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    Ensembles résidentiels fermés et recompositions urbaines à Marseille

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    Article publié au début d'une série d'études menées directement et dirigées par E.Dorier au LPED sur les enclaves résidentielles à Marseille, dans le cadre d'un contrat PUCA (2007-2010) , puis d'un contrat avec la Ville de Marseille (2013-2014) puis de thèses ( en cours en 2016). L'article est basé sur les premières enquêtes exploratoires et qualitatives lors du premier inventaire exhaustif qui a été achevé en 2009, suivi d'un second en 2013-2014. Les chiffres fournis sont donc aujourd'hui largement dépassés (1551 ensembles résidentiels fermés inventoriés à Marseille en 2013). En revanche toutes les hypothèses interprétatives et analyses de cas ont été validées.International audienceUne étude réalisée à Marseille 1 conduit à relativiser la relation entre banalisation des « ensembles résidentiels fermés » et préoccupations sécuritaires. La fermeture récente des rues d'îlots résidentiels anciens s'explique par des héritages socio-historiques (fortes inégalités des revenus urbains et formation d'enclaves de richesse en coeur d'agglomération) ainsi que par les tensions entre commune et riverains pour la gestion de la voirie des lotissements et les enjeux du stationnement résidentiel. Depuis 10 ans, la prolifération de « résidences fermées sécurisées » neuves est liée au dynamisme de l'offre immobilière, encouragée par une politique municipale volontariste inscrite dans une logique de compétitivité territoriale. Elle vise à drainer à Marseille des catégories socio-économiques supérieures dans les quartiers périphériques en rénovation, et notamment au sein de périmètres d'urbanisme publics tels que des ZAC récentes. À l'intérieur de ces périmètres, les résidences fermées sécurisées constituent des outils de valorisation foncière et d'attractivité. Elles contribuent à modifier le paysage social urbain tout en renforçant la fragmentation, dans une ville en pleine recomposition sociale. pa
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