42 research outputs found

    "Extériorité vivante de l’image. Alain Bernardini"

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    International audienceSi un artiste refait des images à partir des images qu’il vient de produire, n’est-ce pas parce que, face aux images réalisées, il se confronte à une extériorité radicale ? Une extériorité qui implique, comme l’avance François Soulages dans Art & extériorité : « l’inassimilable, le surplus, le partenaire du tout qui n’est plus le tout possible […] ». Ainsi, le problème directeur de cette communication interroge l’extériorité de l'image comme une condition de possibilité ou comme la nécessité d'un « refaire » permettant à un artiste de fabriquer des images à partir de ses propres images. La réflexion part de la commande publique du Centre national des arts plastiques à l’artiste Alain Bernardini. Ce projet artistique, intitulé Recadrée. Porte-Image, est le résultat d’une résidence effectuée, de 2013 à 2017, dans le quartier émergeant Borderouge Nord de Toulouse. La nécessité d’un refaire est alors interrogée à partir de l’impossibilité à atteindre l’objet photographié et le fait que l’image soit « récalcitrante » (M. Gagnebin, 2001). Autant d’éléments qui plaident pour une approche poïétique de la création

    "Faire photographique & avenir-extériorité"

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    International audienceL’avenir est ici appréhendé à partir de ma pratique artistique qui interroge plastiquement et théoriquement la possibilité d’une photographie se tenant dans l’espérance d’une présence retrouvée à l’être disparu – d’une photographie comme « art de recherche ». Au cœur du faire photographique, la problématique interroge la présence d’un arbre comme condition nécessaire au surgissement de l’avenir. Elle s’intéresse également aux conséquences d’un tel surgissement à la fois sur le rapport avec le sujet photographié, sur le médium lui-même, et sur la création

    "L’expérience de l’extériorité. Texte & photographie"

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    International audienceLa photographie est intentionnelle, elle doit se projeter au-devant d’elle-même, dans l’extériorité, afin de saisir son objet. Lorsque ce dernier est un être humain, le « je » du photographe s’adresse à un « tu » auquel l’action photographique se rattache. Dès lors, il ne s’agit plus de dire « je vais faire une photo », mais « je vais te faire une photo ». Face à autrui, cet « être avec » de la photographie pourrait la contraindre à dépasser tout acte de saisie à distance. Une relation à l’extériorité semble se former à partir de rapports complexes entre le même et l’autre, le familier et l’étranger, le proche et le lointain. Peut-on appréhender le texte de manière similaire ? Car de son côté, ce dernier semble pouvoir se construire sans avoir à sortir en dehors de lui-même, afin de viser son objet. Alors, comment penser la relation texte et image ? Le lien qui pourrait les unir repose-t-il sur un rapport de subordination ou, au contraire, met-il en œuvre les conditions permettant à une création photographique d’advenir ? Et dans cette hypothèse, qu’est-ce qui pourrait être en jeu

    "De la décharge à l’art : La transparence froissée et l’objet réel"

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    International audienceCette communication interroge la transparence à partir d’une approche artistique privilégiant le point de vue des non humains et adoptant des perspectives plurielles. Elle s’inscrit dans le cadre d’un projet artistique que je mène dans le sud de la France à partir d’agrégats de verre qui ressortent d’une ancienne décharge à ciel ouvert, quarante ans après sa fermeture, objets qui affleurent à la surface de ce territoire laissé désormais à la nature. Le problème posé interroge l’approche artistique dans sa capacité à redonner ses droits aux objets en verre. Ce faisant, cela pourrait impliquer de pouvoir en rendre compte avec la même dignité ontologique que toute autre entité. Ainsi, la problématique directrice questionne la possibilité de dépasser le régime de l’intersubjectivité pour le remplacer par une « inter objectivité » (E. Alloa et É. During, 2018), terme désignant une vie sociale des objets. Tout d’abord, ce dépassement de l’intersubjectivité est corrélé à la nécessité de mettre en œuvre une esthétique de l’attention, esthétique permettant à l’objet de devenir l’égal du sujet. Ensuite, l’autonomie de l’objet est questionnée à travers une approche non réductionniste de ce dernier (G. Harman, 2010,2018). Différemment d’une approche scientifique et phénoménologique qui pourrait manquer l’objet en le réduisant à ce qu’il n’est pas, une esthétique de la profondeur est alors avancée comme possibilité d’une insaisissabilité consubstantielle de l’objet réel. Enfin, la communication avance l’hypothèse d’une création-orientée-objet en lien avec une esthétique de la médiation comme condition nécessaire à un rapport à l’objet délivré de toute subjectivité

    Photographie, extériorité & transcendance. J.H. Engström

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    International audienceLe terme « extériorité » ne semble pas pouvoir être limité à un dehors qui serait « posé là » - d’une extériorité donnée. À travers l’idée de « hors de » qui traverse ce terme, le dépassement ou le franchissement d’une limite est possible. Le préfixe latin ex-, en indiquant « l’idée d’avancement vers l’extérieur » (Dictionnaire historique de la langue française) vient d’ailleurs renforcer celle d’un mouvement, d’un « sortir de ». L’extériorité est alors déplacement, franchissement – dépassement. Mais, une limite implique l’idée d’un terme au-delà duquel il n’est pas possible d’aller. C’est pourquoi le couple que la photographie forme avec l’extériorité pourrait faire face à un paradoxe majeur : d’un côté, si le dépassement est impossible, l’objet extérieur se caractériserait par son extériorité totale et, d’un autre côté, dans l’hypothèse où les limites de l’extériorité de l’objet pourraient être franchies, la photographie ferait l’expérience d’une extériorité caduque. Le problème directeur de cette communication interroge la photographie dans sa relation ontologique à l’extériorité. Dans cette perspective, il questionne la photographie dans sa capacité à mettre en œuvre une esthétique du dépassement. La réflexion part du travail du photographe suédois J. H. Engström et tout particulièrement de son livre La résidence qui est le résultat d’un projet réalisé respectivement à l’été 2003 et au printemps 2006 dans le cadre d’une résidence d’artiste effectuée à l’Espace Photographique Contretype à Bruxelles

    "Créer dans un monde relié : Une auto-poïétique végétale des corps ployés"

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    International audienceL’idée de « reliance » telle qu’elle est avancée dans l’argumentaire du Colloque est interrogée à partir du projet photographique Éclaircie que je réalise actuellement dans le sud de la France. En quête de la possibilité de lier à nouveau les êtres, les choses et les mondes et en recherche d’une photographie surgissant d’un faire avec, ce projet est une tentative visant à rétablir un dialogue rompu avec le monde des non-vivants.Cette communication appréhende ma pratique artistique à travers ce qui pourrait aider à retisser un lien avec les êtres, les choses et le monde. Tout d'abord, elle traite de la nécessité d’un éveil à l’autre dans l’objectif d’une possible « reliance », autre étant entendue ici comme une extériorité radicale. Ensuite elle interroge l’orientation chamane de ma pratique photographique telle qu’elle est tendue vers un désir de réparation. Cette communication pose également l’importance de l’idée de légèreté ainsi que celle d’ouverture afin d’établir avec le monde, les êtres, les choses et les non-humains un rapport qui ne soit pas celui d’une « maîtrise sur ». En outre, elle interroge ma pratique à travers l’idée de pli, de ployé et de minuscule comme condition nécessaire à un contact avec le monde. Enfin, elle aborde l’importance du faire-avec dans mon approche poïétique de la création, une approche qui privilégie la fabrication par rapport à l’objet qui en est habituellement le résultat. En trame, cette communication aborde ma pratique en mettant en avant l’importance de la fragilité comme condition nécessaire à une « reliance »

    Photography & exteriority : une épreuve de l’autre

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    Cette thèse mixte de recherche-création interroge le rapport de la photographie à l’extériorité comme une épreuve de l’autre, à partir de ma pratique artistique et de travaux d’artistes contemporains (comme par exemple Antoine d’Agata, J. H. Engström, Marc Pataut et Philippe Bazin). Le sujet invite à traiter un rapport complexe dans la mesure où la photographie se tient dans le sillage de l’extériorité et qu’elle est embarquée dans la poursuite de l’impossible. Mes travaux se confrontent à cette difficulté, car l’extériorité se niche dans la part manquante de l’objet désiré ; dans le retrait qui excède la visée photographique ; et dans la profondeur ou l’épaisseur qui échappe à la surface. La photographie se heurte à une absence qui dans son surplus confronte le médium à un nécessaire mouvement de hors de. C’est la raison pour laquelle l’interrogation du couple photographie/extériorité se fonde sur une épreuve. Elle ne part pas à la recherche d’un donné, mais se focalise sur l’expérimentation, la tentative et les essais. C’est également ce qui fonde le problème directeur de cette thèse, la possibilité d’une extériorité à l’œuvre dans la photographie, c’est-à-dire l’éventualité d’un mouvement du même vers l’autre – une sortie de l’être vers un autre dont la signification est celle d’une altérité absolue. Afin de répondre méthodologiquement à cette problématique, notre recherche-création met en œuvre une esthétique fondée sur une poïétique généralisée. Elle privilégie le prisme de l’œuvre en train de se faire et du rapport que l’artiste entretient avec sa création au cours de son élaboration, plutôt que de s’attacher au résultat.This mixed research-creation thesis questions the relationship of photography and exteriority as a trial of the other, from my own artistical practice and the work of contemporary artists. This subject invites us to deal with a complex relationship insofar as photography is in the wake of exteriority and is embarked in the pursuit of the impossible. Therefore, the questioning of the photography/externality couple is based on a trial. It does not go in search of a given, but focuses on experimentation, attempt, and testing. This is also the guiding problem of this thesis, the possibility of an exteriority at work in photography, that is, the possibility of a movement of the same towards the other. This reflection makes it possible to consider the gap between photography and its object not only as a necessary condition for the object’s phenomenality, but as a possibility of the emergence of the other. Since the exteriority is aporetic, in its consubstantiality to the photographic medium, any attempt to define it is illusory. However, to respond methodologically to this problem, this work implements an aesthetic based on a generalized poietic. The photographic works interviewed as well as my personal practice focus on the prism of the work being done and the relationship that the artist maintains with his creation during its development, rather than focusing on the result. Moreover, the problem of exteriority has led research and creation to work from the philosophical concepts of articulatory, dialogue and gap, which in my artistic practice are translated into a collaborative and redoing design

    "Extériorité & irréductible"

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    International audienceAu seuil de la blessure en lien avec la disparition d’un être cher, une photographie en rapport à une extériorité vivante pourrait se former. Elle conditionnerait la possibilité d’une éclaircie, d’un chemin ; loin d’une photographie froide et distante, une photographie de géomètre, une autre photographie à l’épreuve du voyage et exposée à l’hétérogène est également envisageable ; enfin, une photographie radicale et à la racine est porteuse de dépassement. C’est pourquoi, à travers le rapport d’un faire photographique à l’origine de la blessure, un chemin s’ouvre qui conduit du même vers l’autre, d’un autre comme une libération. Pour autant, est-ce à dire que le faire photographique permettrait de retrouver le temps perdu de la présence à l’être disparu

    Art & extériorité féconde. Joseph Sudek

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    International audienceQu’est-ce que l’extériorité pour l’art ? Une coupure, une séparation introduisant un rapport distant entre un sujet et son objet – entre l’art et le monde, et/ou une condition de possibilité d’un « agir » de l’art dans le monde ? La question de la relation entre art et extériorité est pensée à partir de l’idée d’une extériorité qui serait un fondement, une structure de l’être même de l’art. Mais, pourquoi ce déplacement serait-il éclairant, à la fois pour l’art et pour l’extériorité ? En quoi l’hypothèse selon laquelle l’extériorité serait un caractère d’être de l’art pourrait-elle aider à mieux comprendre le rapport que ce dernier entretient avec le monde ? Ces questions sont d’autant plus importantes qu’à travers la dimension productive et féconde du couple art et extériorité, ce qui est en jeu touche à la dimension existentielle de l’art, d’un art à la fois à la fenêtre du monde, au monde et dans le monde. À partir de la série de photographies réalisées en 1939 par Joseph Sudek de la fenêtre de son atelier, l’idée de seuil interroge l’extériorité. Elle permet de distinguer la simple extériorité donnée d’une extériorité féconde, c’est-à-dire génératrice de sens

    "Image, Anonymat & Ă©vasion"

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    International audienceFace au danger d’effacement du sujet et au risque d’anonymat que la liquidité du monde moderne engendre, en quoi l’art pourrait-il nous montrer le chemin vers une possibilité de sortie ? Face à l’impersonnel, en quoi la photographie pourrait-elle ouvrir à la localisation et à la singularité ? Pour mener la réflexion, la communication part du projet artistique World of details (2011-2013) de l’artiste allemande Viktoria Binschtok qui interroge le rapport entre l’image photographique analogique et les images numériques circulant dans le cyberespace, travail de reconnexion de l’image au monde réel
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