20 research outputs found

    Prélude

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    Fêter l’œuvre – encore incomplète – de Pierre Ronzeaud, honorer à la fois le professeur et le chercheur qui a suscité, accompagné et encouragé les travaux de ceux qui ont souhaité se mettre dans son sillage, rendre hommage à ses qualités qui ne sont l’apanage que de quelques grands passeurs, ne peut commencer que par un éloge de sa générosité intellectuelle. Pierre Ronzeaud est un directeur de recherches qui a su inspirer, motiver et suivre de nombreux étudiants devenus ses disciples. Poser l..

    Machines volantes, Machine du monde et machinations romanesques dans Les États et Empires de la Lune et du Soleil.

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    Généalogie de la figure littéraire du pirate du XVIIe au XIXe siècle

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    International audienceDeux points de vue et deux protocoles d'analyses sont à bien distinguer : « l'activité piratique » 2 et la course, sur lesquelles les historiens ont surtout porté leur attention, et la figure du pirate et du corsaire, dont les littéraires se sont principalement occupés. Les premières sont susceptibles de descriptions précises dans la mesure où elles ont laissé des traces (archives, traités, ordonnances royales, arrêt régissant la course, registres d'armateurs, rôles d'équipage, actes de procès, etc). Du point de vue des certitudes des historiens, si cette activité piratique et la course existent bien, paradoxalement, le pirate, lui, n'existe pas par lui-même : il n'écrit pas, il n'a pas accès à la parole, il est toujours appréhendé de l'extérieur par ces actions (ou prétendues actions), il ne dit jamais « je » et s'il prend la parole elle est toujours médiatisée par une autre voix, voire déformée : ce n'est pas Duguay-Trouin qui rédige ses mémoires mais un jésuite qui le fait pour lui, ce n'est pas Robert Chevalier dit de Beauchêne qui narre ses aventures mais Lesage ; le narrateur est toujours un relais de parole, la parole pirate est toujours travestie : même le pseudo-historiographe qu'est Exquemelin recourt à des procédés de fictionalisation. « De l'Odyssée aux Chants de Maldoror, la figure du pirate est un produit du discours et des stratégies de représentations qu'il met en oeuvre » 3. Comment se représenter le pirate si nous ne pouvons pas le nommer ? Je vais essayer de montrer que tout se passe comme si le pirate était une « forme vide » que chaque époque resémantise en fonction de ses aspirations et hantises, de sa conception des configurations géo-politiques et du système de valeurs qui définit son horizon culturel. Au XVIIe siècle, tout semble équivalent dans le Dictionnaire de Furetière : le corsaire est un pirate, le pirate un corsaire, voire un armateur en général, et le flibustier est un corsaire géographiquement limité, hors de la Méditerranée. Ces distinctions ne sont donc pas fondamentales, l'imagerie du corsaire au XVIIème siècle rejoint donc généralement celle du bandit des mers, globalement perçu comme barbaresque. Il est ce « Tiran de la Mer », comme l'appelle Scarron dans sa pièce Le Prince corsaire (acte III, sc. 8, 1662). Nous allons tenter de mieux le cerner à travers quelques récits de flibustiers, essentiellement ceux d'Alexandre Exquemelin et de Raveneau de Lussan, également à travers certains romans baroques, des pièces de théâtre, essentiellement des tragi-comédies et des comédies, puis des romans des Lumières et des romans d'aventures romantiques, de la Fronde à la rébellion via la Révolution

    Viatica concors ou viatica discors ? Du Cafre du Sud au Cafre du Nord

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    International audienceL'imaginaire de l'ailleurs français classique est éminemment binaire : la France, dans les représentations collectives comme dans les dénominations géographiques, est sise au milieu des Indes, Indes orientales à l'Est, Indes occidentales à l'Ouest, comme si tout ce qui était exotique était de facto forcément « indien ». Même si les extrêmes Nord et Sud sont moins bien connus, à cette vision binaire horizontale semble correspondre une bipartition verticale, que je vais tenter de démontrer ici. A la fois extrêmement singulier et différent, l'Autre apparaît ainsi souvent comme l'avers et l'envers du moi. Les récits de voyage ont pour topos nécessaire la rencontre avec l'Autre, généralement considéré à la fois comme le Sauvage et comme le miroir inversé ou le prisme renvoyant le voyageur à sa propre culture. L'étude comparée des Autres radicaux que représentent dans la littérature viatique française au XVIIe siècle le Lapon et le Cafre, aux antipodes l'un de l'autre, peut permettre de révéler une même représentation du Sauvage, à la fois même et autre, norme naturelle et culture anormale, animalisation de l'humain et humanisation du monstre, jalon dans une réflexion philosophique et enjeu libertin de séduction ironique, simultanément en concordance et en discordance… Les récits de voyage de Ruelle, Jean-Jacques Melet ou Guillaume Chenu de Laujardière, en Cafrerie et de Jean-François Regnard en Laponie 1 permettent ce rapprochement chronologique, éthique et esthétique, mais paradoxal géographiquement, afin d'illustrer ce que peut signifier théoriquement une viatica concors, à la fois discours discordant et unifiant… 1 REGNARD Jean François, Voyages de Flandres, Hollande, Suède, Danemark, Laponie, Pologne et Allemague. Voyages de Normandie et de Chaumont (posthume 1731), [in] Les OEuvres de M. Regnard, 1731, Paris, Vve de P

    ‘Que diable allait-il faire dans cette galère ?’ De Cyrano à Molière.

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    L’Insulaire de Gomberville : de l’île corsaire à l’île inaccessible dans Polexandre (1641)

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    International audienceLes textes consultés témoignent de la volonté de recherche opérée par l'auteur qui cherche à rendre crédible et vraisemblable, un archipel vrai, vu, vérifié, par une connaissance d'ordre plus ou moins scientifique à partir d'une expérience toute personnelle, souvent livresque. Certes, ici la réalité est plurielle, cette étendue de terre entourée par la mer, existe par ses toponymies reconnues, par son relief : ses côtes, son bord de mer, ses falaises, ses bancs de sable, ses rochers, son port, son détroit, sa rade, son canal. Mais l'écrivain insiste surtout sur son aspect, « déserte », « in-habitée », « écartée », à « l'abord facile », elle est « l'Inaccessible isle ». Ce choix lui permet de la présenter comme un lieu de retraite. Elle est cette terre d'asile où les héros peuvent fuir et se réfugier. Cependant, conformément aux événements historiques qu'a vécus la Méditerranée, il arrive que ces îles hospitalières soient perçues comme terre de violence 13. L'île, avec ses valeurs contraires (refuge pour les amoureux, lieu où le moi fait naufrage et se disperse, où la liberté se perd et se retrouve), occupe souvent une fonction symbolique : les perspectives qu'elle ouvre et la liberté d'invention y sont sans limites. Thème littéraire, l'île, sur laquelle les héros échouent par hasard, abolit les frontières entre réalité et spiritualité. Elle devient une terre imaginaire, un lieu – prétexte pour toutes sortes de situations : péripéties, rebondissements, rencontres fortuites, changements de destinée, décor scénique ou roma-nesque. Elle est perçue comme allégorie de l'amour, univers du merveilleux et de la mythologie…Cette multiplicité de fonctions explique peut-être pour-quoi l'île reste sous la plume des auteurs consultés, un lieu vague, indéfini, terre retirée du monde pour mieux recréer le monde. Mais gare à l'auteur – navigateur inexpérimenté qui peut y faire naufrage. Elle apparaît ainsi comme lieu des miracles où les affabulations les plus extravagantes peuvent se déchaîner. N'ouvre-t-elle pas les portes du rêve, elle laisse le champ libre à la fantaisie qui s'oppose au réel oppressant et pesant, elle est l'issue, par laquelle il est possible d'occulter les laideurs du monde afin de retrouver en d'autres lieux, bonheur et perfection. En un mot, elle devient l'univers de l'utopie…. Mais l'île s'arrêtera-t-elle un jour d'inspirer les hommes ? Bien sûr que non. Depuis le XVII e siècle, moult oeuvres littéraires et artistiques l'attestent. De Robinson Crusoé à la série à succès du film télévisé « Lost », la liste est bien longue ! 13 François Moureau (dir.), Captifs en Méditerranée, Histoires, récits et légendes, PUPS/ Coll. Imago Mundi, Paris 2008

    Potocki dans tous ses éclats : fragmentations viatiques

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    La littérature de voyage a ce point commun avec la littérature moraliste fragmentée et fragmentaire : elle donne à voir un monde éclaté. Qu’il s’agisse de Pascal et ses Pensées, La Bruyère et ses Caractères, La Rochefoucauld et ses Maximes, l’écriture moraliste française se lit dans la tension, la crise d’un style coupé, éclaté et éclatant. Montaigne écrit « inventer un nouveau langage » (Essais, II, 12), refuser et subvertir les modèles traditionnels de linéarité et de composition. Telle est..

    Voguer vers la modernité: Le voyage à travers les genres au XVIIe siècle

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    Le carnet de voyage au xviie siècle : Du terme de négoce au calligramme

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    In the 17thcentury, travellers described what they saw during their travels, but they also took careful note of what they spent or earned. In this sense, the "journal" is more a statement of account than a literary object. After tracing Melchisédech Thévenot’s impressive collection of handwritten notebooks - a collection of curiosities, texts and foreign objects - and studying the use of the notebooks intended for publication by his nephew Jean Thévenot, the author focuses on the remarkable case of Accarette, who transformed his notebook into a calligram
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