23 research outputs found
Dynamic capacity of the adaptability of steppe sheep breeding systems in response to the challenge of climate change. [P67]
In order to adapt better to cyclical and persistent drought, sheep herders in the Algerian steppe often adopt proactive strategies involving various resources. They have also learned to combine local expertise and exogenous knowledge (scientific and technical). Our inquiry focuses on the ability of farmers to adapt their practices. The study hypothesis concerns the capacity of farmers to combine their various assets: social, human, natural, physical, productive, financial, etc. To achieve a clear understanding of the practices implemented, we opted for a systematic approach and participatory tools. We observed the practices of three breeding systems (sedentary, semi-transhumant and migratory) and surveyed 86 agro-pastoralists in the El- Guedid Djelfa region. Our main results show that the agro-pastoralists' rationale is one of continuous adaptation. All the livestock systems studied have managed to maintain themselves and reproduce using anticipatory strategies to ensure easy access to various local fodder resources (self-produced, rented and purchased). They combine their capital (resources or assets) in various ways in their decisions, which determine how they will perceive and anticipate drought situations. Human and social assets are important elements in the way in which farmers respond to events that affect their business. Studies are under way to assess the resilience of these systems in the future, hence the question that is the subject of our ongoing work: is farmers' current capacity to adapt sufficient to cope with the scale of the climate change challenge? (Texte intégral
Contribution à l'étude de la relation entre la mutation des systèmes de production pastoraux et les savoir-faire des femmes. Cas de l'étoffe Aiguiga en poils de dromadaires de la région de Djelfa
Cette thèse a été menée parce qu'il n'existe que peu de sujets s'occupant des savoir-faire en particulier ayant trait à la production traditionnelle et à la commercialisation des étoffes confectionnées en poils "Ouabri" de dromadaires de type Aiguiga dans la région de Djelfa. Une région, considérée comme étant le berceau des activités artisanales et de production d'étoffes en poils de dromadaires pour lesquelles il subsiste une très forte demande. Ces activités artisanales revêtent une importance sociale et économique toute particulière parce qu'elles impliquent les femmes de ces sociétés rurales. Elles constituent une source d'emplois et de revenu à un grand nombre d'individus. Par conséquent, cette filière artisanale représente un fort enjeu dans ces régions agropastorales qui ont subit des mutations sociales et économiques profondes. Face à ces changements qui perturbent les conditions de production des étoffes,l'objectif de cette recherche est de montrer; pourquoi les sociétés issues du monde pastoral et agropastoral sont-elles de nos jours confrontées à une dévalorisation, voir même d'une déperdition progressive des savoir-faire liés à la pratique de la confection des étoffes en poil local de dromadaire? Pour répondre aux questions de recherche et aux hypothèses de travail, la méthodologie a été basée sur une démarche systémique et insiste sur les concepts filière et genre. Les enquêtes qualitatives et quantitatives le plus souvent participatives ont été menées auprès des acteurs de la filière au niveau de la région de Djelfa. La recherche a montré que le produit étoffe Ouabri local présente toutes les caractéristiques qui permettent de générer des revenus à des ménages évoluant dans des milieux marqués par des contextes incertains. La particularité révélée dans cette étude est que les résultats ont bien mis en exergue que le problème de la filière n'est pas lié à un déséquilibre entre l'offre et la demande pour les produits Ouabri. En effet, la variable clé de notre recherche qui est l'âge des artisanes constitue le facteur déterminant qui influence non seulement le niveau de production des étoffes Ouabri mais aussi le transfert et la transmission des savoir-faire aux membres de la famille et aux générations futures. L'autre enseignement notable de cette étude, c'est que, l'absence d'une reconnaissance du produit local comme étant très étroitement associé à la région dont il provient constitue un facteur de dévalorisation. Le développement d'un système de reconnaissance et de certification des signes distinctifs d'origine et de qualité des produits liés à la Filière Tissage Ouabri est une démarche incontournable à entreprendre pour reconnaître officiellement et de les protéger légalement contre ceux qui les imitent. Cependant, l'approche telle que nous l'avons mise en oeuvre, demande à être complétée pour permettre d'aller jusqu'au bout de la logique qui la sous-tend
Analyse typologique des transhumances ovines de la région de Djelfa : Quel type pour quel avenir
La transhumance constitue une pratique courante de l'elevage ovin agropastoral. Elle permet l'acces a des patures supplementaires. Toutefois, cette pratique qui contribue a l'equilibre des systemes alimentaires connait des difficultes. Pour se maintenir, elle diversifie ses strategies de mobilite. Notre questionnement porte sur les circuits, orientions et saisonnalites des deplacements actuels (ou neo-transhumances). Pour se saisir de cette realite nous avons eu recours aux donnees spatiotemporelles de differentes institutions (Ministere de l'Agriculture, Commissariat aux steppes etc.) et de donnees de 30 enquetes participatives aupres des eleveurs transhumants de la region de Djelfa. Les resultats de nos etudes ont mis en evidence 5 types de transhuman - ce : continue (6% de l'effectif total mobile), intracommunautaire (43%), d'hiver (20%), d'ete (16%), et traditionnelle (14%). Ces deplacements permettent d'assurer 25 a 55% de la couverture fourragere pour les animaux. Les agropasteurs adaptent sans cesse leurs orientations/circuits. Cependant, la reduction des espaces pastoraux et les incertitudes climatiques rendent la transhumance vulnerable. Une harmonisation d'interets divers et de regulation des acces aux ressources pourrait potentialiser ces mobilites
Facultés d'adaptation des agropasteurs à un contexte d'incertitudes dans la région steppique d'El-Guedid-Djelfa en Algérie
Les éleveurs de petits ruminants des zones steppiques de la région de notre étude d'El-Guedid-Djelfa en Algérie sont confrontés à de nombreuses contraintes et incertitudes d'ordre socio-économiques (accaparement des parcours par les cultures, disparition de bergers qualifiés, urbanisation... ). A cela s'ajoute l'amplification des variations climatiques depuis les années 1970. Dans ce contexte, l'élevage qui reposait exclusivement sur l'utilisation des biomasses fourragères par la pâture à dû s'adapter. La végétation pastorale des parcours de la région d'étude (d'El-Guedid), contribue à peine à fournir le 1/3 des besoins des troupeaux. Cette évolution résulte principalement de : i) la baisse de la superficie des parcours, ii) la diminution de la productivité fourragère des parcours steppiques, iii) l'augmentation de l'effectif ovin. Notre étude, s'est interrogée sur les stratégies des éleveurs, face à ces changements et dans un contexte d'incertitudes, pour maintenir leur niveau de production. Nous avons considéré que les éleveurs ont appris à valoriser et conjuguer différentes capacités ("atouts - capitaux" Cochet., 2001) pour tenter de fortes transitions de leur système d'élevage (Faye et al., 2009) afin de se maintenir. L'approche "SRL" (Sustainable Rural Livelihoods) a été retenue pour la réalisation d'une enquête auprès de 86 éleveurs de la communauté des "Ouled Beida" puis de douze entretiens auprès de groupes (homogènes par leurs fonctions). Nous avons pu montrer trois grandes stratégies qui s'incarnent dans des modes d'élevage différents : transhumants, semi-transhumants et sédentaires. Tous les éleveurs cherchent à se diversifier en explorant des voies alternatives, notamment sur de nouvelles formes de mobilités. Les transformations des systèmes en cours montrent leur capacité à s'adapter, mais pour combien de temps
Transhumance chez les agropasteurs ovins de Djelfa (Algérie): quel type pour quel avenir ?
La transhumance constitue une pratique importante pour de nombreux systèmes d'élevages ovins agropastoraux. Par ses apports alimentaires et fourragers, elle s'avère essentielle pour certains agropasteurs. Cependant cette conduite assurant l'équilibre de ces systèmes d'élevage a connu des perturbations (remaniements des politiques agricoles, changements d'usages des territoires, augmentation de la densité de population ainsi que du cheptel ovin et accentuation des aléas climatiques), ce qui a fait émerger des stratégies et pratiques diversifiées de transhumance. Cette étude vise à actualiser la connaissance de la pratique de la transhumance à travers l'analyse et la valorisation des données spatiotemporelles issues des différentes institutions (Ministère de l'Agriculture, Commissariat au développement de la steppe, Universités, etc.…) et à étudier l'importance des transhumances malgré les changements subis par les élevages. Les résultats de cette étude ont mis en évidence 5 types de transhumance: continue (35,0%), communautaire (30,0%), d'hiver (14,0%), d'été (11,0%), et traditionnelle (10,0%). Ils confirment également que la contribution de la transhumance demeure insuffisante pour combler le déficit fourrager local. Cette contribution oscille entre 25 et 55 %. Pour cela, les agropasteurs adaptent sans cesse leurs axes/circuits de transhumance pour tenter d'assurer les besoins alimentaires des animaux. Il ressort que la transhumance est vulnérable et devrait être sécurisée avec une bonne gouvernance: créer une institution de la transhumance et développer une politique de production et valorisation fourragère à grande échelle
Analysis of forage balances in the Djelfa region from 2001-2015. What is the place of the pastoral and cultivated resources?
The degradation of pastoral resources has been accelerated as a result of the severe droughts of the 1970s and 1980s. In addition to that, the new land practices had a major impact resulting in a territorial dynamic recomposition. They have led to a scarcity of the available forage for rangelands by reducing their surface area and their productivity. This study aims to analyze the ability of agropastoralists to adapt this uncertain context of forage to maintain the level of animals' production. To do this, forage balances were analyzed during a period from 2001 to 2015 in the Djelfa region. The data studied come from the Department of Agricultural Statistics of the Ministry, the agricultural services of Djelfa and surveys of agropastors. Univariate descriptive statistical analysis has shown a diversity of forage resources to ensure the nutritional needs of animals. The share of pastoral supplies from home terroirs and pastures from transhumance contributes equivalent to 58% of animal needs. Thus,the pastoral resources remain decisive in the pastoralists' strategy for animal feeding. Nevertheless, the contribution of grown fooder and purchased feed is growing. It accounts for nearly 38%, of which 58% and 42% are concentrated feed purchased and fodder grown respectively; mainly barley in green and grain. However, coefficients of variation ranging from 20% to 77% imply that access to pasture and the contribution of forage resources remain irregular, uncertain and monetary
L'étoffe Ouabri en poils de dromadaire de la région de Djelfa-Algérie : Une filière essentielle pour la sécurité alimentaire
Cette étude aborde les savoir-faire concernant la transformation et la commercialisation des produits de terroir conçus à partir du Tissage "Ouabri" en poils de dromadaires de type "Aiguiga". L'élevage des ruminants en steppes conserve toujours une place déterminante. Ses sous-produits assurent une part importante des revenus d'une grande proportion des ménages ruraux. Leur valorisation artisanale donne plus d'autonomie aux femmes pour faire face à des dépenses importantes (maladie, mariage, scolarisation des enfants, etc.). Ces artisanes sont à considérer comme des acteurs économiques clés de la sécurité alimentaire. Cependant, les sociétés agropastorales ont subi des mutations socio-économiques et territoriales importantes. Cette conjoncture a vulnérabilisé les savoir-faire ancestraux particulièrement ceux utilisés dans la production des étoffes Ouabri Aiguiga. L'objectif de cette étude vise à fournir des éléments de compréhension de la situation actuelle du Tissage Ouabri. Notre questionnement porte sur les contraintes qui peuvent peser sur le développement de cette filière traditionnelle. Au vue de la complexité de ce domaine, nous avons eu recours à une démarche systémique en tenant compte de la dimension genre et de l'approche filière. Les résultats ont montré que cette activité génératrice de revenus représente une source d'emplois et de complément de revenu pour un grand nombre de ménages. Cette mise en évidence est essentielle dans un contexte marqué par des incertitudes financières et de manque d'emplois. Toutefois, l'organisation actuelle des acteurs, l'absence de la reconnaissance territoriale du produit et l'inégalité des revenus sont les contraintes majeures qui pèsent sur le développement de la filière
Sheep shepherds in the Algerian agro-pastoral steppes: Which reading?
The shepherd remains one of the essential professions in the small ruminant breeding sector. His work plays a major role in feeding grazing animals and is an additional guarantee for food security. However, the transformation of the Algerian steppes under the joint influence of economic, territorial, agricultural and environmental policies has made it difficult to recruit shepherd by the herders. This communication presents the difficulties and challenges faced by herders in hiring a competent shepherd. Hence our questioning on the situation of shepherds and the consequences of changes in livestock farming on the future of this profession. To this end, group interviews and surveys of 100 herders were carried out in the municipality of El-Guedid-Algeria. Our analyses made it possible to obtain information characterizing the shepherd's profession. Our results confirm the decisive role of the shepherd in herd management. Indeed, 73% of the herders surveyed used the shepherd service. Their salaries are based on the size of the herd and the farming system. They vary from 15,000 to 70,000 dinars/month (100 to 466 €). Mobile shepherds receive a higher salary than sedentary shepherds. However, they considered that these salaries did not reflect the work done throughout the year (herding, nighttime animal surveillance, animal care, feed distribution, etc.). It is noted that an essential prospective aspect to revalue this profession: 65% of the children of shepherds surveyed are not in favor of doing this job
Localisation et distribution spatiotemporelle des effectifs de dromadaires en Algérie
En Algérie, l'élevage du dromadaire joue un rôle primordial dans l'optique de la sécurité alimentaire des communautés sahariennes et steppiques. Cet article a pour objectif d'étudier l'évolution des effectifs camelins dans les différents territoires correspondants aux Sahara, Atlas Saharien et Steppe et ce durant la période 2000-2015. Les données statistiques nationales recueillies auprès du Ministère de l'Agriculture, du développement Rural et de la pêche ont permis de localiser la distribution des effectifs camelins par zone agroécologique et de constater que les effectifs de dromadaires à l'échelle nationale ont connu une augmentation. La répartition des effectifs par zone bioclimatique a mis en exergue que les effectifs localisés au niveau des territoires Saharien et Atlas Saharien connaissent une évolution stable, voir une progression relativement lente. L'expansion des effectifs au niveau des territoires hyperarides s'explique d'une part par le développement des filières (lait et viande) liés à une forte demandes des populations autochtones et d'autre part par les politiques de subvention des aliments de bétail. Par contre, l'évolution dans les territoires steppiques permet d'observer une évolution en dents de scie. La conjonction des effets de sécheresses et des politiques agricoles semblent expliquer cette tendance à la régression. (Résumé d'auteur