Fonctionnement d'une population d'éperlan (Osmerus eperlanus, Osmériformes Osmeridae) située en limite méridionale de son aire de répartition, influence de la température

Ce travail présente le fonctionnement de la population d'éperlan Osmerus eperlanus dans le bassin versant de la Gironde entre 1979 et 1996 et examine les liens possibles avec la température. Les données utilisées proviennent d'un suivi de l'ichtyofaune effectué mensuellement sur un transect situé à 43 km de l'embouchure de la Gironde (zone oligohaline) dans le cadre du suivi lié à l'installation de la centrale nucléaire de Braud et St-Louis. L'échantillonnage effectué sur cinq stations de surface et sur cinq stations de fond a permis une estimation de la densité de la population. Ce petit migrateur amphihalin, situé en limite méridionale de son aire de répartition, a présenté durant la période d'étude une très forte diminution de sa fréquence et de son abondance alors que les impacts anthropiques le concernant ne semblent pas avoir augmenté. Durant la même période, la température de l'eau de l'estuaire mesurée dans la même zone et corrigée des variations saisonnières s'est élevée (+2 °C). Nous avons examiné le lien éventuel entre ces deux phénomènes concomitants et analysé les répercussions éventuelles de la température sur la dynamique de cette population. Pour cela, nous avons établi une première relation stock/recrutement entre les effectifs de géniteurs et ceux des juvéniles en provenant, relation qui a été confrontée aux températures. Nous avons également procédé à une analyse des taux de mortalité instantanés par rapport aux températures moyennes correspondantes. On constate que la mortalité augmente avec la température. Outre son action sur la mortalité, nous posons l'hypothèse d'une action indirecte de la température qui, en ralentissant la croissance, ferait passer l'âge de première maturité sexuelle de 1 an à 2 ans. Le cycle de vie relativement court de l'éperlan et donc sa rapidité de réaction aux variations environnementales pourrait en faire un modèle intéressant pour l'étude du fonctionnement des populations de salmoniformes

Fonctionnement d'une population d'éperlan (Osmerus eperlanus, Osmériformes Osmeridae) située en limite méridionale de son aire de répartition, influence de la température

Ce travail présente le fonctionnement de la population d'éperlan Osmerus eperlanus dans le bassin versant de la Gironde entre 1979 et 1996 et examine les liens possibles avec la température. Les données utilisées proviennent d'un suivi de l'ichtyofaune effectué mensuellement sur un transect situé à 43 km de l'embouchure de la Gironde (zone oligohaline) dans le cadre du suivi lié à l'installation de la centrale nucléaire de Braud et St-Louis. L'échantillonnage effectué sur cinq stations de surface et sur cinq stations de fond a permis une estimation de la densité de la population. Ce petit migrateur amphihalin, situé en limite méridionale de son aire de répartition, a présenté durant la période d'étude une très forte diminution de sa fréquence et de son abondance alors que les impacts anthropiques le concernant ne semblent pas avoir augmenté. Durant la même période, la température de l'eau de l'estuaire mesurée dans la même zone et corrigée des variations saisonnières s'est élevée (+2 °C). Nous avons examiné le lien éventuel entre ces deux phénomènes concomitants et analysé les répercussions éventuelles de la température sur la dynamique de cette population. Pour cela, nous avons établi une première relation stock/recrutement entre les effectifs de géniteurs et ceux des juvéniles en provenant, relation qui a été confrontée aux températures. Nous avons également procédé à une analyse des taux de mortalité instantanés par rapport aux températures moyennes correspondantes. On constate que la mortalité augmente avec la température. Outre son action sur la mortalité, nous posons l'hypothèse d'une action indirecte de la température qui, en ralentissant la croissance, ferait passer l'âge de première maturité sexuelle de 1 an à 2 ans. Le cycle de vie relativement court de l'éperlan et donc sa rapidité de réaction aux variations environnementales pourrait en faire un modèle intéressant pour l'étude du fonctionnement des populations de salmoniformes

Analyse de l'évolution de la population d'éperlan (Osmerus eperlanus) de 1976 à 1996 dans l'estuaire de la Gironde : examen particulier de l'action de la température

This study constitutes the first interpretation of the evolution of Osmerus eperlanus population in the Gironde estuary. It is based on data collected by the CEMAGREF and EDF between 1981 and 1996 within the framework of the follow-up of the Nuclear power station of Blayais. Mortality and relation stock-recruitment were explored to try to highlight the action of the temperature on the population. Mortality at the youthful stage doesn't change, on the other hand mortality between the youthful stage and the adult stage increases throughout the time of the study without however showing correlation with the temperature. The relation stock recruitment indicates a clear relation between the number of spawners and those of their progenies and doesn't make it possible to highlight a negative action of the temperature on the reproduction. The most probable hypothesis to explain the evolution observed is that of a complex action of the temperature on the dynamics of this population by the slowing down of the growth, involving a swing of an ecological cycle with a reproduction at 1 year towards a cycle with a reproduction at 2 years.Cette étude constitue une première interprétation de l'évolution de la population d'Osmerus eperlanus dans l'estuaire de la Gironde. Elle s'appuie sur des données collectées par le Cemagref et EDF entre 1981 et 1996 dans le cadre du suivi du Centre de Production Nucléaire du Blayais. La mortalité et la relation stock-recrutement ont été explorées pour tenter de mettre en évidence l'action de la température sur le fonctionnement d'une population. La mortalité au stade juvénile apparaît peu variable, par contre la mortalité entre le stade juvénile et le stade adulte augmente tout au long de la période d'étude sans toutefois montrer de corrélation avec la température. La relation stock recrutement indique une relation assez nette entre les effectifs de géniteurs et ceux de leur progéniture et ne permet pas de mettre en évidence une action négative de la température sur la reproduction. L'hypothèse la plus probable pour expliquer l'évolution observée est celle d'une action complexe de la température sur la dynamique de cette population par l'intermédiaire du ralentissement de la croissance, ceci entraînant un basculement d'un cycle écologique avec une reproduction à 1 an vers un cycle avec une reproduction à 2 ans

Fonctionnement d'une population d'éperlan (Osmerus eperlanus, Osmériformes osmeridae) située en limite méridionale de son aire de répartition, influence de la température

National audienceThis paper investigates the involvement of temperature in the dynamics of the smelt (Osmerus eperlanus) population in the Gironde basin (France) between 1979 and 1996. Located in the south of species' distribution area, this population has shown during the studied period a drastic decrease in the frequency and abundance level whereas anthropogenic impacts did not seem to change. During the same period and in the same area, the water temperature in the estuary increased by 2°C. As a result, we analysed the probable link between those 2 phenomena and the possible impact of this modification on the evolution of the population dynamics. We have noticed that high values of mortality rates occur while temperatures are the highest. Moreover, temperature seems to slow down the smelt's growth in the Gironde basin. The smelt's life cycle being relatively short, this fish reacts strongly and quickly to the environmental fluctuations. Thus, it is an interesting model for studying further salmoniforms population dynamics.Ce travail présente le fonctionnement de la population d'éperlan Osmerus eperlanus dans le bassin versant de la Gironde entre 1979 et 1996 et examine les liens possibles avec la température. Ce petit migrateur amphihalin, situé en limite méridionale de son aire de répartition, a présenté durant la période d'étude une très forte diminution de sa fréquence et de son abondance alors que les impacts anthropiques le concernant ne semblent pas avoir augmenté. Durant la même période, la température de l'eau de l'estuaire mesurée dans la même zone et corrigée des variations saisonnières s'est élevée (+2°C). Nous avons examiné le lien éventuel entre ces deux phénomènes concomitants et analysé les répercussions de la température sur la dynamique de cette population. Outre son action sur la mortalité, nous posons l'hypothèse d'une action indirecte de la température qui, en ralentissant la croissance, ferait passer l'âge de première maturité sexuelle de 1 an à 2 ans. Le cycle de vie relativement court de l'éperlan et donc sa rapidité de réaction aux variations environnementales pourraient en faire un modèle intéressant pour l'étude du fonctionnement des populations de salmoniformes

Fonctionnement d'une population d'éperlan (Osmerus Eperlanus, Osmériformes Osmeridae) située en limite méridionale de son aire de répartition, influence de la température

International audienceCe travail présente le fonctionnemnet de la population d'éperlan Osmerus eperlanus dans le bassin versant de la Gironde entre 1979 et 1996 et examine les liens possibles avec la température

APPROCHE TYPOLOGIQUE DES PEUPLEMENTS PISCICOLES LACUSTRES FRANÇAIS. II. STRUCTURATION DES COMMUNAUTÉS DANS LES PLANS D’EAU D’ALTITUDE INFÉRIEURE À 1 500 M.

En France, les communautés piscicoles lacustres ont fait l’objet de peu de travaux de recherche. Dans une première partie, nous avons présenté les résultats d’analyses des peuplements et des facteurs structurant ces peuplements dans les plans d’eau d’altitude supérieure à 1 500 m (ARGILLIER et al., 2002b). Les résultats d’une démarche analogue menée sur les réservoirs et les lacs naturels de plaine sont exposés ici. Que le milieu soit naturel ou artificiel, on observe une même succession des espèces caractéristiques des communautés le long d’un gradient amont-aval. Ainsi, aux truites et goujon succèdent vers l’aval le brochet et le gardon, puis la perche et enfin le sandre. La distinction entre les communautés des lacs naturels et des réservoirs se fait sur l’abondance de quelques espèces. Le corégone et l’omble chevalier sont plus abondants dans les lacs naturels que dans les retenues alors que l’inverse est observé pour le poisson-chat, le toxostome ou le barbeau fluviatile. Dans les lacs naturels, la nature des habitats littoraux semble expliquer certaines associations d’espèces. La prise en compte de nouveaux descripteurs des communautés et du milieu est envisagée pour la poursuite des analyses

APPROCHE TYPOLOGIQUE DES PEUPLEMENTS PISCICOLES LACUSTRES FRANÇAIS. II. STRUCTURATION DES COMMUNAUTÉS DANS LES PLANS D’EAU D’ALTITUDE INFÉRIEURE À 1 500 M.

En France, les communautés piscicoles lacustres ont fait l’objet de peu de travaux de recherche. Dans une première partie, nous avons présenté les résultats d’analyses des peuplements et des facteurs structurant ces peuplements dans les plans d’eau d’altitude supérieure à 1 500 m (ARGILLIER et al., 2002b). Les résultats d’une démarche analogue menée sur les réservoirs et les lacs naturels de plaine sont exposés ici. Que le milieu soit naturel ou artificiel, on observe une même succession des espèces caractéristiques des communautés le long d’un gradient amont-aval. Ainsi, aux truites et goujon succèdent vers l’aval le brochet et le gardon, puis la perche et enfin le sandre. La distinction entre les communautés des lacs naturels et des réservoirs se fait sur l’abondance de quelques espèces. Le corégone et l’omble chevalier sont plus abondants dans les lacs naturels que dans les retenues alors que l’inverse est observé pour le poisson-chat, le toxostome ou le barbeau fluviatile. Dans les lacs naturels, la nature des habitats littoraux semble expliquer certaines associations d’espèces. La prise en compte de nouveaux descripteurs des communautés et du milieu est envisagée pour la poursuite des analyses

APPROCHE TYPOLOGIQUE DES PEUPLEMENTS PISCICOLES LACUSTRES FRANÇAIS. I. LES COMMUNAUTÉS DES PLANS D’EAU D’ALTITUDE SUPÉRIEURE À 1 500 M.

Les liens entre les facteurs environnementaux et l’organisation des assemblages piscicoles lacustres ont été essentiellement étudiés sur le continent nord-américain. Nous présentons ici une analyse des communautés piscicoles des plans d’eau français. Les abondances relatives des espèces déterminées sur 98 sites ont été étudiées par analyses factorielles. Une distinction entre les communautés de poissons des plans d’eau « d’altitude » (> 1 500 m) et celles des retenues et lacs naturels de « plaine » (< 1 500 m) a été mise en évidence, conduisant à une analyse distincte de ces deux types de milieux. Les communautés piscicoles des plans d’eau de montagne sont peu diversifiées (2 espèces en moyenne) et peuvent schématiquement se caractériser par 5 types en fonction de l’espèce de Salmonidé dominante. L’abondance de ces espèces est peu corrélée aux descripteurs de milieu étudiés et reflète plutôt les pratiques de gestion