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De la nécessité pour le traducteur de maîtriser les domaines spécialisés : le cas des systèmes juridictionnels
Depuis la fin du xixe siècle, le droit égyptien, ayant comme principale source le Code Napoléon, est étroitement lié au droit français. S’appuyant sur ce principe, le traducteur d’un texte juridique, et plus spécialement dans le domaine juridictionnel, risque cependant de faire des confusions fâcheuses. Cela est dû au fait que les deux systèmes, égyptien et français, ont évolué différemment, chacun en fonction du contexte culturel et historique de leur pays respectif. L’objectif de la présente recherche est de montrer que toute traduction dans ce domaine doit impérativement se fonder sur une connaissance approfondie des deux systèmes.Since the end of the 19th century until now, the Egyptian law, whose principal source is the Code Napoléon, has been closely related to the French law. On this basis, the translator of legal texts, and particularly juridictional texts, is likeky to make infortunate confusions. A reason for this is that the Egyptian and French systems have evolved differently according to their specific cultural and historical contexts. The aim of this paper is to demonstrate that the translations in this field must absolutely be based on a deep knowledge of both systems
Objet, concept, terme, discours… . Repenser le domaine dans le cadre de la terminologie comparée
Depuis quelques décennies, les principes fondateurs de la terminologie ne font pas l'unanimité au sein même de leur propre domaine de recherche. La présente étude a pour objectif de faire la lumière sur les différentes interprétations de ces principes qui fixent les grandes lignes de notre discipline. Nous nous attacherons ici à diviser le travail terminologique en plusieurs étapes afin de mieux comprendre les différentes positions prises par le spécialiste vis-à -vis des éléments constitutifs du domaine. Suivre la même logique que ce dernier nous permettrait de dissiper certains malentendus qui pèsent depuis un certain temps sur la recherche terminologique, et plus particulièrement sur le domaine de la terminologie comparée. 1) Introduction Établir un état des lieux de la science de la terminologie à l'heure actuelle n'est pas chose aisée. Bien que relativement moderne et malgré tous les moyens technologiques qui sont à sa disposition et qui devraient contribuer à son développement, la terminologie passe aujourd'hui par une période de remise en question, y compris par ses propres adeptes. Vacillant entre monosémie wüstérienne et polysémie de la langue naturelle ; partagée entre les deux démarches, onomasiologique et sémasiologique ; divisée entre les deux approches, normative et descriptive ; fragmentée par l'intervention de plusieurs acteurs qui n'ont pas tous les mêmes objectifs dans leur ligne de mire, la terminologie se trouve aujourd'hui à la croisée des chemins. La présente recherche s'interroge sur les sources de toutes ces divergences et contradictions qui affectent l'évolution de cette discipline et qui mettent constamment le terminologue face à un choix cornélien. Doit-il bannir la monosémie wüstérienne au profit de la polysémie de la langue ? Comment peut-il adopter une démarche onomasiologique alors que la première étape de son travail terminologique-celle du dépouillement-est réalisée à partir d'un corpus ? S'il adopte une approche normative, que faire des signes non normalisés ? Et si au contraire, il opte pour une approche descriptive, ne risque-t-il pas de transgresser les fondements, voire la raison d'être de la terminologie ? Dans une tentative de donner quelques éléments de réponse à ces interrogations, nous poserons dans un premier temps le cadre de notre étude. Sous l'intitulé « Le domaine, le spécialiste et le profane », nous mettrons l'accent sur l'importance de la connaissance du domaine spécialisé avant tout projet d'étude terminologique. Ensuite, nous proposerons une nouvelle vision du travail terminologique en le divisant en plusieurs étapes. Celles-ci seront avancées en fonction du rapport établi, au cours des processus cognitif et discursif, entre les éléments constitutifs de la science de la terminologie, à savoir : l'objet, le concept, le terme et le discours scientifique, mais aussi au fur et à mesure du changement de rôle de l'un des deux acteurs concernés directement par ce domaine, le spécialiste et le terminologue. La nouvelle division du travail terminologique que nous proposons ici et qui sera présentée sous le titre « Le travail terminologique par étapes », fera la distinction entre « une langue émettrice du savoir » et « une langue réceptrice du savoir », ces deux dernières n'adoptant pas toujours la même démarche, ni la même logique, pour conceptualiser et/ou décrire le domaine
De la nécessité pour le traducteur de maîtriser les domaines spécialisés : le cas des systèmes juridictionnels
Depuis la fin du xixe siècle, le droit égyptien, ayant comme principale source le Code Napoléon, est étroitement lié au droit français. S’appuyant sur ce principe, le traducteur d’un texte juridique, et plus spécialement dans le domaine juridictionnel, risque cependant de faire des confusions fâcheuses. Cela est dû au fait que les deux systèmes, égyptien et français, ont évolué différemment, chacun en fonction du contexte culturel et historique de leur pays respectif. L’objectif de la présente recherche est de montrer que toute traduction dans ce domaine doit impérativement se fonder sur une connaissance approfondie des deux systèmes.Since the end of the 19th century until now, the Egyptian law, whose principal source is the Code Napoléon, has been closely related to the French law. On this basis, the translator of legal texts, and particularly juridictional texts, is likeky to make infortunate confusions. A reason for this is that the Egyptian and French systems have evolved differently according to their specific cultural and historical contexts. The aim of this paper is to demonstrate that the translations in this field must absolutely be based on a deep knowledge of both systems
Implicites, stéréotypes, imaginaires
International audiencePrésentation :Le présent volume contient une sélection de communications présentées au cours des Journées d’étude « Implicites – stéréotypes – imaginaires. La composante culturelle en langue étrangère », organisées par l’Equipe de recherche PLIDAM (INALCO), à Paris, les 11 et 12 juin 2009.La distance culturelle qui s’ajoute a la distance linguistique prend un relief tout particulier dans l’enseignement des langues étrangères : les savoirs constitutifs de l’ensemble d’une culture étrangère (relations interpersonnelles, hiérarchies sociales, expressions de la sagesse populaire, règles de politesse, conventions de prise de parole et de silence, humour, tabous) peuvent difficilement être catégorisés ou codifiés sous forme de manuels, de grammaires ou de dictionnaires, alors que le monde cible est présent dans tous les supports de l’apprentissage des langues vivantes (mots, textes, images, situations). Le fait culturel résiste fortement à toute opération de repérage, d’interprétation ou de traduction et constitue un champ d’investigation prometteur en didactique des langues étrangères. Trois axes de réflexion ont nourri les débats :a) Tout système de références culturelles sous-entend une organisation de la réalité, une logique ou vision du monde, des savoirs et des aspects du réel implicites (plus ou moins ostentatoires ou secrets), acceptés et diffusés par les membres d’une communauté donnée.b) Toute situation de communication peut conduire à une pratique langagière particulière et dans bien des cas la situation extralinguistique impose un emploi spécifique et stéréotypé de la langue : habitudes et règles discursives, gestes, regard, distance …c) La compétence culturelle est constituée également d’un ensemble de représentations partagées qui sont autant d’images du réel collectif : visions socialement élaborées, symboles et mythes fondateurs et prescripteurs, manières d’interpréter la réalité et l’altérité
LE PROCHE ET LE LOINTAIN : ENSEIGNER, APPRENDRE ET PARTAGER DES CULTURES ÉTRANGÈRES / Séance 8 : TRADUIRE L’AUTRE : QUAND LE LOINTAIN ET LE PROCHE SE RAPPROCHENT: Colloque International organisé par PLIDAM (Pluralité des Langues et des Identités : Didactique, Acquisition, Médiation - EA4514, Inalco, Sorbonne Paris Cité)
It is unthinkable these days to conceive of the act of translating without incorporating the cultural dimension in its process. In order to communicate meaning in complete fidelity, should the translator not put the target reader in the same state of mind, or even in the same emotional state as the reader of the source language? How should we address the target reader – the 'far’ in relation to the ideas of the source text –? and how do we communicate meaning with all the accompanying cultural values that are rooted in the memory of the source language user – the 'near’ regarding the culture conveyed by this original text?Il est impensable aujourd’hui de concevoir l’acte de traduire sans incorporer la dimension culturelle dans son processus. Pour transmettre le sens en toute fidélité, le traducteur n’aurait-il pas besoin de mettre le lecteur cible dans le même état d’esprit, voire dans le même état émotionnel que le lecteur de la langue source ? Quel est donc le moyen de s’adresser à ce lecteur cible, ‘le lointain’ par rapport aux idées du texte source ? comment lui transmettre le sens avec toutes les charges culturelles qu’il porte et qui sont ancrées dans la mémoire de l’usager de la langue source, ‘le proche’ quant à la culture véhiculée par ce texte original