8 research outputs found
Au Tchad, le projet terroir-exploitation-parcelle : un exemple de collaboration étroite entre la recherche et le développement
Méthodologie, démarche, zonage et objectifs sont définis de façon commune par la recherche, les sociétés de développement, les organisations non gouvernementales et les acteurs des terroirs. Neuf zones aux problématiques agraires homogènes ont été identifiées. Des enquêtes ont permis de choisir les terroirs pilotes représentatifs, de définir leurs activités, de connaître les statuts fonciers, les stratégies et autres règles d'accès aux ressources ainsi que de classer les problèmes relevés par les villageois. Les diagnostics - au niveau du terroir, de l'exploitation et de la parcelle - ont traduit ces connaissances en termes techniques et quantifiables. Les transects ont été un support très important de ces informations et des réunions entre les partenaires. Des solutions ont été mises au point puis testées par les volontaires. Citons les jachères courtes, les plantes de couverture et le semis direct, la culture associée céréales-légumineuses, les cultures en couloir, le recyclage el la valorisation des résidus de récolte, la lutte contre l'érosion et l'aménagement de bassins versants. Une innovation technique est en premier lieu choisie pour ses résultats à court terme et ses effets sur l'occupation de l'espace. Mois l'innovation la plus marquante a été sociale : la concertation entre les différents groupes d'intérêt du terroir. Elle a permis des accords sur une instance locale et concertée de gestion de conflits, la création de couloirs de passage des troupeaux, etc. Cette dynamique a aussi abouti au financement d'un centre de formation à la station de Bébédjia. (Résumé d'auteur
Gérer les ressources naturelles du terroir avec les villageois
Cette fiche illustrée en couleurs fait état d'un projet de développement dans une zone soudanienne en péril alimentaire. Les actions conduites visent à évaluer la diversité du milieu et à associer les producteurs dans une entreprise d'amélioration de la productivité de l'ensemble des ressources naturelles. La conservation du patrimoine n'est pas oubliée afin que les innovations proposées assurent au mieux la sécurité alimentaire des populations actuelles et future
Flux de biomasse et gestion de la fertilité : étude de cas dans trois terroirs agro-pastoraux du sud du Tchad
Flux de biomasse et gestion de la fertilité. Etude de cas dans trois terroirs agro-pastoraux du sud du Tchad. Une étude sur les flux de biomasse végétale et de fumure animale a été réalisée dans trois terroirs agro-pastoraux de la zone soudanienne du Tchad. Ces terroirs représentent trois types de situations agro-écologiques contrastées : la zone saturée et surpeuplée, la zone en voie de saturation et le front pionnier. Les relations entre agriculteurs et éleveurs diffèrent selon ces situations. Elles sont conflictuelles sur le front pionnier où les agriculteurs ne pratiquent pas l'élevage. Ailleurs, agriculteurs et éleveurs ont trouvé des terrains d'entente pour exploiter en commun les ressources naturelles. Dans les terroirs les moins peuplés, le feu constitue la cause principale de réduction de la biomasse en saison sèche. Inversement dans le terroir saturé, les prélèvements par le bétail et par les hommes constituent les causes principales de pertes de biomasse. Dans toutes les situations, la fumure animale disponible est mal valorisée, les pertes sont importantes du fait du manque de d'intérêt des producteurs et de moyens de transport. Les transferts de fertilité ne concernent que les parcelles proches des quartiers d'habitation. A cela s'ajoutent des apports d'engrais minéraux sur cotonnier à des doses réduites (moins de 100 kg/ha). La jachère demeure la pratique principale de gestion de la fertilité du soi, mais elle a disparu des zones les plus peuplées. La biomasse d'adventices n'est pas à négliger puisqu'elle atteint 1,6 t/ha (matière sèche) en moyenne dans les parcelles du terroir le plus peuplé et le plus dégradé. Un aspect certes important n'a pas été pris en compte dans cette étude : le recyclage de la biomasse au sol par les termites. Sans prendre en compte cet aspect, les bilans proposés montrent que les restitutions organiques au sol se limitent à de faibles apports de fumure animale (fèces des troupeaux au pâturage, apport localisé de fumier et poudrette) et à la décomposition des adventices en saison des pluies. (Résumé d'auteur
Indicateurs de fertilité des sols dans le bassin cotonnier du Tchad
Pour connaître les causes de la chute des rendements dans certains secteurs du bassin cotonnier du Tchad où la population double tous les 20 ans et où de plus en plus la culture permanente à trop faible niveau d'apport minéral et organique pour assurer le maintien de la fertilité des sols remplace la culture itinérante, les indicateurs de fertilité de sol ont été recherchés à l'aide de la comparaison entre les rendements obtenus en coton et les résultats d'analyses de sol par la méthode des courbes enveloppe. L'étude a porté sur 57 parcelles réparties sur 6 villages dans lesquels la pression foncière va de faible à très forte et concerne une année (1994) pendant laquelle la satisfaction des besoins hydriques de la culture a été satisfaisante. Il en ressort qu'il existe une valeur seuil pour 8 caractéristiques du niveau 0-10 cm du sol et aucun pour le niveau 10-20 cm. Cependant, compte tenu des inter-dépendances entre caractéristiques, les valeurs seuils à retenir ne sont qu'au nombre de 4, savoir : 3.4 et 0.3 g/kg pour C et N respectivement, 2.5 cmol c/kg pour la CEC et 7.2 % pour l'argile. Le rapport C/argile + limon fin peut donc constituer un indicateur synthétique de l'état de fertilité pour laquelle une valeur seuil de 0.29 se dégage, valeur comparable à celle déterminée par Feller (1995). La diminution du stock organique des sols et l'érosion sont les processus d'évolution affectant le plus la capacité de production des sols de la région. (Résumé d'auteur