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    Spatial and phylogenetical closeness between chimpanzees and humans and health consequences. Study case of Kibale national park, Uganda

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    Chimpanzee, our closest relative, is today severely threatened by habitat fragmentation. As a consequence, people and chimpanzees live in increasing proximity. In order to estimate the risks for both species due to such changes, we aim at understanding if chimpanzees avoid the interface and limit occasions of contact with human beings. Fifteen years of research on two chimpanzee communities at Kibale National Park (Uganda) demonstrate that chimpanzees do not avoid forest boundaries, cross tarmac road and that human activities are frequent in the protected area. Direct consequences on chimpanzee health include severe mutilations due to poaching. The diagnosis of similar parasites in both species underlines the potential risk of interspecific transmission and the necessity to expand such study for public health and conservation issuesLe ChimpanzĂ©, espĂšce vivante la plus proche phylogĂ©nĂ©tiquement de l’homme, est aujourd’hui menacĂ©e de disparition en particulier par la fragmentation des forĂȘts tropicales. Afin d’évaluer les risques pour les deux espĂšces de cette proximitĂ© spatiale en potentielle augmentation, notre objectif est d’étudier si les chimpanzĂ©s Ă©vitent les interfaces et si leur santĂ© tĂ©moignent de ces Ă©ventuels contacts. Quinze annĂ©es de recherche sur deux communautĂ©s de chimpanzĂ©s sauvages du parc national de Kibale (Ouganda) montrent que les chimpanzĂ©s n’évitent pas les lisiĂšres, traversent une route Ă  fort trafic et que les activitĂ©s humaines en forĂȘt sont frĂ©quentes. Nos observations rĂ©vĂšlent des consĂ©quences sĂ©vĂšres sur leur santĂ©: mutilations dues au braconnage et dĂ©tection d’agents pathogĂšnes similaires, impliquant probablement des transmissions interspĂ©cifiques. Dans un contexte oĂč les maladies Ă©mergentes peuvent entraĂźner des consĂ©quences fatales sur la santĂ© des hommes et des chimpanzĂ©s, il est primordial d’approfondir ces travaux pour la santĂ© publique et la conservatio

    Introduction to the special issue: Tool use among Ugandan forest fragment chimpanzees

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    Version anglaise Chimpanzees are considered to be one of the most frequent tool users in the animal kingdom (McGrew, 1992). They usually use tools manufactured from natural materials, such as sticks, stones, leaves or grass, for obtaining food and for exploring their environment (including tools for extracting, probing, and pounding) (Whiten et al., 1999). Additionally, tools may be used in social contexts and for cleaning their bodies (Goodall, 1986). While tool use is widespread among chimp..

    Descriptions anatomiques et hypothÚses étiologiques des déformations des mains et des pieds observées chez les chimpanzés de Sebitoli (Parc national de Kibale, Ouganda)

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    La pression anthropique aux alentours de la zone d’étude des chimpanzĂ©s de Sebitoli (Parc National de Kibale, Ouganda) est Ă©levĂ©e. En effet, bien que l’accĂšs au parc soit interdit Ă  la population locale, des cultures vivriĂšres, des plantations d’eucalyptus et de thĂ©, ainsi que de nombreux villages (262-335 habitants/km2) circonscrivent la forĂȘt. Des intrants chimiques (pesticides, engrais) utilisĂ©s dans les zones cultivĂ©es sont susceptibles de contaminer l’eau, le sol et les aliments des chimpanzĂ©s. D’autre part, ceux-ci sont victimes de piĂšges destinĂ©s au petit gibier, posĂ©s dans la forĂȘt. Dans le nord du parc, la communautĂ© de chimpanzĂ©s de Sebitoli, estimĂ©e Ă  80 individus, est en cours d’habituation depuis 2008. Parmi les 60 chimpanzĂ©s identifiĂ©s, 17 (28,3 %) prĂ©sentent des anomalies des extrĂ©mitĂ©s des membres. L’objectif de notre Ă©tude est de reprĂ©senter ces dĂ©formations des membres afin de distinguer les anomalies d’origine humaine (piĂšges, pollution environnementale
) de celles issues d’un contexte naturel (agressions lors de conflits, chute accidentelle, arthrose
). Pour caractĂ©riser ces malformations, 83 sĂ©quences vidĂ©o enregistrĂ©es de 2012 Ă  2014 lors d’activitĂ©s diverses telles que la locomotion, l’alimentation ou le repos, ont Ă©tĂ© analysĂ©es. Pour chaque dĂ©formation observĂ©e, des captures d’images de diffĂ©rentes postures ont Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©es et combinĂ©es pour rĂ©aliser un dessin final, reprĂ©sentatif de la dĂ©formation. En effet, compte tenu du niveau d’habituation des chimpanzĂ©s, les plans serrĂ©s en vidĂ©o ou photo sont difficiles et les arrĂȘts sur image de qualitĂ© mĂ©diocre. Les dessins permettent de compiler ces images et d’obtenir des reprĂ©sentations dĂ©taillĂ©es et instructives des dĂ©formations. Leur analyse rĂ©vĂšle une grande variĂ©tĂ© de dĂ©formations et une atteinte de l’ensemble des classes d’ñge et de sexe. Nous avons dĂ©nombrĂ© 7 amputations complĂštes du pied, de la main ou de l’avant-bras, une paralysie partielle du pied, 3 paralysies en crochet de la main ainsi que 5 amputations d’un ou plusieurs doigt(s) et 5 paralysies partielles ou totales de doigt(s). Au total, sur les 21 dĂ©formations rĂ©pertoriĂ©es, 8 dĂ©formations proviennent de piĂ©geages : cas des amputations totales de main, de pied ou d’avant-bras et/ou prĂ©sence d’une cicatrice circulaire et/ou prĂ©sence persistante d’un cĂąble. Dix autres dĂ©formations rĂ©sultent probablement de piĂ©geages (cas des amputations de doigt(s) et des paralysies de doigt(s) ou de la main) mais les causes naturelles ne peuvent pas ĂȘtre exclues. La lĂšpre (aucun cas dĂ©crit jusqu’alors chez des chimpanzĂ©s sauvages) et les attaques de prĂ©dateurs (quasi-absents Ă  Kibale) ont Ă©tĂ© exclues des causes possibles. Enfin, trois derniĂšres dĂ©formations sont associĂ©es Ă  d’autres malformations visibles et pourraient ĂȘtre syndromiques et d’origine congĂ©nitale : KY (amputation de doigts et fente labiale), KW (amputation de doigts, dysplasie faciale et dĂ©pigmentation) et AG (amputation d’un pied et dysplasie faciale). Si cette hypothĂšse Ă©tait confirmĂ©e, il faudrait alors reconsidĂ©rer les autres dĂ©formations qualifiĂ©es comme « rĂ©sultant probablement de piĂ©geage ». Cette Ă©tude rĂ©vĂšle l’impact non nĂ©gligeable du piĂ©geage sur les dĂ©formations observĂ©es et souligne l’existence potentielle de cas associĂ©s Ă  l’effet de l’anthropisation (limitant la dispersion et/ou source de pollution) de l’habitat des grands singes

    Nodular Worm Infections in Wild Non-human Primates and Humans Living in the Sebitoli Area (Kibale National Park, Uganda): Do High Spatial Proximity Favor Zoonotic Transmission?

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    BACKGROUND:Nodular Oesophagostomum genus nematodes are a major public health concern in some African regions because they can be lethal to humans. Their relatively high prevalence in people has been described in Uganda recently. While non-human primates also harbor Oesophagostomum spp., the epidemiology of this oesophagostomosis and the role of these animals as reservoirs of the infection in Eastern Africa are not yet well documented. METHODOLOGY/PRINCIPAL FINDINGS:The present study aimed to investigate Oesophagostomum infection in terms of parasite species diversity, prevalence and load in three non-human primates (Pan troglodytes, Papio anubis, Colobus guereza) and humans living in close proximity in a forested area of Sebitoli, Kibale National Park (KNP), Uganda. The molecular phylogenetic analyses provided the first evidence that humans living in the Sebitoli area harbored O. stephanostomum, a common species in free-ranging chimpanzees. Chimpanzees were also infected by O. bifurcum, a common species described in human populations throughout Africa. The recently described Oesophagostomum sp. found in colobine monkeys and humans and which was absent from baboons in the neighboring site of Kanyawara in KNP (10 km from Sebitoli), was only found in baboons. Microscopic analyses revealed that the infection prevalence and parasite load in chimpanzees were significantly lower in Kanyawara than in Sebitoli, an area more impacted by human activities at its borders. CONCLUSIONS/SIGNIFICANCE:Three different Oesophagostomum species circulate in humans and non-human primates in the Sebitoli area and our results confirm the presence of a new genotype of Oesophagostomum recently described in Uganda. The high spatiotemporal overlap between humans and chimpanzees in the studied area coupled with the high infection prevalence among chimpanzees represent factors that could increase the risk of transmission for O. stephanostomum between the two primate species. Finally, the importance of local-scale research for zoonosis risk management is important because environmental disturbance and species contact can differ, leading to different parasitological profiles between sites that are close together within the same forest patches

    Effets du braconnage et des mutilations sur les budgets d’activitĂ©s et les rapports sociaux des chimpanzĂ©s sauvages de Sebitoli dans le parc national de Kibale (Ouganda)

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    L’empathie (se mettre Ă  la place de l’autre et percevoir ce qu’il ressent) et l’altruisme (agir dans un souci dĂ©sintĂ©ressĂ© pour le bĂ©nĂ©fice d’un autre) sont deux traits dont l’existence chez les grands singes est dĂ©battue. Les chimpanzĂ©s ayant subi des mutilations dues au piĂ©geage constituent un modĂšle d’étude unique des consĂ©quences de ces blessures sur la flexibilitĂ© comportementale des individus. Or, les effets des altĂ©rations physiques sur les comportements quotidiens et sur les relations sociales des chimpanzĂ©s mutilĂ©s sont peu Ă©tudiĂ©s. Seuls quelques comportements d’entraide entre individus ont Ă©tĂ© rapportĂ©s : des chimpanzĂ©s ayant nettoyĂ© les blessures d’un congĂ©nĂšre attaquĂ© par un lĂ©opard (TaĂŻ, CĂŽte d’Ivoire), un adolescent ayant transportĂ© un enfant que la mĂšre, blessĂ©e, avait des difficultĂ©s Ă  porter (Fongoli, SĂ©nĂ©gal)... Dans cette perspective, une Ă©tude dans la forĂȘt de Sebitoli (Parc national de Kibale, Ouganda) semble pertinente puisque cette zone est soumise Ă  une pression anthropique importante et que 26 des 76 chimpanzĂ©s identifiĂ©s ont des mutilations graves des membres, attribuables Ă  la pose illĂ©gale de piĂšges. Les chimpanzĂ©s mutilĂ©s rencontrent-ils des difficultĂ©s dans leur locomotion, leurs activitĂ©s d’alimentation et de maintenance ? Tiennent-ils une place particuliĂšre au sein de leur groupe ? Deux types de suivi ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s (fĂ©vrier-mai 2013) : (1) un suivi vĂ©tĂ©rinaire pour dĂ©crire les mutilations et l’état sanitaire des chimpanzĂ©s blessĂ©s, et (2) un suivi comportemental des individus mutilĂ©s et valides pour Ă©tablir des budgets d’activitĂ©s (observations continues sur 10 min. des individus, n=258) et dĂ©finir les interactions sociales entre individus via un index d’association entre dyades (observations des compositions et tailles des groupes toutes les 20 min., n=431). L’analyse rĂ©vĂšle une tendance oĂč les chimpanzĂ©s mutilĂ©s passent moins de temps Ă  se reposer que ceux sans lĂ©sion. Le repos Ă©tant essentiel Ă  la digestion et Ă  la thermorĂ©gulation, cette diminution pourrait ĂȘtre coĂ»teuse en Ă©nergie pour les mutilĂ©s. Ce rĂ©sultat est contraire aux observations de Turner sur des macaques avec malformations congĂ©nitales des membres. Nos donnĂ©es ne concernant que les activitĂ©s arboricoles, nous pouvons aussi supposer que les mutilĂ©s passent davantage de temps au sol, notamment pour se reposer. Nous montrons de plus que les mutilĂ©s ne sont pas isolĂ©s bien que les valides s’associent plus frĂ©quemment entre eux. Il s’agira alors de dĂ©finir si cela est une prĂ©fĂ©rence des valides ou un choix des mutilĂ©s pour Ă©viter la compĂ©tition. Cette Ă©tude prĂ©liminaire rĂ©vĂšle la flexibilitĂ© des chimpanzĂ©s qui compensent les consĂ©quences de leurs blessures en modifiant leur budget d’activitĂ© et qui paraissent en bonne santĂ©. Elle pourrait aussi permettre de mieux apprĂ©hender la place que tient l’entraide entre congĂ©nĂšres chez les grands singes et d’apporter des clĂ©s pour la comprĂ©hension de l’émergence de la mĂ©decine chez les humains

    Wild chimpanzees on the edge : nocturnal activities in cropland

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    ACL (avec facteur d'impact)International audienceIn a rapidly changing landscape highly impacted by anthropogenic activities, the great apes are facing new challenges to coexist with humans. For chimpanzee communities inhabiting encroached territories, not bordered by rival conspecifics but by human agricultural fields, such boundaries are risky areas. To investigate the hypothesis that they use specific strategies for incursions out of the forest into maize fields to prevent the risk of detection by humans guarding their field, we carried out video recordings of chimpanzees at the edge of the forest bordered by a maize plantation in Kibale National Park, Uganda. Contrary to our expectations, large parties are engaged in crop-raids, including vulnerable individuals such as females with clinging infants. More surprisingly chimpanzees were crop-raiding during the night. They also stayed longer in the maize field and presented few signs of vigilance and anxiety during these nocturnal crop-raids. While nocturnal activities of chimpanzees have been reported during full moon periods, this is the first record of frequent and repeated nocturnal activities after twilight, in darkness. Habitat destruction may have promoted behavioural adjustments such as nocturnal exploitation of open croplands
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