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    Vieillesse et indigence. À propos des prémisses des historiens de la vieillesse au Canada

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    Les historiens canadiens ont à peu près exclusivement traité des personnes âgées dans le cadre de travaux sur des institutions du XIXe siècle (tels les «maisons d'industrie», où les pauvres étaient accueillis et mis au travail, et les hospices) ou sur le développement des systèmes de protection sociale au XXe siècle. Dans leurs textes, les vieux apparaissent comme des personnes sans ressources, dépendant des soins et de l'aide financière d'autrui. Si les historiens débattent de l'efficacité des mesures de soutien successives du dernier siècle et demi, ils sont peu nombreux à remettre en question le postulat selon lequel, avant la mise en place des pensions de vieillesse, la majorité des personnes âgées étaient pauvres au Canada. L'auteur analyse les raisons qui ont mis les pauvres au premier plan des travaux d'histoire et soutient qu'en leur consacrant toute leur attention, les historiens ont négligé la plus grande partie de la population âgée, qui n'était ni indigente ni dépendante. Ce faisant, ils ont faussé, sans doute involontairement, l'image que nous nous faisons des personnes âgées d'autrefois et de leur rôle au sein de la société canadienne.In Canadian historical writing the aged mainly appear in accounts of nineteenth-century institutions such as Houses of Industry or Homes for the Aged and in histories of the development of twentieth-century social programs, such as pensions. In these accounts the elderly appear as destitute and dependent recipients of care and financial assistance. While historians debate the effectiveness of those support systems, few challenge the assumption that, in the pre-pension era, the majority of Canada's elderly were poor. This paper analyzes Canadian historical writing on the elderly, explaining why the poor have dominated historical discussions, and argues that, in focussing on the poor, historians have overlooked the bulk of the aged population, which was neither destitute nor dependent. In doing so, historians have, perhaps unwittingly, distorted our understanding of who the aged were and the role they played in Canadian society.Los historiadores canadienses nan tratado la situation de las personas de edad avanzada exclusivamente en el marco de los trabajos sobre las instituciones del Siglo XIX, como las " casa de industria ", donde se acogïa a los pobres y se los ponia a trabajar, y como los hospicios, o sobre el desarrollo de sistemas de protection social en el Siglo XX. En sus textos, los viejos aparecen como personas sin recursos, dependientes de otros para sus cuidados y para una ayuda financiera. Si los historiadores discuten sobre la eficacia relativa de las medidas sucesivas de apoyo del ultimo siglo y medio, pocos son los que cuestionan el postulado segun el cual, antes de la instauration de las pensiones de vejez, la mayoria de las personas de edad avanzadas en el Canada eran pobres. El autor analiza las razones que han puesto a los pobres en el primer piano de los trabajos de historia y sostiene que, al consagrarles toda la atencion, los historiadores han descuidado la mayor parte de esta poblaciôn, que no era ni indigente ni dependiente. Al actuar asi, han falseado, sin duda involuntariamente, la imagen que nos hacemos de las personas de edad de otras épocas y del roi que jugaban en la sociedad canadiense
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