3 research outputs found

    “Partout et Nulle Part”: Apollinaire’s Body After the War

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    This article discusses the symbiotic relation between Guillaume Apollinaire’s late works and the Great War, focusing on the essay “L’Esprit nouveau et les poĂštes” and the play Les Mamelles de TirĂ©sias. In these texts Apollinaire forges a new conception of the avant-garde, of its aesthetics and its ideological positions, that stems directly from his own intense experience on the front. The mechanization of the war and its imperial, nationalist politics are channeled through Apollinaire’s bodily experience of warfare that resulted to his wounding. This somatic engagement is transferred on the avant-garde work as an aesthetic principle while it ends up questioning the apparent ideological positions these late works espouse, namely nationalism

    Le double voyage : Paris-Athùnes (1919‐1939)

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    « Paris m’a ouvert les yeux » Ă©crit le sculpteur grec Apartis, Ă©lĂšve de Bourdelle, arrivĂ© dans la capitale française en 1919. « C’est l’Acropole qui a fait de moi un rĂ©voltĂ© », dĂ©clare pour sa part Le Corbusier en 1933. Nous saisissons lĂ  l’essence mĂȘme du « double voyage » : durant l’entre-deux-guerres, intellectuels et artistes traversent la MĂ©diterranĂ©e orientale dans les deux sens, d’AthĂšnes Ă  Paris et de Paris Ă  AthĂšnes, chacun puisant dans ce va-et-vient fĂ©cond ce qui lui manque : les Grecs viennent se former Ă  Paris et se frotter aux grands courants artistiques du moment, les Français partent en GrĂšce Ă  la recherche d’une AntiquitĂ© renouvelĂ©e et dĂ©couvrent un pays qu’ils ne soupçonnaient pas. Le poĂšte SĂ©fĂ©ris, le romancier ThĂ©otokas, l’architecte Pikionis, le compositeur et chef d’orchestre Mitropoulos, tous sont passĂ©s par Paris, oĂč deux Grecs, Christian Zervos et TĂ©riade, jouaient un rĂŽle dĂ©terminant au sein des avant-gardes artistiques. Dans l’autre sens, des personnalitĂ©s aussi diverses que les architectes Ernest HĂ©brard et Le Corbusier, le photographe Eli Lotar, le sculpteur Ossip Zadkine, ou encore l’écrivain Raymond Queneau, ont trouvĂ© en GrĂšce les Ă©lĂ©ments d’une autre modernitĂ©, tandis que Roland Barthes, venu en 1937 jouer Les Perses d’Eschyle avec les Ă©tudiants de la Sorbonne, Ă©prouve Ă  AthĂšnes un trouble dont, comme Freud, il se souviendra quarante plus tard. Le double voyage est issu d’un programme franco-grec de recherche pluridisciplinaire qui exploite de nombreuses sources documentaires inĂ©dites ; il offre un aperçu de la richesse et de la variĂ©tĂ© des Ă©changes littĂ©raires et artistiques entre les deux pays durant l’entre-deux-guerres et vient combler une lacune dans un domaine de l’histoire culturelle encore trĂšs peu explorĂ©. S’adressant aussi bien au chercheur spĂ©cialisĂ©, qui y trouvera une bibliographie trĂšs complĂšte et des donnĂ©es nouvelles, qu’au lecteur de bonne volontĂ©, qui y dĂ©couvrira un sujet passionnant, il a pour ambition de devenir un ouvrage de rĂ©fĂ©rence pour un public trĂšs large, en France comme en GrĂšce
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