184 research outputs found

    D’un arbitraire à l’autre. Réflexion sur la pertinence du concept de violence symbolique en sociologie de l’éducation

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    Cet article interroge la valeur heuristique et la pertinence du concept de « violence symbolique » en sociologie de l’éducation. Dans une première section, les auteurs discutent le concept en le restituant dans la théorie bourdieusienne de la domination symbolique. Ils examinent ensuite deux modalités par lesquelles l’institution scolaire produit de la violence symbolique. En premier lieu, la conviction que les résultats scolaires dépendent de l’intelligence et du mérite individuel a pour conséquence que l’inégalité des chances reste relativement épargnée par les critiques des élèves. En second lieu, et de manière plus décisive encore, la naturalisation du processus de conversion des performances scolaires en privilèges sociaux tend à soustraire la question de l’inégalité (des places) du débat démocratique

    D’un arbitraire à l’autre. Réflexion sur la pertinence du concept de violence symbolique en sociologie de l’éducation

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    Cet article interroge la valeur heuristique et la pertinence du concept de « violence symbolique » en sociologie de l’éducation. Dans une première section, les auteurs discutent le concept en le restituant dans la théorie bourdieusienne de la domination symbolique. Ils examinent ensuite deux modalités par lesquelles l’institution scolaire produit de la violence symbolique. En premier lieu, la conviction que les résultats scolaires dépendent de l’intelligence et du mérite individuel a pour conséquence que l’inégalité des chances reste relativement épargnée par les critiques des élèves. En second lieu, et de manière plus décisive encore, la naturalisation du processus de conversion des performances scolaires en privilèges sociaux tend à soustraire la question de l’inégalité (des places) du débat démocratique

    Language Planning in Brussels: Two Opposing Policy Mindsets

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    Linguistique sociale ou science sociale du langage ? Les enjeux de l’autonomisation de l’objet langagier

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    Cette contribution analyse et critique la façon dont la sociolinguistique envisage traditionnellement la question de la nature sociale du langage. La thèse consiste à poser que les recherches sociolinguistiques, principalement celles inspirées du variationnisme, pensent le langage comme un objet autonome par rapport aux autres pratiques sociales. Les incidences de cette conception du langage sur l’explication en sociolinguistique sont ensuite discutées, avec l’exemple des travaux sur le « français des banlieues », avant d’être contrastées avec une approche alternative basée sur un véritable dialogue avec la sociologie.This article analyzes and criticizes the way sociolinguistics traditionally approaches the issue of the social nature of language. It is argued that sociolinguistic research, especially in its variationist guise, considers language as an autonomous object, independent of other social practices. The implications of this view of language for forms of explanation in sociolinguistics are then discussed, on the basis of works about "français des banlieues", before they are contrasted with an alternative approach based on a genuine dialogue with sociology

    The sociolinguistic relevance of regional categories: some evidence from word-final consonant devoicing in French spoken in Belgium

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    Several authors have claimed that regional variation in language is no longer very relevant in the French context. In this paper we aim to investigate whether this claim is also valid in Belgium. Although linguistic practices in Wallonia have shown a strong tendency towards homogenization (a term we define below), they are still perceived as significantly different from the standard norm prevalent in France and also as showing internal diversity. Through the analysis of a phonological variable (word-final consonant devoicing), we try to assess to what extent linguistic practices in Wallonia differ from standard French and whether they also manifest significant internal diversity. Our results show that these differences are substantial and reveal structurally distinct ways of speaking French in the areas under scrutiny

    « Maitrise » de la langue française dans l’enseignement en Belgique francophone. Quelles compétences pour quelles idéologies langagières ?

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    L’objectif de cette communication est d’étudier les représentations explicites et implicites de ce que recouvre, selon les directives officielles, la notion de « maitrise du français » dans l’enseignement secondaire (et universitaire) en Belgique francophone. À travers l’analyse de différents documents (référentiels de compétences, programmes officiels, mais aussi épreuves standardisées), il s’agira de caractériser le type d’usage de la langue qui est exigé des élèves et qui est donc valorisé à travers les balises définies par les instances officielles : qu’est-ce qui constitue une compétence linguistique selon ces prescriptions ? quel est le rapport entre ce qui est explicitement valorisé dans les discours et ce qui est effectivement exigé et évalué dans les épreuves ? En définitive, on tâchera d’identifier quelle forme de capital linguistique est supposée être effectivement transmise aux élèves, quelles pratiques sont disqualifiées ou encore quelles sont celles qui sans être formellement exigées sont néanmoins scolairement et socialement valorisées (formant ainsi une sorte de « curriculum invisible », Netter 2018). Les documents officiels analysés seront par ailleurs contextualisés et en particulier mis en relation avec les principales réformes éducatives mises en œuvre en au cours des dernières années. Plus généralement, les représentations de ce qui constitue la « maitrise du français » seront appréhendées en tant qu’idéologies langagières (Cavanaugh 2020 ; Spitzmüller et al. 2021), ce qui invitera à les relier à des rapports de pouvoir et à mettre l’accent sur ce qu’elles ont comme conséquences dans la construction et la légitimation des différences et des hiérarchisations entre groupes sociaux. En lien avec la problématique particulière de ce Congrès 2022 du RFS (et en particulier son axe 3), on s’efforcera aussi de retrouver, dans les discours étudiés, les traces de l’influence des recherches en sociolinguistique ou en sociodidactique (p. ex. l’écho de recommandations concernant la sensibilisation des élèves à la variation linguistique, une désacralisation de la grammaire et de l’orthographe, ou le rôle clé des compétences de communication). Il s’agira d’être attentif à la façon dont le discours de la recherche a été reçu et réapproprié. Ceci pourra donc nourrir une réflexion sur les conditions d’une intervention / implication pertinente et efficace des chercheurs dans le champ des réformes scolaires

    Convergences et divergences. Quelques observations sur la standardisation du français en Belgique

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    Dans cette contribution, nous analysons les mouvements de standardisation du français en Belgique au cours du vingtième siècle. Notre analyse examine ces mouvements à deux échelles : celle de la francophonie via le rapport que les Belges francophones entretiennent avec la norme définie en France, et celle de l'espace sociolinguistique que forme la communauté Wallonie-Bruxelles. Après avoir exposé notre conception théorique de la standardisation, nous en étudions les effets au niveau de l'imaginaire linguistique des locuteurs et au niveau des pratiques linguistiques effectives. Nous présentons ici les divers indices qui révèlent une tendance à la divergence par rapport au français de France et à l'émergence d'une norme endogène en Belgique francophone. Nous examinons enfin le rôle qu'ont joué les institutions étatiques et les médias dans cette évolution
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