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    La fable dans la littérature basque

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    Conférence prononcée le 14 octobre 1995 à la Faculté pluridisciplinaire de Bayonne dans le cadre du programme " Promenons-nous dans les fables "International audienceLa fable a eu une incontestable fortune dans la littérature de langue basque des deux côtés de la Bidassoa : entre la fin du XVIIIe siècle, période de retour à la fable et à La Fontaine en France (Florian) et en Espagne (Iriarte et Samaniego), et le milieu du XXe siècle, je compte une douzaine d'auteurs basques qui ont écrit des fables, parfois en recueils importants (on peut comparer les 150 fables basques du Labourdin Goyhetche aux 153 fables latines de Phèdre, par exemple). Je voudrais examiner ici les conditions dans lesquelles la fable et La Fontaine, les deux étant à peu près indissociables, même si c'est parfois par fabuliste, Iriarte ou Samaniego, interposé, sont entrés dans la littérature basque, avant d'évoquer la succession des principaux recueils, surtout ceux de nos zones dialectales cis-pyrénéennes. Un exemple on ne peut plus familier, le thème du « corbeau et du renard », permettra de voir comment le modèle, La Fontaine, a été, sur quelques points précis, reproduit et « basquisé ». Il restera enfin à s'interroger sur les raisons qui ont conduit tant d'auteurs à exploiter en langue basque le genre de la fable, et à se demander si et en quoi ce genre s'insérait particulièrement dans la tradition littéraire et la mentalité basques.Literatura gaskoinean bezalatsu, alegia sartu zen euskal literaturan Mogeltarrekin, XVIII-garren mendeko azken urtetan : Juan Antonio Moguel-en Peru Abarca-k (1802) badaduka alegia luze bat, eta haren iloba Vizentak argitaratzen ditu 1804-an Ipui Onak, bere 50 alegia hitz laxoz, eta osabaren 8 neurthitzetan. Lehenago ere alegia zenbait agertzen da euskal literaturan, hala nola Tartas-en Onsa hilceco bidia-n(1666). Iturburua, orduan, Aro Zaharreko alegialarietan dute. XVIII-garren men-detik hunarati aldiz, ala Espainian (Iriarte, Samaniego) ala Frantzian (Florian), La Fontaine-en XII alegia liburuetan. Hedadura handia hartzen du gero euskal alegiak alde orotan, XIX-garren mendetik (Zabala, Itumaga, Archu, Goyhetche, Zalduby...) XX-garreneraino (Diba ürrart, Otsobi, Léon Léon...). Moldeak eta egiturak, erakaspenak ere, alda daitezke idazle bakoitzaren gogo-gostuen arabera. Erakaspenetako baliatzearen ondorioa da, segurki, euskal alegiak ukan duen arrakastaren arrazoin ageri bat ; hizkuntzako eta neurthitzen jokoek badagite bertze bat. Urrunago dukegu, bizkitartean, euskal alegiak hartu duen hedaduraren erroa : alegia gehienek aipatzen dituzten atsotitz edo erran zaharretan, dakigularik euskal literaturaren hastapenetik, XVI-gar-ren mendean (1596) liburuetan sartu baino lehen ere, zer lekua ukan duten Euskal-Herriko jendearen kulturan

    Sur la littérature de langue basque au XVIIIe siècle

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    Conférence prononcée à l'Université du temps libre à Anglet le 23 juin 1998.International audienceParler de la littérature en langue basque du XVIIIe, et même de la littérature basque tout court ne va pas de soi, et peut-être encore moins si c'est en français, puisque l'on encourt en ce cas la moquerie en forme de reproche que, déjà au XVIIe siècle, Joannes Etcheberri " de Ciboure " (j'aurai à évoquer tout à l'heure celui " de Sare ", qui est précisément du XVIIIe siècle) mettait en exergue de son manuel de dévotion Eliçara erabiltceco liburua (" Le livre à utiliser pour aller à l'église ") publié à Bordeaux en 1636. C'est un quatrain en basque labourdin côtier de Claverie, où celui-ci s'en prenait à Garibay, historiographe de Philippe II et premier historien de l'Espagne et du Pays basque (Compendio historial de las Crónicas y Universal Historia de todos los reinos de España, Anvers 1571), grand collecteur de textes basques anciens (proverbes, chants, récits), mais qui n'avait lui-même rien composé dans sa langue ou son dialecte biscaïen (que l'on parle à Mondragon, bien que cette ville soit en territoire guipuscoan), et à Baltasar de Echave qui avait publié en 1607 à Mexico son livre intitulé Discursos de la antigùedad de la lengua cantabra vascongada..

    Correspondance basque à la fin du XVIe siècle (1595-1598)

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    Texte original transcrit par J. M. Floristán Imizcoz Et publié avec introduction et commentaires dans "Fontes Linguæ Vasconum studia et documenta" año XXV n° 63, mayo-agosto 1993, p. 177-219 (1-43), Pamplona. Présentation, restitution en graphie basque moderne, traduction française et commentaire linguistique par Jean-Baptiste OrpustanLe sujet unique de cette correspondance en basque, vingt lettres au total, est constitué des événements militaires et politiques de France sur lesquels les auteurs tâchent d'informer le vice-roi de Navarre pour la première et Juan Velázquez gouverneur du Guipuscoa à Fontarabie pour les suivantes. La première, de 1595, est signée du seigneur de Luxe résidant à Tardets, bien qu'elle ait été écrite en réalité par « l'une de ses filles ». Toutes les autres sont de la dame d'Urtubie d'Urrugne en Labourd qui, en espionne patentée et discrète du parti espagnol, écrit ses lettres au gouverneur en peu plus tard dans les années 1597-1598. Seuls les textes basques ont été repris ici, transcrits en graphie basque moderne (mais sans aucune modification de la lettre du texte sauf des majuscules à quelques noms propres), ce qui en facilitera la lecture et la compréhension, suivis de leur traduction en français, avec quelques notes permettant de comprendre exactement la teneur du texte et éventuellement les références aux faits et aux personnages principaux

    Les noms des maisons de Bidache au début du XIXe siècle

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    Bidache ne dispose pas à ce jour de listes médiévales connues de maisons. Les noms relevés ici, au début du XIXe siècle, à une époque bien tardive, montrent, sous l'importante couche de noms romans, en grande majorité des noms de personne, la persistance d'une toponymie basque encore nombreuse et diversement romanisée, mais où les noms de personne sont absents.Bidaxungo etxen izen zerrenda Erdi-Arokorik ezta gaurregun ezagutzen. Hemen bildu diren izenek, XIX-garren mende hastapenean, ontsa berant, erakusten dute, izen erdaldun meta gotorraren azpian, gehienak jende izenak, euskarazko leku-izen andana oraino handia guti edo aski erdaldurik, baina jende izenik gabea

    Noms basques des plantes, champignons et animaux d'Irati - Iratiko landare, onddo eta ihizien izenak euskaraz: (Essai de lexicographie basque)

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    Cet article, extrait d'un projet de traduction d'un ouvrage sur la forêt d'Irati de H. Laquet-Fiau, comporte la description des lieux, montagnes et eaux, avec leurs principaux toponymes, la liste et le descriptif des arbres, plantes, fleurs, champignons et animaux avec leurs noms latins et la traduction basque. L'annexe présente la traduction et l'explication du vocabulaire spécifique de la botanique, ainsi que la traduction en français des toponymes basques du lieu.Artikulu hunek, H. Laquet-Fiau-k Iratiko oihanaz egina duen liburu baten itzulpenerako egin den lan batetik harturik, emaiten ditu Iratiko leku-izenak, mendi eta ur, bere agerbidekin, hango zuhatz, landare, lore, onddo et ihizien zerrenda eta erakuspena, bere latinezko izenekin eta euskarazko itzulpenarekin. Gainera emaiten dira landarekien hiztegi berezia eta erakuspena, eta hango leku izenen erdarazko itzulpena

    «Mars» - martxo- en toponymie basque médiévale

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    Sur la littérature de langue basque au XVIIIe siècle

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    Conférence prononcée à l'Université du temps libre à Anglet le 23 juin 1998.International audienceParler de la littérature en langue basque du XVIIIe, et même de la littérature basque tout court ne va pas de soi, et peut-être encore moins si c'est en français, puisque l'on encourt en ce cas la moquerie en forme de reproche que, déjà au XVIIe siècle, Joannes Etcheberri " de Ciboure " (j'aurai à évoquer tout à l'heure celui " de Sare ", qui est précisément du XVIIIe siècle) mettait en exergue de son manuel de dévotion Eliçara erabiltceco liburua (" Le livre à utiliser pour aller à l'église ") publié à Bordeaux en 1636. C'est un quatrain en basque labourdin côtier de Claverie, où celui-ci s'en prenait à Garibay, historiographe de Philippe II et premier historien de l'Espagne et du Pays basque (Compendio historial de las Crónicas y Universal Historia de todos los reinos de España, Anvers 1571), grand collecteur de textes basques anciens (proverbes, chants, récits), mais qui n'avait lui-même rien composé dans sa langue ou son dialecte biscaïen (que l'on parle à Mondragon, bien que cette ville soit en territoire guipuscoan), et à Baltasar de Echave qui avait publié en 1607 à Mexico son livre intitulé Discursos de la antigùedad de la lengua cantabra vascongada..

    La toponymie basque de Bayonne

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    International audienceLa toponymie bayonnaise actuelle, constituée des noms des rues et des places, est presque complètement française. Il n'y aurait pas à répéter cette évidence, si un ouvrage, qui ne prétend du reste, et avec raison, à aucune compétence d'ordre linguistique pour l'étymologie, n'affirmait ceci : « Notre toponymie est gasconne, et non basque » (cf. Les mes de Bayonne. Histoire anecdotique des rues, places & ruelles, par Jean-Marie et Raymond CHABAUD, J&D éditions, 1995, p. 9). Cette affirmation eût été vraie s'il s'était agi par exemple du XIIIe siècle : dans les noms de lieux de cette époque au Livre d'Or de Bayonne et au Livre des Établissements, soigneusement relevés dans un mémoire de DEA d'études basques soutenu à la faculté de Bayonne par Mme Marinette Bidart en 1994, on compte 46 noms différents, parmi lesquels 4 ou 5 sont d'étymologie incertaine ou non romane (Ause, Doer, Bertaco, Mocoron...), les autres étant incontestablement occitans gascons, à une proportion de 90 % donc. Mais depuis le XIIIe siècle, et surtout depuis que le français est devenu à son tout la langue administrative de Bayonne comme de toutes les autres villes de France au cours des XVIe - XVIIe siècles et a remplacé dans cet usage lé gascon médiéval des édiles et d'une bonne partie du peuple bayonnais (qui, lui, fut sinon de tout temps, depuis longtemps en tout cas plurilingue, au moins depuis l'essor de la cité vicomtale, épiscopale et portuaire à partir du XIe siècle, car jusque-là... on ne sait pas grand-chose, et à peu près rien du point de vue linguistique), deux faits se sont produits : la ville a englobé des territoires autrefois extérieurs à elle et intégré de nouveaux noms d'une part, et très largement francisé les noms anciens de l'autre. Le résultat est qu'aujourd'hui, sur les 484 (sauf erreur) noms relevés dans l'ouvrage cité, 84 noms seulement sont sûrement ou probablement des toponymes (parfois d'origine anthroponymique ancienne) gascons ou partiellement gascons, tandis que 16 noms environ sont des toponymes sûrement ou probablement basques. À ce stade, les très nombreux noms d'origine des célébrités et gloires locales donnés aux mes dans les derniers temps (au XIIIe siècle on n'en comptait encore que trois : via de Donzag, arme de Gahuzag, arme de Saubainag) sont évidemment comptés comme des noms de langue française, indépendamment de l'origine linguistique (basque ou romane) des patronymes. Les proportions sont donc respectivement de 20,7 % environ de noms autres que français, répartis en 17,4 % environ de noms gascons et 3,3 % de noms basques, tous ceux-ci ou peu s'en faut hors de l'enceinte de la ville médiévale. Même si la proportion des noms gascons se révèle presque six fois plus importante que celle des noms basques, on ne peut dire ni que ceux-ci sont inexistants, ni que ceux-là forment autre chose qu'une minorité restreinte à environ 1/6e du total.Baionako leku-izenak, karrika, zubi eta plaza, XIII-garren men-dean gaskoinez ziren gehienak, 46 ezagunetarik lauzpabortz salbu. Baina, geroztik frantseserat itzuliak izan dira, eta frantsesetik eta frantsesez eman izen berriak, ezpaitaiteke erran beraz, berriki agertu den liburu batek diona (Les rues de Bayonne...) : Baionako leku-izendegia gaskoina dela oraino. Xehekiago, liburu hortan aipatzen eta aztertzen diren 484 izenetarik % 80 frantsesez dira, gaineratekoetan % 17,4 gaskoinez geldituak, eta ere % 3,3 euskaldunak, orotara 84 izen gaskoin guti edo aski aldaturik, eta 16 euskal izen, gehienean azter errexak, erdararen eraginez ukan dituzten itxuraldatzen azpian. Euskaldunak Baionan baziren betidanik (Kompostelako beilariak Euskaldunen hiri nagusitzat dauka XII-garren mende hastapenean, XIII-garrenean orai bezala badu jadanik edo... oraino « Euskaldunen karrika »...), hiri bameko izen zaharretan bizpahiru dira erdalkira ezin bilduak. Erdi-Aroko hiri ttipiaren harresi inguruetan hasten ziren bere-hala euskal izenak : laboretxe, leihor, mendixka, ur-bazter eta lohi ; geroztik hiria hedatu denean barneratu baititu. Egiazko leku-izen zahar horien gainera, izendegi berriak sortu ditu izenak euskaratik, frantse-sez eman badira ere : alde batetik hiriko edo erresumako jaun aipatu batzuen izenak, bat ; eta horietan andererik ezpada edo guti, ohartzeko da gaskoinez « hiria salbatu zuen nexkafioaren » izena, 1638-an omen, Garay zela... ; bertzetik Baionako leku-izenek erakusten duten gaskoin ahoskerak badu zerbait euskararenetik biziki hurbil dena : konsonant zenbaiten, « ttipitasun » edo « amultsutasunez », sabai-katzea : Aitxinetxe, La Plachotte

    La toponymie médiévale basque de la vigne en Basse-Navarre et pays environnants

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    Avant d'en arriver au moderne "mahasti" quasi exclusif aujourd'hui, le nom de la vigne a beaucoup varié en basque au cours des siècles. C'est ce qui se déduit de l'analyse de la toponyme médiévale et les traces qu'elle a laissées ici ou là, parfois assez loin des zones de parler basque. Cet article, en partant des noms de lieux et particulièrement des noms de maisons et domaines médiévaux, montre comment s'est constitué et transformé, sous l'influence latino-romane, le lexique basque de la vigne. Comme la vigne se taillait en mars, on trouvera en annexe une note sur la toponymie médiévale basque de «Mars», nom de mois issu de celui du dieu de la guerre latin.Orai abantzu bakarrik erabilia den «mahasti» hitzera heldu baino lehen, mahats eta mahastiaren izena ainitz aldatu da euskaraz mendetan zehar. Ondorio hortaratzen da Erdi-Aroko leku-izenen aztertzetik eta han edo hemen utziak dituzten hatzenetarik. Artikulu hunek, leku-izenetarik abiatuz eta bereziki Erdi-Aroko etxe 'ta etxaldenetarik, erakusten du nola den moldatu eta aldatu, erdararen eragin-pean, mahastiaren euskal izendegia. Mahastia epailean (izenak dion bezala) edo «martxoan» epaiten baitzen, gaineratu da Erdi-Aroko etxe-izenetan «martxo» hitzetik, gerlako jainkoaren izen latinetik egin diren leku-izenez ohar bat

    Correspondance basque à la fin du XVIe siècle (1595-1598) 20 lettres de renseignements sur la politique deHenri IV et la fin des guerres contre la Ligue: Présentation, restitution en graphie basque moderne, traduction française et commentaire linguistique

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    International audienceLes faits qu’évoque la correspondance en basque citée en titre intéressent certes la politiqueet la guerre de l’Espagne catholique et des partisans de la Ligue française qu’elle a soutenuedans sa lutte avec Henri IV, roi de France protestant et héritier légitime du trône après Henri IIIassassiné par un moine en 1589. Mais leur sujet unique est constitué des événements militaireset politiques de France sur lesquels les auteurs tâchent d’informer le vice-roi de Navarre pourla première et Juan Velázquez gouverneur du Guipuscoa à Fontarabie pour les suivantes.Seuls les textes basques (les textes et les traductions en espagnol sont signalés par des points de suspension) ontété repris ici, transcrits en graphie basque moderne (mais sans aucune modification de lalettre du texte sauf des majuscules à quelques noms propres), ce qui en facilitera la lecture etla compréhension, suivis de leur traduction en français, avec quelques notes permettant decomprendre exactement la teneur du texte et éventuellement les références aux faits et auxpersonnages principaux
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