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    Projet Veterra Massif Central : vétérinaires et territoires ruraux attractifs

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    Le projet de recherche VeTerrA part d’une question initiale qui vient du terrain : la diminution, en France comme dans de nombreux autres pays d’Europe et du monde, du nombre de vétérinaires dans les territoires ruraux, en particulier les vétérinaires qui exercent auprès des animaux d’élevage. Financé par la Région Auvergne, l’Europe (FEDER) et l’Etat (FNADT) dans le cadre de la Convention Interrégionale de Massif – Massif central et du programme opérationnel Massif central FEDER, ce projet, porte par Vet Agro Sup, a visé, sur une durée de deux ans, à explorer ce problème et les conditions susceptibles de favoriser l’installation et le maintien de vétérinaires dans les territoires ruraux du Massif central. D’un point de vue organisationnel, il a réuni principalement une quinzaine de chercheurs et enseignants-chercheurs de l’UMR Metafort, un doctorant, ainsi que des personnels temporaires, des stagiaires et des post-doctorants embauchés pour l’occasion. Une originalité de ce projet a été de proposer un regard résolument pluridisciplinaire (géographie, zootechnie des systèmes d’élevage, économie, science politique, sciences de l’éducation) pour éclairer une question de terrain. Compte tenu de cette entrée par le terrain, des interactions régulières ont été organisées avec différents partenaires professionnels, notamment dans le cadre d’un comité de pilotage réunissant, en plus des chercheurs et enseignants-chercheurs de l’UMR participant au projet, des représentants du monde vétérinaire (Conseil de l’Ordre des Vétérinaires (niveau national et niveau auvergnat), Syndicat National des Vétérinaires d’Exercice Liberal (SNVEL), Groupements Techniques Vétérinaires (GTV) Rhône-Alpes et Auvergne, Fédération des Eleveurs et Vétérinaires en Convention (FEVEC)), des écoles vétérinaires (VetAgro Sup mais aussi l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse (ENVT)), des représentants du monde de l’élevage (GDS Auvergne), et des représentants de l’Etat, des territoires et du développement territorial (DRAAF-SRAL Auvergne, DDPP63, DATAR, Collectif Ville-Campagne). Nos résultats de recherche portent : (i) sur une tentative d’objectivation du problème via une analyse statistique et cartographique de la base de données des vétérinaires détenue par le Conseil National de l’Ordre des Vétérinaires ; (ii) sur une caractérisation et une analyse de la considération par les pouvoirs publics de ce problème de raréfaction des vétérinaires en milieu rural ; (iii) sur une caractérisation de la diversité des profils d’éleveurs dans leurs manières de solliciter un (ou plusieurs) cabinet(s) vétérinaires, qui pose question aux vétérinaires en termes de services à proposer ; (iv) sur une mise en évidence de l’impact des stages et autres expériences de mobilité dans la construction des représentations socio-spatiales et socio-professionnelles des étudiants vétérinaires, représentations qui influent sur la propension à s’installer en milieu rural ; (iv) sur une caractérisation des trajectoires, sources de motivation et difficultés de vétérinaires du Massif central pratiquant ≪ la rurale ≫ ; (v) sur la caractérisation de configurations d’acteurs contrastées pour répondre a la problématique de l’offre en soin vétérinaire, au sein de différents territoires ruraux situes dans le Massif central, en France et à l’international. En parallèle de valorisations écrites (académiques et techniques), nous avons, à diverses reprises dans le cours du projet, restitué nos résultats auprès d’acteurs concernés par la problématique, par exemple lors d’un séminaire de fin de projet ayant réuni 93 personnes. Des interventions d’enseignement auprès d’étudiants ingénieurs ou en master ont également été réalisées. Côté terrain, la ≪ problématique vétérinaire ≫ a été explorée lors d’un ≪ jeu de territoire ≫ impliquant différents acteurs locaux en Lozère. Un dispositif pédagogique, inspiré également par le ≪ jeu de territoire ≫, a par ailleurs été conçu et testé auprès d’étudiants vétérinaires à VetAgro Sup, visant à accroître leurs capacités à appréhender et décrire un potentiel territoire d’installation. Ce dispositif pourrait être redéployé dans d’autres contextes, de même qu’un dispositif d’animation, testé lors du séminaire de fin de projet, visant à faire réfléchir différents acteurs aux modalités de coordination des activités de conseil en gestion sanitaire à l’échelle d’un petit territoire. Enfin, des préconisations ont été formulées concernant la base de données des vétérinaires détenue par le Conseil National de l’Ordre des Vétérinaires, afin d’augmenter son opérationnalité en tant qu’outil d’objectivation et de suivi du problèm
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