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    Cher, Bourges, 15-17 place Planchat. L'évolution d'une parcelle bâtie depuis le XIIIème siècle : le diagnostic archéologique d'une maison en pans de bois

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    Les deux parcelles concernées par cette étude se situent en dehors de l’enceinte antique du Bas Empire mais à l’intérieur des murailles médiévales. Le parcellaire a sans doute été mis en place dès le XIIIe siècle, sinon avant. L’ilot fut détruit par l’incendie général de la ville de 1487. L’étude archéologique a porté sur les élévations d’une maison (le n° 15 de la Place Planchat, parcelle IN 125, au sud) et sur les caves d’un autre immeuble qui résulte sans doute de l’amalgame de deux parcelles médiévales en une seule (le n° 17 de la Place Planchat, parcelle 1N 477).Le premier édifice consiste en une maison urbaine avec façade sur rue sur quatre niveaux (cave, rez-de-chaussée, premier et deuxième étages) plus les combles. Le deuxième conserve deux travées de caves anciennes mais les élévations contemporaines à celles-ci ont été complètement reconstruites pendant la deuxième moitié du XXe siècle. Il en va de même pour les façades sur rue et sur cour pour la maison du n° 15.L’analyse des parements internes du n° 15 a montré l’existence à l’origine d’une maison urbaine dont seulement la salle-basse a été partiellement conservée. Elle consistait en un espace voûté par trois travées de croisées d’ogives avec un accès probable depuis la rue à l’est et un deuxième depuis la cour, à l’ouest. Le profil des nervures, en chanfrein simple ne permet pas de dater la construction avec précision. Une comparaison avec d’autres salles-basses sur Bourges ou Orléans évoque une réalisation au cours du XIIIe siècle. Aucune élévation de ce premier édifice ne subsiste. La deuxième phase d’aménagement consiste en la construction d’une maison en pans de bois avec des grands et des petits modules de Croix de Saint-André. Elle est datée de 1494-95 par la dendrochronologie. L’analyse de la structure permet de discerner un espace de rez-de-chaussée divisé en deux parties dont la première, d’un tiers de la profondeur totale du bâtiment), donnait sur la rue. Elle était séparée du reste par une cloison en bois dans laquelle deux portes permettaient une circulation entre les deux espaces. La porte nord communiquait sans doute avec une cage d’escalier qui assurait la circulation entre les étages. Celle du sud donnait dans un espace de vie équipé d’une grande cheminée dans la partie ouest du mur sud. Les vestiges d’une porte dans la façade sur cour laissent entrevoir un axe de circulation le long du mur sud ainsi qu’un accès vers la cour derrière.A l’étage, on observe la superposition de ce même plan avec toutefois la présence d’une deuxième cheminée dans la partie orientale du mur sud. Le mur nord était enduit et conservait des traces d’un décor figuratif polychrome. La présence d’une porte dans la façade sur cour à ce niveau évoque la possibilité d’un escalier ou d’une galerie extérieure. Cette deuxième phase comporte également la démolition des voûtes en croisées d’ogives de la maison primitive, remplacées par une voûte en berceau.La troisième phase d’aménagement a eu lieu au cours du XVIIIe siècle. Il est probable que la charpente et le deuxième étage de la maison en pans de bois fussent démontés. Le deuxième étage était entièrement reconstruit sur le plan original mais en utilisant beaucoup de bois de récupération. La charpente de la fin du XVe siècle, probablement orientée pignon sur rue, fut remplacée par une toiture à deux grands versants, rives sur rue. Les parements intérieurs ont été piquetés et recouverts par un enduit de torchis posé dans la partie ouest de la maison sur un lattis de châtaignier cloué sur les pans de bois.Finalement, les anciennes façades sur rue et sur cour, sans doute des ouvrages mixtes, bois et maçonnerie, furent remplacées par des murs en pierre de taille. Cette transformation a pu se faire ne même temps que la reconstruction du deuxième étage ou plus tard, au cours du XIXe siècle.L’étude des caves du n° 17 de la Place, au nord, a montré deux caves perpendiculaires à la rue. Celle du sud présente un plan moins régulier et semble avoir été construite après celle de la première phase de salle-basse du n° 15, au sud. Elle est accessible via un escalier à vis au milieu du mur nord et par un escalier droit depuis la rue, à l’est. Elle est couverte par une voûte en berceau de belle facture réalisée avec de moellons calibrés. On observe également une structure maçonnerie dans la partie ouest qui loge un puits mitoyen avec la maison du n° 15, au sud. La deuxième cave était indépendante de la première, également accessible depuis la rue. Ces deux constructions étaient plus ou moins contemporaines

    Une occupation continue du Hallstatt D2 à La Tène A1 entre Beauce et Gâtinais. Escrennes, ZAC Saint Eutrope (Loiret)

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    International audienceThe research on the site of the urban development zone “Saint Eutrope”, Escrennes, some kilometers south of Pithiviers, allowed the discovering of a first Iron age settlement. The main remains are around thirty silos with complex fills, as well as nine houses or granaries. The many ceramic furniture give evidences of the continuation of the occupation from Hallstatt D1 to Hallstatt D3, and its developpment. The archéozoologic study brings a lot of information concerning the agro-pastoral practices and allow to follow partially the evolution of the breeding. The increase of the meat-based consumption and a more important implication of the pork are two examples of these variations. Finally, the carpological study complete the information already collected regionally for the end of first Iron age and the beginning of la Tène, allowing to place the site of Escrennes in a homogeneous regional dynamic.La fouille du site de la ZAC Saint Eutrope, sur la commune d’Escrennes, à quelques kilomètres au sud de Pithiviers, a permis la mise au jour d’une occupation de la seconde moitié du premier âge du Fer. Les principaux vestiges sont une trentaine de silos aux comblements complexes, ainsi que neuf bâtiments. La grande quantité de céramique recueillie permet d’attester la perduration de l’occupation au cours de la seconde moitié du premier âge du Fer, et de son déplacement dans l’espace. Les données archéozoologiques apportent de nombreuses informations concernant les pratiques agro-pastorales et permettent de suivre en partie l’évolution de l’exploitation de la faune. L’augmentation de la consommation carnée et une implication plus importante du porc sont deux exemples de ces variations. Enfin, l’étude carpologique complète les informations déjà recueillies régionalement pour la fin du premier âge du Fer et le début de La Tène, permettant de placer le site d’Escrennes dans une dynamique régionale homogène

    Blois médiévale et moderne : l’hôtel de Boulogne, 13 bis rue des Ponts Chartrains et 14 rue de Boulogne (Loir-et-Cher, Centre-Val de Loire): Rapports de bâti 2013 et de fouille 2018

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    International audienceCe dossier regroupe deux rapports administrativement distincts mais complémentaires qu’il a semblé opportun de réunir dans cette collection. Un édifice remarquable de la Renaissance a été concerné par un permis de démolir dans le quartier de Vienne à Blois (41), faubourg localisé en rive gauche de la Loire. La prise en compte tardive de l'intérêt de ce bâtiment a déclenché, en 2013, la mise en œuvre d’une fouille de sauvetage urgent sur le bâti en élévation. L’édifice, pourtant peu remanié, n’a pas pu être sauvé et a été entièrement démoli. Toutefois, cette première intervention, menée sur une courte durée, a permis d’en comprendre l’essentiel du programme et de voir qu’il s’insérait dans un contexte bâti plus ancien. La comparaison avec les autres hôtels urbains de la ville, voire le château lui-même, et l’expertise dendrochronologique de la charpente ont permis de dater cet édifice du début du XVIe siècle
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