33 research outputs found

    Présentation : la science à l’échelle internationale

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    Au milieu du xixe siècle se développent de nouveaux lieux de savoir : les congrès internationaux. En quelques décennies, ils vont connaître une fortune considérable, s’étendant rapidement à tous les domaines scientifiques. Les congrès restent aujourd’hui un élément important de la vie et de la communication scientifiques, mais s’ils conservent souvent une part de gigantisme, avec de multiples sections organisées en parallèle, on a peine à se représenter combien, dans la période de leur créati..

    3. Un humanisme nomade

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    Dans son analyse des structures de pouvoir impérialistes qui soustendent l’orientalisme, Edward Said se concentre sur la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis. Il ne parle pas de l’Allemagne, qui fut pourtant tout au long du XIXe siècle un haut lieu des études orientales : c’est incontestablement outre-Rhin que les chaires de langues et littératures orientales étaient les plus nombreuses du monde occidental. Pourquoi alors ce silence ? Le fait que l’Allemagne n’ait eu que tardivement d..

    La philologie comme épopée : aspects de la tradition historiographique de l’indianisme en Allemagne au 19e s.

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    The historiography of Indology begins with the birth of the field, at the dawn of the 19th century. It has remained a lively branch of activity and is essentially the result of work by indologists. Germany, an important center of Indology in Europe starting from the Romantic Period, made significant contributions to this tradition. Beyond their often repetitve and hagiographic nature, the texts often reveal both how actors in the field perceived Indology and its history, how they positioned themselves in relation to the field, and what image of the field they wan ted to transmit. German indologists of the 19th century, who were amateur philologists, pre sented their work in the same style as the ad ven tures of field explorers. This article analy zes how this epic stage-setting cemented the field, was used to promote it to political and uni versity powers, and served as an ambiguous ins trument of rivalry with the British colonial power.L’historiographie de l’indianisme s’est écrite dès les débuts de la discipline, au tournant des 18e et 19e s. Elle reste abondante jusqu’à nos jours et est très largement produite par les indianistes eux-mêmes. L’Allemagne, grand foyer de l’indianisme en Europe à partir du romantisme, a particulièrement alimenté cette tradition. Au-delà de leur caractère souvent répétitif et hagiographique, les textes produits révèlent à la fois la perception que les acteurs de la discipline avaient de celle-ci et de son histoire, la manière dont ils se situaient par rapport à elle et l’image qu’ils voulaient en véhiculer. Philologues en chambre, les indianistes allemands du 19e s. présentaient volontiers leur travail sur le même mode que les aventures d’audacieux explorateurs sur le terrain. Le présent article analyse les fonctions de cette mise en scène épique comme ciment de la discipline, comme argument de promotion vis-à-vis des instances politiques et universitaires, et comme instrument ambigu de rivalité avec le colonisateur britannique.Rabault-Feuerhahn Pascale. La philologie comme épopée : aspects de la tradition historiographique de l’indianisme en Allemagne au 19e s.. In: Histoire Épistémologie Langage, tome 33, fascicule 2, 2011. Histoire des idées linguistiques et horizons de rétrospection - II. pp. 103-119

    Théories intercontinentales : Voyages du comparatisme postcolonial

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    S’il est un courant qui a animé les sciences humaines au cours des dernières décennies, c’est bien celui des théories postcoloniales. Vaste nébuleuse discutée à travers le monde, leur essor doit beaucoup à quelques figures majeures qui ont en commun d’enseigner la littérature anglaise et comparée dans des universités anglo-saxonnes, principalement nord-américaines, tout en étant originaires d’autres continents. Ce livre collectif explore l’incidence des (auto-)biographies transculturelles des théoriciens postcoloniaux sur leur œuvre théorique, et plus particulièrement sur la comparaison littéraire qui en forme le cœur historique. De New York à Hong-Kong, d’Oxford à Yaoundé, les auteurs de l’ouvrage proviennent eux-mêmes d’horizons divers et témoignent ainsi en actes des voyages du comparatisme postcolonial

    La comparaison fait-elle la discipline ?

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    Si l’acte de comparer est de toutes les époques et de tous les lieux, la constitution de la comparaison en tant que méthode scientifique, ou du moins en tant que visée organisatrice de pratiques scientifiques, est relativement récente. On a coutume de la dater du tournant des xviiie et xixe siècles, au moment où Étienne Geoffoy Saint-Hilaire et Georges Cuvier posent et discutent les fondements d’une anatomie comparée. Depuis lors, la comparaison n’a cessé d’être associée, au moins dans l’espr..

    1. Histoire transculturelle et théories postcoloniales de la littérature

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    Les études postcoloniales sont-elles un objet pour l’histoire transculturelle ? En proposant une critique des discours produits en Occident sur les territoires anciennement colonisés, et plus largement sur les espaces extérieurs au monde occidental, elles ouvrent une réflexion sur les modalités d’approche de l’altérité et sur la capacité de chaque culture à s’exprimer sur elle-même et faire entendre sa voix dans une autre culture. Prenant acte du fait que chaque culture se construit à partir ..

    Introduction. Le Néerlandais dans l’espace scientifique extra-européen : une présence-absence

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    Rabault-Feuerhahn Pascale. Introduction. Le Néerlandais dans l’espace scientifique extra-européen : une présence-absence. In: Histoire Épistémologie Langage, tome 38, fascicule 1, 2016. Une autre langue globale ? Le néerlandais comme langue scientifique dans l'espace extra-européen (XVIIe-XIXe siècles) pp. 5-17

    Wer spricht im Text? Literarischer und wissenschaftlicher Reisebericht. Bonseis Indienfahrt und Dahlmanns Indische Fahrten

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    Rabault-Feuerhahn Pascale. Wer spricht im Text? Literarischer und wissenschaftlicher Reisebericht. Bonseis Indienfahrt und Dahlmanns Indische Fahrten. In: Cahiers d'Études Germaniques, numéro 38, 2000/1. Qui parle dans le texte ? pp. 201-214

    La philologie peut-elle s’exporter ?

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    Les promoteurs d’un « tournant philologique » qui veulent remettre à l’honneur une lecture attentive des textes, se sont volontiers réclamés d’une tradition incarnée par les grands noms de la romanistique germanophone. Leo Spitzer fait ainsi l’objet d’une attention renouvelée et est souvent convoqué comme exemple d’un humanisme véritablement universaliste. Dans le souci d’échapper à une lecture présentiste de son œuvre, cet article revient sur la manière dont Spitzer a, au fil de sa carrière, caractérisé lui-même sa propre démarche scientifique. En fonction du contexte local, régional et national auquel il fut confronté, Spitzer fut en effet amené à redéfinir son identité scientifique autant que son appartenance nationale. Il ne s’agit ni de prendre ces auto-étiquetages au mot, ni de les déconstruire comme autant d’illusions, mais de les éclairer à la lumière des contextes très divers qui jalonnèrent la carrière de Spitzer – Empire austro-hongrois, Allemagne, Turquie, États-Unis. Surtout, cet article analyse la portée performative des auto-définitions du savant, qui façonnent autant qu’elles décrivent son activité scientifique. De son engagement internationaliste et pacifiste pendant la Première guerre mondiale à sa défense de la philologie « allemande » aux États-Unis, le parcours de Spitzer interroge l’exportabilité supposée de la pratique philologique.Die Verteidiger eines « Philological Turns », die eine Rückkehr zur genauen Lektüre der Texte fördern, berufen sich gerne auf eine von den Hauptfiguren der deutschsprachigen Romanistik verkörperten Tradition. In diesem Rahmen wird Leo Spitzer erneute Aufmerksamkeit geschenkt, und sein Werk wird als beispielhaft für einen wirklich universalistischen Humanismus betrachtet. Mit dem Willen, Spitzers Werk nicht von der gegenwärtigen Situation aus zu interpretieren, kommt dieser Beitrag auf die Art und Weise zurück, wie Spitzer selbst im Laufe seiner Karriere die eigene wissenschaftliche Praxis charakterisiert hat. Je nach dem lokalen, regionalen und nationalen Kontext, mit dem er konfrontiert wurde, wurde Spitzer dazu geleitet, die eigene wissenschaftliche Identität sowie die eigene nationale Angehörigkeit neu zu definieren. Solche Selbstetikettierungen sollen hier weder am Wort genommen werden, noch als Selbstillusionen disqualifiziert werden. Es geht vielmehr darum, sie am Lichte der sehr verschiedenen geographischen Stationen von Spitzers Karriere zu deuten : die kaiserlichkönigliche Monarchie, Deutschland, die Türkei und die Vereinigten Staaten. Vor allen Dingen wird hier die performative Dimension der Selbstetikettierungen des Gelehrten untersucht, bzw. die Art und Weise, wie dieselben die Realität gleichzeitig beschreiben und bestimmen. An Spitzers intellektuellem Lebensweg vom internationalistischen und pazifistischen Engagement während des Ersten Weltkrieges bis zur Verteidigung der « deutschen » philologischen Praxis in den Vereinigten Staaten, wird das Postulat der « Exportierbarkeit » der philologischen Praxis in mehreren Hinsichten geprüft.The proponents of a « philological turn », i.e. a return to the close reading of texts, often claim to adhere to a tradition best represented by the great German-speaking Romanists. In this context Leo Spitzer has received renewed attention, and his work has been considered as justly incarnating a truly universalistic form of humanism. This article is an attempt to leave aside any representation of this kind and instead to go back over Spitzer’s characterisation of his own scientific practice. According to the varying local, regional, and national contexts he encountered, Spitzer came to redefine his own identity – disciplinary as well as national. Our aim is neither to take these self-characterisations for granted, nor to dismiss them as illusory, but rather to explain them in light of the successive geographical stations in Spitzer’s life and career : the Austro-Hungarian Empire, Germany, Turkey and the United States. This article wants to reveal the performative dimension of self-definitions since they describe as well as they determine the scientific activity of the scholar. From his pacifist and internationalist commitment during the First World War to his defence of the « German » tradition of philology in the United States, Spitzer’s intellectual trajectory invites reflection on the supposed exportability of philology
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