8 research outputs found

    Estimating Coherency between Survey Data and Incentivized Experimental Data

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    Imagine the situation in which an econometrician can infer the distribution of welfare gains induced by the provision of higher education nancial aid using survey data obtained from a set of individuals, and can estimate the same distribution using a highly incentivized eld experiment in which the same set of individuals participated. In the experimental setting relying on incentivized choices, making the wrong decision can be costly. In the survey, the stakes are null and reporting false intentions and expectations is costless. In this paper, we evaluate the extent to which the decomposition of the two welfare gain distributions into latent factors are coherent. We nd that individuals often put a much dierent weight to a specic set of determinants in the experiment and in the survey and that the valuations of nancial aid are rank incoherent. About 66% of Biased Incoherency (dened as the tendency to have a higher valuation rank in the experiment than in the survey) is explained by individual heterogeneity in subjective benets, costs and other factors and about half of these factors aect the welfare gains of nancial aid in the survey and in the experiment in opposite directions. Ex-ante policy evaluation of a potential expansion of the Canadian higher education nancial aid system may therefore depend heavily on whether or not the data have been obtained in an \incentivized" context

    Formation continue et parcours professionnels : entre aspirations des salariés et contexte de l’entreprise

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    « Levier déterminant de la compétitivité des entreprises », « élément structurant de la sécurisation des parcours des personnes », instrument de « liberté de choisir son avenir professionnel », la formation continue est érigée en solution privilégiée pour le marché du travail. Les enjeux de la crise ouverte par la pandémie du Covid 19 pourraient bien aussi se décliner en termes de formation continue, notamment autour des besoins de reconversion. Pourtant, concilier les besoins des entreprises avec les aspirations professionnelles des personnes ne va pas de soi. Les travaux présentés dans cet ouvrage collectif, réalisés dans le cadre du premier groupe d’exploitation du Dispositif d’enquêtes couplées sur les formations et les itinéraires des salariés (Defis), éclairent, chacun à sa façon et sous des angles variés, les multiples enjeux de la formation continue. Ils questionnent la formation des salariés en lien avec leurs aspirations et les parcours professionnels. Ils tentent également de mieux comprendre la manière dont les différentes configurations productives et le contexte des entreprises peuvent influencer leurs pratiques de formation, de recrutement et autres modes d’acquisition des compétences. Conçu comme un lieu d’échanges et de dialogue pluridisciplinaire autour des données Defis, le groupe d’exploitation a réuni des chercheurs issus du Céreq, des universités ou laboratoires CNRS et autres organismes publics. Leurs appartenances disciplinaires sont variées (économie, sociologie, gestion, sciences de l’éducation) et les méthodologies mobilisées associent parfois une approche qualitative à l’analyse des données quantitatives

    Essais sur le rĂ´le de l'information dans les investissements en capital humain

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    Cette thèse cherche à évaluer le rôle des politiques d’information dans la réduction des inégalités de capital humain.Dans le premier chapitre, co-écrit avec Bruno Crépon, nous étudions l’impact d’une expérimentation visant à augmenter le recours aux soins des jeunes chômeurs en France. Les jeunes en situation de précarité ont plus de risque de sous-investir dans leur santé, ce qui peut avoir des conséquences économiques et sociales à court et long terme. Dans cette étude, nous examinons deux barrières possibles : le coût des soins, et la mauvaise perception des besoins. A l’aide d’une expérience randomisée, nous trouvons qu’informer individuellement ces jeunes sur leurs besoins ainsi que sur le système d’assurance santé permet d’augmenter leurs investissements, en doublant notamment la probabilité de consulter un psychologue. Nos résultats suggèrent également qu’une telle intervention permet de favoriser les entrées en formation. Afin de distinguer les barrières relevant du coût des soins des barrières relevant d’une mauvaise perception des besoins, nous testons aussi une intervention dans laquelle les jeunes reçoivent uniquement l’information sur le système d’assurance santé. A la différence de l’intervention combinée, cette intervention ne permet pas d’augmenter le recours aux soins, ce qui souligne le rôle crucial des perceptions subjectives dans les décisions de santé.Dans le second chapitre, issu d’un travail avec Marc Gurgand, Nina Guyon et Marion Monnet, nous évaluons une politique consistant à orienter des enfants vivant en zones urbaines sensibles (ZUS) en France vers des structures répondant à leurs difficultés. Dans les ZUS, certains enfants ont tendance à cumuler difficultés scolaires, problèmes de santé, de socialisation, et parfois problèmes familiaux. La politique étudiée consiste à mettre en place des interventions individualisées et multidimensionnelles pour les enfants, impliquant leurs parents et leur enseignant. Ces interventions consistent par exemple à inscrire l’enfant dans un club de sport, à réaliser un bilan de santé, à offrir aux parents une assistance administrative, et reposent sur les ressources disponibles au niveau de la commune. Afin d’identifier un effet causal, nous mettons en place des méthodes d’appariement que nous combinons avec un estimateur en différence-de-différences. Nous trouvons que le dispositif n’a d’effet ni sur le comportement des enfants, ni sur leurs compétences cognitives, et un effet négatif sur la socialisation et la motivation scolaire. Il réduit en revanche l’absentéisme. Une comparaison avec d’autres dispositifs suggère qu’il est nécessaire d’intervenir dès le plus jeune âge et de manière plus intensive pour améliorer la situation de ces enfants défavorisés.Dans le troisième chapitre, j’examine dans quelle mesure les politiques d’information destinées à guider les lycéens dans la transition vers le supérieur permettent d’augmenter le recours aux bourses parmi les étudiants défavorisés au Canada. Les doutes de plus en plus nombreux quant à la capacité des politiques d’aides financières à réduire les inégalités d’accès à l’enseignement supérieur conduisent à s’interroger sur leurs conditions d’efficacité. Cette étude vise à mieux comprendre les barrières informationnelles auxquelles les étudiants sont confrontés. Sur la base d’une expérience contrôlée, je modélise la demande de bourse comme étant fonction de l’utilité perçue de l’université, qui elle-même dépend du niveau d’information des jeunes. J’utilise ensuite le modèle pour simuler différentes politiques d’information souvent mises en œuvre, mais rarement évaluées. Informer les jeunes sur le système d’aides financières s’avère particulièrement efficace. Rencontrer un conseiller scolaire ou faire un test de compétences et d’orientation permet également d’augmenter le recours aux aides. Les simulations suggèrent que de tels dispositifs pourraient égaliser la demande entre étudiants favorisés et défavorisés.This dissertation attempts to assess the role information policies may play in the reduction of human capital inequalities.In the first chapter, which is a joint work with Bruno Crépon, we study the impact of an experiment aimed at increasing the use of healthcare services among unemployed youth in France. Economically disadvantaged youth are particularly at risk of under-investing in their health, which can have short and long term negative consequences on a variety of socioeconomic outcomes. In this study, we investigate two possible factors of under-investment: cost of healthcare, and misperception of health needs. Relying on a randomized experiment, we find that providing them with personalized information on their health needs as well as on public health insurance raises their health investments, in particular it doubles the proportion of people consulting a psychologist. Our results suggest that such policies also have a potential for increasing participation to training programs. To distinguish between financial constraints and misperception of health needs, we also test a program providing information on public health insurance only. In contrast, this limited program does not induce any health investments, which highlights the crucial role of subjective perceptions of needs in health decisions among disadvantaged youth.In the second chapter, which is based on a joint work with Marc Gurgand, Nina Guyon and Marion Monnet, we evaluate a policy that consists in directing 2 to 16 year-old children living in deprived areas in France to the local resources they need. In deprived areas, some children tend to cumulate academic difficulties with health, social and sometimes family difficulties. In this paper, we evaluate a policy consisting in individualized and comprehensive programs that involve both the child, the parents and the teacher. Interventions range from sport activities or health diagnosis for the child to administrative assistance for the parents, and use existing local resources. Our identification strategy relies on propensity score matching combined with difference-in-differences estimation. We find no impact of the policy on children behavior and cognitive skills, and on their parents’ relation to school, and negative impacts on the relation to other children and on school motivation. By contrast, school attendance increases among treated children. Comparison with other comprehensive programs suggests that more intensive or earlier interventions might be required to significantly improve the situation of deprived children.In the third chapter, I assess the extent to which information policies aimed at guiding high school students in their transition to higher education can raise the take-up of grants among disadvantaged students in Canada. Growing concerns about the capacity of grant policies to reduce the socioeconomic gap in college enrollment call to investigate the conditions required for these policies to reach their target. This paper aims at better understanding the information barriers disadvantaged students may face. Based on a lab-in-the-field experiment, I model the demand for grants as a function of the perceived utility of university, which depends on the level of information on higher education and on the labor market students have. I use the model to simulate several information policies that are commonly implemented in high schools, but rarely studied. While receiving information on the financial aid system demonstrates to be particularly effective, meeting a school counsellor or taking a skills and interests test also significantly raises the take-up of grants among disadvantaged students. Simulations suggest these policies could close the take-up gap with their more advantaged counterparts

    Évaluation des Programmes de Réussite Educative (PRE)

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    Etude réalisée en partenariat avec la DEPP et le CGET – voir la page dédiée au projetLes Programmes de réussite éducative (PRE), institués par la loi de cohésion sociale de 2005, constituent une politique ambitieuse de lutte contre l’inégalité des chances à destination des enfants et des adolescents les plus en difficulté. Ces programmes ont pour objectif d’apporter aux enfants des quartiers prioritaires de la politique de la ville un parcours individualisé reposant sur une approche globale des difficultés rencontrées, en collaboration étroite avec la famille (suivi social, médical, activités culturelles ou sportives, ateliers d’expression ou encore différentes formes de soutien scolaire). Ils bénéficient à plus de 100 000 enfants.L’analyse d’impact présentée dans ce rapport repose sur la mise en place de deux enquêtes dans une centaine d’écoles (la première à l’automne 2012, la seconde au printemps 2014) auprès d’enfants de CE1 et CM1, de leurs parents, de leur enseignant et des coordonnateurs PRE. Afin d’être en mesure de documenter au mieux l’ensemble des difficultés rencontrées par les enfants et leur famille, et les effets des PRE sur ces difficultés, les questionnaires balaient un grand nombre de champs, en multipliant les points de vue. Les enfants ont ainsi chacun rempli plusieurs questionnaires visant à mesurer leur qualité de vie ressentie, leur estime de soi, leur motivation scolaire, qui complètent les mesures de compétences cognitives évaluées à travers des tests de mathématiques et de français. Les enseignants ont également eu à évaluer pour chaque enfant différentes compétences scolaires et attitudes face aux apprentissages, et ont été interrogés sur le contexte familial des enfants. Les parents ont également été interrogés sur leurs relations avec l’école et la situation de leur enfant.Nous mesurons l’impact des PRE en comparant l’évolution de 404 enfants bénéficiaires d’un parcours entre l’automne 2012 et le printemps 2014 à celle de 290 enfants ayant au départ des caractéristiques comparables sur les nombreuses dimensions mesurées, mais ne bénéficiant pas d’un parcours, parce que leur école n’est pas en lien avec un PRE.Ainsi, le bien-être psychologique et le comportement des enfants ne semblent pas être améliorés par la prise en charge en PRE, et d’autres dimensions capturant les relations aux autres (estime de soi sociale, problèmes avec d’autres enfants) se dégradent même légèrement pour les enfants en parcours relativement aux enfants de caractéristiques semblables. Sur le plan scolaire, les élèves bénéficiaires d’un parcours connaissent également une évolution légèrement moins favorable dans certaines dimensions de la motivation pour l’école, mais leurs compétences objectives en mathématiques et français évoluent de manière similaire aux autres enfants que nous avons suivis, et ils sont plus assidus. Les parents d’élèves bénéficiaires ne connaissent pas d’évolution spécifique, tant dans leur relation à l’école que dans leur perception de l’accès aux services sanitaires et sociaux. Au final, il n’existe pas, dans nos données, d’indice permettant de démontrer que les PRE ont, en moyenne, fait progresser, sur le plan cognitif et non-cognitif, les enfants bénéficiaires davantage que des enfants non-bénéficiaires aux difficultés de départ très comparables. Cependant, nous ne sommes pas capables statistiquement de distinguer des effets potentiellement différents dans des sous-populations d’enfants.Pour comprendre ce résultat, il faut souligner que les PRE offrent un accompagnement aux familles, mais s’appuient largement sur les ressources du droit commun. Or, les effets sur les enfants que nous estimons sont, in fine, les effets de la somme des actions dans lesquelles les enfants ont été effectivement engagés. Ces actions sont souvent des activités sportives, des séjours en centres de loisir, du soutien scolaire, bref des actions offertes sur le territoire par différents acteurs, mais qui n’ont pas été développées spécifiquement en vue de ce public en grande difficulté, et qui ne sont pas nécessairement très intensives. La recherche a démontré les effets jusqu’à l’âge adulte de programmes étrangers comparables dans leur philosophie, mais plus coûteux, plus précoces, et qui construisent eux-mêmes les actions concrètes dont bénéficient les enfants, et les y exposent de façon très intensive. Pour être plus efficaces face aux défis immenses présentés par les enfants dans des situations sociales très difficiles, les PRE devraient donc peut-être disposer des moyens de déployer beaucoup plus souvent leurs propres interventions, et cibler davantage les enfants d’âge préscolaire

    A Nonparametric Finite Mixture Approach to Difference-in-Difference Estimation, with an Application to On-the-job Training and Wages

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    We develop a finite-mixture framework for nonparametric difference-indifference analysis with unobserved heterogeneity correlating treatment and outcome. Our framework includes an instrumental variable for the treatment, and we demonstrate that this allows us to relax the common-trend assumption. Outcomes can be modeled as first-order Markovian, provided at least 2 post-treatment observations of the outcome are available. We provide a nonparametric identification proof. We apply our framework to evaluate the effect of on-the-job training on wages, using novel French linked employee-employer data. Estimating our model using an EM-algorithm, we find small ATEs and ATTs on hourly wages, around 1%

    A Nonparametric Finite Mixture Approach to Difference-in-Difference Estimation, with an Application to On-the-job Training and Wages

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    We develop a finite-mixture framework for nonparametric difference-indifference analysis with unobserved heterogeneity correlating treatment and outcome. Our framework includes an instrumental variable for the treatment, and we demonstrate that this allows us to relax the common-trend assumption. Outcomes can be modeled as first-order Markovian, provided at least 2 post-treatment observations of the outcome are available. We provide a nonparametric identification proof. We apply our framework to evaluate the effect of on-the-job training on wages, using novel French linked employee-employer data. Estimating our model using an EM-algorithm, we find small ATEs and ATTs on hourly wages, around 1%
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