Attachement et capacités interactives des jeunes enfants congolais abandonnés en institution résidentielle

This thesis inquires about the quality of the attachment of abandoned children living in a residential facility for homeless children to their caregivers. Attachment is defined as the tie of the child to its mother. John Bowlby, the initiator of the attachment theory, describes it as the outcome of behaviors aimed at the quest and preservation of the proximity of a specific individual or person. The relation of attachment constitutes a kind of food for the child’s psyche. The central thesis put forth in this dissertation is that the quality of the attachment depends on the nature of the interactions between the child and its attachment figures, as well as on the affective and social climate of the child’s immediate environment. Undoubtedly, the care that the child receives from its caregivers influences the quality of its attachment. Consequently, since no child is born “tabula rasa,” (Bowlby), he arrives at the institution with a background and a baggage that will either maintain or change its attachment based on to the quality (or lack of) of the care the child receives in the institution. How do abandoned children actually develop their attachment to (their) caregivers? As far as attachment is concerned, are abandoned children any different from all other children, namely chose living in a family setting? Is the relationship of attachment, which children develop in an institution, good enough to ensure the cognitive and physical development of the child? Is there a link between the interactions that take place in an institution and the children’s attachment? Attachment in all these aspects must be analyzed and acknowledged in order to make sure that reassuring psychic foundations are provided to the child being raised in an institution. To answer these questions, I have relied, for the evaluation of the quality of attachment, on the Attachment Story Completion Task, which I applied to a sample of eighty-four children aged from four to seven (forty-two belonged to the study group and forty-two to the control group). The cognitive level of the children was measured using Raven’s progressive matrices (RPM). A family drawing test was also performed in order to assess the children’s imagination about family. The Disturbances Attachment Interview (DAI) was used to detect the presence of attachment disturbances, whereas a semi-directive questionnaire for the parents and caregivers was used to assess the level of the knowledge of the children by the adults. The investigation reveals that the quality of the attachment in children living in a homeless children residential institution is significantly different from that of children being raised at home, that is in their original family. It also turned out that the development of children in their cognitive and physical dimensions is dependent on the quality of their attachment; however, family life tends to offer better potentials than the institution, regardless of the quality of the attachment. The reactionary attachment disorder in my sample proved to be disinhibited, displaying thus the adaptability that abandoned children develop when faced with the institutional vacuum due to the lack of stability in their relationship with their caregivers The thesis then proposes some recommendations intended to improve both the care provided to children in institutions and the quality of their attachment.L’abandon des enfants en République Démocratique du Congo, dans un contexte de crise multiforme qui perdure, a atteint des proportions qui nous ont amené à apporter une contribution à une gestion positive du phénomène. Le présent travail qui porte sur la qualité de l’attachement, entend contribuer à l’amélioration de la prise en charge des enfants et adolescents congolais, placés en institution notamment les enfants abandonnés, les enfants de rue, les enfants dits sorciers, les enfants en souffrance psychique et les autres enfants rendus vulnérables par les difficultés existentielles auxquelles ils ont été et sont confrontés. Pour ce faire, nous avons pensé aider à renforcer les ressources humaines de bonnes volontés qui s’attèlent à cette délicate tâche dans les différentes institutions résidentielles pour enfants abandonnés. L’attachement tel que développé par John Bowlby (lien structurant pour l’enfant en relation avec sa mère) et les capacités interactives des jeunes enfants congolais abandonnés en institution résidentielle nous ont servi de voie d’abord de cette problématique complexe. Ces enfants abandonnés contraints de développer un attachement aux « caregivers » sont-ils différents, en terme de développement cognitif et physique, des enfants vivant en famille ? Existe-t-il une relation entre les interactions en institution d’accueil et la qualité de l’attachement des enfants ? L’hypothèse principale est que la qualité d’attachement est dépendante de la nature des interactions entre l’enfant et ses figures d’attachement, ainsi que du climat affectif et social de son environnement immédiat. Les soins que l’enfant reçoit de ses « caregivers » indéniablement influencent la qualité de son attachement. L’enfant arrive en institution avec un background propice au maintien de son attachement ou à sa modification consécutivement à la qualité des soins qu’il y reçoit. Et l’enfant s’adaptera à l’environnement selon la qualité de l’attachement qu’il aura développé. Ce travail a concerné 84 enfants âgés de 4 à 7 ans dont 42 placés en institution pour enfants abandonnés et 42 vivant en famille. Il a recouru à la technique des histoires à compléter (Attachment Story Completion Task) pour l’évaluer leur qualité de l’attachement, au test des Matrices de Raven pour évaluer leur niveau cognitif, au test de dessin de famille pour examiner leur imaginaire de la famille, et au DAI (Disturbances Attachment Interview) pour explorer des troubles éventuels de l’attachement. Un questionnaire semi-directif administré aux parents et « caregivers » a exploré la connaissance des enfants par les adultes. Les résultats du travail montrent que la qualité de l’attachement chez les enfants en institution est significativement différente de celle des enfants élevés dans leur famille d’origine ; que le développement des enfants dans leurs dimensions cognitive et physique est tributaire de la qualité de l’attachement; que la vie en famille offre des potentialités meilleures qu’en institution, nonobstant la qualité de l’attachement. Le trouble réactionnel de l’attachement observé en institution s’est avéré surtout de nature désinhibée, suggérant la capacité d’adaptation des enfants abandonnés face au vide d’une stabilité de relation avec les « caregivers ». Ces résultats suggèrent qu’un renforcement des interactions entre enfants et le personnel institutionnel contribuerait à améliorer la qualité de l’attachement des enfants abandonnés.(MED - Sciences médicales) -- UCL, 201

L'attachement chez les enfants abandonnés en institution résidentielle à Kinshasa

Cette étude examine les qualitéd'attachement dans un groupe de 42 enfants abandonnés vivant en institution résidentielle et de 42 enfants vivant dans leur famille d'origine à Kinshasa, tous âgés de quatre à sept ans. L'objectif de cette étude est de déterminer l'effet des soins en insitution sur les qualités d'attachement des enfants abandonnés. La méthode utilisée porte sur l'analyse des récits des enfants à travers les histoires à compléter recueillies par l'Attachment Story Completion Task (ASCT), instrument principal qui a permis la récolte des données. Nos résultats montrent que le taux d'attachement des enfants des deux groupes sont différents : 47,6% vivant en institution ont un attachement désorganisé contre seulement 11,9% pour le groupe des enfants vivant en famille; 33,3% d'enfants vivant en institution ont révélé un attachement sécure comparativement à 66,7% pour ceux vivant en famille. Malgré l'écart de différence dans les qualités d'attachement des deux groupes, l'étude montre que les enfants abandonnés en institution à Kinshasa ont réalisé un taux de sécurité plus élevé que ce que nous révèlent les études faites dans une population similaire ailleurs. Cet indice suggère l'existence d'une force de résilience qu'il faudrait exploiter afin de favoriser le plus d'attachement sécurisé chez les enfants abandonnés à Kinshasa. Il fut indiqué ainsi, l'importance pour les personnels des institutions pour enfants abandonnés, d'avoir plus d'attention sur l'histoire et le vécu de chaque enfant quant aux traumatismes probablement causés par l'abandon

Attachement et développement des enfants abandonnés vivant en institution résidentielle à Kinshasa

L’attachement témoigne pour l’enfant du besoin d’une présence et d’une protection physique et psychique. Il contribue au développement de ses habiletés sociales et affectives. Toutefois, le lien entre l’attachement, la cognition et le développement physique reste à établir. Objectif : Évaluer l’effet de la qualité de l’attachement sur le développement cognitif et physique d’enfants placés en institution pour enfants abandonnés à Kinshasa. Matériel et méthodes : Quatre-vingt-quatre enfants âgés de 4 à 7 ans, dont 42 enfants abandonnés placés en institution résidentielle et 42 enfants vivant en famille ont participé. L’évaluation a porté sur les qualités de l’attachement, les performances cognitives et le développement physiques. Instruments : L’attachment story completion task (ASCT), les matrices de Raven (CPM) et le growth vision ont été utilisés. Le test de t de Student a été utilisé pour la comparaison de la qualité de l’attachement, les performances cognitives et le développement physique des enfants. Résultats : Un attachement sécurisant a été trouvé plus fréquemment parmi les enfants vivants en famille (66,7 %) qu’en institution (33,3 %). Aux matrices de Raven, les enfants vivant en famille ont obtenu une moyenne plus élevée (19,3) que celle des enfants vivant en institution (13,3). De plus, pour les enfants avec attachement sécurisant, la moyenne aux matrices de Raven et le rapport taille pour âge se chiffrait, respectivement à 83,7 % en famille et 73,1 % en institution. Les valeurs moyennes respectives, pour les enfants avec attachement non sécurisant, étaient plus faibles que pour ceux avec attachement sécurisant en famille (80,7 %) et en institution (70,9 %). Toutefois, nonobstant la qualité de l’attachement, les moyennes en famille étaient supérieures à celles observées en institution. Conclusion : Ces résultats suggèrent que le développement de l’enfant, aussi bien cognitif que physique, est tributaire de la qualité de l’attachement. La vie en famille offrant à cet égard des potentialités nécessaires au développement de l’enfant quelle que soit la qualité de l’attachement