74 research outputs found

    La mise en archives. Histoire anthropologique des pratiques d’archives

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    Yann Potin, professeur agrĂ©gĂ©, chargĂ© d’études documentaires aux Archives nationales Dans le prolongement d’une premiĂšre annĂ©e en 2009-2010, la confĂ©rence complĂ©mentaire intitulĂ©e « la mise en archives », s’est proposĂ©e de poursuivre l’exploration d’un espace d’étude et de rĂ©flexion situĂ© Ă  mi-chemin entre histoire et archivistique, en vue d’élaborer une dĂ©marche historiographique qui puisse ĂȘtre fondĂ©e sur une anthropologie des pratiques de conservation, de tri et de transmission des support..

    Le passeur et la barriĂšre

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    Remise en mains propres à Jacques Maßtre en mars 1968, la lettre amicale et collective que Gabriel Le Bras adresse aux membres « fraternels » du Groupe de Sociologie des religions a l'apparence d'un viatique et d'un passage de relais. Si G. Le Bras n'évoque pas ici les cinq doigts de cette main « fraternelle », c'est que de nombreux autres compagnons sont venus se joindre au quadrige initial, Jean Séguy au premier chef. Avant de laisser la parole, dans les pages qui suivent, à celui qui fut u..

    Reconstruire le Palais des Tuileries. Une émotion patrimoniale et politique « rémanente » ? (1871-2011)

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    La rumeur, les rĂ©actions et les dĂ©bats suscitĂ©s, au sein du monde de la Culture et du patrimoine pour l'essentiel, au cours des annĂ©es 2000, par un projet de reconstruction du palais des Tuileries constituent une forme d'Ă©motion patrimoniale « en puissance », qui semble dĂ©sormais en sommeil. PortĂ©e par l'acadĂ©mie du Second Empire et par un comitĂ© national dĂ©diĂ© Ă  partir de 2004, cette Ă©motion patrimoniale avortĂ©e s'est trĂšs vite rĂ©vĂ©lĂ©e ĂȘtre Ă©galement une Ă©motion pour le Patrimoine, en tant que champ professionnel et scientifique, dans le sens oĂč la dimension, en apparence inĂ©dite, d'une telle revendication a fait (re)surgir une sĂ©rie de dĂ©bats thĂ©oriques et idĂ©ologiques fondamentaux quant Ă  la politique de conservation des monuments historiques et quant aux principes qui guident la notion mĂȘme de « restauration » du patrimoine architectural en France depuis plus d'un siĂšcle. À partir d'une analyse des principaux arguments convoquĂ©s par les partisans de la reconstruction – et tout particuliĂšrement l'idĂ©e d'une « rĂ©manence » supposĂ©e du lieu au cƓur de la capitale – cet article se propose de revenir sur l'histoire complexe de la disparition et de la non-reconstruction d'un monument qui fut, sans discontinuitĂ©, le siĂšge du pouvoir exĂ©cutif suprĂȘme, d'octobre 1789 Ă  septembre 1870. Si le 24 mai 1871, le Palais des Tuileries a fait partie des nombreux bĂątiments civils parisiens incendiĂ©s par la Commune de Paris, sa dĂ©molition dĂ©finitive revient cependant Ă  la toute jeune RĂ©publique, et, plus particuliĂšrement Ă  l'action dĂ©cisive de l'Ă©phĂ©mĂšre « ministĂšre des Arts », entre novembre 1881 et janvier 1882. La mise en Ɠuvre, entre 1884 et 1888, au lendemain de la destruction effective en 1883, du projet de reconstruction d’un nouveau Palais, dĂ©diĂ© Ă  un « musĂ©e de la RĂ©volution française », donne la mesure du refoulement et de la rĂ©manence dont le lieu a pu faire l’objet. L'Ă©chec rĂ©current de ce qui apparaĂźt, pour finir, comme une Ă©motion « reconstructiviste », permet de saisir un Ă©cheveau monumental complexe oĂč patrimoine et politique s’incarnent mutuellement l’un par l’autre et l’un en l’autre. Monument politique du XIXe siĂšcle, symbole de la continuitĂ© de l'État en dĂ©pit des frĂ©quents changements de rĂ©gime, le Palais des Tuileries fut comme la victime sacrificielle d'un rĂ©gime rĂ©publicain rĂ©sistant Ă  s'incarner en un corps exĂ©cutif fort. Les ruines du palais, comme les projections dont elles ont pu faire l'objet aprĂšs leur disparition, offrent la possibilitĂ© d'Ă©crire, en parallĂšle et en miroir, une histoire politique du patrimoine qui puisse ĂȘtre simultanĂ©ment un histoire patrimoniale du politique.The rumours, reactions and debates generated, essentially within the world of culture and heritage during the first ten years of our century by a project to reconstruct the Tuileries Palace represent a form of 'potential' heritage emotion, which seems however, to have died down now. Supported by the AcadĂ©mie du Second Empire and by a special national committee founded in 2004, this aborted heritage emotion rapidly emerged as an emotion for the heritage, considered as a professional and scientific domain. The apparently unanticipated dimension of this suggestion brought forth a series of fundamental theoretical and ideological debates concerning the policies of monument conservation and the principles which guide the very notion of 'restoration' of the architectural heritage in France over the last century. Analysing the main arguments put forward by the partisans of the reconstruction of the palace, and in particular the idea of a supposed 'remanence' at the heart of Paris, this article proposes to return to the complex story of the disappearance and non-reconstruction of a monument which was, without interruption, the seat of the supreme executive power, from October 1789 to September 1870. The Tuileries Palace was one of the many civil buildings in Paris destroyed by fire from 24 May 1871 at the end of the Commune, but its final and definitive demolition was the work of the young Third Republic and, more particularly, the decisive action of the ephemeral 'Ministry of Arts', between November 1881 and January 1882. The proposal, between 1884 and 1888, after the effective destruction in 1883 of the remains of the palace, of a project for the construction of a new palace, dedicated to a 'Museum of the French Revolution', gives some idea of the psychological repression and of the remanence associated with the site of the palace. The recurrent failure of what emerged, in the end, as a 'reconstructivist' emotion, allows for the analysis of a complex monumental web in which heritage and politics mutually incarnate each other, one by the other and one in the other. As a political monument of the nineteenth century, as a symbol of the continuity of the State, despite changing regimes, the Tuileries Palace was a sort of sacrificial victim for a republican regime which was anxious not to establish too powerful an executive body. The ruins of the palace, like the projections that these ruins were the object of after their disappearance, offer the possibility of writing, in parallel and in mirror form, a political history of heritage which is also a heritage history of politics.Die GerĂŒchte, die Reaktionen und die Debatten, die im Laufe der Jahre ab 2000 hauptsĂ€chlich in den Kreisen der Kultur und des Denkmalschutzes durch ein Projekt des Wiederaufbaus des Tuilerienpalastes erregt wurden, erwiesen sich als eine Art potentieller Ă©motion patrimoniale, die heutzutage ausgelöscht scheint. Von der Akademie des Second Empire und einem ab 2004 dazu dedizierten Nationalkomitee unterstĂŒtzt, wurde diese gescheiterte Ă©motion patrimoniale bald eine Emotion fĂŒr den Denkmalschutzdienst selber als professionelles und wissenschaftliches Feld. Sozusagen ließ die anscheinend neuartige emotionale Dimension eines solchen Anspruchs eine Reihe von theoretischen und ideologischen Debatten wieder aufleben. Sie betrafen die Politik des Denkmalschutzes sowie die Leitlinien des Begriffs von Restaurierung des Bauerbes in Frankreich seit ĂŒber einem Jahrhundert. Auf der Basis der Analyse der hauptsĂ€chlichen Argumente, die von den AnhĂ€ngern des Wiederaufbaus vorgebracht wurden, - insbesondere die Idee, dass diesem Ort im Herzen der Hauptstadt eine anzunehmende KontinuitĂ€t verliehen sei -, nimmt sich der Artikel vor, auf die komplexe Geschichte des Verschwindens und des Nicht-Wiederaufbaus eines Denkmals zurĂŒckzukommen, das von Oktober 1789 bis September 1870 ununterbrochen der Sitz der obersten Exekutivgewalt war. Der Tuilerienpalast gehört zwar zu den vielen Pariser ZivilgebĂ€uden, die am 24.Mai 1871 von der Pariser Kommune in Brand gesteckt wurden. Dessen endgĂŒltiger Abriss kann aber der ganz jungen Republik zugeschrieben werden, beziehungsweise der folgenschweren Entscheidung des nur kurzfristig bestehenden ministĂšre des Arts ( Ministerium fĂŒr KĂŒnste) zwischen November 1881 und Januar 1882. Zwischen 1884 und 1888, kurz nach der effektiven Zerstörung im Jahre 1883, entstand ein Projekt fĂŒr den Wiederaufbau des Palastes, der als ein Museum der französischen Revolution fungieren sollte. Es zeugt von dem Ausmaß der remanenten WiderstĂ€nde, die dieser Ort erregen konnte. Das immer wiederkehrende Scheitern davon, was sich schließlich als ein emotionales BedĂŒrfnis wiederaufzubauen oder eine Ă©motion „reconstructiviste “ erweist, stellt einen komplexen Zusammenhang vor Augen, wo Denkmalerbe und Politik sich gegenseitig verkörpern, das eine durch das andere und das eine in dem anderen. Der Tuilerienpalast, politisches GebĂ€ude des 19. Jahrhunderts, auch Symbol der KontinuitĂ€t des Staates trotz wechselhafter Regierungsformen, wurde von dem republikanischen Regime aufgeopfert, welches zögerte, sich als starke vollziehende Macht zu behaupten

    Des Ɠuvres au dossier ? Une contribution des a/Archives au geste de l’art

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    Le point de vue proposĂ© ici est celui de deux archivistes concernant les renversements et appropriations opĂ©rĂ©s par les artistes, philosophes et historiens de l’art Ă  propos de l’archive (le « reste ») et des archives (systĂšme de traces organisĂ© et rĂ©glementĂ© juridiquement). Il s’agit par exemple de savoir qui, de l’artiste ou de l’administration archiveuse, produit des installations artistiques, et de se demander quelle part de l’Ɠuvre d’art publique vit toujours dans son dossier de commande.The point of view proposed here is that of two archivists concerning the reversals and appropriations made by artists, philosophers and art historians about the archive (the “leftover”) and the archives (organized and regulated traces system). For example, it is a matter of knowing who, between the artist or the archive administration, produces artistic installations, and to wonder what part of the public work of art still lives in its commissioning-order file

    L’histoire mĂ©diĂ©vale et la « nouvelle Ă©rudition »

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    L’analyse critique des documents, avec toutes ses exigences techniques et Ă©rudites, se trouve dĂ©sormais, d’une maniĂšre assumĂ©e, au cƓur du travail interprĂ©tatif de l’historien. L’article de SĂ©bastien Barret offre une bonne illustration de cette « nouvelle Ă©rudition », qui n’a rien d’un retour pĂ©nitentiel au primat du document sur l’interprĂ©tation historique. Elle entĂ©rine au contraire la dissolution de ce vieux clivage, aujourd’hui dĂ©nuĂ© d’une grande partie de son sens. Au moment oĂč les disci..

    « L’imagination doit ĂȘtre reine » : les archives mĂ©diĂ©vales aujourd’hui. Entretien avec Olivier Guyotjeannin

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    AprĂšs s’ĂȘtre livrĂ© Ă  l’exercice d’une dĂ©finition historicisĂ©e des archives, matĂ©riau premier de son travail de diplomatiste et de professeur Ă  l’École des chartes, Olivier Guyotjeannin dĂ©limite les contours de ce qui, dans un long Moyen Âge, serait une autre dĂ©finition, circonscrite par les pratiques et usages de ceux qui ne se nomment pas alors archivistes, avant de cerner le domaine des archives mĂ©diĂ©vales pour le chercheur d’aujourd’hui. OĂč il est question du statut archivistique de textes « littĂ©raires », puis du renouvellement en cours du regard portĂ© sur ces documents par leurs Ă©diteurs et par les historiens.After giving himself over to the exercise of an historicised definition of archives, which are the primary materials of his work in the field of diplomatics and as professor at the École nationale des chartes, Olivier Guyotjeannin delimits the outlines of that which, during a long Middle Ages, would have been defined in another way, circumscribed by the practices and usages of those who did not call themselves archivists at that time, before defining the domain of mediaeval archives for today’s researcher. This is in the context of the question the archival status of ‘literary’ texts, and then of their renewal in the context of the perception of these documents on the part of their editors and of historians

    Jacques Tixier (1925-2018)

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    Le prĂ©historien et technologue français Jacques Tixier s’est Ă©teint le 3 avril 2018 Ă  l’ñge de 93 ans dans sa demeure de Pradines (Lot, France). DisparaĂźt avec lui la gĂ©nĂ©ration des pionniers qui ont fait de la prĂ©histoire française une science au rayonnement international, contribuant Ă  ce que cette jeune science soit considĂ©rĂ©e comme telle, Ă  part entiĂšre. Grand prĂ©historien fondateur de l’approche technologique La prĂ©histoire Ă©tant une science Ă  la fois expĂ©rimentale et spĂ©culative, Jacqu..
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