Etat des lieux des interactions entre productions animales et végétales au sein de collectifs d’agriculteurs en France

La forte spécialisation des régions agricoles françaises et la tendance générale à l’intensification laisse peu de marges de manœuvre pour les interactions entre productions animales et végétales. Le recouplage des productions peut être envisagé à différentes échelles et à travers différents objectifs. Cette étude présente des initiatives de collectifs locaux d’agriculteurs visant, par les complémentarités entre productions animales et végétales, à améliorer les performances et la durabilité de leurs systèmes de production

Diversité des formes d'échanges entre céréaliers et éleveurs en France : des dynamiques collectives pour l'autonomie en légumineuses

Les complémentarités culture – élevage entre exploitations correspondent à des modèles d'agroécologie, dans lesquels céréaliers et éleveurs échangent pour atteindre l'autonomie en groupe. Ces échanges concernent majoritairement des légumineuses, qu'elles soient fourragères ou à graines, car à travers eux, c'est le bouclage du cycle de l'azote qui est en jeu. L'étude présentée est fondée sur plusieurs cas d’études de collectifs d’agriculteurs, montrant une grande diversité de situations : à plus ou moins grande échelle, d’intensité variable en volume de produits échangés, en régularité des échanges, en stabilité de la relation partenariale. L’enjeu est de proposer un panorama des expériences de terrain pour aider les organisations professionnelles, filières, décideurs publics, à mettre en oeuvre un soutien adapté aux différents modèles d'organisation observés. Cet article propose une typologie d’initiatives collectives d’intégration culture – élevage à l’échelle du territoire, à partir de l’étude de 56 projets de collectifs d’agriculteurs identifiés via des canaux institutionnels (projets Casdar MCAE, GIEE, etc.). Douze cas ont fait l’objet d’enquêtes d’approfondissement pour mieux comprendre les motivations et modalités de mise en oeuvre de ces projets. Huit types d’initiatives ont été identifiés : trois portent sur une mise en commun de matériel et/ou connaissances favorisant des changements techniques pour viser l’autonomie à l’échelle exploitation. Les cinq autres relèvent d’échanges entre exploitations spécialisées, avec des finalités variées : recherche d’autonomie à l’échelle du collectif, commercialisation en circuits courts, mise à disposition de parcelles, méthanisation en collectif. La typologie construite montre également une diversité de leviers techniques et organisationnels, de modes de coordination et de coopérations avec les autres acteurs du territoire. De cette typologie, nous déduisonsdes pistes d’accompagnement par des acteurs des territoires et du développement agricole, en appui aux politiques publiques : soutien à l’investissement, communication, formation. Ces formes de soutien peuvent permettre de constituer des modèles organisationnels autour des échanges de légumineuses entre céréaliers et éleveurs, adaptables dans différents territoires selon les caractéristiques de ceux-ci

Assolements en communs et méthaniseurs collectifs, des médiateurs vers des systèmes plus durables ? Etude des cas de la Cuma de Guizerix en Hautes-Pyrénées, et du projet Bel Air en Vienne

Projet de fin d’étude (2016) , encadré par Sonia Ramonteu (ACTA) •Axe 2 du RMT SPyCE Valorisation des complémentarités entre culture et élevage à l’échelle des territoires •Task 2.3: Identification de la valeur ajoutée des projets à visée territoriale Comité d’encadrement •Jean-Philippe Choisis, Emeric Emonet, Gilles Martel, Marc Moraine, Thomas Nesme, Julie Ryschaw

Reconnecting crops and livestock on a territorial scale : multifaceted cooperations and a range of brakes and levers

Agricultural specialisation or diversity in local areas: issues, benefits and limitations, conditions for transitionCarrefour de l'innovation agronomique on Thursday 9 November 2023 at ENSAT in ToulouseInternational audienceSystems based on crop-livestock interactions, at farm and territorial scales, are today presented as "agroecological prototypes". If, at the farm scale, these interactions are numerous, at the territory scale their implementation becomes more complex due to the diversity of the associated actors and therefore the multiplicity of objectives. This diversity, which has been the subject of recent characterisation works, seems to be increasing for different reasons (agroecological transition, regulations, local food sovereignty, etc.). To illustrate the diversity of these forms of cooperation, 3 examples chosen from the numerous Crop Livestock Interactions initiatives at the Territory scale observed in the field, are presented here. They are based on different forms of cooperation and modes of governance and are anchored in different territorial archetypes. They are described through the motivations of the actors for their implementation, their forms, the obstacles encountered and the levers activated. Finally, a transversal analysis was carried out, at the successive stages of cooperation (from emergence to sustainability), in a comparison based on 5 cases, which showed generic brakes and levers. Among the lessons, support in the emergence phase is crucial and requires rethinking the postures and support methods of advisory structures

L’élaboration d’archétypes de territoires, un moyen d'explorer la place actuelle et future des formes d’intégration culture – élevage

International audienc

L’intégration cultures-élevage, un levier pour la transition agroécologique. Expériences d’agriculteurs, de conseillers, de chercheurs et d’enseignants

National audienc

Reconnecter culture et élevage à l'échelle du territoire : des coopérations protéiformes et une gamme de freins et leviers

Carrefour de l’innovation agronomique du jeudi 26 janvier 2023 à l’École nationale supérieure d'agronomie et des industries alimentaires (ENSIA) de NancyNational audienceSystems based on crop-livestock interactions, at farm and territorial scales, are today presented as “agroecological prototypes”. If, at the farm scale, these interactions are numerous, at the territory scaletheir implementation becomes more complex due to the diversity of the associated actors and thereforethe multiplicity of objectives. This diversity, which has been the subject of recent characterization works,seems to be increasing for different reasons (agroecological transition, regulations, local food sovereignty,etc.). To illustrate the diversity of these forms of cooperation, 3 examples chosen from the numerousLivestock Crop Interactions initiatives at the Territory scale observed in the field, are presented here. Theyare based on different forms of cooperation and modes of governance and are anchored in differentterritorial archetypes. They are described through the motivations of the actors for their implementation,their forms, the obstacles encountered and the levers activated. Finally, a transversal analysis was carriedout, at the successive stages of cooperation (from emergence to sustainability), in a comparison basedon 5 cases, which showed generic brakes and levers. Among the lessons, support in the emergencephase is crucial and requires rethinking the postures and support methods of advisory structuresLes systèmes basés sur des interactions culture-élevage, aux échelles de l'exploitation et du territoire,sont aujourd’hui présentés comme des “prototypes agroécologiques”. Si, à l’échelle de l’exploitation, cesinteractions sont nombreuses, à l’échelle du territoire, leur mise en œuvre se complexifie du fait de ladiversité des acteurs associés et donc de la multiplicité des objectifs. Cette diversité, qui a fait l’objet detravaux récents de caractérisation, semble s'accroître pour différentes raisons (transition agroécologique,réglementation, souveraineté alimentaire locale…). Pour illustrer la diversité de ces formes decoopérations, 3 exemples choisis parmi la multitude d'initiatives d’Interactions Culture Elevage à l’échelledu Territoire observées sur le terrain, sont présentés ici. Ils sont fondés sur des formes de coopération etdes modes de gouvernance différents et s’ancrent dans différents archétypes de territoire. Ils sont décritsà travers les motivations des acteurs à leur mise en œuvre, leurs formes, les freins rencontrés et lesleviers activés. Enfin, une analyse transversale est réalisée, aux étapes successives de la coopération(de l’émergence à la pérennisation), dans une comparaison basée sur 5 cas, qui montre des freins etleviers génériques. Parmi les enseignements, l’accompagnement en phase d’émergence est crucial etnécessite de repenser les postures et méthodes d’accompagnement des structures de développement

chapitre 20 – Quelles opportunités de reconnexion entre animal et végétal à l’échelle des territoires ?

Cet ouvrage traite des défis et solutions pour concilier l'élevage et la protection de l'environnement. Avec une approche multicritère, il apporte des bases scientifiques, techniques et méthodologiques pour appréhender les systèmes d'élevage et leurs évolutions. Il est construit autour de trois étapes essentielles : "mesurer" les flux environnementaux liés aux élevages ; "évaluer" les dommages et les bénéfices environnementaux ; "agir" pour améliorer le bilan environnemental des élevages. Les chapitres s'organisent de manière complémentaire. Certains à visée introductive soulignent les enjeux, d'autres synthétisent les connaissances actuelles en présentant les outils opérationnels mobilisables, et enfin des focus sont réalisés sur des questions méthodologiques ou des sujets émergents. L'objectif de l'ouvrage est de mieux comprendre les enjeux environnementaux des élevages et de proposer des voies d'amélioration. Il s'adresse aux enseignants, agents de développement, conseillers, instances publiques, décideurs et professionnels qui s'intéressent aux systèmes de production animale et à leurs performances environnementales

Construire des scénarios de complémentarité cultureélevage vers une transition agroécologique : application à La Réunion et au Lot

Séance : Bioéconomie - Économie circulaireInternational audienceTerritorial Crop Livestock Integration (TCLI) constitutes an alternative way to on farm diversification to close nutrient cycles at a local scale. It is the subject of a rising number of studies, and is especially of interest in view of agroecological transitions of specialized territories. Studies show that it allows overcoming some barriers of diversifying such territories while implementing principles of circular economy, and allowing biomass, energy, and financial costs saving while strengthening territorial social chains. This study aims at creation a prospective, normative but iterative method to elaborate scenarios of TCLI, and to apply it to two very distinct territories: the Lot and the Reunion Island. Territorial dynamics and promising pathways are identified, and also more risky, exploratory options. Fodder self-sufficiency through the use of new grazing resources for animals, diversification of cropping systems and introduction of more rustic animal breed seem to be options which are shared among territories. Biogas production with livestock manure and installation of photovoltaic panels on grazed grasslands are specific options only promising for Lot territory. This study contributes to the analysis of crop-livestock integration process in “territory archetypes”, conducted within the French network RMT SPICEE. It brings a methodological frame to design crop-livestock integration scenarios in various territories and to identify options to be deepened by local stakeholders. These options can also be compared to identify the recurrent, trans-territorial, options of TCLI, and the reorganizations that are necessary to support agroecological transitions.L'intégration culture-l'élevage à l'échelle du territoire (ICET) constitue une alternative à la diversification des exploitations agricoles pour boucler les cycles des nutriments à l'échelle locale. Elle fait l'objet d'un nombre croissant d'études et représente un levier pour les transitions agroécologiques des territoires spécialisés. Les études montrent qu'elle permet de surmonter certains obstacles à la diversification de ces territoires tout en mettant en œuvre les principes de l'économie circulaire et en permettant des économies de ressources naturelles, d'énergie et de coûts financiers tout en renforçant les réseaux d'acteurs. L'étude présentée ici propose une méthode de prospective participative pour élaborer des scénarios d'ICET, appliquée à deux territoires contrastés : le Lot et La Réunion. Elle fournit ainsi des éléments d'analyse de situations de territoires, des pistes prometteuses ou plus risquées quant au renforcement des complémentarités culture-élevage. L'autonomie fourragère par le pâturage sur de nouvelles ressources, la diversification des systèmes de culture, et l'orientation des élevages vers des races plus rustiques, semblent des pistes convergentes. La production d'énergie par méthanisation d'effluents d'élevage ou mise en place de panneaux photovoltaïques sur des prairies pâturées semble une option plus spécifique au territoire du Lot. Ce travail contribue par des études de cas à l'analyse des processus au sein des « archétypes de territoires », menée dans le cadre du réseau national RMT SPICEE. En termes de méthode, cette étude propose un cadre structuré pour la conception de scénarios d'intégration culture-élevage à l'échelle territoire, et ouvre des pistes d'approfondissement pour les acteurs de ces territoires. Elle renseigne aussi sur les options récurrentes, trans-territoriales, d'ICET et les reconfigurations nécessaires pour la transition agroécologique