21 research outputs found

    Intégration et facteur ethnique

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    Les enseignants français face à l'ethnicité hier et aujourd'hui

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    La question des discriminations et du rapport du système scolaire aux différences et aux identités ethnoculturelles a longtemps constitué un tabou dans l’école française. Le modèle républicain d’intégration et la mission d’assimilation conférée à l’école ont poussé les enseignants à se percevoir comme les porteurs d’un universalisme éclairé et d’un égalitarisme méritocratique. Pendant longtemps, la présence de jeunes issus de l’immigration à l’école a plutôt été analysée et parlée sur le mode du handicap socio-culturel. Et, si la tendance à interpréter les problèmes scolaires (violences, ségrégation, inégalités) au travers du prisme des origines ethnoculturelles des élèves est visible dès les années 1990 dans la société française, elle n’émerge dans le discours enseignant que sporadiquement, sous le registre du déni ou de la mauvaise conscience. Une vingtaine d’années après, force est de constater que la parole enseignante a changé et s’est libérée. La dimension ethnique leur apparaît comme plus prégnante et les questionne directement. Cette communication se propose d’analyser de manière longitudinale l’évolution du discours des enseignants, à travers toute une série de recherches menées et en cours. Celles-ci vont des recherches doctorales des auteurs menées à la fin des années 1990, l’une sur l’ethnicité à l’école et l’autre sur les expériences scolaires des collégiens primo-arrivants, jusqu’aux résultats issus de plusieurs programmes de recherches dont EDUMIGROM (Ethnic Differences in Education and Diverging Prospects for Urban Youth in an Enlarged Europe) et une recherche en cours intitulée ALTERECOLE (Les dynamiques territoriales et scolaires dans la construction de l’altérité : élèves migrants, itinérants et autres « outsiders » dans les espaces socio-scolaires segmentés). Ces enquêtes diverses ont été menées dans des collèges et lycées généraux et professionnels situés dans différents contextes urbains avec une approche qui associe questionnaires, entretiens avec élèves et enseignants, observations et suivis de classe et discussions en petits groupes. Nous montrerons que le discours des enseignants sur ces questions est relativement uniforme et en rapport direct avec les évolutions du monde scolaire et social. La question ethnique est souvent perçue par les enseignants comme une dimension des relations sociales et scolaires qui leur échappe largement, qui pénètre de l’extérieur dans le système scolaire comme une « contrainte » avec laquelle il faut composer. Nous montrerons donc que, si les enseignants sont de plus en plus sensibles à l’ethnicité et en parlent plus librement, ils ont du mal à percevoir la dimension contextuelle liée à l’établissement dans la construction de l’ethnicité. Or, nos recherches nous ont conduit à observer que les effets établissements et les dynamiques locales et territoriales pouvaient être déterminantes dans l’avènement de stigmatisation et tensions ethniques qui, loin d’être simplement importées de l’extérieur à partir des familles, des quartiers ou des sociabilités juvéniles extra-scolaires, sont souvent produites et aggravées par des fonctionnements ou dysfonctionnements dans l’organisation des classes, des filières, des politiques d’établissements, et au delà par la réalités de la ségrégation scolaire. Ainsi, nous ferons l’hypothèse que les approches qui isolent la question ethnique des autres dimensions de la vie scolaire et sociale, et surtout de ces dimensions contexte et établissement, font l’impasse sur un point essentiel de levier d’action, voire même renforce un certain aveuglement et sentiment d’impuissance des équipes dirigeantes et enseignantes qui ne font qu’aggraver les discriminations. Nous avançons donc l’idée que les politiques éducatives et la formation des enseignants gagneraient à partir d’un diagnostic partagé avec les équipes qui pourrait aider les établissements à construire des politiques de lutte contre les discriminations

    Marie Duru-Bellat et Agnès Henriot-van Zanten, Sociologie de l'école, coll. U, 1992

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    Favre-perroton Joëlle. Marie Duru-Bellat et Agnès Henriot-van Zanten, Sociologie de l'école, coll. U, 1992. In: Sociologie du travail, 36ᵉ année n°2, Avril-juin 1994. Migration et travail. pp. 258-260

    Marie Duru-Bellat et Agnès Henriot-van Zanten, Sociologie de l'école, coll. U, 1992

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    Favre-perroton Joëlle. Marie Duru-Bellat et Agnès Henriot-van Zanten, Sociologie de l'école, coll. U, 1992. In: Sociologie du travail, 36ᵉ année n°2, Avril-juin 1994. Migration et travail. pp. 258-260

    Effets de contexte et stigmatisation des élèves issus de l'immigration : le cas des lycées professionnels en région parisienne et en province

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    À partir d’une recherche menée dans quatre lycées de la Seine Saint Denis et de l’agglomération bordelaise, cet article cherche à mettre en évidence les effets contextuels, liés à des dynamiques de ségrégation urbaine et/ou scolaire, sur les usages que font les élèves des distinctions et oppositions ethniques. En comparant des sites et des établissements différents, mais qui ont en commun d’accueillir de nombreux élèves issus de milieux populaires et de l’immigration, nous montrons que les espaces urbains et scolaires, les structures et dynamiques d’établissement génèrent d’autant plus de tensions qu’ils s’inscrivent dans des polarisations visibles, hiérarchisées et de proximités. Le contexte peut ainsi donner naissance à des tensions interethniques lorsqu’il nous conduit à côtoyer de manière proche ceux qui nous rappellent à nos différences ou infériorités

    Territoires et marchés scolaires : de l’enfermement à la construction de parcours scolaires atypiques

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    L’objet de cette communication est de questionner la manière dont la structuration des territoires et de l’offre scolaire locale affecte les parcours et la construction des identités juvéniles dans des lycées généraux d’une grande ville de province française. Grâce à des monographies de lycées, nous analyserons comment se consolident des identités d’établissements (certains jouant plutôt l’excellence scolaire, d’autres l’intégration sociale ou encore la spécialisation dans un domaine) ayant un impact direct sur les parcours, les sociabilités et les identités juvéniles. Partant de l’idée de placement dans son double versant objectif et subjectif (« se placer » versus « trouver sa place ») il s’agit d’analyser les effets des contextes institutionnels scolaires sur les parcours et identités des jeunes. Nous verrons que « se placer » peut entrer en résonance, tout comme en contradiction, avec le fait de « trouver sa place »

    Les « marchés scolaires » : une analyse en termes d'économie de la qualité

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    L'étude des marchés scolaires et de leurs conséquences sur les inégalités est aujourd'hui un des objets privilégiés de la sociologie de l'école. Pourtant, l'une des questions est de savoir comment définir ces « marchés scolaires » et comment leur donner un contenu empirique et théorique. C'est le propos de cet article qui analyse les marchés scolaires à partir des catégories de l'économie de la qualité. Deux enquêtes empiriques, l'une sur les collèges et l'autre sur les lycées, nourrissent ici la réflexion pour montrer quelles sont les caractéristiques de ces marchés, la façon dont ils fonctionnent, quels en sont les acteurs et quelles conséquences ils produisent sur les inégalités scolaires. Trois résultats principaux ressortent. D'abord que l'éducation est un bien très particulier où l'incertitude sur la qualité est grande, l'information difficile à obtenir et où l'ensemble des acteurs en présence participe du fonctionnement du marché de la qualité éducative. Il ressort ensuite que les acteurs publics sont aussi partie prenante des marchés scolaires en agissant en fonction d'une gestion quantitative des flux d'élèves, et non dans la perspective de réguler explicitement ces marchés. Enfin, nous montrons que les marchés scolaires sont des marchés à « feed-back » : dès lors qu'une part de la qualité scolaire d'un établissement est le résultat de la nature de son public, les marchés scolaires contribuent à en définir par là même la qualité éducative tant du point de vue de l'efficacité que de la qualité de vie scolaire
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