101 research outputs found

    Promotion de la parité et réformes constitutionnelles : l'évolution de la représentation féminine en politique au Royaume-Uni depuis 1997

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    National audienceIl n'existe pas au Royaume-Uni, contrairement à la France, de loi sur la parité. Néanmoins, depuis son arrivée au pouvoir en mai 1997, le gouvernement travailliste de Tony Blair a mis en oeuvre un important programme de réformes constitutionnelles qui ont indirectement permis d'augmenter substantiellement la représentation des femmes en politique et ont, dans certains cas, abouti à une situation de parité : la mise en place d'une Assemblée nord-irlandaise (1998), d'un Parlement écossais et d'une Assemblée galloise (1999), d'une Collectivité du Grand Londres (2000) ainsi que la suppression, en 1999, de la quasi-totalité des pairs héréditaires siégeant à la Chambre de Lords. Dans presque tous ces cas, la mise en place de ces nouvelles institutions a été accompagnée d'une campagne pour une représentation paritaire et ce avec le soutien entier du gouvernement. Cet article examine les changements qui ont résulté de ces réformes et tentera de déterminer les facteurs qui ont rendu une telle progression possible

    Women2Win et la féminisation du Parti conservateur : les coulisses d'un débat

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    National audienceLe 5 mai 2005, le Parti conservateur subissait une troisième défaite consécutive face aux travaillistes, remportant seulement 32,3 % des voix et 198 sièges. Pour certains de ses militants, Women2Win et la féminisation du Parti conservateur : les coulisses d'un débat 13 Observatoire de la société britannique, 6 | 2008 ce résultat était en grande partie la conséquence de l'incapacité du parti à se moderniser et à offrir une image représentative de la société actuelle. L'absence quasi-totale, parmi les députés conservateurs, de minorités ethniques et de femmes, notamment, fut comparée avec les progrès accomplis durant les dix années précédentes par le Parti travailliste dont le succès, depuis 1997, avait largement été attribué à l'électorat féminin. C'est avec pour objectif de reconquérir les électrices perdues en 1997 --et du même coup tenter de reconquérir le pouvoir-- que certaines figures du Parti conservateur ont, fin novembre 2005, formé Women2Win, groupe de pression destiné à promouvoir la sélection d'un plus grand nombre de candidates. Cet article se propose d'examiner les stratégies utilisées par ce dernier pour féminiser le partiainsi que les résultats obtenus et les résistances rencontrées. Nous verrons ainsi que les initiatives et les débats suscités par la question ont été en grande partie engagés dans les coulisses du parti, même si la place grandissante occupée par les nouvelles technologies de l'information a partiellement contribué à déplacer cette dernière sur le devant de la scène

    Promotion de la parité et réformes constitutionnelles : l'évolution de la représentation féminine en politique au Royaume-Uni depuis 1997

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    National audienceIl n'existe pas au Royaume-Uni, contrairement à la France, de loi sur la parité. Néanmoins, depuis son arrivée au pouvoir en mai 1997, le gouvernement travailliste de Tony Blair a mis en oeuvre un important programme de réformes constitutionnelles qui ont indirectement permis d'augmenter substantiellement la représentation des femmes en politique et ont, dans certains cas, abouti à une situation de parité : la mise en place d'une Assemblée nord-irlandaise (1998), d'un Parlement écossais et d'une Assemblée galloise (1999), d'une Collectivité du Grand Londres (2000) ainsi que la suppression, en 1999, de la quasi-totalité des pairs héréditaires siégeant à la Chambre de Lords. Dans presque tous ces cas, la mise en place de ces nouvelles institutions a été accompagnée d'une campagne pour une représentation paritaire et ce avec le soutien entier du gouvernement. Cet article examine les changements qui ont résulté de ces réformes et tentera de déterminer les facteurs qui ont rendu une telle progression possible

    House of Lords Reform and women's representation

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    Université de la RéunionInternational audienceThis is about the only place left in the kingdom where men can meet without women. For heaven's sake let us keep it like that! 16 omen currently represent 23% of the 782 members of the House of Lords. Even though this percentage may seem very low as compared to women's share of the population, it is much higher than what it was twenty years ago (4% in 1992, 8% in 1999). Interestingly, it is also roughly the same proportion as that of women MPs (22.3%), even though women's access to the Upper House is much more recent (peeresses were not allowed to sit there until 1958-exactly 40 years after women were granted the right to stand as MPs). While the 1999 House of Lords Act, which is largely responsible for this increase, entailed an instant doubling of women's presence in the Upper House (from 8.8% to 15.8%), the ensuing progress has, however, been much slower. W This paper proposes to examine the issue of the feminization of the Upper House from Margaret Haig Thomas (Viscountess Rhondda)'s campaign for women's admission in the early 1920s to the present day, paying particular attention to the impact of the reform that was launched in 1999 and including recent discussions on the 2012 House of Lords Bill. It will identify historical and systemic facilitators and constraints to women's descriptive representation and look at the importance that has been given, since the early 20 th century, to the issue of gender balance in the context of the various Reform Acts. It will thus show how the issue of women's representation in the Upper House often intermingled with the issue of reform and was often hampered by it

    La campagne dans la campagne : pour la parité au sein des nouvelles assemblées autonomes

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    L’Écosse et le pays de Galles, qui comptaient, à la veille du processus de dévolution, parmi les taux les plus bas du Royaume-Uni en matière de représentation féminine, occupent désormais les premières places mondiales, la première frôlant la barre des 40 %, le deuxième dépassant celle des 50 %. Une telle transformation, rendue possible par l’adoption par certains partis de mesures d’action positive, n’aurait toutefois jamais eu lieu sans la mobilisation de femmes à l’intérieur des principales organisations féministes et des partis politiques. Au sein même de la campagne en faveur de la dévolution, une autre campagne fut en effet menée sans relâche : celle pour la parité au sein des futures Assemblées autonomes.Scotland and Wales, which both had an appalling record of female representation when the devolution process started, now top the world league table with almost 40% women MSPs in Scotland and more than 50% women Assembly members in Wales. Such a revolution has been made possible by the adoption of positive action measures by some of the political parties. Yet, it would never have taken place without the mobilisation, in both countries, of women activists in the main equality groups and parties. For inside the devolution campaign, another campaign was led for many years: that for equal representation between men and women in the future Welsh Assembly and Scottish Parliament

    L’émigration des femmes célibataires vers les colonies de l’Empire britannique de 1849 à 1865 : entre philanthropie, féminisme et colonisation matrimoniale

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    La Grande-Bretagne, au moment même où elle connaît son apogée comme puissance coloniale, est, au xixe siècle, la région d’Europe qui contribue le plus à l’émigration, principalement à destination de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, du Canada et des États-Unis. Si cette émigration est, au départ, principalement masculine, la proportion de femmes ne va cesser de croître, encouragée et assistée, à partir des années 1840, par un certain nombre d’associations philanthropiques. Il ne s’agit pas encore, à ce stade, de servir un objectif ouvertement impérialiste mais plutôt de répondre aux besoins des colonies tout en résolvant certains problèmes domestiques liés à la pauvreté ainsi que, de plus en plus, à l’excédent de femmes par rapport aux hommes révélé par les recensements successifs. L’évolution dans la façon de percevoir cette émigration, envisagée dans un premier temps comme solution à la pauvreté puis, à partir du recensement de 1851, comme remède au déséquilibre démographique dont semble souffrir le pays, donne alors lieu à une succession, mais également parfois à une juxtaposition de projets pouvant être qualifiés de philanthropiques, antiféministes ou féministes. Durant cette période charnière en matière d’émigration féminine, qu’il s’agisse de la catégorie sociale des femmes visées, des objectifs à atteindre, ou encore des moyens à employer, ces discours révèlent toutefois de nombreuses hésitations, voire contradictions, qui vont principalement s’expliquer par la difficulté, pour leurs auteurs, de concilier pragmatisme et idéologie.Great Britain, while enjoying its peak as a colonial power was, in the nineteenth century, the region of Europe that contributed most to emigration—mostly to Australia, New Zealand, Canada, or the United States. Although this emigration was mostly male to begin with, the proportion of women grew from the 1840s onwards under the impulse, and with the support, of a number of philanthropic associations. The aim was not yet primarily to serve an imperialist agenda but rather to answer the colonies’ demands in terms of labour and wives while solving at the same time domestic issues related to poverty as well as to the perceived surplus of single women revealed by the successive national censuses. The changing perception of female emigration—regarded first as a way to improve the condition of poor female workers then, following 1851, as a remedy to the demographic imbalance between men and women from which the country seemed to be suffering—was accompanied by a succession as well as, occasionally, a juxtaposition of schemes of a more or less philanthropic, antifeminist or feminist nature. During this pivotal period, partly due to the difficulty in reconciling pragmatism and ideology, hesitations and even contradictions emerge from the discourses held by their proponents, concerning the social category of women to be targeted, the goals to be achieved and the means to do so

    The Northern Irish Assembly and the Abortion Issue, 1967-2017

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    On 25 May 2018, the Republic of Ireland voted in a landslide referendum to repeal the 8th amendment of its Constitution which had, since 1983, put the “right to life of the unborn” on an equal status with the life of a pregnant woman, leading to a near-total ban on abortion, even in cases of rape, incest or fatal foetal abnormality. This historic result, in a country with one of the most restrictive abortion regimes in Europe, instantaneously led to calls for similar reform in Northern Ireland both from within and outside the Province as the region was now the only one in the British Isles where terminations were outlawed except in the most exceptional circumstances. Although these claims were finally heard when, on 22 October 2019, section 9 of the Northern Ireland (Executive Formation) Act provided for the decriminalisation of abortion in Northern Ireland, the British government’s argument until the very last minute was that 1) the issue was one that belonged to the devolved Northern Ireland Assembly whose prerogatives should not be undermined, 2) abortion was “pre-eminently a matter for the people of Northern Ireland” to decide. This position on the part of the central government has led us to examine in this paper the reasons for the Northern Irish exception as well as the mechanisms which have been at play in Stormont for the past fifty years and have prevented any liberalisation of the legislation.Le 25 mai 2018, la République d’Irlande s’est prononcée massivement par un référendum en faveur de l’abrogation du 8e amendement de sa Constitution qui, depuis 1983, mettait le « droit à la vie de l’enfant à naître » sur un pied d’égalité avec la vie d’une femme enceinte et entraînait, de fait, une interdiction quasi totale de l’avortement, y compris en cas de viol, inceste ou anomalie fœtale mortelle. Ce résultat historique dans un pays avec l’un des régimes d’avortement les plus restrictifs en Europe a instantanément suscité des appels en faveur d’une réforme similaire en Irlande du Nord, qui se trouvait être désormais la seule région où les avortements étaient interdits excepté dans les circonstances les plus exceptionnelles. Bien que ces revendications aient finalement été entendues avec le vote, le 22 octobre 2019, de l’article 9 du Northern Ireland (Executive Formation) Act, qui prévoit la dépénalisation de l’avortement en Irlande du Nord, l’argument du gouvernement britannique a jusqu’à la toute dernière minute été que 1) la question relevait de l’assemblée dévolue d’Irlande du Nord, dont les prérogatives ne devaient pas être remises en cause, 2) le choix revenait « avant tout à la population d’Irlande du Nord ». Cette prise de position du gouvernement central nous a amenée à examiner, dans cet article, les raisons de l’exception nord-irlandaise ainsi que les mécanismes qui se sont exercés à Stormont au cours des cinquante dernières années et qui ont empêché toute libéralisation de la législation

    Introduction

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    Jusqu’à la fin des années 1970, la migration internationale, parce que principalement envisagée sous un angle économique, a été considérée comme un phénomène essentiellement masculin, présentant une image du migrant qui a, dans une grande mesure, été celle de l’homme célibataire ou en couple et dans l’attente d’être rejoint par femme et enfants. Absentes pour beaucoup du marché de l’emploi, et n’apparaissant pas de façon distincte dans les statistiques, les femmes sont longtemps restées invis..

    LES CONSEQUENCES DU DROIT DE VOTE DES FEMMES DANS L'ENTRE-DEUX- GUERRES EN ANGLETERRE

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    In 1918, as the First World War was coming to an end and after half a century of struggle, 8.5 million British women were granted the parliamentary franchise. The aim of the present study has been to examine the way in which this reform was perceived by suffragists, feminists, politicians and the press. In so-doing, we have attempted to correct the often negative judgement passed on its social, economic and political consequences in the ensuing 20 years. Indeed, it seems that in spite of the progress which even today still remains to be achieved, the impact of the women's vote during the inter-war period was in no way insignificant. Their adhesion en-mass to political parties, the concerted efforts made to win their votes, the improvement of their condition thanks to abundant legislation as well as an increased preoccupation with women's interests on the part of Parliament and political parties..., these are some of the many changes which, although limited in their duration and scope (and hindered by an unfavourable social, economic and political context) brought real satisfaction to those who had been taking part in the fight for suffrage since the 19th century. This is not to say that women imposed themselves as voters or that politicians suddenly considered them as full citizens (their reluctance to accept egalitarian measures concerning equal pay, the bar on the employment of married women and birth control makes it impossible to believe in any profound changes in mentality) but that the ignorance of the way women were going to exercise their vote acted as a driving-force among politicians and enabled the achievement of measures that would never have been reached if women had continued to be excluded from the electorate.En 1918, au terme de quatre années de guerre et après un demi-siècle de lutte suffragiste, 8,5 millions de femmes britanniques obtinrent le droit de vote parlementaire. Le but de cette étude a été d'examiner la perception de la réforme par les suffragistes et féministes, les hommes politiques et la presse et, ce faisant, de rectifier le jugement souvent négatif porté sur ses conséquences politiques, économiques et sociales dans les vingt années qui suivirent. Il apparaît en effet qu'en dépit des progrès qui, 80 ans plus tard, restent à accomplir, les conséquences du droit de vote féminin dans la période de l'entre-deux-guerres ne furent en aucun cas insignifiants : les adhésions massives aux partis politiques, les efforts pour conquérir cette nouvelle force électorale, l'amélioration de la condition féminine grâce à une abondante législation et une plus grande prise en compte des intérêts féminins par le Parlement et les partis sont autant de changements qui, bien que limités dans le temps et dans leur portée --et freinés notamment par un contexte politique, économique et social peu favorable-- procurèrent à celles qui avaient depuis le19ème siècle, participé à la lutte suffragiste, une réelle satisfaction. Non pas que les femmes s'imposèrent en tant qu'électrices ou que les hommes politiques les considérèrent tout à coup comme des citoyennes à part entière --la réticence dont ils firent preuve à l'égard de mesures égalitaires concernant les salaires, l'emploi des femmes mariées ou la contraception interdit de croire à tout changement profond des mentalités-- mais parce que l'ignorance de la façon dont les électrices allaient exercer leur droit agit comme un véritable moteur au sein des pouvoirs politiques et permit l'accomplissement de mesures qui n'auraient jamais été atteintes si les femmes avaient continué à être exclues de l'électorat

    Avant-propos

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    « Migrations et frontières » est l’intitulé de l’un des projets de recherche transversaux définis par l’unité de recherche Institut des langues et cultures d’Europe, Amérique, Afrique, Asie et Australie (ILCEA4) dont dépend la revue Études écossaises par l’intermédiaire de l’équipe interne Centre d’étude sur les modes de la représentation du monde anglophone (CEMRA). Nous avons voulu cette année proposer un numéro qui décline cette thématique au contexte écossais afin de contribuer à ce proje..
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