331 research outputs found

    La question du privilège en France pour la machine de Watt

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    The steam engine, invented and patented in 1769 by James Watt, then marketed by him in association with Matthew Boulton, is regarded as a decisive tool for the first industrialization. To the two men mentioned, we should attach John Wilkinson, who held, from 1774, the key for casting and boring cylinders of very large diameter. Started in England, matters related to the new steam engines were obtained by the associates Boulton and Watt largely as engineers, more as manufacturers. The Watt engines business opportunities were based in France on already known applications, made with Newcomen fire engines, for the extraction of water in mines, drying of marshes, and various projects of pumping water from the river Seine to distribute it through pipes in Paris. Boulton and Watt have tried to protect the introduction of their engine in France by an exclusive privilege, negotiating rights usage with, in fact, only a small number of French partners. According to a study using handwritten archives, available both in England and France, it seemed to us useful to put the focus of this work on this privilege, because it seemed determinative for what happened later. Thus, placed at the heart of our work, we believe that this problem of the privilege allows to a better explain of the behavior, at some moments paradoxical, from Boulton, Watt and Wilkinson, as well as the lack of commercial success these English could save in France for their own benefit. Two machines only – or rather parts for them - designed by Watt, have finally been delivered from England to France, to be built up and put into service, one in Languin (Loire Atlantique), another in Paris, both during year 1781. After that, one of their customers copied a lot of Watt engines in his Paris workshop. Our research shows that there was no, in that case, a voluntary transfer of technology by the inventor to his foreign partners, but more likely, due at least to one of them, an industrial spying, the associates Boulton and Watt appearing clearly of great naivety. Wilkinson, on his side, more conscious of his own interests, exited soon the tacit pact he has fulfilled a few years along with Boulton and Watt.La machine à vapeur inventée et brevetée en 1769 par James Watt, puis commercialisée par lui en association avec Matthew Boulton, est considérée comme un outil déterminant de la première industrialisation. Aux deux personnages cités, il faut adjoindre John Wilkinson, qui détenait à partir de 1774 la clé, tant de la coulée que de l'alésage des cylindres de grand diamètre nécessaires Commencées bien entendu en Angleterre, les affaires liées aux machines à vapeur ont procuré aux associés Boulton et Watt, en grande partie en tant qu'ingénieurs conseils plus que comme constructeurs, une occasion de porter leurs intérêts vers la France, dès l'année 1773, bien que n'ayant encore réalisé aucune machine opérationnelle à ce moment là. Les opportunités de placement de machines de Watt reposaient en France sur des applications déjà connues, réalisées avec des machines de type Newcomen, comme l'extraction de l'eau dans les mines, l'assèchement de marais, et divers projets de pompage de l'eau de la Seine pour la distribuer à travers des canalisations dans Paris. Boulton et Watt ont essayé de protéger l'introduction de leur machine en France par un privilège exclusif, tout en négociant des droits d'usage avec, en fait, un petit nombre seulement de partenaires français. Après une étude approfondie d'archives manuscrites, disponibles tant en Angleterre qu'en France, il nous a paru utile de mettre au centre du présent travail la question de ce privilège, car elle nous a semblé déterminante pour ce qui arriva par la suite. Ainsi placée au cœur de notre travail, nous pensons que cette problématique du privilège permet de mieux expliquer le comportement, par moments paradoxal, de Boulton, Watt et Wilkinson, en même temps que le peu de succès commercial que les deux premiers ont pu enregistrer en France à leur profit. Deux machines seulement – et plutôt des parties pour elles - conçues par Watt ont finalement été livrées depuis l'Angleterre en France pour être érigées et mises en service, l'une à Languin (Loire Atlantique), l'autre à Paris, en 1781. Après quoi, l'un de leurs clients les fabriqua en copie, dans ses ateliers parisiens. Notre étude montre qu'il n'y a pas eu, en l'espèce, de transfert de technologie voulu par l'inventeur et son associé, mais plus vraisemblablement pour partie un espionnage industriel, au moins par l'un de leurs clients, les associés Boulton et Watt ayant manifestement été d'une grande naïveté. Wilkinson, de son coté, plus soucieux de ses propres intérêts, est sorti assez rapidement du pacte tacite qu'il a respecté pendant quelques années avec Boulton et Watt

    La grande forge de Moyeuvre entre 1755 et 1793

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    Pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle, la grande forge de Moyeuvre fut amodiée à un petit nombre de fermiers, et les baux correspondants sont bien documentés. Se sont succédés ainsi Charles du Gravot (1755), puis le fruitier Druon (1762). A partir de 1770, avec Louis Gerbet, deux autres forges du domaine de l'État furent ajoutées au bail de celle de Moyeuvre : Naix (comté de Ligny) et Montiers-sur-Saulx, avec son domaine. Puis le bail pour ces trois forges fut obtenu, dès 1771 et pour 36 années, mais dans des conditions pour le moins inconvenantes, par le comte Léopold-Charles du Hautoy et son épouse, avec comme caution le marquis de Soyécourt. Les démêlés entre les du Hautoy et Soyécourt ont défrayé la chronique de l'époque, et ont fait l'objet d'un grand nombre de procédures et sollicitations en Conseil du Roi. Les choses sont rentrées dans l'ordre en 1781 avec Jean-Baptiste Vivaux, au profit duquel fut cassé le bail du Hautoy. Le compte rendu détaillé de la visite de la forge de Moyeuvre, faite le 26 octobre 1781, est particulièrement intéressant et permet de se rendre compte de l'importance qu'avait déjà cet ensemble industriel. Celui-ci passa, plus tard, en tant que propriété privée, dans les mains de la famille de Wendel

    Négociants en fers et forges à l'anglaise: (1817 – 1826)

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    Dans ce résumé, qui tiendra lieu d'introduction, nous exposons au lecteur le but de notre présent travail, et indiquons dans quel ordre nous allons l'aborder. Cette brève étude – qui ne prétend en aucun cas à l'exhaustivité – de plus limitée à une période historique assez courte – a comme origine un constat : pendant un court laps de temps – de 1817 à 1826 - un nouveau type de forges est apparu en assez grand nombre en France : celui dit à l'anglaise. Pour leur financement, certains des plus importants négociants en fers à cette époque sont intervenus de différentes manières, dans plusieurs régions. Les historiens des techniques les plus connus ont décrit ces innovations, quelquefois en focalisant leur travail sur des sites particuliers . Assez curieusement, la biographie, voire la simple généalogie de ces négociants, pourtant souvent cités par ces auteurs, n'a pas été recherchée. Nous pensons avoir apporté des réponses à cet égard. Plus généralement, il manquait, selon nous, une synthèse – sans prétention de complétude – de l'établissement de ces forges à l'anglaise, mettant entre les mains des chercheurs une description d'ensemble résumée, fondée autant que possible sur des sources de première main. Après avoir rappelé sommairement le contexte de la sidérurgie française de l'époque, nous traitons des connaissances essentielles qu'il est bon d'avoir pour comprendre la problématique de l'affinage de la houille telle qu'elle se pratiquait dans ces nouvelles forges. Cela nous conduira à caractériser les forges à l'anglaise par leur composition. Avec cette définition peut-être restrictive, nous considérons comme forge à l'anglaise uniquement un ensemble comprenant, au moins, des fours à puddler et des laminoirs, quand bien même des fours à réchauffer à la houille, et/ou des marteaux, auraient complété l'usine . Nous donnons ensuite des indications sur la politique tarifaire douanière, qui a largement déterminé les investissements abordés dans cet essai. Puis, pour éviter des redites dans la suite du texte, nous fournirons des informations biographiques sur ceux des négociants en fer que nous avons trouvés impliqués dans le financement, direct ou indirect, des forges à l'anglaise étudiées dans notre travail. Ensuite, après avoir consacré un paragraphe à deux ingénieurs innovateurs dans ce domaine – Louis de Gallois et Georges Dufaud - nous décrirons, dans un ordre quasi chronologique, les plus importantes usines construites sur ce modèle anglais au cours de la période allant de 1817 à 1826. Nous avons donc pris le parti de mettre l'accent, dans ce travail, essentiellement sur les forges à l'anglaise, lesquelles nécessitent bien entendu en amont des hauts fourneaux produisant de la fonte. Ceux-ci ne seront évoqués qu'incidemment dans cette étude

    Bien avant la COP21 : le charbon devint combustible universel

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    The year 2015 had a great diplomatic and media effervescence. France, as the host country, under the aegis of the UN, and host of the COP21 (21st International Conference of the Parties) devoted to climate change, has set itself the objective of obtaining firm commitments for the reduction of greenhouse gases, and especially carbon dioxide (CO2), from 200 countries on the planet. With the goal to limit, at 2 ° C or less, the warming of Earth’s climate system, before 2100.CO2 actually provides an important contribution to the increase of greenhouse gases in the atmosphere. With, as a result, a significant increase in the average temperature of the climate system of the Earth during the last two centuries.These CO2 emissions obviously have a history, still little known. But this story is closely linked to the increasingly massive use of coal as a fuel. Contrary to general opinion, this use of coal began earlier, in England, than the Industrial Revolution, conventionally dated around 1750-1760.The purpose of this article is to remember, after English historians, the history of the substitution of wood by coal, which became therefore universal fuel. That acted an early energy transition, seen only much later, but whose consequences are now obvious. The choice, made from the beginning of the 15th century of coal by the English, led the world into an economic model that will be difficult to change.The agreement, validated on December 12, 2015, after laborious negotiations, countersigned by April 2016 at the UNO, must still be approved by the parliaments of the countries participating in the COP21. This will take time, and will cause many problems, especially financials. This approval, if it takes place, will it be enough to move to the necessary actions to avoid a widespread climate drift?L'année 2015 a connu une grande effervescence diplomatique et médiatique. La France, en tant que Pays organisateur, sous l'égide de l'ONU, et hôte de la COP21 (21 ème Conférence internationale des Parties consacrée aux changements climatiques), s'est fixée comme objectif d'obtenir, de 200 pays de la Planète, des engagements fermes quant à la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, et particulièrement du dioxyde de carbone (CO2). Il s'agit de limiter à 2° C ou moins le réchauffement du système climatique de la Terre avant 2100. Le CO2 fournit effectivement une contribution importante à l'augmentation des gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Avec comme conséquence une augmentation significative de la température moyenne du système climatique de la Terre au cours des deux derniers siècles. Ces émissions de CO2 ont évidemment une histoire, encore mal connue. Mais cette histoire est intimement liée à l'utilisation de plus en plus massive du charbon de terre en tant que combustible. Contrairement à une opinion générale, cette utilisation du charbon a été antérieure, en Angleterre, à la Révolution industrielle, datée classiquement autour de 1750-1760. Le propos de cet article est de rappeler, après des historiens anglais, l'histoire de la substitution du bois par le charbon, devenu combustible universel. Il s'est agi là d'une transition énergétique précoce, perçue seulement bien plus tard, et dont les conséquences sont maintenant évidentes. Le choix, fait dès le début du XV e siècle du charbon par les anglais, a ainsi entraîné le monde dans un modèle économique qu'il sera difficile à modifier. L'accord validé le 12 décembre 2015 à l'issue de négociations laborieuses, contresigné en avril 2016 à l'ONU, devra encore être approuvé par les Parlements des pays ayant participé à la COP21. Cela prendra du temps, et posera de nombreux problèmes, en particuliers financiers. Cette approbation, si elle a lieu, suffira-t-elle pour passer aux actions indispensables, permettant d'éviter une dérive climatique généralisée

    Une première mondiale énergétique française : l'usine marémotrice de la Rance

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    Au milieu des années 1950, Électricité de France, opérateur largement dominant dans la production et la distribution d'énergie sous forme électrique, du fait de l'avenir encore incertain du nucléaire civil, a opté, avec la construction de l''usine marémotrice sur l'estuaire de la Rance, pour une énergie renouvelable d'un type encore inusité à l'échelle industrielle. Cette centrale hydroélectrique, en de nombreux points particulièrement innovante, inaugurée en 1967, sera pourtant la seule de ce type réalisée en France. Elle est toujours en service. A un moment où la question des énergies renouvelables est pour le moins à l'ordre du jour, même si les réalisations restent modestes en termes industriels en France, il nous a semblé intéressant de mobiliser l'histoire d'une réalisation qui a, depuis des lustres, produit ce que nous considérons comme une bifurcation énergétique, dont l'avenir reste largement à construire

    La forge de Naix (Meuse) en 1815 - une faillite provoquée ?

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    During one of his, in 1815, bankruptcy process hearings, Charles-Jean-Baptiste Henrionnet, the ironmaster of the Naix forge, between 1809 and 1815, stated: "it is impossible to run the Naix plant without being in contact with M. Paillot, unless my association with him was so disastrous". Is this to say that the bankruptcy of this important ironwork in the Ornain valley, whose creation was done before the French Revolution, was caused by Pierre Paillot-Frambeaux, which has acquired it on November 30, 1816? That is the main question we will try to answer in this paper. If several historians have, more or less briefly mentioned in their writings the bankruptcy of this important forge at Naix, they lacked to bring up an accurate analysis of this episode, we have made to a possible, using more exhaustive handwritten sources available at the Departmental archives of Meuse. But this research has conducted us also to the Archives of Bourges and Nevers. Without going into all the details that we have thus obtained to read, and whose material exceeds by far the volume of a paper, we propose here a summary, but seriously documented, of an episode concerning the iron industry in the department of Meuse, witch happened at the beginning of the 19th century. We will also use the opportunity of this text to clarify genealogical elements about the main protagonists who have, little or loosely, been involved in this bankruptcy, which has not only been a matter of accounting.Pendant une des auditions de la procédure de sa mise en faillite en 1815, Charles-Jean-Baptiste Henrionnet, maître de la forge de Naix entre 1809 et 1815, déclara : "il est impossible de faire marcher l'usine de Naix sans être en contact avec M. Paillot dont l'association m'a été si funeste". Est-ce à dire que la faillite de cette importante forge de la vallée de l'Ornain, dont la création remontait à l'Ancien Régime, a été provoquée par Pierre Paillot-Frambeaux, qui l'a rachetée lors de son adjudication le 30 novembre 1816 ? Telle est la question principale à laquelle nous tenterons de répondre dans cet article. Si plusieurs historiens ont, plus ou moins brièvement, évoqué dans leurs écrits la faillite de l'important ensemble industriel qu'était la forge de Naix, il manquait jusqu'à ce jour une analyse précise de cet épisode, que nous avons faite à partir d'une lecture la plus exhaustive possible des sources manuscrites déposées aux Archives départementales de la Meuse. Mais la mise en perspective de notre recherche nous a menés aussi jusqu'à Bourges et Nevers. Sans entrer dans tous les détails que nous avons ainsi mis au jour, et dont la matière dépasserait de loin le volume d'un article, nous proposons ici une version résumée, mais sérieusement documentée, d'un épisode de la métallurgie meusienne intervenu au début du XIXe siècle. Nous mettrons également à profit ce texte pour apporter des précisions inédites, d'ordre généalogique, sur les principaux protagonistes qui ont, peu ou prou, été mêlés à cette faillite, laquelle n'a pas été qu'une affaire de comptables

    De la promesse de profits à la faillite : Charles-Jean-Baptiste Henrionnet (1815)

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    It looks like the Crow and the Fox fable: Charles-Jean-Baptiste Henrionnet-Lapique, in the role of the Raven, loses its cheese (the Naix forge in Meuse, France), for listening to benefit him flattering promises made Pierre Paillot-Frambeaux, in the role of the Fox. By studying the bankruptcy documents, arrived in 1815, of the iron plant of Naix - a large Lorraine steel factory already under the 'Ancien Régime' - indications can be found who, beyond the accounting aspects of the case, give interesting indications about the psychology of a man who became an iron master, due to his appetite for profit, but without the necessary tails for the role. The communication will focus first on some speculative operations - during the French Revolution and the First Empire - of Henrionnet, a former Vicar, Professor of College, who got married in 1794 with a woman named Lapique, and became a member of the notables in his city of Bar-le-Duc, as he was also a political adviser. And then we will develop the way by which Henrionnet-Lapique was lead to an industrial acquisition by a speculator, cleverer than himself in business: Pierre Paillot-Frambeaux. The last obviously caused the bankruptcy of Henrionnet, who seems to have been a kind of "straw man" for Paillot. After what, the last became the owner of the Naix-forge as soon as in 1816.Cela ressemble à la fable du corbeau et du renard : Charles-Jean-Baptiste Henrionnet-Lapique, dans le rôle du corbeau, perd son formage (la forge de Naix, en Meuse), pour avoir écouté les promesses flatteuses de profit que lui a faites Pierre Paillot-Frambeaux, dans le rôle du renard. En étudiant le dossier de la faillite, en 1815, de la forge de Naix - un important établissement de la sidérurgie lorraine, déjà sous l'Ancien Régime - on peut trouver, au-delà des aspects comptables de l'affaire, des indications intéressantes sur la psychologie d'un personnage devenu maître de forge par appétit pour le profit, mais sans avoir l'envergure nécessaire pour le rôle. La communication portera en introduction sur quelques opérations spéculatives effectuées - pendant la Révolution et l'Empire - dans des affaires immobilières par Henrionnet, ancien vicaire, professeur de collège, marié avec une dame Lapique en 1794, et devenu membre des notabilités de sa ville de Bar-le-Duc, en tant que conseiller général. Puis nous développerons la manière dont Henrionnet-Lapique s'est laissé entraîner dans une acquisition industrielle par un spéculateur plus habile que lui dans les affaires : Pierre Paillot-Frambeaux, marchand de fers et de fontes. Lequel provoquera non seulement la faillite de celui qu'il semble n'avoir considéré que comme un " homme de paille ", mais deviendra propriétaire de la forge de Naix dès 1816

    Sidérurgies et métallurgies meusiennes: Fin XVIIe - début XXe siècles

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    Want to submit for a communication with limited time a subject as vast as that of steel and metallurgies meusiennes between 1790 and 1914 is impossible, except to emphasize some often unrecognized features. Department of the Meuse, created in 1790, experienced, became therefore an administrative unit, replacing the mosaic of sovereign States existing under the Ancien Régime. Legislation applying to the industry had become, in essence, consistent and centralized. So, interesting sources about the industrialization process are available at the departmental Archives of the Meuse. We present some results given in out thesis in 2006, as well as in subsequent publications. In this communication, beyond the hydrographic and geological resources offered in the Department of Meuse in the 19th century, we shall contextualize the specific steel and metallurgy. A few original industrial innovations took place in the department of Meuse, and we will focus on two of them: the forge of Abainville, a so called English forge (1823), and the first Diesel engine manufacturing plant erected at Longeville (1897). Finally, we will do once more a plea for the safeguarding of the two iron furnaces, still to be seen, but going slowly to a ruin state.Vouloir présenter dans le cadre d'une communication en temps limité un sujet aussi vaste que celui des sidérurgies et métallurgies meusiennes entre 1790 et 1914 relève de l'impossible, sauf à mettre l'accent sur quelques particularités souvent méconnues. Le département de la Meuse, créé en 1790, a connu, dès lors, une unité administrative remplaçant la mosaïque de souverainetés existant sous l'Ancien Régime. La législation s'appliquant à l'industrie étant devenue, pour l'essentiel, uniforme et centralisée, des sources intéressantes sur les processus d'industrialisation sont disponibles aux Archives départementales de la Meuse. Nous présentons dans cette communication quelques résultats d'une thèse soutenue en 2006 et de publications ultérieures, en nous efforçant, au-delà des ressources géologiques et hydrographiques spécifiques qu'offrait le département de la Meuse au XIXe siècle, de contextualiser la sidérurgie et la métallurgie meusienne. Quelques innovations industrielles originales ont eu lieu dans le département de la Meuse, et nous mettrons l'accent sur deux d'entre-elles : la forge à l'anglaise d'Abainville (1823) et la première usine de fabrication de moteurs Diesel à Longeville (1897). Enfin, nous ferons une fois de plus un plaidoyer pour la sauvegarde des deux seuls haut-fourneaux du département de la Meuse en cours de ruine définitive

    La question du privilège en France pour la machine de Watt

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    The steam engine, invented and patented in 1769 by James Watt, then marketed by him in association with Matthew Boulton, is regarded as a decisive tool for the first industrialization. To the two men mentioned, we should attach John Wilkinson, who held, from 1774, the key for casting and boring cylinders of very large diameter. Started in England, matters related to the new steam engines were obtained by the associates Boulton and Watt largely as engineers, more as manufacturers. The Watt engines business opportunities were based in France on already known applications, made with Newcomen fire engines, for the extraction of water in mines, drying of marshes, and various projects of pumping water from the river Seine to distribute it through pipes in Paris. Boulton and Watt have tried to protect the introduction of their engine in France by an exclusive privilege, negotiating rights usage with, in fact, only a small number of French partners. According to a study using handwritten archives, available both in England and France, it seemed to us useful to put the focus of this work on this privilege, because it seemed determinative for what happened later. Thus, placed at the heart of our work, we believe that this problem of the privilege allows to a better explain of the behavior, at some moments paradoxical, from Boulton, Watt and Wilkinson, as well as the lack of commercial success these English could save in France for their own benefit. Two machines only – or rather parts for them - designed by Watt, have finally been delivered from England to France, to be built up and put into service, one in Languin (Loire Atlantique), another in Paris, both during year 1781. After that, one of their customers copied a lot of Watt engines in his Paris workshop. Our research shows that there was no, in that case, a voluntary transfer of technology by the inventor to his foreign partners, but more likely, due at least to one of them, an industrial spying, the associates Boulton and Watt appearing clearly of great naivety. Wilkinson, on his side, more conscious of his own interests, exited soon the tacit pact he has fulfilled a few years along with Boulton and Watt.La machine à vapeur inventée et brevetée en 1769 par James Watt, puis commercialisée par lui en association avec Matthew Boulton, est considérée comme un outil déterminant de la première industrialisation. Aux deux personnages cités, il faut adjoindre John Wilkinson, qui détenait à partir de 1774 la clé, tant de la coulée que de l'alésage des cylindres de grand diamètre nécessaires Commencées bien entendu en Angleterre, les affaires liées aux machines à vapeur ont procuré aux associés Boulton et Watt, en grande partie en tant qu'ingénieurs conseils plus que comme constructeurs, une occasion de porter leurs intérêts vers la France, dès l'année 1773, bien que n'ayant encore réalisé aucune machine opérationnelle à ce moment là. Les opportunités de placement de machines de Watt reposaient en France sur des applications déjà connues, réalisées avec des machines de type Newcomen, comme l'extraction de l'eau dans les mines, l'assèchement de marais, et divers projets de pompage de l'eau de la Seine pour la distribuer à travers des canalisations dans Paris. Boulton et Watt ont essayé de protéger l'introduction de leur machine en France par un privilège exclusif, tout en négociant des droits d'usage avec, en fait, un petit nombre seulement de partenaires français. Après une étude approfondie d'archives manuscrites, disponibles tant en Angleterre qu'en France, il nous a paru utile de mettre au centre du présent travail la question de ce privilège, car elle nous a semblé déterminante pour ce qui arriva par la suite. Ainsi placée au cœur de notre travail, nous pensons que cette problématique du privilège permet de mieux expliquer le comportement, par moments paradoxal, de Boulton, Watt et Wilkinson, en même temps que le peu de succès commercial que les deux premiers ont pu enregistrer en France à leur profit. Deux machines seulement – et plutôt des parties pour elles - conçues par Watt ont finalement été livrées depuis l'Angleterre en France pour être érigées et mises en service, l'une à Languin (Loire Atlantique), l'autre à Paris, en 1781. Après quoi, l'un de leurs clients les fabriqua en copie, dans ses ateliers parisiens. Notre étude montre qu'il n'y a pas eu, en l'espèce, de transfert de technologie voulu par l'inventeur et son associé, mais plus vraisemblablement pour partie un espionnage industriel, au moins par l'un de leurs clients, les associés Boulton et Watt ayant manifestement été d'une grande naïveté. Wilkinson, de son coté, plus soucieux de ses propres intérêts, est sorti assez rapidement du pacte tacite qu'il a respecté pendant quelques années avec Boulton et Watt

    Une machine à vapeur pour la forerie de canons d'Indret

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    The foundry and canon boring plant, established at Indret, on the South bank of the river Loire, downstream from Nantes, has already been the subject of several publications. One of the oldest may be a study by Stéphane Girandier for a D.E.A. memory in 1991, later included for its essential in an article by the same author. Then, in 2002, Guy Gruais, a former employee of the Indret arsenal, had published an article containing very interesting details about this establishment. More recently, we studied the activity of Brigadier-General Merchant de la Houlière; without his constant lobbying, the establishment of Indret would perhaps never have been erected. Finally, using first-hand sources, members of the "History Centre of Indret (PHI)" have developed a brochure, giving a vision over the long term of this industrial site, which continues its activities with several diversifications, from 1777 until today. But there was still a little poor documented innovation: one installation, decided in 1785, of a steam engine to operate a new boring unit for the canons. It has been put into service, in the new boring hall, built in 1787, at the end of the same year. If we had only reported here about the documents relating to this machine, we would have been rather brief for a reader without knowledge of the above cited publications. So we undertake therefore a perspective layout - for a good part original – of this transformation occurred at Indret, a plant that had become a steam engine manufactory from 1827.La fonderie et forerie de canons établie à Indret, sur la rive sud de la Loire en aval de Nantes, a déjà fait l'objet de plusieurs publications. Une des plus anciennes est celle de Stéphane Girandier, qui à rédigé un mémoire de D.E.A. en 1991 , repris pour l'essentiel dans un article . Puis en 2002, Guy Gruais, un ancien de l'arsenal d'Indret, a fait paraître un article contenant des précisions très intéressantes sur cet établissement . Plus récemment, nous avons traité des activités du général de brigade Marchand de la Houlière, sans les efforts duquel l'établissement d'Indret n'aurait peut-être pas vu le jour . Enfin, en utilisant des sources de première main, des membres du « Pôle Historique d'Indret (PHI) » ont élaboré une plaquette, donnant une vision sur la longue durée, de cet ensemble industriel qui poursuit ses activités dans la diversification depuis 1777 à nos jours . Il restait une innovation peu documentée : celle de l'installation, décidée en 1785, d'une machine à vapeur pour actionner les forets. Elle a été mise en service, dans une nouvelle forerie, construite à partir de 1787, à la fin de la même année. Nous en tenir aux seuls documents disponibles relatifs à cette machine aurait été trop sommaire, et hors de tout contexte, pour un lecteur n'ayant en plus pas connaissance des publications citées plus haut. Nous procèderons donc à une mise en perspective – pour une bonne part originale – de cette innovation intervenue dans l'arsenal d'Indret, usine qui deviendra une « manufacture de machines à feu » à partir de 1827
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