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    Words of equal oportunities programs in French higher education and the elites'sociodicy : the case of Sciences Po Paris

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    La thèse porte sur les usages des dispositifs de « démocratisation » des grandes écoles dans différents espaces sociaux. Elle analyse comment les grandes écoles ont opéré un double retournement: d'une part, en se mobilisant, dans les années 2000, comme acteurs dans la résolution du problème de la reproduction des inégalités sociales par l'École; d'autre part, en bénéficiant d'une large approbation sociale dix ans après les premières controverses.' L'enquête étudie plus particulièrement le cas des conventions signées entre Sciences Po Paris et certains lycées situés en zone d'éducation prioritaire (ZEP) ou assimilés comme tels. Elle articule techniques qualitatives et quantitatives. Elle donne à voir des usages pluriels de cette action publique. Ces usages conduisent à pérenniser ce dispositif d'abord controversé et à imposer un impératif de « diversité» dans les grandes écoles et dans d'autres espaces sociaux (entreprises privées et publiques, champ politique ... ). Si les intérêts des protagonistes de ces différents espaces sociaux sont souvent divergents, ils convergent ici en une même stratégie de justification de leurs propres positions, généralement dominantes. La « démocratisation », en réactivant le mythe méritocratique, est donc au cœur de leur sociodicée. Ces « mondes de renfort» contribuent au succès du dispositif malgré l'écart entre les objectifs affichés de recrutement et la réalité des origines des étudiants admis. S'il est destiné à des lycéens défavorisés, l'enquête montre que des mécanismes de reproduction sont toujours à l'œuvre. Il accentue encore la stigmatisation des élèves de ZEP et renforce paradoxalement les inégalités.The thesis discusses the uses of « equal opportunity » programs operated by the French grandes écoles within various social sectors. It analyzes how the grandes écoles have operated a double turnaround : first, by defining themselves in the 2000's as valuable players in the resolution of issues related to social inequalities being reproduced by the school system; then, by gaining a wide popular approval ten years after the first controversy arose. The investigation studies in particular the case of agreements signed between Sciences Po and several high schools located in ZEPs (Priority Education Zones). It articulates techniques that are both qualitative and quantitative, and shows multiple uses of this public policy. By this way this program - once controversial- is brought to a sustainable level and to impose guidelines promoting diversity within the grandes écoles, as well as other social sectors (private and public companies, the political field ... ). While the interests of the main players within these social sectors often diverge, in this very case they are converging towards a common strategy of justifying their personal position, mainly as being a dominant one. « Equal opportunity », by reactivating the myth of meritocracy, is at the heart of their sociodicy. This contributes to the success of the program despite the gap between the c1aimed objectives of recruitment and the reality of the students being accepted. While meant for the most disadvantaged high school students, the investigation shows that the mechanisms of social reproduction are still in action. The program emphasizes still the stigm a of students in ZEPs, and in a paradoxal twist reinforces inequalities

    Les descendants d’immigrés à l’école

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    Les débats sur les origines des inégalités scolaires entre les élèves descendants d’immigrés et les « natifs » restent vifs. Pour certains, les politiques de démocratisation de l’enseignement secondaire, telles qu’elles se sont développées dans les pays européens dès le milieu du XXe siècle, ont suffi à éliminer la spécificité des destins scolaires des descendants d’immigrés. Dans cette perspective, les inégalités résiduelles ne seraient que la résultante des conditions sociales d’existence de ces élèves, souvent plus défavorisés au plan économique et culturel. Pour d’autres, ces interprétations en termes de discontinuité culturelle ne suffisent plus à rendre compte de la réalité dès lors que, selon les indicateurs choisis et les données mobilisées, le handicap des descendants d’immigrés persiste à milieu social égal. L’origine des inégalités serait alors à rechercher du côté du système éducatif lui-même, de la nature de l’offre de formation adressée aux différents types d’élèves, de la ségrégation entre établissements scolaires. Ces discriminations systémiques relèveraient alors plus des politiques scolaires elles-mêmes que de la distance culturelle et sociale entre familles et école. Ce dossier est une mise en perspective de ce débat au travers de quatre contributions basées sur des données comparatives nationales et internationales. Elles proposent des analyses originales des destins scolaires des élèves issus de l’immigration pour identifier les origines sociales et scolaires des inégalités de réussite. The debate about the roots of educational inequality between immigrant and native students is still going strong. Some believe that the secondary education democratisation policies that have been implemented in European countries since the mid-20th century have done enough to remove the specific features of immigrant students’ academic futures. From this point of view, any remaining inequality is merely due to these students’ living conditions as they often come from economically and culturally disadvantaged backgrounds. Others believe that this view, in terms of cultural discontinuity, is no longer appropriate given the reality as, based on selected indicators and data, educational inequality towards immigrants remains high, even when social background is controlled. The roots of inequality go back to the education system itself, to the curriculum available for different types of students and to segregation between schools. This systemic discrimination is therefore linked to school policies rather than to social and cultural distance between families and school. The four articles in this issue shall shed light on this debate using national and international comparative data. Immigrant students’ academic paths are analysed to identify the social and educational roots of achievement inequality
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