18 research outputs found

    The role of landibe silk in the rural economy in Arivonimamo

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    La soie sauvage est produite à partir des cocons d’un papillon endémique de la région d’Imerina à Madagascar, appelé landibe et qui appartient au genre Borocera. Cette soie, qui sert principalement à la fabrication de linceuls et de vêtements, a une valeur ajoutée importante. Dans cette étude réalisée en 2008, nous décrivons le fonctionnement de la filière soie, et analysons l’importance économique de la soie pour les populations rurales de la région d’Arivonimamo. La récolte de cocons est une activité qui ne nécessite aucun investissement et le tissage génère davantage de revenus qu’un salaire d’employé agricole. Malgré la diminution des populations de papillons, la production et la transformation de la soie sauvage reste une source importante de revenus pour les populations rurales des Hautes Terres, en particulier dans la région d’Arivonimamo. à Antananarivo, plusieurs ateliers emploient des tisseuses et la filière procure de nombreux emplois. Cependant, la plupart des activités liées à la soie relèvent encore de l’économie informelle : il est donc difficile d’évaluer précisément les bénéfices de la filière au niveau national. La majorité des produits finis sont vendus à la capitale, que ce soit sur les marchés ou dans des boutiques spécialisées. Le principal problème économique de la filière est aujourd’hui celui des débouchés. En effet, la crise économique actuelle réduit la demande, mais également les possibilités d’investissement de la part des tisseuses et des ateliersWild silk in Madagascar is produced by endemic silk moths of the genus Borocera, locally named landibe. Wild silk is used to produce shrouds and clothes, and provides a great added value. In this document, we describe the silk sector in the Arivinimamo region, and we analyze the importance of silk production and transformation as a source of income for rural populations, as observed in 2008. First, the harvest of cocoons does not require any investment and weaving pays more than working as a field hand. In the study area, wild silk brings significant profits to households. In Antananarivo, workshops employ many weavers. Consequently, wild silk is quite important for the region’s employment. However, these activities still belong to the informal sector and it is quite difficult to know the real impact of the sector on the national economy. Wild silk products are mostly sold in Antananarivo, at outdoor marketplaces or in specialized shops. Nowadays, the principal problem of the wild silk enterprise is finding markets. The economic crisis in the country diminishes demand as well as investment possibilities for weavers and enterprises

    Landibe silk: biology and know-how of local populations in the Arivonimamo region

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    La soie sauvage de Madagascar est un produit de luxe tissé à partir des cocons d’un papillon endémique de l’île, appelé landibe et appartenant au genre Borocera. Les tissus de soie sauvage sont fabriqués depuis des centaines d’années à Madagascar et servaient autrefois à vêtir les hommes les plus puissants de l’île ou à fabriquer les linceuls des ancêtres. Aujourd’hui, les écharpes en soie sont destinées en grande partie aux étrangers et aux Malgaches les plus aisés. Grâce à des enquêtes de terrain dans la région rurale d’Arivonimamo, nous avons pu évaluer les connaissances des personnes qui récoltent les cocons de landibe sur la biologie et les méthodes d’élevage du papillon. Nous avons également enquêté auprès des personnes impliquées dans la transformation de la soie afin de décrire les techniques actuelles utilisées pour filer et tisser la soie. Afin de fabriquer les tissus de soie sauvage, les cocons sont directement récoltés dans les bois de tapia (Uapaca bojeri) et le processus de transformation est majoritairement réalisé de manière traditionnelle.Wild silk in Madagascar is made by endemic silk moths of the genus Borocera, locally named landibe. For centuries, wild silk has been woven in Madagascar to dress the more powerful islanders or shroud the ancestors at the time of first and second burials. Nowadays, it is mostly wealthy malagasy and foreigners who buy and wear wild silk. By interviewing the cocoon harvesters in the rural region of Arivonimamo, we aimed at a better understanding of their knowledge of the butterflies’ biology and rearing methods. We also interviewed persons implied in the silk sector to describe the techniques that are presently used in silk transformation. In Arivonimamo region, Borocera cocoons are directly harvested in tapia (Uapaca bojeri) forests, and wild silk is still processed in a traditional way

    Silk moths in Madagascar: a review of the biology, uses, and challenges related to Borocera cajani (Vinson, 1863) (Lepidoptera: Lasiocampidae)

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    Borocera cajani or landibe (vernacular name) is the wild silk moth that is currently used to produce silk textiles in Madagascar. This species is endemic to Madagascar, and is distributed throughout the island, colonizing the Uapaca bojeri or “tapia” forest of the central Highlands. The forest provides food in the form of plants for B. cajani, including U. bojeri leaves. The species secretes silk at the onset of pupation and for making cocoons. Borocera cajani and its natural habitat are threatened by human destruction, such as bush fires, firewood collection, charcoal production, and the over-harvesting of their cocoons. Wild silk production largely disappeared when the silk industry utilized many people on the island as the collectors of cocoons, spinners, dyers, weavers, and artists who transform the silk into clothes, accessories, and objects. Therefore, it is important to study the biology of B. cajani to revitalize silk production in a way that helps conserve this species and the tapia forest.Borocera cajani ou landibe (nom vernaculaire) est l’un des papillons séricigènes sauvages dont la soie est la plus utilisée dans le domaine textile de Madagascar. Cette espèce endémique s’observe dans toute l’île, mais colonise particulièrement la forêt de Uapaca bojeri ou forêt de « tapia » des Hautes Terres centrales. La forêt fournit les aliments à B. cajani tels que les feuilles de U. bojeri. L’espèce secrète la soie quand elle entre en nymphose et construit son cocon. Borocera cajani et son habitat naturel sont menacés par les destructions de l’Homme telles que les feux de brousse, la collecte de bois de chauffage, la production de charbon de bois et la surexploitation de leurs cocons. La production de soie sauvage est en constante diminution, alors que la filière soie implique beaucoup de gens dans l’île comme les collecteurs des cocons, les fileurs, les teinturiers, les tisseurs et les artistes qui transforment la soie en habits, en accessoires et objets. Revitaliser la filière soie est un moyen de favoriser la conservation de cette ressource naturelle et de son habitat forestier

    La soie naturelle des Hauts-Plateaux de Madagascar: les facteur socio-institutionnels entravant une filière dynamique et pérenne

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    Le ver à soie sauvage endémique ou Borocera cajani a une grande importance culturelle, sociale et socio-économique dans les Hauts-Plateaux malgaches mais est également sujette à des processus de dégradation et de raréfaction. Dans l’optique de gérer durablement cette ressource et son habitat Uapaca bojeri, également endémique à Madagascar, une étude de la filière séricicole combinant des approches économiques et socio-anthropologiques a été menée. L’analyse filière éclaire les réalités rurales sous-jacentes aux facteurs économiques et l’approche socio-anthropologique tente de lier tous ces facteurs à des considérations plus sociales. L’étude se focalise sur des contextes de transferts de gestion dans les régions d’Itasy et d’Amoron’i Mania. En définitive, il apparait que des facteurs institutionnels, économiques et sociaux déterminent le dynamisme potentiel et actuel de la filière soie sauvage. Considérer tous ces paramètres dans leurs interactions est essentiel pour une vision durable de gestion de ces ressourcesDespite the cultural, social and socio-economic importance for societies situated in the Highlands of Madagascar, the endemic silk moth Borocera cajani and its habitat Uapaca bojeri are endangered by many factors. In order to sustainably manage these resources, the silk production chain has been studied combining economic and socio-anthropologic approaches. Silk chain production analysis situates the underlying rural realities in an economic context; socio-anthropological considerations link those economic factors to their social context. The current study focuses on decentralized natural resource management in Itasy and Amoron’i Mania. It appears that institutional, economic and social factors tend to determine silk moth production chain dynamics. Considering all of these parameters and their interactions is considered crucial for a sustainable management of these endangered resources

    Activité journalière et comportement d’alimentation de Borocera cajani Vinson 1863 (Lepidoptera: Lasiocampidae) sur deux de ses plantes hôtes : Uapaca bojeri Baillon 1874 et Aphloia theiformis (Vahl) Bennett 1840

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    Borocera cajani Vinson 1863 (Lasiocampidae) ou « Landibe » est l’un des papillons séricigènes sauvages dont la soie est la plus utilisée dans le domaine textile de Madagascar. Cette espèce endémique s’observe sur toute l’île, mais colonise particulièrement la forêt de «Tapia» des hautes terres centrales. L’espèce présente une importance économique, culinaire et culturelle dans la Grande Ile. Elle est polyphage et fréquente plusieurs plantes hôtes. Dans la présente étude, l’activité journalière des chenilles de B. cajani a été étudiée dans leur milieu naturel sur deux plantes hôtes natives de la forêt de «Tapia» : Uapaca bojeri Baillon 1874 (Phyllanthaceae) et Aphloia theiformis Bennett 1840 (Flacourtiaceae). Une observation continue pendant 24 heures a été réalisée sur 54 individus du dernier stade larvaire. Les périodes d’activité des chenilles de B. cajani sont variables, et dépendent de la plante hôte. Les larves se nourrissant sur U. bojeri ont consacré 6,9% de leur temps à se nourrir, contre 3,3% de leur temps pour les chenilles observées sur A. theiformis. Seuls 1,0% (15 minutes) et 0,7% (10 minutes) de la durée d’observation a été consacrée au déplacement, chez les chenilles observées sur U. bojeri et A. theiformis, respectivement. Les chenilles présentes sur A. theiformis ont pris en moyenne 3,1 ± 0,2 repas, d’une durée moyenne de 15,4 ± 1,3 min. Les chenilles se nourrissant sur U. bojeri se sont alimentées 1,9 ± 0,1 fois, et la durée moyenne d’un repas est de 54,8 ± 5,2 min.Borocera cajani Vinson 1863 (Lasiocampidae) or "Landibe" is a wild silk-moth, which silk is the most widely used in the textile industry in Madagascar. This endemic species is found throughout the island, but colonizes especially the "Tapia" forest in the central highlands. The species has an important economic, culinary and cultural role in the Island. It is polyphagous and frequents several host plants. The daily activity of the larvae of B. cajani has been studied in their natural habitat on two native host plants of the "Tapia" forest: Uapaca bojeri Baillon 1874 (Phyllanthaceae) and Aphloia theiformis Bennett 1840 (Flacourtiaceae). Continuous observations during 24 hours on 54 individuals of the last instar of B. cajani have been conducted. Daily period of activity were found to vary according to the host plant species. Larvae feeding on U. bojeri allocate 6.9% of their time to feed, while the larvae feeding on A. theiformis spend 3.3% of their time. Only 1.0% (15 minutes) and 0.7% (10 minutes) of the observed period was allocated to movement, in the larvae feeding on U. bojeri and A. theiformis, respectively. Larvae observed on A. theiformis took an average of 3.1 ± 0.2 meals a day, which lasted 15.4 ± 1.3 min. Larvae observed on U. bojeri took an average of 1.9 ± 0.1 meals a day, which lasted 54.8 ± 5.2 min

    Silk moths inventory in their natural tapia forest habitat (Madagascar): diversity, population dynamic and host plants

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    Endemic silk moths (Lepidoptera: Lasiocampidae) in Madagascar have been collected and exploited for centuries by local populations either for food or as a source of silk cocoons from which textiles are made. Moth natural forest habitat has also been degraded, leading to a drastic decrease in silk moth populations. However, very few scientific reports highlighted these observations well known by the local people. We have inventoried silk moths species in tapia (Uapaca bojeri Baill.) forests located in the central Highlands of Madagascar. Inventories have been conducted during one year from August 2009 to July 2010 by sampling transects in Imamo forests. Three species of Lasiocampidae belonging to two genera were found: Borocera cajani Vinson, Borocera marginepunctata Guérin-Méneville and Europtera punctillata Guenée. These three silk moth species are endemic to Madagascar but only one (B. cajani) is commercially exploited in the silk industry. The habitat, host plants, abundance, life cycle and feeding behaviour of these species in their natural habitat are described.Les vers à soie endémiques de Madagascar (Lepidoptera : Lasoicampidae) ont été collectés et exploités depuis des centaines d’années par les populations locales, soit pour leur soie, soit en tant que biens de consommation. Leur habitat naturel, les forêts de tapia, se dégrade également, conduisant à une baisse drastique du nombre de papillons. Cependant, très peu d’études rapportent ces observations qui sont pourtant bien connues par les populations locales. Nous avons inventorié l’ensemble des espèces de papillons producteurs de soie dans les forêts de tapia de l’Imamo entre août 2009 et juillet 2010. Trois espèces de Lasiocampidae appartenant à deux genres différents ont été observés : Borocera cajani Vinson, Borocera marginepunctata Guérin-Méneville et Europtera punctillata Guenée. Ces trois papillons sont endémiques à Madagascar mais seulement un (B. cajani) est exploité pour sa soie. Les habitats, les plantes hôtes, l’abondance, le cycle de vie et les habitudes alimentaires de ces trois espèces sont décrites

    Social interactions and conflicts between wild silk production actors in Itasy region

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    La soie sauvage est produite à partir des cocons d’un papillon endémique de Madagascar qui appartient au genre Borocera, appelé localement le landibe. Dans ce travail, nous avons cherché à éclairer certains aspects socio-anthropologiques de la filière soie sauvage. Pour cela, nous avons réalisé une série d’entretiens avec les acteurs de la filière soie en milieu rural et urbain. L’étude en milieu rural a été réalisée au sein de deux communes de la région d’Itasy, situées à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest d’Antananarivo. Des acteurs urbains vivant à Antananarivo ont également été interrogés. L’analyse des acteurs de la filière soie a révélé une dynamique complexe. à chaque niveau de la filière, ces personnes impliquées dans la filière soie ont des objectifs bien précis, le principal étant l’augmentation des revenus grâce à la soie. En milieu rural, les activités liées à la soie sont toutes pratiquées en complément de l’agriculture. Les acteurs collectifs de la filière sont principalement les VOI ou Communauté Locale de Base qui sont en charge de gérer la forêt, les associations de tisseuses et les ONG qui s’occupent d’actions de développement dont certaines ont comme objectif le renforcement de l’un ou l’autre aspect de la filière soie. Ces acteurs collectifs agissent en coopération et dans l’intérêt des populations, mais nous avons également observé des conflits et malentendus entre les individus et ces associations, ce qui peut entraver l’atteinte des objectifs communs de développement de la filière et de préservation de l’environnement.Wild silk in Madagascar is made by endemic silk moths of the genus Borocera and locally named landibe. In this study, we tried to shed light on the social aspects of the wild silk sector, by understanding the interactions between the actors of the sector. We interviewed different professionals such as weavers and cocoon harvesters in the country and in the city. The study area was located in villages of the Itasy region, situated 50 km West of the capital, Antananarivo. Moreover, people working in the silk sector were also interviewed in Antananarivo. Analysis of the wild silk’s sector revealed complex dynamics. Each player has his own purpose, not the least of which is finding additional revenues with silk. In the country, cocoon harvesting and weaving are complementary activities to agriculture. The collective actors of the silk sector are the VOI (Local Communities) who are managing tapia woods, weaving women associations, and NGOs who try to develop silk sector in the region. These collective actors cooperate with the local population, but it appears that some conflicts and misunderstandings arise between individuals and associations, which could hamper meeting the shared goals of silk sector development and preservation of the natural environment

    Influence de la plante hôte sur le développement larvaire de Borocera cajani (Lepidoptera: Lasiocampidae)

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    Borocera cajani Vinson (Lepidoptera: Lasiocampidae) est un papillon séricigène endémique de Madagascar dont la soie est utilisée dans le domaine textile. Ce ver à soie est polyphage et colonise la forêt des hautes plaines centrales constituée principalement de tapia (Uapaca bojeri). Au sein de ces forêts, les chenilles de B. cajani sont couramment observées sur deux plantes hôtes : le tapia et le voafotsy (Aphloia theiformis). Dans cette étude, nous avons évalué des paramètres de différents stades (taux de survie, durée des stades, poids et taille, fécondité des adultes, etc.) de B. cajani élevé sur ces deux plantes hôtes. Nous avons observé un taux de survie plus élevé de 30 % sur U. bojeri. La durée du développement larvaire et de la nymphose est plus courte pour les individus élevés sur U. bojeri (64,8 ± 1,5 jours) que pour ceux élevés sur A. theiformis (87,4 ± 2,0 jours). La taille et le poids des cocons sont également plus importants lorsque les femelles sont élevées sur U. bojeri. Cette dernière plante se révèle être la plus appropriée pour l’élevage de B. cajani et devrait être privilégiée.Borocera cajani Vinson (Lepidoptera: Lasiocampidae) is a silk moth endemic to Madagascar that is currently used to produce silk textiles. This silk moth is polyphagous and colonizes forests situated in the central Highlands, mainly constituted by tapia trees (Uapaca bojeri). Two host plants are commonly used by the caterpillar of this moth species: tapia and voafotsy (Aphloia theiformis). In this work we have evaluated parameters of different stages (survival rate, development duration, weight and size, fecundity, etc.) of B. cajani on both host plants. We have observed a 30% higher survival rate on U. bojeri. Larval and pupae duration were shorter on U. bojeri (64,8 ± 1,5 days) than on A. theiformis (87,4 ± 2,0 days). Cocoons were bigger when obtained from larvae fed on U. bojeri. This plant is therefore better for the development of B. cajani and should be used in intensive rearing of this silk moth

    La forêt de tapia, écosystème endémique de Madagascar : écologie, fonctions, causes de dégradation et de transformation (synthèse bibliographique)

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    Cet article constitue une synthèse sur la forêt de tapia (Uapaca bojeri Baill.) de Madagascar en vue de présenter son importance dans le développement de la communauté riveraine via l’amélioration des revenus par ménage. La forêt de tapia est une formation « socio-naturelle », à strate arborée quasi monospécifique et endémique de Madagascar. Elle est localisée uniquement dans les hautes terres malgaches. À part les fonctions écosystémiques, la forêt de tapia abrite différentes ressources naturelles, entre autres les produits forestiers non ligneux et ligneux, qui jouent un rôle important dans l’économie locale informelle. Toutefois, cette formation végétale est menacée par la destruction humaine à travers les feux de brousse, la production de bois de chauffe et de charbon de bois, l’extension de l’agriculture et l’envahissement par des espèces exotiques de reboisement. Subséquemment, la gestion durable et la protection de cette forêt sont essentielles afin que les populations riveraines puissent en profiter de génération en génératio

    Influence des reboisements d'eucalyptus (Eucalyptus robusta) et de pin (Pinus kesiya) sur la régénération naturelle de tapia (Uapaca bojeri) en forêt d'Arivonimamo

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    Face à la dégradation continuelle des formations de tapia (Uapaca bojeri), le reboisement en Pinus sp. et en Eucalyptus sp. a figuré parmi les alternatives adoptées à Arivonimamo pour substituer le tapia dans la production de bois de chauffage. Or, actuellement, l’envahissement par ces espèces exotiques constitue une des menaces qui pèsent sur la forêt de tapia à Madagascar. Dans ce cadre, cette étude avait pour objectif d’analyser la régénération de la forêt de tapia d’Arivonimamo. Pour ce faire, l’approche a consisté en l’identification des « zones de contact » entre des peuplements d’espèces exotiques, Pinus kesiya ou Eucalyptus robusta, et des peuplements d’U. bojeri permettant d’étudier la régénération le long de transects partant des peuplements exotiques et se dirigeant dans les peuplements indigènes, et ceci dans chaque direction cardinale. De cette étude, il ressort que la densité de la régénération de tapia varie d’un site à un autre. Il apparaît également que les capacités d’envahissement par P. kesiya sont bien plus importantes que celles de E. robusta. Par ailleurs, la densité des semis de pin sous les plantations correspondantes est faible. En outre, il est ressorti également que le taux d’ouverture du couvert ligneux n’influençait pas significativement le développement de la régénération des trois essences. Ce taux d’ouverture est lié à différentes activités anthropiques telles que les collectes des produits forestiers non-ligneux (tapia), les opérations sylvicoles de nettoiement (pin) et la coupe précoce (eucalyptus).Confronted with the ongoing degradation of the tapia woodlands (Uapaca bojeri), reforestation by Pinus sp. and Eucalyptus sp.was considered as an alternative in Arivonimamo to substitute tapia for the production of firewood. However, the invasion by these alien species is actually considered as one of the threats to the tapia woodland in Madagascar. In this context, this study aimed to analyze the regeneration of the tapia woodlands in Arivonimamo. Consequently, “contact zones” between stands of exotic species, Pinus kesiya or Eucalyptus robusta, and U. bojeri were identified, in order to study tree regeneration along transects in each cardinal direction starting inside the exotic forests and continuing into the native populations. This study showed that the density of tapia regeneration varied between sites. It also appeared that the capacity of P. kesiya to invade the tapia woodland is much higher than for E. robusta. Moreover, the regeneration of pine inside the pine’s plantations was rather low. In addition, it was observed that the canopy opening rate had no significant influence on the development of the regeneration of the three species involved. Differences in canopy opening are due to various human activities such as the collection of non-timber forest products (tapia), the forestry operation of cleaning (pine) and early cutting (eucalyptus)
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