5 research outputs found

    Impact de l’agriculture climato-intelligente sur les stocks de carbone organique du sol à Madagascar

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    L’agriculture climato-intelligente (Climate Smart Agriculture) vise à lutter contre le changement climatique et à s’y adapter tout en combattant l’insécurité alimentaire. À Madagascar, différentes pratiques agricoles ont été testées depuis une vingtaine d’années par des organisations non gouvernementales et des institutions de recherche afin d’accroître les rendements, maintenir la fertilité des sols et augmenter les revenus des ménages. Ces pratiques sont l’agriculture de conservation, l’agroforesterie et l’utilisation d’intrants ou d’amendements organiques comme le compost ou le fumier. Cette étude a pour objet de documenter les impacts de quelques pratiques d’agriculture climato-intelligente sur le stockage du carbone dans le sol. Les résultats montrent que le stock de carbone des sols varie fortement d’une pratique à l’autre. Pour l’agriculture de conservation, la différence de stock varie de 0 à 1,82 Mg C ha−1 an−1 par rapport à la pratique traditionnelle (labour et exportation des résidus). Pour l’agroforesterie, la différence de stock entre des systèmes rizicoles sous girofliers et des pratiques de riziculture sur brûlis est de 0,68 Mg C ha−1 an−1. L’utilisation d’apports organiques comme le fumier, le compost ou les déchets urbains a induit des augmentations de carbone du sol de 0,16, 0,81 et 0,42 Mg C ha−1 an−1, mais les effets de ces apports organiques ne sont pas significatifs du fait de la très grande variabilité inter-parcellaire des stocks mesurés. Les pratiques d’agriculture climato-intelligente permettent ainsi d’augmenter la teneur en carbone du sol et ont donc des potentiels d’atténuation du changement climatique, mais ce potentiel est très variable selon la pratique considérée. Un éventuel impact à l’échelle du pays dépendra de l’étendue de l’adoption de ces différentes pratiques

    Apport de fertilisants sur les Hautes Terres Malagasy : quantification des unités de mesures paysannes

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    National audienceLes agriculteurs développent leur propre raisonnement en matière d’apport de matières fertilisantes (MF) et utilisent essentiellement des unités de mesures spécifiques pour en estimer la quantité. Dans le cadre d’expérimentations en milieu réel, la recherche manque de références sur les quantités exactes (en poids sec) des matières dosées dans ces unités de mesures locales. Dans l’optique d’avoir un « langage commun », entre agriculteurs et scientifiques, cet article propose de faire connaitre la correspondance en kilogrammes des unités de mesures locales en fonction des MF. L’étude a été conduite dans la Commune d’Imerintsiatosika, Région Itasy, et a débuté par un atelier de partage de connaissances et pratiques sur les MF de la zone. L’atelier regroupait 42 agriculteurs et une dizaine de chercheurs et techniciens agricoles. Lors de l’atelier, il a été demandé aux agriculteurs de répertorier les MF les plus utilisées et les unités de mesures locales qu’ils utilisent pour les quantifier. Ces contenants ont été répertoriés puis mesurés pour avoir des valeurs plus précises de leur capacité en volume. Ensuite, sur le terrain, chaque MF répertoriée a été pesée dans chacun de ces contenants pour déterminer les poids correspondants en kilogrammes. Les MF ont ensuite été analysées en laboratoire pour calculer leur humidité. L’étude a identifié (i) sept types de MF fréquemment utilisées localement, à savoir, par ordre de fréquence d’utilisation : les cendres de balles riz, le fumier de bovins, le fumier de porcins, la fiente de volailles, les cendres de cuisine, les cendres de bouse de bovins et la poudre de corne de bovins auxquelles s'ajoute le lombricompost dans le cadre du projet et (ii) cinq principaux types d’outils de mesures locales pour « estimer » leur capacité en volume pour chaque MF. Par ordre de grandeur croissante, en termes de volume, ils utilisent le tsongo (pincée), iray tanana (poignée), sobika (panier fabriqué en paille ou en fibre naturelles ou en joncs tressés), gony (sac en toile de jute synthétique) et sarety (charrette)

    Apport de fertilisants sur les Hautes Terres Malagasy : quantification des unités de mesures paysannes

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    National audienceLes agriculteurs développent leur propre raisonnement en matière d’apport de matières fertilisantes (MF) et utilisent essentiellement des unités de mesures spécifiques pour en estimer la quantité. Dans le cadre d’expérimentations en milieu réel, la recherche manque de références sur les quantités exactes (en poids sec) des matières dosées dans ces unités de mesures locales. Dans l’optique d’avoir un « langage commun », entre agriculteurs et scientifiques, cet article propose de faire connaitre la correspondance en kilogrammes des unités de mesures locales en fonction des MF. L’étude a été conduite dans la Commune d’Imerintsiatosika, Région Itasy, et a débuté par un atelier de partage de connaissances et pratiques sur les MF de la zone. L’atelier regroupait 42 agriculteurs et une dizaine de chercheurs et techniciens agricoles. Lors de l’atelier, il a été demandé aux agriculteurs de répertorier les MF les plus utilisées et les unités de mesures locales qu’ils utilisent pour les quantifier. Ces contenants ont été répertoriés puis mesurés pour avoir des valeurs plus précises de leur capacité en volume. Ensuite, sur le terrain, chaque MF répertoriée a été pesée dans chacun de ces contenants pour déterminer les poids correspondants en kilogrammes. Les MF ont ensuite été analysées en laboratoire pour calculer leur humidité. L’étude a identifié (i) sept types de MF fréquemment utilisées localement, à savoir, par ordre de fréquence d’utilisation : les cendres de balles riz, le fumier de bovins, le fumier de porcins, la fiente de volailles, les cendres de cuisine, les cendres de bouse de bovins et la poudre de corne de bovins auxquelles s'ajoute le lombricompost dans le cadre du projet et (ii) cinq principaux types d’outils de mesures locales pour « estimer » leur capacité en volume pour chaque MF. Par ordre de grandeur croissante, en termes de volume, ils utilisent le tsongo (pincée), iray tanana (poignée), sobika (panier fabriqué en paille ou en fibre naturelles ou en joncs tressés), gony (sac en toile de jute synthétique) et sarety (charrette)

    Gestion et quantification des apports de fertilisants dans les Hautes Terres de l’Itasy : pratiques habituelles et innovantes

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    International audienceLa gestion de la fertilité des Ferralsols des Hautes Terres de Madagascar constitue un défi majeur pour soutenir la productivité agricole en raison de la faible fertilité de ces sols. Si les différentes pratiques de fertilisation conduites par les agriculteurs sont inventoriées, on manque de données sur la gestion à la parcelle concernant les quantités et les qualités des matières fertilisantes apportées. Dans le cadre du projet Innov’Earth, cette étude avait deux objectifs principaux. Tout d'abord, elle visait à documenter la diversité des pratiques de fertilisation dans les Hautes Terres de Madagascar en fournissant des données précises sur les quantités et la qualité des matières fertilisantes, mesurées en termes de carbone (C), azote (N) et phosphore (P), apportées par les agriculteurs. Deuxièmement, elle cherchait à mettre en évidence l'importance de l'implication des agriculteurs dans la co-conception de solutions innovantes pour améliorer la fertilité des sols. Ces innovations concernaient l'utilisationdu lombricompost et/ou des vers de terre dans les pratiques de fertilisation. L'étude s'est déroulée dans la Région Itasy, Commune Imerintsiatosika, en collaboration avec 42 agriculteurs, des chercheurs et des techniciens agricoles. Un atelier participatif a été organisé pour impliquer les agriculteurs dans la définition des matières fertilisantes habituelles (MFH) et des matières fertilisantes innovantes (MFI) incluant l'utilisation du lombricompost et/ou des vers de terre. Les MFI ont été co-conçues avec la contribution des chercheurs et des techniciens agricoles. Par la suite, onze parcelles d'essai ont été établies dans six Fokontany, chacune mesurant 100 m². Chaque parcelle a été divisée en deux moitiés, l'une recevant les MFH et l'autre les MFI co-conçues. Les résultats de l'atelier ont mis en évidence une grande diversité de pratiques paysannes en matière de fertilisation, avec l'utilisation fréquente de cendres de balles de riz, même lorsque le lombricompost et/ou les vers de terre étaient choisis. Les quantités réellement apportées sur le terrain présentaient des écarts significatifs par rapport aux estimations initiales. Les agriculteurs ont justifié leurs choix de pratiques en fonction de la disponibilité des matières, de leur performance supposée, et de leurs ressources financières. Ils ont également démontré leur capacité à combiner des matières plus performantes avec d'autres moins performantes, en se basant sur l'impact de ces mélanges sur la qualité et la croissance des plantes. De plus, l'étude a montré comment les pratiques innovantes, impliquant le lombricompost et/ou les vers de terre, peuvent influencer les quantités de nutriments ajoutés aux sols, offrant ainsi des perspectives pour une gestion plus efficace de la fertilité des sols dans cette région

    Gestion et quantification des apports de fertilisants dans les Hautes Terres de l’Itasy : pratiques habituelles et innovantes

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    International audienceLa gestion de la fertilité des Ferralsols des Hautes Terres de Madagascar constitue un défi majeur pour soutenir la productivité agricole en raison de la faible fertilité de ces sols. Si les différentes pratiques de fertilisation conduites par les agriculteurs sont inventoriées, on manque de données sur la gestion à la parcelle concernant les quantités et les qualités des matières fertilisantes apportées. Dans le cadre du projet Innov’Earth, cette étude avait deux objectifs principaux. Tout d'abord, elle visait à documenter la diversité des pratiques de fertilisation dans les Hautes Terres de Madagascar en fournissant des données précises sur les quantités et la qualité des matières fertilisantes, mesurées en termes de carbone (C), azote (N) et phosphore (P), apportées par les agriculteurs. Deuxièmement, elle cherchait à mettre en évidence l'importance de l'implication des agriculteurs dans la co-conception de solutions innovantes pour améliorer la fertilité des sols. Ces innovations concernaient l'utilisationdu lombricompost et/ou des vers de terre dans les pratiques de fertilisation. L'étude s'est déroulée dans la Région Itasy, Commune Imerintsiatosika, en collaboration avec 42 agriculteurs, des chercheurs et des techniciens agricoles. Un atelier participatif a été organisé pour impliquer les agriculteurs dans la définition des matières fertilisantes habituelles (MFH) et des matières fertilisantes innovantes (MFI) incluant l'utilisation du lombricompost et/ou des vers de terre. Les MFI ont été co-conçues avec la contribution des chercheurs et des techniciens agricoles. Par la suite, onze parcelles d'essai ont été établies dans six Fokontany, chacune mesurant 100 m². Chaque parcelle a été divisée en deux moitiés, l'une recevant les MFH et l'autre les MFI co-conçues. Les résultats de l'atelier ont mis en évidence une grande diversité de pratiques paysannes en matière de fertilisation, avec l'utilisation fréquente de cendres de balles de riz, même lorsque le lombricompost et/ou les vers de terre étaient choisis. Les quantités réellement apportées sur le terrain présentaient des écarts significatifs par rapport aux estimations initiales. Les agriculteurs ont justifié leurs choix de pratiques en fonction de la disponibilité des matières, de leur performance supposée, et de leurs ressources financières. Ils ont également démontré leur capacité à combiner des matières plus performantes avec d'autres moins performantes, en se basant sur l'impact de ces mélanges sur la qualité et la croissance des plantes. De plus, l'étude a montré comment les pratiques innovantes, impliquant le lombricompost et/ou les vers de terre, peuvent influencer les quantités de nutriments ajoutés aux sols, offrant ainsi des perspectives pour une gestion plus efficace de la fertilité des sols dans cette région
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