20 research outputs found

    Les gypsothèques universitaires, diffusion d’une Antiquité modèle

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    Collections particulières, étonnantes et étranges qui prenaient place dans les Facultés de Lettres à la fin du xixe siècle, séries ordonnées de copies de statues antiques offertes à la contemplation et à l’étude, les musées de moulages universitaires ont été des vecteurs de diffusion d’une Antiquité modèle choisie avec soin par les professeurs. Liés à l’institutionnalisation de l’archéologie et de l’histoire de l’art, ils témoignent encore à la fin du xixe siècle de la mainmise de l’Antiquité grecque et romaine sur les champs d’études de l’enseignement supérieur. Non seulement destinés aux étudiants, ces collections sont aussi accessibles à un public plus large, composé d’artistes, de connaisseurs, d’amateurs ou de simples visiteurs et contribuent, jusqu’au milieu du xxe siècle, à la diffusion selon des considérations tant scientifiques, qu’esthétiques et pédagogiques de ce « goût pour l’antique » qui s’est affirmé depuis la Renaissance.Peculiar, remarkable and strange collections placed in the Faculties of Arts at the end of 19th century; neat series of copies of ancient statues exposed to contemplation or study, the university museums of casts have been means of diffusion of a moulded Antiquity carefully selected by professors. Linked to the institutionalization of Archeology and Art History, still at the end of 19th century they bear witness of the predominance of Roman and Greek Antiquity on the fields of study of upper education. Such collections are not only intended for students, but they are also accessible to a larger audience, made up of artists, connoisseurs, art lovers or simple visitors. Up to the half of 20th century they contributed, according to scientific considerations as well as aesthetical and pedagogical ones, to the diffusion of that «fondness for Antiquity» which imposed itself starting from the Renaissance

    Enseigner l’archéologie dans les facultés des lettres françaises (1876-1900) : la question de l’instrumentum pédagogique

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    L’affirmation de l’archéologie en tant que discipline scientifique au xixe siècle pose la question de la transmission de ce savoir aux générations futures. C’est pour les universitaires un défi que d’enseigner une « science artistique » encore jeune et en perpétuel renouvellement dans de nouveaux lieux : les facultés des lettres. Ils vont rassembler, sur le modèle des facultés scientifiques, des collections (dessins, moulages, objets originaux, photographies, clichés à projections) qui constituent autant de vecteurs de transmission d’un savoir en pleine structuration méthodologique. Le choix de ces objets d’étude est conditionné par l’usage (cours théoriques, travaux pratiques) dans une logique de démonstration ou d’acquisition de connaissances et de compétences. L’étude de ces collections permet de questionner la conscience et l’affirmation d’un mode de transmission privilégié qui se diffuse à l’époque dans toute l’Europe

    Archives scientifiques de l’archéologie : fonds Arthur-Stieber

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    Le projet collectif de recherche a été mis en place en 2013 par le musée archéologique de Strasbourg et le service régional de l’archéologie d’Alsace, avec pour objectifs l’exploitation scientifique, l’étude archivistique et la valorisation du fonds Arthur Stieber (1908-1985). En 2016, le secteur du Kochersberg a été élargi dans le but d’obtenir un ensemble homogène de données. L’année 2017 a ainsi été consacrée à la poursuite de l’exploitation des données de ce secteur et notamment aux commu..

    Découverte fortuite de stèles antiques à Niederhergheim (Haut-Rhin)

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    Sept monuments funéraires antiques, quatre stèles figurées et trois stèles plaques, ainsi que deux blocs simplement dégrossis au pic ont été mis au jour fortuitement en juin 2011 à Niederhergheim (Haut-Rhin), lors de travaux d’assainissement rue d’Oberhergheim. Cet ensemble, découvert en situation de remploi, est remarquable par la qualité des éléments sculptés, à la fois tous différents les uns des autres par la composition et les thèmes représentés et pourtant très proches, au moins pour trois d'entre eux, dans le style d’exécution, qui pourrait être révélateur d’une même marque de fabrique.Seven Antique funerary monuments, four figurative steles, three plaque steles, and two blocks simply roughed-out with a pick, were accidentally discovered in June 2011 in Niederhergheim (Haut-Rhin) during sanitation work on the rue d’Oberhergheim. These remains, discovered in a situation of reuse, is remarkable for the quality of the sculpted elements, both different from each other in the compositions and themes represented, and very similar, at least for three of them, in their execution style, which could reveal a single trademark.Bei Sanierungsarbeiten wurden im Juni 2011 in Niederhergheim (Departement Haut-Rhin) in der rue d’Oberhergheim zufällig sieben antike Grabmonumente, vier Grabsteine mit figürlichen Darstellungen und drei Plattenstelen, sowie zwei nur grob behaue Blöcke freigelegt. Diese als Spolien wiederverwendeten Grabplastiken zeichnen sich durch die bildhauerische Qualität der Darstellungen aus, deren Komposition und Themen zwar Unterschiede doch zugleich große Ähnlichkeit aufweisen. Der Stil der Ausführung, der zumindest bei drei der Grabplastiken sehr ähnlich ist, könnte auf die Herkunft aus der gleichen Werkstatt weisen

    Enseignants et enseignements au cœur de la transmission des savoirs

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    Ce recueil est consacré à la question de la transmission des savoirs abordée non pas comme un transfert individuel, de personne à personne, dans le cadre de la famille ou de l’atelier, mais comme un système formel combinant de façon plus structurée un ou des enseignements. Cette problématique a fait l’objet de très nombreuses conférences, d’une extrême diversité, présentées lors du 143e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques tenu à Paris, en 2018. Leur point commun est principalement de s’interroger sur la transmission des savoirs par l’enseignement, son éventuelle formalisation, ses acteurs, ses méthodes et ses outils, voire ses enjeux. Le Congrès national des sociétés historiques et scientifiques rassemble chaque année universitaires, membres de sociétés savantes et jeunes chercheurs. Ce recueil est issu de travaux présentés lors du 143e Congrès sur le thème « La transmission des savoirs »

    Sources complémentaires

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    Gif-sur-Yvette : Archives du CNRS Dossier d’A. Stieber : correspondance, rapports, diplômes, extraits des registres de naissance et de casier judiciaire, articles (1929-1962) [liste des documents en annexe du rapport de février 2015 du Projet collectif de recherches]. Paris : Archives du Muséum d’histoire naturelle de Paris Fonds Henri Breuil, cote Br 41 : courrier d’A. Stieber, 6 mai 1961, adressé à l’abbé Breuil. Paris : Archives de l’Institut de France Papiers Raymond Lantier,..

    La collection de moulages de l’université de Bordeaux, première gypsothèque universitaire française ?

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    On 17 January 1886, the University of Bordeaux inaugurated a new kind of museum in France. In one of the courtyards of the recently built ‘palace of the Faculties’, Pierre Paris had installed some plaster-cast copies of Greek and Roman statues and architectural sculptures from the most important European collections and the principal Greek archaeological sites. This young professor, who had studied previously in the French School of Athens, was in charge of the archaeology courses, a recent academic discipline founded in Bordeaux in 1876 by Maxime Collignon. At that time, in France, the reform of higher education carried out by the Ministry of Public Instruction according to the German model had led to the adoption of these new subjects of study and the installation of scientific collections, seen to be essential. Maxime Collignon had demonstrated their necessity in a report he had written after a mission to Germany in 1882. But in fact, it was some years before the universities could launch such facilities, due to lack of space, of money and of incentive. The University of Bordeaux was the first to open a real and official ‘Plaster cast museum’ when such places were only in a process of conception at other universities. The study of this collection helps us to understand the diffusion of this idea of a plaster cast museums in the late nineteenth century in France, its appropriation by the Universities and the various stages of the process of development at the heart of education system

    Artistic Laboratories : Genesis of plaster casts collections in French universities (1876-1914)

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    Institué par décret du 21 décembre 1886, le premier « musée de moulages » universitaire français ouvre ses portes à la faculté des lettres de Bordeaux. En moins de vingt ans, des musées similaires fleurissent dans tous les grands centres universitaires français à Montpellier, Toulouse, Lille, Paris, Lyon, Nancy et des collections de moindre importance à Aix-en-Provence, Besançon, Caen, Dijon, Grenoble, Poitiers et Rennes. Copies de chefs d’œuvres de l’antiquité grecque et romaine, de spécimens égyptiens et orientaux, et d’œuvres d’art médiévales et renaissantes se côtoient dans un même lieu, au cœur des établissements d’enseignement supérieur. Ces musées sont le symbole de la profonde réforme de l’enseignement par le gouvernement français de la Troisième République, de l’institutionnalisation des disciplines archéologiques et d’histoire de l’art. Leur installation fut rendue possible par la vague de constructions publiques du XIXe siècle où des « palais des Facultés » ont été édifiés dans chaque grand centre universitaire français. Les locaux plus grands ont ainsi permis la mise en place de ces collections d’études, essentielles pour l’enseignement des disciplines dans la plus stricte rigueur scientifique, une rigueur développée par le système allemand qui possédait des collections similaires depuis près d’un siècle. Ces musées sont également les témoins de l’essor des découvertes archéologiques en Grèce et en Asie Mineure au XIXe siècle, des nouvelles études consacrées à l’Orient, l’Égypte, l’Espagne ibérique, de l’intérêt pour l’art renaissant et moderne qui prône le retour à l’antique, et de la réhabilitation de l’art médiéval dans les esprits de l’époque. S’intéressant à l’histoire des enseignements, de l’archéologie et du patrimoine, dans un contexte historique particulier, cette étude vise à retracer la constitution et à définir le(s) rôle(s) de ces collections de tirages en plâtre universitaires françaises dont il reste encore de nos jours de nombreux vestiges.Created by a decree on the 21st of December 1886, the first university plaster casts museum opened its doors in the Faculty of Arts in Bordeaux. In less than 20 years, similar museums were created in all the most important French universities, such as Montpellier, Toulouse, Lille, Paris, Lyon, Nancy. Minor collections took place in Aix-en-Provence, Besançon, Caen, Dijon, Grenoble, Poitiers and Rennes. Copies of Greek and Roman antiquity masterpieces, Egyptian and Oriental specimens, medieval and modern works of arts were in the same place, in the heart of higher education institutions. These museums were the symbol of the deep educational reform by the French Third Republic government, of the institutionalization of archeology and History of Arts. The context of great public rebuildings in the late 19th century when many “Palais des Facultés” were created, enabled the blooming of these collections. Greater buildings enabled the settlement of these collections. These were essential for the study of these subjects with scientific rigor, developed by the German system which had similar collections for almost a century. These museums were also the window of the archeological discoveries in Greece and Minor Asia in the 19th century, of new studies about the East, Egypt and Spain Iberian, of interest in Renaissance and modern art, in the recovery of medieval art. This study aims at tracing the building of plaster cast collections and their role in the French universities. It takes place in a particular historical context and deals with several subjects such as History, archeology and heritage

    La gypsothèque de l’Université de Strasbourg : quand les statues parlent d’elles-mêmes

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    Au XIXe siècle, l’archéologie s’affirme en tant que discipline scientifique et apparaît dans l’enseignement supérieur. Les professeurs forment alors des collections de moulages à vocation pédagogique. Celle de Strasbourg, qui est aujourd’hui la plus grande gypsothèque universitaire française, est créée par le professeur allemand Adolf Michaelis entre 1872 et 1910. Elle est le reflet des méthodes de l’enseignement germanique et de la conception de l’Altertumswissenschaft qui se diffusent partout en Europe. La gypsothèque de Strasbourg présente également la particularité d’être un véritable laboratoire d’expérimentations, dans lequel le professeur travaille sur les questions de restitution, de filiation, de luminosité et de polychromie. Les moulages rendent compte encore aujourd’hui de ces réflexions. L’étude des moulages réalisée pour cet article permet ainsi de restituer et d’interroger cette double fonctionnalité d’une collection de moulages, dans un contexte historique et géographique déterminé, largement européanisé.In 19th century, archaeology becomes a scientific discipline and appears in higher education. Then, the professors form plaster casts collections for educational value. Strasbourg collection, which is now the largest French university gypsotheque, is created by the German university professor Adolf Michaelis between 1872 and 1910. It reflects the methods of the German education and concept of Altertumswissenschaft which spread throughout Europe. The Strasbourg plaster casts collection was also a laboratory of experiments, in which Adolf Michaelis works on questions of restitution,parentage, lighting and polychromy. Today, we can see most of these theories directly on the plaster casts. The present study about these casts can restore and put this double function forward, in a particular historical and geographical context, largely europeanized

    Des histoires façon puzzle : archéologie et vie quotidienne en Alsace.

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    Les archives d’Arthur Stieber contiennent des dizaines de morceaux de cartons d’emballages, découpés pour devenir des supports de notes. Sans être fondamentalement originale, cette pratique s’inscrit à l’époque dans une économie de moyens. Pour nous, elle livre aujourd’hui des souvenirs de la vie quotidienne d’un Alsacien au siècle passé et, plus largement, de toute une population à travers des instantanés de la vie économique locale. Lot de fragments de cartons d’emballage (Fonds A. Stiebe..
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