5 research outputs found

    Fonctions et logiques d’interface des récifs coralliens sur le littoral de la Réunion

    Get PDF
    Les récifs coralliens forment une interface entre la terre et la mer. À la Réunion, les récifs coralliens n’occupent que 12 % du linéaire côtier total, mais leur importance pour l’activité économique de l’île et pour le bien-être de ses habitants est sans commune mesure avec leur taille. Ce littoral récifal concentre en effet la quasi-totalité de l’activité balnéaire de l’île (la totalité des plages où la baignade est possible et autorisée, 70 % de la capacité d’accueil hôtelière). Comparée aux autres littoraux de l’île, la diversité des usages pratiqués par kilomètre de linéaire côtier est nettement supérieure. À l’évidence, les récifs sont une interface qui attire et polarise les activités humaines. Cette fonction de polarisation vaut également pour les espèces marines qui utilisent le récif comme une nourricerie et comme un garde-manger. Hormis cette fonction de polarisation, les récifs coralliens exercent également une fonction de filtre et une fonction d’enrichissement. La première est de nature purement physique. Les récifs brisent l’énergie des vagues et de la houle évitant ainsi une érosion trop importante du littoral sédimentaire et autorisant des activités économiques dans la plaine littorale adjacente à la ligne de rivage. Comme la polarisation, la fonction d’enrichissement présente une dimension écologique et anthropique. Les récifs enrichissent, en effet, le milieu océanique en flux larvaires et le milieu terrestre en produits de la pêche, et en flux d’images. Autrefois, ils approvisionnaient également l’agriculture en chaux. Ces trois fonctions de polarisation, de filtre et d’enrichissement relèvent d’une interface globale terre – mer, mais elles conduisent à diviser le récif en espaces plurifonctionnels.Functions and logics of interface within the Reunion island’s coral reefs Coral reefs are an interface between land and sea. They attract and polarize human activities. In Reunion island, coral reefs occupy only 12% of the total coastline, but their importance to the economy and the well-being of its population is much higher. They focus 70% of the island accommodation capacity and the variety of uses charged per kilometre of coastline is higher than in the other parts of the coast. Coral reefs also play a role of nursery and pantry within the coastal ecosystem. Besides this function of polarization, coral reefs also have a filter function and a function of enrichment. The first is purely physical. The reefs break the wave energy and avoid excessive erosion of the beach sediment, allowing economic activities in the coastal plain. Coral reefs enrich the ocean environment in larval flows and the human consumers in fishery products, and images. Previously, they also supplied agricultural lime. These three functions (polarization, filter and enrichment) lead to divide the reef into multifunctional spaces

    Unités Paysagères et services écosystémiques, l’exemple des récifs coralliens

    No full text
    Ecosystem services are a recent way of thinking the world through the prism of economics. They drive to a better integration of the environment into economic and development decision making. They are subject to increasing demand, including the coral reef ecosystem management. For valuing coral reef ecosystem services, the more common way is to go through the total economic value. This total value is applied to the whole coral reef capital considered as a black box, regardless of its heterogeneity in terms of geomorphology, habitats, biotic communities and uses. This functional isotropy of this natural capital is a big constraint for integrating the valuation of ecosystem services into the local governance. The solution needs a cross cutting point of view, mixing economics and geography. Thus the reef is not only a natural capital but also a landscape composed of associated resources spaces generating specific ecosystem services. But the finance orientated trend for valuing the environment makes more and more weak this cross cutting view and drives to a deadlock. A better economic valuation of the coral reef ecosystem services needs to bridge urgently the functional ecosystem and its value. Linking the landscape and the ecosystem services could be the first step of this process

    Unités Paysagères et services écosystémiques, l’exemple des récifs coralliens

    No full text
    Ecosystem services are a recent way of thinking the world through the prism of economics. They drive to a better integration of the environment into economic and development decision making. They are subject to increasing demand, including the coral reef ecosystem management. For valuing coral reef ecosystem services, the more common way is to go through the total economic value. This total value is applied to the whole coral reef capital considered as a black box, regardless of its heterogeneity in terms of geomorphology, habitats, biotic communities and uses. This functional isotropy of this natural capital is a big constraint for integrating the valuation of ecosystem services into the local governance. The solution needs a cross cutting point of view, mixing economics and geography. Thus the reef is not only a natural capital but also a landscape composed of associated resources spaces generating specific ecosystem services. But the finance orientated trend for valuing the environment makes more and more weak this cross cutting view and drives to a deadlock. A better economic valuation of the coral reef ecosystem services needs to bridge urgently the functional ecosystem and its value. Linking the landscape and the ecosystem services could be the first step of this process

    Sud-Ouest de l’Océan Indien

    No full text
    Plusieurs points de vue sur les îles du Sud-ouest de l’océan Indien sont abordés. À côté d’une caractérisation des environnements écologiques et socio-économiques de la production piscicole continentale à Madagascar (Samuel Rakotoambinina, Damien Desprez, Gilbert David, Pierre Bosc et Yannick Le Roux), Olivier Bensoussan pose la question du rôle de la mer (menace ou espoir de développement) à Mayotte. Yann Gérard étudie la transformation de la structure urbaine de Moroni et Mutsamudu (Comores). Trois articles méthodologiques suivent alors : Alexandre Magnan fait une approche comparative des systèmes insulaires, représentations pyramidales et soutenabilité des îles de l’océan Indien et des Petites Antilles, tandis que Émilie Mirault et Gilbert David étudient les fonctions et logiques d’interface des récifs coralliens sur le littoral de la Réunion, et que Gilbert David, Martine Antona, Aurélie Botta, William’s Dare et Aurélie Thomassin présentent les résultats d’une recherche action au service de la gestion intégrée du littoral à la Réunion à partir de l’utilisation des données satellitaires

    Biodiversités et paysages : de la connaissance et de la représentation des paysages à leur aménagement durable

    No full text
    Ce Hors-série, issu d’un colloque organisé en 2010 à Fort-de-France en Martinique, propose des réponses et pose un certain nombre de questions à propos des concepts biodiversité et paysages, dans l'esprit des disciplines propres aux différents auteurs mais également selon leur manière personnelle d'aborder ces deux thèmes de réflexion. Cette publication vise à dégager une vision pragmatique des problèmes afin de définir des solutions qui concilieraient nature et culture, de forger des clés pour une organisation spatiale raisonnée et raisonnable assurant un avenir serein et tranquille aux générations futures. La réhabilitation des milieux ravagés, la protection et la restauration de la biodiversité, les alertes contre certaines pratiques détestables sont également abordées. Enfin, une analyse critique est faite sur les conservatoires, les réserves biologiques et naturellement sur les avancées du droit de l'environnement et son efficacité dans le règlement des différends. Néanmoins, de nombreuses questions demeurent. Que doit-on conserver pour demain ? Une espèce, une communauté, un paysage ? Quel stade des formations doit-on privilégier ? Quel sacrifice, la société d'aujourd'hui, est-elle disposée à consentir pour promouvoir une économie de développement durable ? Quels seront les besoins des hommes de demain ? Enfin, et c'est peut-être la question essentielle, par quels moyens la recherche peut-elle aider les élus, les aménageurs à prendre des décisions et par quelle voie les résultats et les recommandations des travaux scientifiques peuvent-ils parvenir jusqu'aux politiques
    corecore