220 research outputs found

    Douleur hallucinée, douleur non perçue dans la psychose

    Get PDF
    International audienceIn the psychosis, perceptions, sensations and the subjective experience of pain can be altered, and sometimes completely suppressed. Some schizophrenie patients mutilate themselfs and seem te feel no pain or use sensory excitation to struggle against angst that terrify themselfs (sink a pointed object, blind to the sun, etc.) Other schizophrenies patients have terrifies expériences in wich they hallucinate very intense pain against which they tried to struggle. These pathological functioning modes will be presented from a clinical observation.Dans la psychose, les perceptions, les sensations et le vécu subjectif de la douleur peuvent être altérés, voire complètement supprimés. Des patients mutilent certaines parties de leur corps sans douleur apparente, ou encore utilisent des sources d'excitation sensorielle pour lutter contre des angoisses qui les terrifient (s'enfoncer un objet pointu, s'aveu-gler au soleil, etc.) Inversement, certains patients schizophrènes hallucinent des expériences terrifiantes (créent hallucinatoire-ment des douleurs très intenses) contre lesquelles ils essaient de lutter. Ces modalités de fonctionnements pathologiques seront présentées à partir d'exemples cliniques

    Etude exploratoire des relations entre conscience émotionnelle, partage social des émotions, états anxieux et états dépressifs

    No full text
    International audienceThe anxious and depressive states are increasingly common. Their respective current prevalence is estimated around 12%. This research aims to study how the emotional specific individuals may submit each type of condition (anxiety and/or depression). Our objective is to analyse the relationships that might exist between these states, the level of emotional awareness (capacity for the identification and differentiation of one's own emotions and those of others) and the social sharing of emotions process (mechanism interpersonal emotional regulation).The sample is composed by 107 volunteers from general medical practice on the one hand and population-run second. The average age of all subjects is 43.21 years (± 12.76) with a ratio of 13 men for 94 women. Two groups of subjects were formed on the basis of their levels of anxiety and depression assessed by the HAD (Hospital Anxiety and Depression Scale; Zigmond and al., 1983). The « AD » group consists of subjects anxious and anxiety-depression (N = 60). The « NAD » group consists of subjects not anxious and not depressive (N = 47). Scales of self-evaluation up our protocol: the assessment of levels of emotional awareness (LEAS; Lane and al., 1990) and the assessment of social sharing emotions (Rimé, 1991) used on the basis of the recall of a significant negative event. Correlational analysis showed the presence of a negative relationship between the level of emotional awareness and dimension of anxiety (r= -. 26, p=.04), but positive between the level of awareness and depression (r=.37; p=.003). In addition, individuals anxious to demonstrate a trend of social inhibition sharing emotions (r= -.26 ; p=.05) in order not to reactivate the negative emotional experience, whereas in the case of depression, is the inhibition of certain aspects emotional experiences (r=.33 ; p=.01) that the individual does not wish to submit to the other’s view. The results show interesting data on a population "sub-clinical" (anxiety-depressive subjects supported in general medicine). Their scope is limited by the size of the sample that could be expanded to continue our investigations. This study helps to deepen knowledge about the capabilities of identification and regulation of emotions of people showing symptoms of anxiety and/or depression.Les états anxieux et dépressifs sont de plus en plus répandus. Leur prévalence respective actuelle est estimée autour des 12%. Cette recherche vise à étudier le fonctionnement émotionnel spécifique aux individus pouvant présenter chaque type d'état (anxieux et/ou dépressif). Notre objectif est donc d’analyser les relations pouvant exister entre les dimensions d’anxiété et de dépression, le niveau de conscience émotionnelle (capacités d’identification et de différenciation de ses propres émotions et de celles d’autrui) et le processus de partage social des émotions (mécanisme de régulation émotionnelle interpersonnelle). L’échantillon de notre étude compte 107 participants volontaires issus de cabinets de médecine générale d’une part et de la population tout-venant d’autre part. L’âge moyen de l’ensemble des sujets est de 43,21 ans (± 12,76) avec une proportion de 13 hommes pour 94 femmes. Deux groupes de sujets ont été constitués sur la base de leurs niveaux d’anxiété et de dépression évalués par l’HAD (Hospital Anxiety and Depression Scale ; Zigmond et coll., 1983). Le groupe « AD » est constitué de sujets anxieux et anxio-dépressifs (N=60). Le groupe « NAD » est constitué de sujets non anxieux et non dépressifs (N=47). Des échelles auto-évaluatives composent notre protocole : l’échelle d’évaluation des niveaux de conscience émotionnelle (LEAS ; Lane et coll., 1990) et l’échelle d’évaluation du partage social des émotions (Rimé, 1991) utilisée sur la base du rappel d’un événement négatif marquant. Les analyses corrélationnelles montrent la présence d'une relation négative entre le niveau de conscience émotionnelle et la dimension d’anxiété (r= -.26 ; p=.04), mais positive entre le niveau conscience et celui de dépression (r=.37 ; p=.003). De plus, les individus anxieux manifesteraient une tendance à l'inhibition du partage social des émotions (r=.26 ; p=.05) dans le but de ne pas réactiver le vécu émotionnel négatif, alors que dans le cas de la dépression, il s'agit de l'inhibition de certains aspects du vécu émotionnel (r=.33 ; p=.01) que l'individu ne souhaite pas soumettre au regard d'autrui. Les résultats apportent des données intéressantes concernant une population « infra-clinique » (sujets anxio-dépressifs pris en charge en cabinets de généraliste). Leur portée est cependant limitée par la taille de l’échantillon qui pourrait être élargi pour poursuivre nos investigations. Cette étude permet d’approfondir les connaissances sur les capacités d’identification et de régulation des émotions d’individus présentant des symptômes anxieux et/ou dépressifs

    Fonctionnement cognitivo-émotionnel : le rôle de l’intensité émotionnelle chez les individus anxieux

    No full text
    International audienceAnxiety is an emotional trouble very present in the general population and it seems to be linked to depression symptoms. The aim of this study is to test the relations hypothesis between cognitive-emotional functioning, anxiety and depressive symptoms. The study’s sample was formed from a group of 50 subjects, aged from 18 to 65. Participants completed Hospital Anxiety and Depression Scale (HAD), Affect Intensity Measure (AIM), Emotional Expressivity Scale (EES) and Levels of Emotional Awareness Scale (LEAS). Our results show strong positive correlations between anxiety symptoms, affect intensity, emotional expressivity and level of emotional awareness. In conclusion, this results point out the importance of emotional variables in the study and treatment of subjects suffering of anxiety symptoms.L’anxiété est un trouble émotionnel très répandu dans la population générale et qui semble être souvent en lien avec les symptômes dépressifs. L’objectif de cette étude est de tester l’hypothèse de relations entre fonctionnement cognitivo-émotionnel, symptômes anxieux et dépressifs. Un groupe de 50 sujets âgés de 18 à 65 ans constitue l’échantillon de notre étude. Les participants ont rempli l’échelle d’Anxiété et de Dépression (HAD), les échelles d’intensité et d’expressivité émotionnelle (AIM et EES) et l’échelle de niveau de conscience émotionnelle (LEAS). Les résultats montrent l’existence de corrélations positives significatives entre les symptômes anxieux, l’intensité émotionnelle, l’expressivité émotionnelle et le niveau de conscience émotionnelle. Ces résultats soulignent l’importance des variables émotionnelles dans l’étude et la prise en charge des individus anxieux

    La démétaphorisation dans le travail de l'hallucination

    Get PDF
    International audienceHallucination is defined in sémiological approach as perception without object. Hallucination, in psychoanalytic psychopathological perspective could be considered as perception of an experience that has not been thought or symbolized, and whose model could be that trauma. Hallucination would be a figuration, apprended as pervception, of an non-thought. Authors complete Freud hypothesis of the return in the form of perception of what has not been represented : this return would take place only after transformations. Totality of these transformations constitues for authors the « work » of hallucination. In this texte, is described one of the mechanisms of the work of hallucination: demetaphorisation, from clinic sequences from the therapy of a young schizophrenic patient.L'hallucination est définie en sémiologie comme perception sans objet. L'hallucination, dans une perspective de psychopathologie psychanalytique pourrait être considérée comme perception d'une expérience qui n'a pas pu se penser ou se symboliser, et dont le modèle serait le trauma. L'hallucination serait une figuration, appréhendée comme perception d'un impensé. Les auteurs com- plètent l'hypothèse freudienne du retour sous forme de perception de ce qui n'a pu se représenter: ce retour se ferait seulement après transformations. L'ensemble de ces transformations constitue pour les auteurs le «travail» de l'hallucination. Dans ce texte, est décrit un des mécanismes du travail de l'hallucination : la démétaphorisa- tion, à partir de séquences cliniques de la thérapie d'un jeune patient schizophrène

    Hypothèse d'un dysfonctionnement émotionnel chez des adolescents présentant des comportements à risque : une étude exploratoire

    Get PDF
    International audienceLes comportements à risque chez les adolescents sont responsables d'un nombre croissant de situations met-tant en jeu leur intégrité physique et psychique. Il apparaît que de manière centrale, le fonctionnement émotionnel soit impliqué dans le fait que certains adolescents s'engagent dans ce type de comportements. Dans cette étude, nous avons tenté de montrer qu'ils sont la conséquence d'un dysfonctionnement cognitivo-émotionnel à situer au niveau de l'intensité de l'éprouvé subjectif. Nos résultats ont été obtenus après comparaison de deux groupes d'adolescents de 20 sujets chacun âgés de 14 à 16 ans : un groupe présentant des comportements à problème, un groupe n'en présentant pas. À partir d'une induction d'émotions par audiovisuel, nous avons évalué l'éprouvé subjectif par l'échelle d'émotions différentielles (Izard). Nous avons ensuite évalué les capacités d'expression verbale des émotions par un entretien semidirectif, et enfin la capacité à inhiber les réactions motricespar une grille d’observation. Nos résultats montrent après analyse de la variance que les adolescents présentant des comportements à risque ressentent les émotions de manière moins intense, verbalisent plus difficilement leurs éprouvés subjectifs et présentent un niveau supérieur d’activité motrice. Ces résultats sont comparables à ceux obtenus dans d’autres travaux, et soulignent l’importance du fonctionnement émotionnel et de ses relations avec la sphère motricedans la problématique comportementale à l’adolescence

    Anxiété, dépression et partage social des émotions : Des stratégies de régulation émotionnelle interpersonnelle spécifiques

    No full text
    International audienceDepressed and anxiety states represent respectively 12% of general population. They are associated with alexithymia dimensions like difficulties in verbalization of emotions (Berthoz et coll., 1999). The aim of the research is to identify the relations between anxiety, depression and social sharing of emotions considered as a process of interpersonal emotional regulation (Rimé, 2007). A quantitative method was used. 107 patients of general medicine and control subjects were characterised by the presence or the absence of anxiety and depressed states. We measured depressed and anxiety states with the Hospital Anxiety and Depression Scale (HAD) and le components of social sharing of emotions. Results point out the presence of positives relations between anxiety state and inhibition of social sharing of emotions, and between a part of emotions’ inhibition and depression. In anxiety, it’s about a strategy used in order to avoid emotions reactivation happening despite of, in depression, the subject would try to protect from a negative perception.Les états anxieux et dépressifs représentent respectivement 12% de la population générale. Ils sont associés à des dimensions d'alexithymie et notamment aux difficultés de verbalisation des émotions (Berthoz et coll., 1999). L'objectif de cette recherche est d'identifier les relations pouvant exister entre l'anxiété, la dépression et le partage social des émotions considéré comme un processus de régulation émotionnelle interpersonnelle (Rimé, 2007). La méthodologie quantitative prend appui sur un échantillon de 107 patients de médecine générale et d'individus tout-venant (H/F), caractérisés par la présence ou l'absence d'anxiété état et de dépression état. Nous avons évalué les états anxieux et dépressifs (HAD) et les composantes du partage social des émotions (échelle de PSE). Les résultats montrent l'existence de relations positives entre l'inhibition du partage social émotionnel et l'anxiété état, et entre l'inhibition d'une partie seulement du vécu émotionnel lors du partage et le niveau de dépression. Il semble que dans le premier cas il s'agit d'une stratégie visant à éviter la réactivation du vécu émotionnel alors que dans le deuxième cas, l'individu chercherait davantage à se préserver d'une vision négative de soi

    Rôle du tempérament et de la conscience émotionnelle dans la prise de risque chez des adolescents

    Get PDF
    International audienceIntroduction. —Risk-taking behaviors among adolescents are now considered as a real public health issue. To investigate for potential vulnerability factors, adolescent risk-taking behavior can be analyzed from several different perspectives, based on biological, social or psychologicalvariables. Risk-taking theories based on temperamental dimensions examine individual differences in propensity for engaging in such behaviors, whereas others focused on emotional processing disorder such as alexithymia or anhedonia with diverse conclusions. The aim of this study was to investigate the relationship between risk taking and two levels of psychological functioning: personality with reference to Cloninger’s model of personality, and emotion with reference to Lane and Schwartz’s level of emotional awareness theory.Method. — The sample consisted in 488 adolescents (mage = 14.93, SD = 1.44) with 257 boys (mage = 15, SD = 1.51) and 231 girls (mage = 14.52, SD = 1.23) who completed a set of three inventories: the Youth Risk Behavior Surveillance Scale (YRBSS), the Tridimensional PersonalityQuestionnaire, and the Level of Emotional Awareness Scale. Risk-taking behaviors were also assessed indirectly with regards to teachers or school educators’ evaluation.Results. — Moderate to weak significant correlations were found between temperament dimensions and risk-taking, and between level of emotional awareness and risk-taking. A positive moderate correlation was observed between novelty and risk-taking, whereas a negative weakcorrelation was observed between harm avoidance and risk-taking. Level of emotional awareness shows moderate negative correlations with risk-taking, as the two self and others dimensions. Finally, a model including the four temperament and the two emotional awarenessdimensions was tested with risk-taking as the outcome variable. It accounted for 33% of the total variance (R2 = 0.33; F = 30.78, p < 0.0001), with novelty seeking (p < 0.0001), self (p < 0.0001) and others (p = 0.0001), and level of emotional awareness as significant criteria.Discussion. — As hypothesized, temperamental dispositions of novelty seeking and harm avoidance, associated with weak emotional awareness, were associated with risk-taking. They may be considered as vulnerability factors for adolescents to engage in risk-taking behaviors. Severalpropositions may explain our results. First, risk-taking might be considered as an attempt to struggle against a sensation of emptiness due to a lack of emotion. Second, it may tend to replace emotion by sensations, which could be more controlled. Third, it could be an attempt — without success — to construct the complexity of subjective emotional experience.Les conduites à risques à l’adolescence constituent un réel enjeu de santé publique, par les conséquences inquiétantes qu’elles entrainent en termes d’accidentologie, de traumatologie ou de leur impact psychosocial et psychopathologique. Différentes travaux ont souligné le rôle de dimensions de tempérament telles que la recherche de sensation ou de nouveauté, ou de dimensions émotionnelles telles que l’alexithymie. Dans ce travail, nous avons testé les relations entre tempérament et développement cognitivo-émotionnel comme facteurs de vulnérabilité à l’engagement dans des conduites à risques, sur un échantillon de 488 adolescents. Les outils utilisés étaient le questionnaire tridimensionnel de personnalité, l’échelle de niveau de conscience émotionnelle, l’échelle de surveillance du risque pour les jeunes. Les analyses statistiques ont permis de dégager un modèle explicatif expliquant 33 % de la variance de la propension à s’engager dans des conduites à risques. Ainsi, une forte recherche de nouveauté et un faible évitement du danger, associés à un faible niveau de conscience émotionnelle, entraîne un risque accru de s’engager dans des conduites à risques. Ces résultats sont comparables à ceux retrouvés dans les études étudiant spécifiquement l’une ou l’autre de ces dimensions, notamment dans des problématiques addictives

    Addiction à l'alcool, objet concret et régulation des éprouvés internes

    Get PDF
    International audienceClinical work with alcoholics led us to examine intra-psychic tensions that existed prior to alcoholism and to foresee using them as a strategy for controlling—external, specific, and illusory—their “indescribable” internal feelings. This paper aligns with other psychoanalytical work on addition and group psychodrama. First, it specifies the psycho-pathological effects of failing to constitute an internal object on the psychotherapeutic setting. Then, based on clinical examples from our group practice, this paper emphasizes the function of “concrete object” in the implementation of a symbolization process.El trabajo clínico ante los pacientes adictos al alcohol, nos ha llevado a examinar la existencia de tensiones intrapsiciquas antes de sus comportamientos de alcoholización y a considerar el recurso a ellas como una estrategia externa, puntual y ilusoria de regulación de sus emociones « innommables ». Situando nuestra idea en la línea de los trabajos psicoanalíticos sobre la adicción y sobre el psicodrama de grupo, precisamos en primero los efectos psicopatológicos de una insuficiencia en la constitución del objeto interno sobre el dispositivo psicoterápico; A partir de secuencias clínicas resultadas de nuestra practica grupal, ponemos de relieve la función de los « objetos concretos » en la puesta en obra de un proceso de simbolización.Le travail clinique auprès de patients addictifs à l’alcool nous a amenés à interroger l’existence de tensions intrapsychiques en amont de leurs conduites d’alcoolisation et à envisager le recours à celles-ci comme une stratégie – externe, ponctuelle et illusoire – de régulation de leurs éprouvés internes « innommables ». Situant notre propos dans la lignée des travaux psychanalytiques sur l’addiction et sur le psychodrame de groupe, nous précisons tout d’abord les effets psychopathologiques d’une défaillance dans la constitution de l’objet interne sur le dispositif psychothérapique. Puis, et à partir de séquences cliniques issues de notre pratique groupale, nous mettons en relief la fonction des objets concrets dans la mise en œuvre d’un processus de symbolisation

    Le suicide est-il le meurtre de soi-mĂŞme ?

    No full text
    International audienceThe suicide, defined by the Priest Desfontaines as "the murder of one- self, testifies a violence toward oneself. The freudian's text "Mourning and Melancholia" revealed to us that, in delusional melan- cholia, in fact violence bursted against an object to which the subject was identified. .Consequently, the murder of oneself is the murder of the other in the subject. This freudian conception of the suicide bears the stamp of the melancholic paradigm presented when Freud's mode- lised the psychosis. However, it's appear that suicide can be also reali- zed in non psychotics conditions (structure or state). If so, do we have to conceive that all suicide is psychotic (in M.Laufer's extended accep- tation), or the suicide of the neurotic, the borderliner's one aren't base on an ego's alienation similar to melancholia, and consequently aren't the murder of the object in the self ? Authors propose, from clinic and psychoanalytical texts, an other interpretation of violence.Le suicide, identifié par l'Abbé Desfontaines comme le "meurtre de soi-même", témoigne d'une violence faite à soi-même. Le texte freu- dien "Deuil et Mélancolie" a su nous dévoiler que, dans la mélancolie délirante, la violence se déchainait en fait contre un objet auquel le sujet s'était identifié. Le meurtre de soi-même est alors le meurtre de l'autre en soi. Cette conception freudienne du suicide porte la marque du paradigme mélancolique présentée par Freud selon le modèle de la psychose. Pourtant il semble bien que le suicide puisse être réalisé aussi dans des conditions non psychotiques (qu'il s'agisse de structure ou d'état). Doit-on alors concevoir que tout suicide est psychotique (au sens très souple ou l'entend M. Laufer) ou bien que le suicide du névrosé, celui de l'état-limite ne reposent pas sur une aliénation du Moi comparable à la mélancolie et ne sont donc pas un meurtre de l'objet en soi ? Les auteurs se proposent de dégager, à partir de la cli- nique et des textes analytiques, une autre interprétation de la violence

    Relations entre dimensions émotionnelles et symptômes somatiques : effets médiateurs de la dépression et de l'alexithymie

    Get PDF
    International audienceObjectives: The aim of the present study was first to complete previous research on negative affectivity, alexithymia, depression and somatic symptoms by testing a theoretical model of their relations. It was second to investigate potential mediating effect on the relations between negative emotionality (i.e. neuroticism) and somatic symptoms.Patients and method: A sample of 309 subjects (77% F et 23% M; mean age = 20, 61 AE 1.55) completed the following questionnaires: the Positive and Negative Emotion questionnaire-31 items (EPN-31), the Toronto Alexithymia Scale 20 items (TAS-20), the Center for Epidemiological Studies Depression scale (CES-D), and the Symptom Check List Revised, 90 items (SCL-90 R). Theoretical model and mediating effects were tested using structural equation modeling, and bootstrapping method.Results: Three measurement models were tested: First, a direct effect model did not fit the data. Second, a partially mediated model fit partially the data for some indices, but not for others, and was rejected for lack of parsimony. Finally, a full mediation model showed the best adjustment with results confirming the good fit of this structural model including (Chi 2 = 10.245, P = 0.069, ns; CFI = 0.989 > 0.95, RMSEA = 0.058 < 0.07 [90% IC = 0.000–0.100], SRMR = 0.026 < 0.08). So as, our resultsshow that alexithymia and depression are full mediators of the negative affectivity–somatic symptoms relation. In other words, when depression and alexithymia are introduced in the relation between negative affectivity and somatic symptoms, the direct effect of negative affectivity becomes non-significant, and turns to an indirect effect. Moreover, depression as a stronger effect on somatic symptoms than alexithymia, which seems to confirm previous research on the distinction between both constructs. These results are compatible with that of previous works on somatic symptoms and negative affectivity, and on somatic symptoms and alexithymia.Conclusion: The propensity to experiment negative emotional states may contribute to develop negative emotion regulation strategies such as alexithymia, which as a direct effect on somatic symptoms. But more precisely, we can hypothesize that alexithymia is not fully efficient as a defense against negative emotions, and that depression remains a strong characteristic of subjective emotional experience for some subjects, constituting a strong contributor to declarative somatic symptoms. Implications for psychotherapy are discussed, supporting the enhancement of negative emotions regulations strategies for subjects showing somatic complaints.Les plaintes somatiques constituent l'un des motifs de consultation les plus courants en médecine générale et sont fréquemment rapportées par les patients dans les prises en charge psychothérapiques. Si plusieurs études ont permis de souligner les relations entre alexithymie et somatisations, peu de travaux se sont cependant intéressés aux relations entre dimensions de personnalité , psychopathologie de l'émotion et symptômes somatiques. Dans cette étude, nous avons testé une modélisation des relations entre dimensions de l'affectivité , alexithymie, dépression et symptômes somatiques autodéclarés, dans un échantillon de 309 sujets. Les instruments d'évaluation étaient le questionnaire d'émotions positives et négatives (EPN-31), l'échelle d'alexithymie de Toronto (TAS-20), l'échelle de dépression du centre d'études épidémiologiques (CES-D) et l'échelle somatisation de la liste de symptômes révisée en 90 items (SCL-90R). Une analyse en pistes causales a permis de confirmer un modèle dans lequel l'alexithymie et la dépression médiatisent totalement les relations entre affectivité et symptômes somatiques. En outre, la contribution de la dé pression au niveau des symptômes somatiques se révèle supérieure à celle de l'alexithymie, soutenant à la fois la pertinence de distinguer les deux dimensions et une interrogation quant aux relations qu'ils entretiennent. Ces résultats sont compatibles avec ceux des travaux antérieurs, mais ils précisent également la fonction possible de l'alexithymie et de la dé pression dans les relations entre affectivité et symptômes somatiques. Les implications pour la prise en charge sont importantes, amenant à prendre en compte les capacités des sujets à élaborer leurs expériences subjectives, voire à mieux tolérer les affects négatifs tout en étant plus à même d'identifier les émotions positives
    • …
    corecore