69 research outputs found

    Une indispensable réflexion éthique en amont de l’utilisation de l’IA dans le domaine de la santé

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    L’utilité des outils d’intelligence artificielle (IA) dans les domaines de la santé et de la médecine ne fait aucun doute. Il est néanmoins important de prendre en compte certaines difficultés : comment préserver la relation médecin-patient dans un environnement de plus en plus dirigé et contrôlé par des IA statisticiennes ? Comment préserver, au cœur de la relation de soins, les pratiques médicales qui se nourrissent des singularités et du non prédictible ? La médiation de la technique nedoit-elle pas être évaluée dans la pratique médicale et avec les patients, plutôt qu’imposée a priori comme s’il s’agissait de la seule possibilité d’action

    Une indispensable réflexion éthique en amont de l’utilisation de l’IA dans le domaine de la santé

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    L’utilité des outils d’intelligence artificielle (IA) dans les domaines de la santé et de la médecine ne fait aucun doute. Il est néanmoins important de prendre en compte certaines difficultés : comment préserver la relation médecin-patient dans un environnement de plus en plus dirigé et contrôlé par des IA statisticiennes ? Comment préserver, au cœur de la relation de soins, les pratiques médicales qui se nourrissent des singularités et du non prédictible ? La médiation de la technique nedoit-elle pas être évaluée dans la pratique médicale et avec les patients, plutôt qu’imposée a priori comme s’il s’agissait de la seule possibilité d’action

    Artificial Moral Advisors: enhancing human ethical decision-making

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    This short paper focuses on understanding moral dilemmas, Artificial Moral Advisors, and their possible roles in ethical decision-making. After a brief analysis of the philosophical debate around dilemmas, we propose three different classes of dilemmas. We then discuss how AI-based advisors could be used to enhance human ethical decision-making, with a particular focus on three possible AI skills (identifying, presenting and settling dilemmas), as well as on their role as ethical experts. The resulting proposal opens up to new possible uses of AI moral advisors, and to the help they might offer in difficult decisions

    Dire oui et non aux outils d'intelligence artificielle pour préserver la relation de soin

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    Depuis quelques années, nous observons une nette accélération de l’introduction d’outils d’intelligence artificielle (IA) de plus en plus puissants dans la plupart de nos environnements tant privés que professionnels. A une époque où la cohabitation des êtres vivants sur notre planète est en crise, l’arrivée aussi massive de techniques imitant et prolongeant certaines capacités cognitives humaines a de quoi poser question. Dans un domaine comme celui de la médecine, l’utilité de certaines IA ne fait certes aucun doute ; mais c’est leur impressionnante performance qui attise justement nos interrogations : ces techniques resteront-elles au servir de l’humain ou ce dernier se laissera-t-il impressionner au point de se soumettre aux exigences des IA ? Plus fondamentalement, la relation médecin-patient pourra-t-elle être préservée si le premier laisse son esprit être envahi par la logique calculatrice, et le second se voit remplacé par son image numérisée ?Pour nous aider à nous orienter face à ces transformations rapides comportant de multiple enjeux, nous proposons une réflexion partant de notre rapport à la technique. Nous mettrons en évidence une posture consistant non pas à opposer le « pour » et le « contre », mais plutôt à dire à la fois oui et non aux outils d’IA. Nous donnons ensuite un aperçu de ce que sont ces outils et de quelques-unes de leurs applications dans le domaine de la santé. Enfin, nous nous tournons vers une illustration tirée d’un projet de recherche-action qui s’intitule « Nouvel Humanisme au temps des Neurosciences et de l’Intelligence Artificielle » (NHNAI). La conclusion récapitule les apports d’un tel parcours réflexif et revient sur sa dimension éthique

    Dire oui et non aux outils d'intelligence artificielle pour préserver la relation de soin

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    Depuis quelques années, nous observons une nette accélération de l’introduction d’outils d’intelligence artificielle (IA) de plus en plus puissants dans la plupart de nos environnements tant privés que professionnels. A une époque où la cohabitation des êtres vivants sur notre planète est en crise, l’arrivée aussi massive de techniques imitant et prolongeant certaines capacités cognitives humaines a de quoi poser question. Dans un domaine comme celui de la médecine, l’utilité de certaines IA ne fait certes aucun doute ; mais c’est leur impressionnante performance qui attise justement nos interrogations : ces techniques resteront-elles au servir de l’humain ou ce dernier se laissera-t-il impressionner au point de se soumettre aux exigences des IA ? Plus fondamentalement, la relation médecin-patient pourra-t-elle être préservée si le premier laisse son esprit être envahi par la logique calculatrice, et le second se voit remplacé par son image numérisée ?Pour nous aider à nous orienter face à ces transformations rapides comportant de multiple enjeux, nous proposons une réflexion partant de notre rapport à la technique. Nous mettrons en évidence une posture consistant non pas à opposer le « pour » et le « contre », mais plutôt à dire à la fois oui et non aux outils d’IA. Nous donnons ensuite un aperçu de ce que sont ces outils et de quelques-unes de leurs applications dans le domaine de la santé. Enfin, nous nous tournons vers une illustration tirée d’un projet de recherche-action qui s’intitule « Nouvel Humanisme au temps des Neurosciences et de l’Intelligence Artificielle » (NHNAI). La conclusion récapitule les apports d’un tel parcours réflexif et revient sur sa dimension éthique

    IA, neurosciences et technologies:tension entre liberté citoyenne et liberté de la recherche scientifique. Premiers résultats d’une démarche de science participative

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    L’hypothèse centrale du projet de science participative « New Humanism at the time of Neuroscience and Artificial Intelligence » (NH- NAI), dont nous présentons dans cet article la démarche et un premier résultat, postule que les progrès de ces dernières années en intelli- gence artificielle et dans les neurotechnologies réinterrogent en profondeur nos conceptions de ce que signifie pour chacun et collectivement « être humain »

    Incommensurability and rational inquiry : context-sensitivity and realism reconciled in light of Putnam’s pragmatist theory of knowledge

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    This study intends to settle a context-sensitive and realistic account of Kuhn’s notion of incommensurability. Originally, Kuhn employed this notion to question positivist understandings of science as a cumulative enterprise guided by a universal method – that mobilizes the allegedly neutral ground of empirical observation – and teleologically geared toward the elucidation of reality’s fundamental ontology. Kuhn opposed to this view a contextualized picture of science as irreducibly relying on socially, culturally and historically situated paradigms (providing notably taxonomies and standards for theory assessment). According to Kuhn, the evolution of science is punctuated by crisis and revolutions during which new paradigms override ancient ones. More recently, renewed attention has been granted to incommensurability with the growth of interdisciplinary and transdisciplinary research attempts gathering many different systems of categories and methodologies. Nonetheless, the notion of incommensurability has been intensively debated and its epistemological and philosophical consequences remain problematic. Therefore, refined insights about topics such as realism, truth or meaning and reference are required to establish a context-sensitive and realistic account. In this respect, Putnam’s philosophical work is mobilized. His intellectual trajectory from metaphysical realism to commonsense or pragmatic realism (through the intermediate internalist period) is carefully analyzed. Important continuities and ruptures are evidenced with, in particular, the crucial step constituted by the criticism of interfacial understandings of conception and perception as leading to a kind of antinomy of realism. A synthesis of Putnam’s late positions about realism, truth and reference is then provided under the label ‘Putnam’s pragmatist theory of knowledge’. It includes two important features. First, mind-independent reality is reconsidered according to a second naiveté leading to recognize it is many different ways along differently situated points of view. Second, semantic processes involved in the establishment of knowledge claims, theories or conceptual schemes and mechanisms at stake in their rational acceptance are pictured as context-sensitive. On the ground of Putnam’s pragmatist theory of knowledge, a global pragmatist approach of rational inquiry doing justice to indispensable and irreducible influence of contexts is developed. In this framework, contextual influences have two types of consequences. Differently contextualized rational inquiries can tune to different domains of investigation (that is to say, they can focus on different pools of real entities being particular ways along specific sets of points of view). In addition, differently contextualized rational inquiry can possess different systems of rational acceptability and establish differently featured conceptual schemes. According to this global picture of rational inquiries as context-sensitive processes of knowledge production, phenomena of incommensurability are reconstructed as standing between differently contextualized investigations that, under the guidance of incompatible systems of rational acceptability, settle differently featured (possibly incompatible and even taxonomically incommensurable) conceptual schemes hosting same terms. A context-sensitive and realistic account is then developed in which such phenomena are interpretable either in competing perspectives as cognitive imperfections (when standing between inquiries tuned to same or overlapping domains of investigation) or in non-competing perspectives as legitimate and significant (when standing between inquiries tuned to different domains of investigation). This account is eventually mobilized to reconcile incommensurability and scientific realism.Ce travail vise à proposer une interprétation de la notion d’incommensurabilité (telle que développée par Kuhn) qui fasse droit tant à la sensibilité au contexte qu’au réalisme. Initialement, Kuhn a déployé cette notion afin de critiquer les approches positivistes, selon lesquelles la science est comprise comme une entreprise cumulative visant le dévoilement de l’ontologie fondamentale de la réalité, entreprise guidée par une méthode universelle – qui mobilise uniquement la logique et les données prétendument neutres de l’observation empirique. Kuhn oppose à ce type d’approche une image contextualisée de la science. Pour lui, la science repose, de façon irréductible, sur des paradigmes socialement, culturellement et historiquement situés (fournissant notamment les systèmes de catégories conceptuelles ainsi que les standards pour l’évaluation des théories). Selon Kuhn, l’évolution de la science est ponctuée de crises et révolutions au cours desquelles de nouveaux paradigmes prennent la place de leurs prédécesseurs. Plus récemment, un regain d’attention a été accordé à la notion d’incommensurabilité avec l’essor des recherches inter- et trans-disciplinaires qui conduisent à rapprocher différents systèmes de catégories et différentes méthodologies. Néanmoins, la notion d’incommensurabilité est l’objet d’intenses débats et ses conséquences philosophiques et épistémologiques demeurent controversées. En particulier, l’élaboration d’une interprétation réaliste bien que sensible au contexte de l’incommensurabilité requiert un approfondissement de questions telles que celles du réalisme, de la vérité ou encore de la signification et de la référence des termes langagiers. Dans cette perspective, l’approche proposée fait appel au travail philosophique de Putnam. Sa trajectoire intellectuelle, partant du réalisme métaphysique pour arriver au réalisme pragmatique ou réalisme du sens commun (en passant par la période intermédiaire du réalisme interne) est examinée en détail. D’importantes continuités et ruptures sont mises en évidence avec, notamment, l’étape cruciale constituée par la critique de la compréhension interfaciale de la conception et de la perception (qui conduit à une sorte d’antinomie du réalisme). Les positions récentes de Putnam concernant le réalisme, la vérité et la référence sont ensuite synthétisées pour construire ce que nous appelons ‘la théorie pragmatiste de la connaissance de Putnam’. Cette théorie de la connaissance intègre deux caractéristiques importantes. Premièrement, la réalité (indépendante de l’esprit) y est reconsidérée à travers une seconde naïveté. La réalité peut alors être reconnue comme étant de nombreuses manières différentes selon des points de vue différemment situés. Deuxièmement, la théorie pragmatiste de la connaissance de Putnam fait droit à la sensibilité au contexte qui est à l’œuvre au sein des processus sémantiques mobilisés dans l’élaboration des discours rationnels. Sur la base de cette théorie de la connaissance, une approche pragmatiste de l’enquête rationnelle est développée en insistant sur le rôle irréductible et indispensable joué par les influences contextuelles. Il est alors montré que ce rôle est double. Tout d’abord, des enquêtes rationnelles enracinées dans différents contextes peuvent se focaliser sur différents domaines d’investigations (c’est-à-dire sur différents groupes d’entités réelles étant de manières spécifiques selon des points de vue situés). De plus, ces enquêtes rationnelles peuvent admettre différentes méthodologies (ou différents systèmes stipulant les caractéristiques que doit posséder tout discours rationnellement admissible), et donc produire des discours divergents. A partir de cette image générale de l’enquête rationnelle comme processus de production de connaissance sensible au contexte, les phénomènes d’incommensurabilité peuvent être reconstruits comme se tenant entre des investigations enracinées dans différents contextes qui, sous la direction de méthodologies incompatibles, produisent des discours divergents (et potentiellement incompatibles) à partir de termes et expressions partagés. Une approche sensible au contexte et néanmoins réaliste est alors développée au sein de laquelle de tels phénomènes d’incommensurabilité peuvent être interprétés soit dans une perspective « conflictuelle » comme des imperfections cognitives (lorsque les enquêtes sont focalisées sur les mêmes domaines d’investigation), soit dans une perspective « complémentaire » comme légitimes et significatifs (lorsque les enquêtes sont focalisées sur différents domaines d’investigation). Cette approche est finalement déployée pour réconcilier incommensurabilité et réalisme scientifique.(FILO - Philosophie) -- UCL, 201
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