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Revue systématique des facteurs de risque modifiables des cancers de la muqueuse buccale
Les cancers de la cavité buccale (CCB) et des lÚvres
occupaient, en 2008, le 16Ăšme rang des cancers dans le
monde. Les principaux facteurs de risque connus de ces cancers sont
le tabac et lâalcool mais il existe dâautres facteurs pouvant ĂȘtre
ciblĂ©s dans le cadre dâune prĂ©vention primaire. Lâobjectif de cette
Ă©tude Ă©tait dâidentifier les facteurs de risque Ă©vitables et les
facteurs protecteurs des cancers de la muqueuse buccale Ă travers
une revue systématique de la littérature scientifique récente. Les
mots clés indexés dans le MeSH « risk factors » et « mouth neoplasms »
ont été appliqués dans la base de données PubMed. Les articles publiés
entre le 01/01/2005 et le 01/01/2011 en anglais et en français
ont Ă©tĂ© retenus sâils traitaient de CCB et dâun ou de plusieurs
facteurs de risque. Les articles sâintĂ©ressant exclusivement aux
cancers des glandes salivaires ou aux facteurs de risque génétiques,
de mĂȘme que les articles rapportant des Ă©tudes transversales ou
de qualité insuffisante, ont été exclus. Sur 325 références, 32
ont été retenues : 19 études cas-témoins, 8 cohortes prospectives
et 5 méta-analyses ; 2 études concernaient uniquement le cancer
des lĂšvres. Les principaux facteurs de risque mis en Ă©vidence Ă©taient la
consommation dâalcool et de tabac et leur effet synergique. Des
facteurs génétiques, comme le polymorphisme du gÚne codant pour
lâalcool dĂ©shydrogĂ©nase ont Ă©tĂ© identifiĂ©s comme cofacteurs. Le
HPV 16 impliquĂ© dans la survenue du cancer du col de lâutĂ©rus pourrait
avoir un rÎle oncogÚne sur la muqueuse buccale. Des études ont identifié
des facteurs locaux (traumatisme, mauvaise hygiĂ©neâŠ) mais elles
ne sont pas apparues suffisamment fiables méthodologiquement pour
pouvoir sâappuyer sur leurs conclusions. Lâexposition aux ultra-violets
a été mise en cause dans la survenue du cancer des lÚvres, principalement
chez les sujets transplantés. Une association entre CCB et exposition
professionnelle importante aux pesticides et Ă certains solvants
a également été retrouvée. Au contraire, une alimentation riche
en fruits et légumes frais, la consommation de café et les visites
réguliÚres chez le chirurgien-dentiste étaient associées à une diminution
du risque de CCB.
Les CCB sont accessibles Ă une prĂ©vention primaire, axĂ©e aujourdâhui
en France sur la lutte contre le tabagisme et la consommation dâalcool,
qui sâintĂšgre dans une dĂ©marche de santĂ© publique plus globale car
ces facteurs de risque sont communs Ă dâautres cancers et Ă dâautres
maladies chroniques fréquentes. Dans cette logique, le programme de
vaccination contre le HPV impliquĂ© dans le cancer du col de lâutĂ©rus
et le Programme National Nutrition SantĂ© auront peut-ĂȘtre un effet
favorable sur lâincidence des CCB. En ce qui concerne la prĂ©vention
secondaire, le dépistage des lésions précancéreuses ou de lésions
invasives Ă un stade prĂ©coce fait lâobjet de mesures dans le Plan cancer
gouvernemental 2009â2013
Revue systématique des facteurs de risque modifiables des cancers de la muqueuse buccale
Les cancers de la cavité buccale (CCB) et des lÚvres
occupaient, en 2008, le 16Ăšme rang des cancers dans le
monde. Les principaux facteurs de risque connus de ces cancers sont
le tabac et lâalcool mais il existe dâautres facteurs pouvant ĂȘtre
ciblĂ©s dans le cadre dâune prĂ©vention primaire. Lâobjectif de cette
Ă©tude Ă©tait dâidentifier les facteurs de risque Ă©vitables et les
facteurs protecteurs des cancers de la muqueuse buccale Ă travers
une revue systématique de la littérature scientifique récente. Les
mots clés indexés dans le MeSH « risk factors » et « mouth neoplasms »
ont été appliqués dans la base de données PubMed. Les articles publiés
entre le 01/01/2005 et le 01/01/2011 en anglais et en français
ont Ă©tĂ© retenus sâils traitaient de CCB et dâun ou de plusieurs
facteurs de risque. Les articles sâintĂ©ressant exclusivement aux
cancers des glandes salivaires ou aux facteurs de risque génétiques,
de mĂȘme que les articles rapportant des Ă©tudes transversales ou
de qualité insuffisante, ont été exclus. Sur 325 références, 32
ont été retenues : 19 études cas-témoins, 8 cohortes prospectives
et 5 méta-analyses ; 2 études concernaient uniquement le cancer
des lĂšvres. Les principaux facteurs de risque mis en Ă©vidence Ă©taient la
consommation dâalcool et de tabac et leur effet synergique. Des
facteurs génétiques, comme le polymorphisme du gÚne codant pour
lâalcool dĂ©shydrogĂ©nase ont Ă©tĂ© identifiĂ©s comme cofacteurs. Le
HPV 16 impliquĂ© dans la survenue du cancer du col de lâutĂ©rus pourrait
avoir un rÎle oncogÚne sur la muqueuse buccale. Des études ont identifié
des facteurs locaux (traumatisme, mauvaise hygiĂ©neâŠ) mais elles
ne sont pas apparues suffisamment fiables méthodologiquement pour
pouvoir sâappuyer sur leurs conclusions. Lâexposition aux ultra-violets
a été mise en cause dans la survenue du cancer des lÚvres, principalement
chez les sujets transplantés. Une association entre CCB et exposition
professionnelle importante aux pesticides et Ă certains solvants
a également été retrouvée. Au contraire, une alimentation riche
en fruits et légumes frais, la consommation de café et les visites
réguliÚres chez le chirurgien-dentiste étaient associées à une diminution
du risque de CCB.
Les CCB sont accessibles Ă une prĂ©vention primaire, axĂ©e aujourdâhui
en France sur la lutte contre le tabagisme et la consommation dâalcool,
qui sâintĂšgre dans une dĂ©marche de santĂ© publique plus globale car
ces facteurs de risque sont communs Ă dâautres cancers et Ă dâautres
maladies chroniques fréquentes. Dans cette logique, le programme de
vaccination contre le HPV impliquĂ© dans le cancer du col de lâutĂ©rus
et le Programme National Nutrition SantĂ© auront peut-ĂȘtre un effet
favorable sur lâincidence des CCB. En ce qui concerne la prĂ©vention
secondaire, le dépistage des lésions précancéreuses ou de lésions
invasives Ă un stade prĂ©coce fait lâobjet de mesures dans le Plan cancer
gouvernemental 2009â2013
Characteristics of HIV-2 and HIV-1/HIV-2 Dually Seropositive Adults in West Africa Presenting for Care and Antiretroviral Therapy: The IeDEA-West Africa HIV-2 Cohort Study.
HIV-2 is endemic in West Africa. There is a lack of evidence-based guidelines on the diagnosis, management and antiretroviral therapy (ART) for HIV-2 or HIV-1/HIV-2 dual infections. Because of these issues, we designed a West African collaborative cohort for HIV-2 infection within the framework of the International epidemiological Databases to Evaluate AIDS (IeDEA).We collected data on all HIV-2 and HIV-1/HIV-2 dually seropositive patients (both ARV-naive and starting ART) and followed-up in clinical centres in the IeDEA-WA network including a total of 13 clinics in five countries: Benin, Burkina-Faso CĂŽte d'Ivoire, Mali, and Senegal, in the West Africa region.Data was merged for 1,754 patients (56% female), including 1,021 HIV-2 infected patients (551 on ART) and 733 dually seropositive for both HIV-1 and HIV 2 (463 on ART). At ART initiation, the median age of HIV-2 patients was 45.3 years, IQR: (38.3-51.7) and 42.4 years, IQR (37.0-47.3) for dually seropositive patients (pâ=â0.048). Overall, 16.7% of HIV-2 patients on ART had an advanced clinical stage (WHO IV or CDC-C). The median CD4 count at the ART initiation is 166 cells/mm(3), IQR (83-247) among HIV-2 infected patients and 146 cells/mm(3), IQR (55-249) among dually seropositive patients. Overall, in ART-treated patients, the CD4 count increased 126 cells/mm(3) after 24 months on ART for HIV-2 patients and 169 cells/mm(3) for dually seropositive patients. Of 551 HIV-2 patients on ART, 5.8% died and 10.2% were lost to follow-up during the median time on ART of 2.4 years, IQR (0.7-4.3).This large multi-country study of HIV-2 and HIV-1/HIV-2 dual infection in West Africa suggests that routine clinical care is less than optimal and that management and treatment of HIV-2 could be further informed by ongoing studies and randomized clinical trials in this population