Le ver à soie sauvage endémique ou Borocera cajani a une grande importance culturelle,
sociale et socio-économique dans les Hauts-Plateaux malgaches mais est également sujette
à des processus de dégradation et de raréfaction. Dans l’optique de gérer durablement cette
ressource et son habitat Uapaca bojeri, également endémique à Madagascar, une étude de
la filière séricicole combinant des approches économiques et socio-anthropologiques a été
menée. L’analyse filière éclaire les réalités rurales sous-jacentes aux facteurs économiques
et l’approche socio-anthropologique tente de lier tous ces facteurs à des considérations plus
sociales. L’étude se focalise sur des contextes de transferts de gestion dans les régions d’Itasy
et d’Amoron’i Mania. En définitive, il apparait que des facteurs institutionnels, économiques
et sociaux déterminent le dynamisme potentiel et actuel de la filière soie sauvage. Considérer
tous ces paramètres dans leurs interactions est essentiel pour une vision durable de gestion de
ces ressourcesDespite the cultural, social and socio-economic importance for societies situated in the
Highlands of Madagascar, the endemic silk moth Borocera cajani and its habitat Uapaca
bojeri are endangered by many factors. In order to sustainably manage these resources, the silk
production chain has been studied combining economic and socio-anthropologic approaches.
Silk chain production analysis situates the underlying rural realities in an economic context;
socio-anthropological considerations link those economic factors to their social context. The
current study focuses on decentralized natural resource management in Itasy and Amoron’i
Mania. It appears that institutional, economic and social factors tend to determine silk moth
production chain dynamics. Considering all of these parameters and their interactions is
considered crucial for a sustainable management of these endangered resources