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Pratique de la prophylaxie de la maladie thromboembolique veineuse: enquête réalisée auprès des professionnels de santé de la ville de Ouagadougou
Introduction: l'impact clinique et l'incidence de la maladie thromboembolique veineuse ont conduit à établir des recommandations pour la thromboprophylaxie.L'objectif de notre étude était d'évaluer la pratique de cette prophylaxie par les professionnels de santé de Ouagadougou.
Méthodes: il s'est agi d'une enquête d'intention réalisée dans le mois de mai 2012 au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo et Centre Médical avec Antenne chirurgicale Paul VI. Un questionnaire a été administré auprès des prescripteurs impliqués dans la prophylaxie de la maladie thromboembolique veineuse (MTEV).
Résultats: une interview a été administrée à 86 professionnels de santé dont 20 attachés de santé en anesthésie-réanimation, 17 chirurgiens, 11 médecins généralistes et 07 gynécologue-obstétriciens. Leur expérience professionnelle était inférieure à cinq ans dans 65% des cas et ils exerçaient dans 70% des cas au CHU-YO. Les héparines de bas poids moléculaire étaient les plus utilisées (81,4%) avec une intention de prescription significativement plus élevée en réanimation et en chirurgie (p<0,05). Dans 65,7% des cas, la prophylaxie était maintenue jusqu'à la mobilisation des patients. Le coût élevé de l'héparinothérapie représentait une raison de la non utilisation de la prophylaxie dans 46,5% des cas.
Conclusion: nous constatons que la réalisation de la prophylaxie de la MTEV reste insuffisante à Ouagadougou en dépit de l'existence de recommandations précises de bonnes pratiques. Ces résultats suggèrent la nécessité de la formation médicale continue des professionnels de santé, avec l'établissement des recommandations de pratique clinique adaptée à notre niveau de développement
Evaluation du niveau de connaissance des patients sur la gestion du traitement par les antis vitamines K dans le service de cardiologie de Ouagadougou
Introduction: les antivitamines K (AVK), traitement anticoagulant oral le plus largement prescrit, posent un réel problème de santé publique du fait de leur risque iatrogène. L'objectif de cette étude était de préciser le niveau de connaissance des patients sur la gestion de leur traitement par les AVK.
Méthodes: il s'est agi d'une enquête transversale descriptive réalisée au CHU-Yalgado Ouédraogo, sur une période de 03 mois : du 1er mars au 31 mai 2012. Un questionnaire a été administré aux patients bénéficiant d'un traitement AVK depuis au moins un mois.
Résultats: soixante-dix patients ont été inclus dans l'étude dont 30 hommes. L'âge moyen était de 49 ans ± 16 ans. Les cardiopathies et la maladie thromboembolique veineuse justifiant l'institution du traitement AVK étaient retrouvées respectivement dans 58,6% et 41,4% des cas. Le nom de l'AVK et la raison exacte du traitement étaient connus respectivement dans 91,4% et 67,1% des cas. Plus de la moitié des patients (68,6%) savaient que les AVK rendaient le sang plus fluide. Quarante-six patients (65,7%) citaient l'INR comme examen biologique de surveillance du traitement et seulement 28 patients (40%) connaissaient les valeurs cibles. La majorité des patients ne connaissait pas les risques encourus en cas de surdosage (72,8%) et de sous-dosage (71,4%). Une automédication par anti-inflammatoire non stéroïdien était signalée par 18 patients (25,7%). Les choux (74,3%) et la laitue (62,9%), aliments à consommer avec modération, étaient les plus cités.
Conclusion: les connaissances des patients sur la gestion des AVK étaient fragmentaires et insuffisantes pour assurer la sécurité et l'efficacité du traitement. La création d'un programme d'éducation thérapeutique sur les AVK s'avère alors nécessaire
Pratique de la prophylaxie de la maladie thromboembolique veineuse: enquête réalisée auprès des professionnels de santé de la ville de Ouagadougou
Abstract Introduction: l'impact clinique et l'incidence de la maladie thromboembolique veineuse ont conduit Ă Ă©tablir des recommandations pour l
Apport de l’épreuve d’effort dans la prise en charge des cardiopathies ischémiques
L’épreuve d’effort un moyen diagnostic utile pour les cas de suspicion d’angor avec une faible sensibilité mais une bonne spécificité. Elle est également très utile dans l’évaluation du risque, de l’efficacité du traitement et la guidance des prescriptions médicales après contrôle des symptômes d’ischémie. L’objectif de notre travail était d’analyser l’apport de l’épreuve d’effort à la prise en charge des cardiopathies ischémiques dans le Service de Cardiologie du CHU YO. Il s’est agi d’une étude rétrospective sur 60 patients ayant bénéficié d’une épreuve d’effort de janvier 2012 à décembre 2013. L’épreuve d’effort a été réalisée sur tapis roulant selon le protocole de Bruce modifié. Soixante patients ont bénéficié d’une épreuve d’effort durant notre période d’étude. L’âge moyen des patients était de 49 ± 10,8 ans. Le sex-ratio était de 1,2. Tous les patients avaient effectué l’épreuve d’effort sur tapis roulant. Un antécédent de coronaropathie était noté chez 22 patients. La recherche d’une insuffisance coronarienne était l’indication de l’épreuve d’effort dans 83% des cas. Elle était démaquillée dans 78% des cas. L’épreuve d’effort était arrêtée pour effort maximal dans 46 cas (soit 77%). La durée moyenne de l’effort était de 11,7 mn ± 3,2. Dix pour cent des patients avaient eu une épreuve d’effort positive et 10% une épreuve d’effort litigieuse. Notre étude va en outre contribuer à vulgariser d’avantage cet examen qui reste peu prescrit dans notre environnement et même parmi les médecins cardiologues. Cependant, des efforts restent à faire afin d’améliorer la qualité de la pratique de cet important examen dans la prise en charge des coronaropathies dans un contexte de pays à ressources limitées
Use of Vitamins K antagonists in non-valvular atrial fibrillation thromboembolic risk prevention in Burkina Faso
Introduction: atrial fibrillation is the commonest cardiac rythm disorder. Thromboembolic accidents are common complications that should be prevented by anticoagulant treatment. The aim of our study is to assess the use of vitamins K antagonists in the prevention of thromboembolic risk in atrial fibrillation. Methods: it was a descriptive retrospective study of patients folders, performed in the cardiology department from January 1st 2010 to December 31st 2011. The study included all patients with non valvular atrial fibrillation. Thromboembolic risk was assessed through the CHA2DS2VASc score, and hemorrhagic risk through the HAS-BLED score. Results: atrial fibrillation accounted for 10.6% of all hospitalizations (103/970). Five patients had contra indication to anticoagulants. Non valvular AF was noticed in 68 cases (66%). The non valvular AF was chronic in 40 cases (59%) and paroxystic in eight cases (12%). The median age of the population was 64.5+13.8 years old. Median CHA2DS2VASc score was 3.9 + 1.6. Two patients had a score < 1. Sex, place of residence, age > 65, and cardiac failure did not interfere with prescription of vitamins K antagonists. Ischemic stroke and intra cavity thrombus were the indications for vitamins K antagonists' prescriptions. The median HAS-BLED score was 3.5 + 1.5. The rate of vitamins K antagonists use was 35.3%. One case of death due to hemorrhagic stroke was noticed. Conclusion: guidelines on thromboembolic risk prevention are poorly used in the cardiology department. But the use of scoring systems allows the assessment of vitamins K antagonists treatment benefit/risk in atrial fibrillation, and minimizes the hemorrhagic risk.The Pan African Medical Journal 2016;2