118 research outputs found

    Homosexuality and bisexuality: Contributions of the EPIC survey

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    This article examines the extent to which the reported frequency of being in a same-sex couple and having same-sex sexual partners changed between 2005 (the date of the last major survey on sexual behaviour in France) and 2014. Data from the EPIC survey on individual and conjugal trajectories (Étude des parcours individuels et conjugaux, INED-INSEE, 2013–2014) confirm that the frequency of such reports is increasing, in accordance with observations in other countries. More men than women report being in a same-sex couple. However, more women than men now report having had a same-sex sexual partner. Despite a context that is seemingly less hostile to homosexuality, notably due to its official recognition through same-sex marriage, reporting of homo-/bisexuality continues to be linked to a certain level of social resources. The trajectories of homo-/bisexual individuals are heterogeneous, and, on average, their characteristics are distinct from those of heterosexual people, reflecting a different relationship to sexuality and conjugality.Cet article examine dans quelle mesure déclarer vivre en couple de même sexe et avoir des partenaires sexuels du même sexe que soi a évolué entre 2005, date de la dernière enquête sur les comportements sexuels en France, et 2014. L’exploitation de l’enquête Étude des parcours individuels et conjugaux (Épic, Ined-Insee, 2013-2014) confirme l’augmentation de ces déclarations, également observée dans d’autres pays. Les hommes sont relativement plus nombreux à déclarer être en couple de même sexe que les femmes. Ces dernières, en revanche, déclarent désormais plus souvent que les hommes avoir déjà eu un rapport homosexuel. En dépit d’un contexte a priori moins hostile à l’homosexualité, du fait notamment de sa reconnaissance officielle via l’accès des couples de même sexe au mariage, la déclaration de l’homo-bisexualité demeure liée à un certain niveau de ressources sociales. Les trajectoires des personnes homo-bisexuelles sont hétérogènes et présentent, en moyenne, des caractéristiques distinctes de celles des personnes hétérosexuelles, témoignant d’un rapport à la sexualité et à la conjugalité différent

    Studying individual and conjugal trajectories in France: Scientific and methodological choices in the EPIC survey

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    Why should we perform a new survey on couple formation in France at the beginning of the 21st century’ And how should it be conducted’ This article presents the foundations of the EPIC survey on individual and conjugal trajectories (Étude des parcours individuels et conjugaux, INED–INSEE, 2013–2014), which is the third major French survey on couple formation following one on the choice of a spouse (Le choix du conjoint, 1959) and another on couple formation (La formation des couples, 1983–1984). It was designed to fulfil several objectives: capture the diverse forms of conjugality in light of renewed definitions of what constitutes a couple; characterize individual and conjugal trajectories through a retrospective approach; study the factors associated with not having a partner; and shed light on separation as a process. The survey also explored phenomena that have arisen in the last three decades: the creation of the PACS (civil union), the recognition of same-sex unions, and the rise of online dating. The article then presents the making of the survey, from methodological choices (coverage, sample sizes, and administration) to the practical aspects of data collection in the field (number of interviewers, participation rate, and representativeness).Pourquoi et comment réaliser une nouvelle enquête sur la formation des couples en France au début du XXIe siècle ? Cet article présente les principaux fondements de l’Étude des parcours individuels et conjugaux (Épic, Ined-Insee, 2013-2014), troisième enquête française sur la formation des couples après Le choix du conjoint (1959) et La formation des couples (1983-1984). Plusieurs objectifs ont guidé sa réalisation : saisir la diversité des formes de la conjugalité à partir d’une définition renouvelée du couple, rendre compte des trajectoires individuelles et conjugales grâce à un questionnement rétrospectif, étudier le fait de ne pas être en couple ou encore mettre au jour le caractère processuel de la séparation. Cette enquête aborde également des phénomènes intervenus depuis trois décennies : la création du pacs, la reconnaissance des unions de même sexe, l’essor des rencontres en ligne, etc. L’article revient ensuite sur la « fabrique » de l’enquête, des choix méthodologiques (champ, dimensionnement de l’échantillon, mode de passation) à la mise en œuvre pratique de la collecte sur le terrain (nombre d’enquêteurs, taux de participation, représentativité)

    Jeunes (comportements sexuels)

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    La difficile mesure de l’homoparentalité

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    La notion d’homoparentalité est récente. Ce sont les débats sur le pacte civil de solidarité en 1998-1999, le militantisme d’une association très active - l’Association des parents gays et lesbiens (APGL) - et, plus largement, le mouvement de reconnaissance du couple de même sexe et des familles homoparentales par certains pays qui ont popularisé cette notion, qui n’existait pas il y a vingt ans. Elle suscite un intérêt grandissant dans la recherche en sciences sociales depuis une dizaine d’années. L’homoparentalité fait l’objet de travaux qui reposent sur des approches juridiques ou relèvent de la sociologie qualitative, mais elle reste difficile à quantifier, faute d’instruments adaptés

    Entre droit et symbole. Les usages sociaux du pacte civil de solidarité

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    Institué en 1999, le pacte civil de solidarité (Pacs) s’adresse à la fois aux couples de même sexe, dont il incarne une forme de reconnaissance par le droit, et aux couples de sexe différent désireux d’encadrer juridiquement leur union au moyen d’un dispositif alternatif au mariage. Sept ans après la mise en œuvre du Pacs, une analyse du texte de loi, qui permet d’en cerner les ambivalences, peut être complétée par une approche sociologique des usages du Pacs par ses contractants afin de saisir sa signification. Loin de renvoyer à des usages sociaux homogènes, l’analyse des motivations associées au choix du Pacs et des pratiques que les individus déploient autour de ce choix permet de mettre en évidence la polysémie du nouveau dispositif. Entre alternative au mariage ou substitut (pour des couples de même sexe qui ne peuvent se marier), mariage à l’essai, concubinage amélioré ou encore antimariage, le pacte civil de solidarité apparaît comme un dispositif plurivoque et dont le sens réside autant dans le texte de loi que dans la diversité des usages auxquels il se prête

    Compte-rendu de : Sébastien Chauvin, Arnaud Lerch, L’homosexualité de la déviance à l’objet de recherche, Sociologie de l’homosexualité, La Découverte, 2013

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    Parallèlement aux luttes des lesbiennes et des gays, les recherches sur l’homosexualité se sont multipliées. Sébastien Chauvin et Arnaud Lerch en font le bilan. Ils montrent que l’homosexualité ne se réduit pas à une orientation sexuelle, mais doit être abordée comme un ensemble de pratiques sociales et de cultures hétérogènes, qui permettent d’examiner les normes majoritaires

    Same-sex unions in high-income countries: more widely recognized and more frequent

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    The frequency of cohabiting same-sex couples tripled in the United States between 2000 and 2021, and they now account for 1.8% of households containing a couple. The same trend is observed in Australia, where they accounted for 1.4% of all couples in the 2021 census compared with 0.3% in 2001. In Spain, their prevalence increased from 0.7% in 2013 to 1.0% in 2020, and in the United Kingdom from 1.0% in 2015 to 1.4% in 2018. In France, 305,000 people were in a cohabiting same-sex couple in 2020, representing 1% of cohabiting couples in that year, up from 170,000 in 2011. The number of same-sex couples has increased more markedly for lesbian couples than for gay couples. Partners in same-sex couples are younger and more urban, on average, than those in different-sex couples

    Les fiançailles au début du XXIe siècle. Entre survivance et renouveau

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    Que sont devenues les fiançailles dans un contexte de déclin quasi continu du mariage ? À partir d’une exploitation de l’enquête Etude des parcours individuels et conjugaux réalisée par l’Ined et l’Insee en 2013-2014 auprès de 7 825 femmes et hommes de 26 à 65 ans, cet article étudie la pratique des fiançailles qui précèdent un mariage au tournant du XXIe siècle. L’approche permet d’observer que la pratique est loin d’être crépusculaire. Sont d’abord explorées les différences entre les personnes dont le mariage a été précédé de fiançailles et les autres. Dans un deuxième temps, c’est le contenu même des fiançailles qui est analysé. Loin de renvoyer à une formelle homogénéité, les fiançailles se déclinent de manières multiples : aux côtés de la figure ancienne qui associe les familles, il existe des fiançailles « privatisées », strictement circonscrites au couple et à l’inverse des fiançailles qui associent des cercles sociaux plus larges, notamment les réseaux amicaux aux côtés des parentèles. En dépit de cette diversification formelle, les fiançailles demeurent toutefois associées à des formes de classicisme matrimonial, notamment aux mariages correspondant à des premières unions, religieux, sans cohabitation préalable. Entre survivance d’une pratique rituelle ancienne et renouveau, cette mutation des fiançailles est l’une des expressions d’une recomposition rituelle observable plus largement dans le rituel matrimonial

    Les couples de même sexe dans les pays occidentaux : mieux reconnus et plus nombreux

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    La fréquence des couples de même sexe cohabitants a triplé aux États-Unis entre 2000 et 2021 pour atteindre 1,8 % des ménages comprenant un couple. On observe la même tendance en Australie avec 1,4 % des couples au recensement de 2021 contre 0,3 % à celui de 2001. En Espagne, leur fréquence est passée de 0,7 % en 2013 à 1,0 % en 2020, et au Royaume-Uni, de 1,0 % en 2015 et 1,4 % en 2018. En France, on comptait 170 000 personnes en couple de même sexe cohabitant en 2011, on en dénombre près de 305 000 en 2020, soit 1,0 % des couples cohabitants à cette dernière date. L’augmentation du nombre de couples de femmes est plus marquée que celle de couples d’hommes. Les personnes en couple de même sexe sont, en moyenne, plus jeunes et plus urbaines que celles en couple de sexe différent
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