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Elections, Identity and Ethnic Conflict in the Caribbean
Importé à Trinidad - dans un environnement social radicalement différent- à partir des racines britanniques, le dispositif électoral, tel qu’il a été adapté à la société multiethnique de Trinidad et Tobago, a laissé en suspens des questions importantes relatives aux rôles de la représentation, de l’identité, de l’intégration et de l’implication citoyenne dans l’ordre politique. S’agissant du soutien populaire, le système électoral était basé sur le principe d’une compétition à somme nulle. En particulier, la représentation a tendance à être communalisée, de sorte que le parti au pouvoir incarne non pas la volonté générale mais des solidarités et des intérêts ethniques particularisés. L’engagement citoyen s’exprime avec passion, mais sur le fondement de clivages communautaires, de sorte qu’un seul groupe à la fois s’identifie au gouvernement. Par conséquent, les élections suscitent de redoutables réponses primordialistes et des craintes qui divisent profondément dans des états culturellement fragmentés. Dans une société segmentée et divisée, manquant de croyances et d’identités partagées, toutes les structures politiques conçues pour être neutres tendent à être viciées et imprégnées de considérations et d’intérêts ethniques suspects. Des identités communautaires sont en jeu car, dans la défaite, les vaincus peuvent faire l’expérience de la marginalisation. Par conséquent, le dispositif électoral va au-delà de sa fonction initiale qui est de choisir des décideurs. A Trinidad, les élections sont devenues une arène où les identités s’affrontent, sous la menace d’une domination ethnique. Le problème central posé par la multiethnicité trinidadienne concerne en partie les intérêts communautaires collectifs et l’identité segmentée. Chaque communauté ethnique voit ses intérêts différemment, non seulement au regard de sa vie symbolique et culturelle, mais aussi par rapport aux revendications portant sur les ressources économiques. Chaque élection a eu tendance à soulever de manière récurrente toutes les questions d’équité non résolues du point de vue de l’appartenance ethnique. Comme ce fut le cas à Trinidad, un groupe ethnique dans un Etat fondamentalement caractérisé par une bipolarisation ethnique a capté le pouvoir et a institué un ordre perçu par l’autre communauté ethnique principale comme étant répressif et discriminatoire. Une campagne électorale a entériné la compétition entre identités rivales qui s’exprime dans une lutte communautaire collective dans laquelle les revendications de chaque communauté en tant que telle ont été de nouveau relancées et présentées en des termes intransigeants. Les victoires répétées de l’un des segments communautaires sur l’autre n’ont pas été acceptées par les vaincus qui ont retiré leur soutien moral à l’Etat.Imported into Trinidad from British roots, an environment radically different in social structure from Trinidad, the adaptation of the electoral device to the multi-ethnic society of Trinidad and Tobago has left important questions unresolved about the roles of representation, identity, integration, and citizen commitment to the political order. The electoral system was based on zero-sum competition for popular support. In particular, representation tends to become communalized so that the party in power symbolizes not the public will at large but sectional solidarity and ethnically particularized interests. Citizen commitment is passionately expressed but communally cleaved so that only one section at a time identifies with the governing regime. The out-section is alienated. Hence, elections elicit fearsome primordial responses and deeply divisive fears in culturally fractured states. In a communally-divided society lacking shared beliefs and identities, all political structures however neutrally designed tend to be tainted and imbued with suspect ethnic motifs and interests. Communal identities are at stake for in defeat the vanquished may witness the marginalization of its way of life. Consequently, the electoral device becomes larger than its original purpose designed for selecting decision-makers. In Trinidad, it was charged that elections became an arena of contesting identities enmeshed in a threat of ethnic domination. The pivotal problem thrown up by Trinidad’s multi-ethnicity in part pertains to collective communal interests and sectional identity. Each ethnic section sees its interests differently not only in relation to its symbolic and cultural life but in relation to claims to economic resources. Each election that came tended to raise anew all the unresolved issues of ethnic equity. As it happened in Trinidad, one ethnic group in an essentially ethnically bipolar state had captured power and in the perception of the other major ethnic community instituted an order that was ethnically repressive and discriminatory. An election campaign assumed the form of identity rivalry expressed in a collective communal struggle in which the claims of each community as a whole reignited anew and expressed in uncompromising terms. Repeated victory by one sectional community over the other was not accepted by the vanquished group which withdrew its moral support from the state
Recovering democracy: problems and solutions to the Guyana quagmire
Cette étude propose une analyse des problèmes fondamentaux du système politique guyanais, et suggère des orientations susceptibles de générer une évolution vers une réconciliation interethnique et une consociation politique. Le nœud du problème réside dans l’établissement d’un gouvernement généralement acceptable, juste et démocratique, et ce dans un contexte où les composantes communautaires sont profondément méfiantes, tant en Guyane que dans des Etats similaires des Caraïbes comme Trinidad et le Surinam. La situation actuelle englobe des problématiques sensibles relatives au statut et à la reconnaissance des communautés ethnoculturelles : ces dernières expriment des craintes de discrimination et de domination, et des soupçons quant à l’équité des politiques étatiques en matière d’allocation des ressources. Sauf à détruire l’Etat, la tâche fondamentale est de concevoir un modèle de gouvernement qui satisfasse les revendications divergentes formulées par les différentes communautés en matière d’équité et de représentation, la manière dont elles voient les choses. Pour partie, l’objet de la présente étude est précisément d’explorer les possibilités de mettre au point un tel système.This paper offers an analysis of the fundamental problems of the Guyanese political order and suggests directions in which change towards interethnic reconciliation and political consociation may proceed. The crux of the problem pertains to the establishment of a generally acceptable, just, and democratic government in the midst of deeply distrusting communal components in Guyana and similar states including Trinidad and Suriname in the Caribbean. Implicated in all of this are vexing issues related to status and recognition of the ethno-cultural communities which express fears of discrimination and domination as well as charges of skewed state policies regarding resource allocation. Short of destroying the state, the basic task is to design a framework of government that will acccomodate the divergent claims of the respective communities for equily and representation, the way they see it. In part, the point about this paper is precisely to explore the possibilities of designing such a system
Unitary state, devolution, autonomy, secession: State building and nation building in Bougainville, Papua New Guinea
Elections and Political Campaigns in a Racially Bifurcated State: The Case of Guyana
In democratic, integrated political systems characterized by a sharing of fundamental social values and “primitive beliefs” among the population, elections serve a salutary purpose. They not only reaffirm the commitment and involvement of the citizen to the prevailing political system by the ritual act of voting participation, but simultaneously legitimize the means and processes by which political values are authoritatively allocated (Milnor, 1969: 1-2). Elections and voting “draw attention to common social ties and to the importance and apparent reasonableness of accepting the public policies that are adopted (Edelman, 1964: 3). For these reasons, elections serve to integrate the citizen into the polity.</jats:p
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