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    Evolution de la frequence et des problemes lies aux evacuations sanitaires vers le service de gynecologie-obstetrique de l’hopital communautaire de Bangui.

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    La mortalité maternelle ne cesse d’augmenter en Centrafrique, passant de 683 à 1,355 décès pour 100.000 naissances vivantes entre 1988 et 2003. Dix ans plus tôt, les décès chez les évacuées représentaient 94,6% des décès du service. Les objectifs de cette étude étaient : d’évaluer la fréquence des évacuations sanitaires vers le service de gynécologie-obstétrique de l’Hôpital Communautaire de Bangui, et d’identifier les facteurs aggravant le pronostic des patientes évacuées. Il s’agissait d’une étude transversale d’une durée d’un an (1/09/06 au 31/08/07) qui avait porté sur les patientes évacuée des maternités périphériques vers le service de gynécologie-obstétrique de l’Hôpital Communautaire de Bangui. Différents paramètres ont été étudiés en vue de rechercher les facteurs aggravant chez les patientes évacuées. Les patientes évacuées représentaient 12% des admissions. L’âge moyen était de 23,3 ans et la parité moyenne de 1,9. Par rapport au niveau d’instruction, elles n’avaient pas atteint le secondaire dans 56,1% des cas. Elles étaient sans profession (52,8%), vivant dans des foyers à faible revenu (67,8%). Ces patientes avaient séjourné plus de 5 heures (52,8%) dans les formationssanitaires périphériques et avaient mis plus de 2 heures (28,9%) à atteindre le centre de référence. Les évacuations étaient décidées dans 69,4% des cas par des sages-femmes, surtout pour des raisons obstétricales (94,4%). Les évacuations étaient justifiées dans 39,4% des cas. Le diagnostic n’était pas correct dans 51,1% des cas. L’évolution était favorable dans 91,9% des cas. Le taux de décès parmi les évacuées était de 6,9% des cas. Les facteurs aggravant chez les patientes évacuées étaient : le faible revenu financier, le séjour de plus de 5 heures dans lesformations sanitaires périphériques, le transport des patientes par des véhicules inadaptés et la tenue de certaines formations sanitaires par les assistantes accoucheuses et les agents de santé communautaires

    Quels Problemes Sanitaires Posent Les Violences Chez Les Femmes, Lors Des Conflits Armes?: L\'Expérience de Bangui, Centrafrique

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    Les conflits armés au cours de ces dernières décennies sont l\'occasion de violences à l\'égard de la population civile en général et des femmes en particulier. Ces violences, souvent sexuelles, sont utilisées comme arme de guerre. Le but de cette étude est d\'identifier les problèmes médicaux inhérents aux violences lors des conflits armés. L\'étude était rétrospective, menée sur une période de 18 mois, et portant sur les dossiers des victimes de violence qui avaient bénéficié d\'une prise en charge médicale entre novembre 2002 et avril 2004. L\'exploitation des dossiers a servi de base de l\'étude dont les résultats sont les suivants. Nous avons retenu 512 dossiers de victimes civiles. Celles-ci avaient un âge moyen de 32,4 ans, une parité moyenne de 4. Elles avaient subi une violence par au moins 2 agresseurs dans 73,4% des cas. Ces violences étaient souvent sexuelles (79,7%). Par rapport à la tranche d\'âge, le viol était plus fréquent chez les femmes de moins de 30 ans. Les violences sexuelles étaient commises devant un membre de la famille dans 42,2% des cas. Dans 66,4% des cas, les victimes n\'avaient présenté aucune lésion. Les problèmes médicaux retrouvés lors du 1er examen des victimes étaient représentés par les lésions cutanées (24%), les lésions vulvo-vaginales (7,6%), la fracture unique ou multiple des os (2%). Au cours du suivi, les problèmes médicaux étaient représentés par l\'identification d\'infections génitale (35,3%), le développement de grossesse chez 4 victimes dont 2 avaient accouché et 1 avait interrompu clandestinement sa grossesse, la séroconversion VIH chez 7 victimes de viol et un état dépressif grave chez 8 femmes dont 2 ont été suivies en psychiatrie. Le problème social relevé était la séparation de 22 couples, suite aux violences sexuelles. Les violences liées au conflit armé de Bangui entre 2002-2203 ont donné lieu à des problèmes sanitaires pour lesquels des mesures sociales et politiques devraient être prises.Armed conflicts within the past ten years have been opportunities for violence on the civil population in general and women in particular. This violence, which is often sexual, is used as a weapon o fwar. The aim of this survey was to identify medical problems associated with armed conflicts. The survey was retrospective, carried out over an eighteen month period and enrolled cases of victims of violence and who benefited from medical care between November 2002 and April 2004. A review of these cases formed the basis of this survey with 512 cases of civilian victims. These victims had an average age of 32.4 years and an average parity of 4. Violence in 73.4% of the victims was from at least 2 aggressors and was sexual in 79.7% of the cases. Considering the age group of the victims, rape was more frequent in women of less than 30 years old, and was carried out in front of a family member in 42.2% of cases. In 66.4% of the cases, the victims had no physical lesions. Amongst the medical problems found during the first consultation of the victims were skin lesions (24%), vulva and vaginal lesions (7.6%), and single or multiple fractures (2%). During follow-up, medical issues noted were genital infections (35.3%), pregnancy in 4 victims, of which 2 gave birth and 1 had voluntary interruption of the pregnancy. HIV seroconversion occurred in 7 rape victims and severe depression in 8 of which 2 who received psychiatsic support. Amongst the social issues noted, was separation of 22 couples following the incidents. We conclude from this study that violence during armed conflicts in Bangui between 2002 and 2004 led to many health problems, and these need to be managed by social and political measures. Keywords: Viol - Infections sexuellement transmissibles/VIH - Problèmes socio-psychologiques - CentrafriqueClinics in Mother and Child Health Vol. 5 (2) 2008: pp. 887-89

    Ces maux sans mots : l’impact des violences sexuelles subies par les femmes centrafricaines

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    Les conflits militaro-politiques qu’a connus la Centrafrique a été l’occasion de violences diverses, notamment sexuelles sur les femmes. Une étude antérieure avait identifié les problèmes médicaux inhérents à ces conflits. Nous avons mené ce travail pour inventorier les conséquences psychologiques et psychiatriques des viols subis par les femmes centrafricaines et décrire les traitements reçus. Les résultats sont les suivants. Les victimes âgées entre 20 et 29 ans étaient les plus nombreuses (36,4 %) mais il y avait des mineures de moins de 15 ans (11 %). Les femmes mariées étaient les plus touchées (41 %). Les victimes avaient subi le viol à leur domicile dans 56,3 % des cas, par au moins 2 hommes dans 72,8 %. Le viol était toujours accompagné d’autres types de violences dont les violences physiques dans 54,4 % des cas. La séroconversion VIH était la conséquence médicale la plus fréquente(21,8 %). L’état de stress post traumatique présenté par toutes les victimes s’était compliqué par un état dépressif dans 36,9 % des cas et par des conduites d’addictions dans 18 %. La prise en charge de ces victimes avait été psychiatrique et psychosociale. L’élimination des violences sexuelles sur les femmes passe nécessairement par la prévention des conflits armés en Centrafrique
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