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    Perception de la banquette antiérosive fruitière par les utilisateurs dans le Moyen Atlas (Maroc)

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    La banquette fruitière » est une méthode qui consiste à creuser des fossés d’environ 50 cm de largeur et de profondeur, en courbe de niveau, au fond desquels sont plantés des arbres fruitiers. Elle a été largement utilisée au Maroc depuis des décennies et diffusées par le projet européen de développement participatif du Moyen Atlas Central, qui en a fait installer 97 km sur 212 ha, entre 2005 et 2007.Méthode : Au cours du mois de février 2007, des enquêtes ont été réalisées auprès de 16 paysans de la région de Khénifra, Moyen-Atlas, pour déterminer quelle était leur perception de la technique et quelles améliorations ou alternatives ils pouvaient proposer. Les enquêtes ont été croisées avec autant de visites de terrain et avec des entretiens avec des personnes ressource.Résultats : Les paysans, dans leur ensemble, portent un grand intérêt aux fruitiers. En effet, ces agro-pasteurs « berbères », assez récemment sédentarisés, vivent traditionnellement de l’élevage du mouton et de la culture des céréales. L’arboriculture des pommes, des amandes et des olives peut leur permettre d’obtenir des revenus monétaires beaucoup plus importants.C’est en raison de cet intérêt pour l’arboriculture que les agriculteurs acceptent le creusement des banquettes par le projet, dans leurs champs, d’autant plus qu’il subventionne également l’achat des plants et leur mise en place.Mais très peu sont convaincus par l’efficacité antiérosive des banquettes qui, étant en courbe de niveau, sont mal adaptées à l’irrigation gravitaire et qui se révèlent sensibles, en cas de fortes précipitations et de piétinement du bétail, en particulier sur fortes pentes.Lorsqu’ils réalisent eux-mêmes les travaux, certains arboriculteurs préfèrent entourer les arbres par un fossé peu profond en demi-lune, dont le bourrelet aval est renforcé par un mur en pierres sèches, ce qui forme une terrasse individuelle pour chaque arbre. Elles peuvent alors être disposées le long de fossés d’irrigation en légère pente. En cas de fortes pluies, l’eau en excès peut s’écouler entre les terrasses individuelles, sans les détruire. On remarque, en outre, que seuls les plus aisés des arboriculteurs, en particulier d’anciens émigrés, peuvent assurer l’irrigation, la taille et les traitements.Discussion et conclusion : Il apparaît ainsi que le « paquet technologique banquette + arboriculture », apporté par le projet, a été bien accepté en raison de sa quasi-gratuité, malgré les inconvénients voire les dangers de la technique antiérosive choisie. Ce faisant, le projet a certainement accéléré l’évolution des systèmes agraires traditionnels et leur ouverture vers l’économie de marché. Il reste à espérer que ces néo-arboriculteurs sauront développer des techniques plus diversifiées et donc plus durables, après la fin du projet. Au niveau de l’approche projet, les auteurs pensent qu’il aurait été plus efficace de dissocier les messages portant sur l’érosion et sur l’arboriculture, et de travailler sur une plus longue durée, en tenant compte des savoirs traditionnels et en assurant l’accompagnement et la formation des agriculteurs.Terrace orcharding (banquette fruitière) is a method which consists of digging ditches of approximately 50 cms in both width and depth, in contour lines, at the bottom of which fruit trees are planted. It has been used extensively in Morocco for decades and become more widespread thanks to the European Project for Participative Development in the Central Middle Atlas region, which duly planted 97,000 m of them over a 212 ha area between 2005 and 2007During the month of February 2007, a survey was carried out with the cooperation of 16 farmers from the Khenifra region (Middle Atlas), in order to determine how they perceived the technique and what improvements, if any, or possible alternatives they might be able to suggest. The surveys were combined with and equal number of on site visits and numerous interviews with key resource personsThe farmers, in general terms, attach great importance to fruit trees. In fact these Berber agropastoralists, relatively recently sedentarised, live traditionally from the breeding of sheep and the planting of cereal crops. Orcharding of apples, almonds and olives could enable them to enjoy significantly higher income.Its because of this interest in fruit arboriculture that the farmers were willing to accept the project’s terrace digging in their fields, in addition to the fact that it was responsible for subsidising both the purchase and planting of the fruit trees.Yet few were convinced of the erosion control effect of the terraces which, being in contour lines, were badly adapted to gravitational irrigation and which in any event proved itself to be rather oversensitive, to both heavy rainfall and the cattle trampling and this was especially true in those areas with steep slopes.When they carried out the work themselves, certain farmers demonstrated a preference for surrounding the trees by a shallow crescent-shaped ditch, whose dyke was reinforced by a wall made from dry stones. In this way they could be set out right along the entire length of the irrigation ditches in a slight slope. It is also worth pointing out that only the better off, in particular former settlers could afford to pay for irrigation, pruning and the various requisite treatments.It would seem, then, that the advisory package, as developed by this project, was well accepted because of its virtual absence of cost, and despite the drawbacks (and possibly even dangers) of the selected erosion control technique. That said, the project undoubtedly accelerated the change of traditional rural systems and assisted in their opening up to the market economy. One can but hope that these” neo-arboriculters” will know how to develop more diversified (and thus more sustainable) techniques upon completion of the project. In terms of project approach, it remains an open question as to whether or not it might have been better to distance oneself from the feedback given in relation to both erosion and fruit arboriculture

    La banquette antiérosive fruitière dans le moyen atlas marocain : le projet Khénifra

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    Fruit arboriculture terrace consists of digging ditches of approximately 50 cm in both width and depth, in contour lines, at the bottom of which fruit trees are planted. It has been used by the Project for Participative Development in the Central Middle Atlas region, which duly planted 97,000 m of them over a 212 ha area, between 2005 and 2007. In 2007, a survey was carried out with the cooperation of 16 farmers of this region to determine how they perceived the technique and what improvements or alternatives they might be able to suggest. The surveys were combined with and equal number of on site visits and numerous interviews with key resource persons. All the farmers attach great importance to fruit trees who give them higher income that the breeding of sheep and the planting of cereal crops. It’s why they accept the project’s terrace digging and fruit planting in their fields. Yet few were convinced of the erosion control effect of the terraces, rather oversensitive to heavy rainfall and cattle trampling, especially in steep slopes. When they carried out the work themselves, certain farmers demonstrated a preference for surrounding the trees by a shallow crescent-shaped ditch, whose dyke was reinforced by a wall made from dried stones. In this way they could be set out right along the entire length of the irrigation ditches in a slight slope. The advisory package developed by this project, was well accepted because of its virtual absence of cost, and despite the drawbacks and dangers of the erosion control technique. In terms of project approach, it remains an open question as to whether or not it might have been better to distance oneself from the feedback given in relation to both erosion and fruit arboriculture

    Lutte antiérosive

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    Face à la pression démographique et foncière dans les pays en développement, la productivité des terres connaît actuellement une forte baisse dans de nombreuses régions tropicales. Par ailleurs, la succession rapprochée des tempêtes cycloniques entraîne l'appauvrissement extrême de certaines populations du fait de la dégradation des terres et des inondations des plaines où se développent les principales agglomérations. Telles sont les problématiques étudiées par l'IRD et le réseau Érosion de l'AUF dont ce CD présente les derniers travaux. Initialement réunies dans la perspective d'un colloque à Haïti (annulé suite au séisme de 2010), les contributions publiées ici portent sur des études de cas à Haïti, mais aussi à Madagascar, au Maghreb ou au Vietnam, soit au total une soixantaine de communications et une série de documents récents issus des réflexions des experts. Structuré en six thèmes, ce CD constitue ainsi une source bibliographique précieuse pour les décideurs, les experts, les ONG, les acteurs de la société civile et les chercheurs concernés par la gestion durable de l'eau et la restauration de la productivité des sols (GCES)
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