98 research outputs found

    La politique russe et le conflit en Syrie

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    L’Observatoire de la Russie a organisé une conférence le 9 mai pour analyser les raisons du soutien de la Russie au régime de Bachar Al-Assad. Jean-Pierre Filiu, Marie Mendras et Natalie Nougayrède ont souligné les ressorts internes de la politique extérieure russe. Vladimir Poutine a été réélu en mars dans des conditions très contestables et tente de consolider un pouvoir autoritaire, contesté par une partie non négligeable de la société russe. Il ne veut pas céder à ce qu’il appelle « les pressions américaines et occidentales » et refuse toute conception de « droit d’ingérence » ou de « devoir humanitaire ». Il cherche à faire durer la situation, pourtant explosive, et à négocier le pouvoir de blocage de la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU. Moscou ne semble pas se préparer à l’après-Assad

    Pouvoir et territoire en Russie

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    L'histoire de la fin de l'U.R.S.S. montre qu'il est plus difficile de sortir d'une longue histoire impériale que de s'affranchir de l'idéologie communiste ou de l'économie centralisée. Voir se désagréger un régime prédateur et l'appareil du Parti communiste n'a pas été le plus traumatisant. Dans les années quatre-vingt, peu de Soviétiques s'identifiaient encore au régime communiste, un système de gouvernement dont ils cherchaient à se protéger ou à en profiter. La désaffection des Soviétiques à l'égard de l'idéologie et du régime dirigeant n'avait cessé de croître depuis les années 1960. Les valeurs communistes et les grands dogmes de l'organisation de la société étaient profondément fissurés bien avant la glasnost, le parler-vrai de Mikhaïl Gorbatchev. Le gouverné comme le gouvernant contournaient le système. Les privilégiés du régime avaient déjà « humanisé » l'économie, par la corruption et les lois des réseaux. La société, loin d'être une société civile, était devenue beaucoup moins malléable. Une forme de « résistance » par le moindre effort et l'évanouissement de l'intérêt public, du bien commun, minaient de l'intérieur un État productiviste (...)

    Lettre de Moscou. A la difficile conquĂŞte de l'Etat

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    L'année 1989 a été en Union soviétique l'année du parlementarisme. Les dirigeants de l'Etat-parti ont cherché dans le nouveau Congrès des députés du peuple et l'activité législative du Soviet suprême une source de légitimité démocratique. Aussitôt en place, les nouveUes institutions parlementaires se sont heurtées à un système de gouvernement toujours centralisé, marqué d'arbitraire, et à un Etat fédéral menacé d'éclatement. De fait, l'année 1990 s'affirme comme l'année de la remise en question de l'Etat soviétique dans son intégrité territoriale, son identité juridicopohtique et ses institutions de gouvernement (...)

    L’impuissance russe devant la chute des dictatures

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    Les gouvernants russes ont été désagréablement surpris par les révoltes dans les pays arabes et ont réagi dans la confusion. Comme d’autres capitales, Moscou n’imaginait pas que des régimes autoritaires, vus comme solidement établis autour d’une personnalité et d’un clan, tomberaient en quelques jours ou quelques mois. Cependant, la position russe est particulièrement délicate. Le régime poutinien voit dans l’ébranlement d’un arc de cercle autoritaire l’esquisse de sa propre vulnérabilité. La révolution orange en Ukraine en 2004 a laissé un fort traumatisme

    Les institutions politiques en danger

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    LES DIRIGEANTS RUSSES ONT TOURNÉ LE DOS à la démocratie. Depuis l’année 2003, et plus nettement depuis la vague de terrorisme de l’été 2004, les masques sont tombés. Ni le président Poutine, ni ses ministres et conseillers proches ne cherchent à convaincre que leur pays reste sur la « voie de la démocratisation ». Les dissertations à l’infini sur la transition, le constitutionnalisme, la naissance du citoyen semblent appartenir à un passé révolu. Nous sommes face à des réalités trop évidentes et préoccupantes pour continuer à décliner les paradigmes de la transition à la russe. Le constat est lourd et les stratégies du Kremlin sont sans équivoque. Le recul des libertés et du suffrage universel direct, le contrôle de l’information et des médias, la régression dans le fonctionnement de toutes les institutions publiques, l’exacerbation de la violence sont des phénomènes que personne ne conteste mais contre lesquels très peu de personnes en Russie luttent avec constance (...)

    The West and Russia: From Acute Conflict to Long-Term Crisis Management

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    Russia entered a period of acute crisis the day it occupied and annexed Crimea. In history textbooks, it will mark the beginning of the end of Putin’s rule. It will also read as a turning point in European and transatlantic policies toward Russia’s leadership. Much of the change in paradigm was triggered by Moscow’s intrusive and subversive methods in the 'in-between' states, the states that remained stuck between Europe and the Russian Federation after 1991. Moscow’s unswerving support of Assad’s dictatorial military rule is, to a large extent, the consequence of Vladimir Putin’s fear of 'regime fall' and rule-of-law aspirations in several prominent east European and Mediterranean countries

    Ukraine:la révolution de EuroMaïdan accule le régime Ianoukovitch

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    Le 27 janvier 2014, le Premier ministre Mykola Azarov a présenté sa démission, et l’assemblée parlementaire, la Rada, a entériné la chute du gouvernement. Les chefs de l’opposition ont refusé de participer à un gouvernement sous la présidence de Viktor Ianoukovitch, dont ils exigent purement et simplement qu’il quitte le pouvoir. Le 29 janvier, le chef de l’Etat s’est fait hospitaliser, puis a brusquement quitté l’hôpital pour se précipiter à une réunion de sa formation, le Parti des régions, et menacer ses camarades de toutes sortes de brutalités s’ils cèdent aux demandes des manifestants. Le président ukrainien a touché le fond et perdu le soutien de son camp. Il a été dans le déni de la réalité pendant des mois et n’est plus à même de comprendre la nature des événements et la force du sentiment populaire à son encontre. Le recours à la force armée a entraîné la chute de Viktor Ianoukovitch, en rendant impossible toute négociation avec lui mais le risque d’une escalade de la violence est bien réel tant que celui-ci s’accroche au pouvoir et peut donner des ordres à l’armée (...)

    Back to the Besieged Fortress?

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    Russia under Putin is a country that does not dream. Society has no great ambitions and keeps its expectations low. Elites cling to short-term, mercantilist and self-seeking ruling methods. Political and economic leaders have their eyes fixed on the March 2008 presidential succession and the consolidation of their vested interests beyond that crucial date..

    Pouvoir et territoire en Russie

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    L'histoire de la fin de l'U.R.S.S. montre qu'il est plus difficile de sortir d'une longue histoire impériale que de s'affranchir de l'idéologie communiste ou de l'économie centralisée. Voir se désagréger un régime prédateur et l'appareil du Parti communiste n'a pas été le plus traumatisant. Dans les années quatre-vingt, peu de Soviétiques s'identifiaient encore au régime communiste, un système de gouvernement dont ils cherchaient à se protéger ou à en profiter. La désaffection des Soviétiques..

    The Vicious Circle of Post-Soviet Neopatrimonialism in Russia

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    Published online: 10 Aug 2015, journal issue (vol.32, N5) appeared in 2016Since the collapse of Communism, Russia and some other post-Soviet states have attempted to pursue socio-economic reforms while relying upon the political institutions of neopatrimonialism. This politico-economic order was established to serve the interests of ruling groups and establish the major features of states, political regimes, and market economies. It provided numerous negative incentives for governing the economy and the state due to the unconstrained rent seeking behavior of major actors. Policy reform programs discovered these institutions to be incompatible with the priorities of modernization, and efforts to resolve these contradictions through a number of partial and compromise solutions often worsened the situation vis-Ă -vis preservation of the status quo. The ruling groups lack incentives for institutional changes, which could undermine their political and economic dominance, and are caught in a vicious circle: reforms often result in minor returns or cause unintended and undesired consequences. What are the possible domestic and international incentives to reject the political institutions of neopatrimonialism in post-Soviet states and replace them with inclusive economic and political ones?Peer reviewe
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