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Association Syndrome SAPHO et Maladie inflammatoire chronique de l’intestin : une observation clinique inhabituelle: SAPHO syndrome associated with chronic inflammatory bowel disease: an unsual case report
The authors report a clinical case reporting, on the one hand, a chronic inflammatory bowel disease and, on the other hand, synovitis, spondylitis, acne, pustulosis, hyperostosis and osteitis that found in the SAPHO syndrome. The latter, which is a rare form of spondyloarthritis, was first observed in a 31-year-old Congolese patient followed by the Rheumatology unit of the University Hospitals of Kinshasa. Digestive signs included episodes of non-febrile bloody glairo-diarrhoea and rectorragia. Colonoscopy and histopathological examination had diagnosed ulcerative colitis.
Les auteurs rapportent un cas clinique associant, d’une part, une maladie inflammatoire chronique intestinale et, d’autre part, des synovites, une spondylite, des acnés, une pustulose, une hyperostose et une ostéite qui entrent dans le cadre du syndrome SAPHO. Ce dernier qui est une forme rare de Spondylarthrite a été observée pour la première fois chez un patient congolais de 31 ans suivi au service de Rhumatologie des Cliniques Universitaires de Kinshasa. Les signes digestifs comprenaient d’épisodes de diarrhées glairo sanguinolentes non fébriles et de rectorragie. La colonoscopie et l’examen histopathologique avaient permis de diagnostiquer une rectocolite ulcérohémorragique
Aspects épidémiologiques et cliniques des manifestations rhumatismales au cours de l’infection à VIH en milieu hospitalier de Kinshasa: Epidemiological and clinical aspects of rheumatic manifestations in HIV patients in Kinshasa. A hospital- based study
Context and objective. Data on articular manifestations of HIV infection in sub-Saharan Africa are scarce. The present study aimed to describe clinical features of rheumatic manifestations in Congolese HIV patients.
Methods. A cross-sectional study including HIV patients was conducted from June 1st to September 30th, 2015 in two hospitals of Salvation Army in Kinshasa, DRC. The parameters of interest included musculoskeletal signs, radiographic and laboratory data of each patient. Rheumatic diseases were defined according to classical criteria or physician opinion if criteria were not applicable.
Results. Three hundred twenty one HIV patients were recruited, of whom 254 women (79.1%). Their average age was 45.1 ± 9.56 years. The median duration of HIV infection and antiretroviral therapy was 38 months (ranged between 3 and 155 months) and 34 months respectively (ranged between 2 to 137 months). The prevalence of rheumatic complaints in HIV was 27.7%. The following diseases were encountered: osteoarthritis (49.4%), spondyloarthitis (33.7%), soft tissue rheumatisms (25.8%), rheumatoid arthritis (1.1%) and miscellaneous (16.9%). HIV patients with rheumatic symptoms showed no difference to those without rheumatic symptoms concerning the WHO classification system for HIV infection, the number of T-CD4 lymphocytes and the duration of HIV infection. A disease or a treatment duration between 12 and 60 months was associated to a high frequency of spondylarthritis and soft tissue rheumatisms. The risk of soft tissue rheumatisms occurrence was fourfold highest in patients with low T-CD4 lymphocytes.
Conclusion. Roughly, one third of HIV patients exhibits various rheumatic diseases, mainly osteoarthritis, spondylarthritis and soft tissue rheumatism.
Contexte et objectif. Les données sur l’atteinte articulaire dans l’infection à VIH en Afrique subsaharienne l’épicentre sont fragmentaires. La présente étude a décrit les aspects épidémiologiques des manifestations rhumatismales, au cours de l’infection à VIH/SIDA ; en milieu hospitalier de Kinshasa.
Méthodes. Etude transversale descriptive et analytique incluant les personnes vivant avec VIH menée du 1er juin au 30 septembre 2015 dans deux formations médicales de l’Armée du Salut. Les paramètres d’intérêt étaient : démographiques, cliniques (symptômes musculosquelettiques), radiographiques et biologiques. Le diagnostic des pathologies rhumatismales a été posé sur base des critères classiques ou le cas échéant, l’opinion du rhumatologue pour les maladies sans critères diagnostiques consensuels.
Résultats. Trois cent vingt et un PVV ont été examinés, dont 254 femmes (79,1%). L’âge moyen des patients était de 45,1 ± 9,6 ans. La durée médiane de l’infection à VIH et du traitement antirétroviral étaient respectivement de 38 mois [extrêmes 3 et 155 mois) et 34 mois (extrêmes 2 et 137 mois). La fréquence des manifestations rhumatismales était 27,7%. Les pathologies rhumatismales rencontrées comprenaient: l’arthrose (49,4%), les spondylarthrites (33,7%), les pathologies abarticulaires (25,8%), la polyarthrite rhumatoïde (1,1%) et les autres rhumatismes (16,9%). Les caractéristiques de l’infection à VIH (stade de l’OMS, taux des LT CD4, durée de la maladie, durée du traitement) étaient similaires entre les rhumatisants et les non rhumatisants. Une maladie ou un traitement d’une durée de 12 à 60 mois était indépendamment associé aux maladies abarticulaires. Le risque d’atteinte abarticulaire était également majoré par 4 pour un taux bas de LTCD4. Enfin, seul l’âge > 40 ans était associé risque d’arthrose.
Conclusions. Près d’un tiers des PVV présentent des manifestations rhumatismales variées, en particulier ; les spondylarthrites, l’arthrose et les pathologies abarticulaires
Ostéoporose et évaluation du risque fracturaire par l’outil frax chez des patients Congolais présentant un rhumatisme axial : Une série des cas multicentriques
Contexte et objectif. L’enjeu majeur dans le management de l’ostéoporose est l’identification des sujets à risque par la quantification du risque fracturaire. L’objectif de l’étude était d’évaluer le risque fracturaire chez les patients ayant consulté pour douleur du squelette axial. Méthodes. Il s’agissait d’une série des cas multicentriques menée sur des patients recrutés dans 8 hôpitaux de Kinshasa. Les paramètres d’intérêt comme l’âge, le sexe, l’alcoolisme, le tabagisme, la fracture de hanche chez un parent de 1er degré ou une fracture personnelle de fragilité ont été collectés auprès de chaque patient. La mesure de la densité osseuse avait été réalisée par absorptiométrie biphotonique à rayons X. Le risqué fracturaire a été évalué par le calcul de l’indice fracturaire FRAX. Ce risque était élevé lorsque la probabilité de survenue de fracture de hanche était ≥ 3% et/ou des fractures ostéoporotiques majeures ≥ 20%. Des tests statistiques usuels ont été utilisés pour l’analyse des résultats. Résultats. 90 patients dont 75 femmes étaient inclus. Leur âge moyen était de 63,5±12 ans. L’ostéoporose était diagnostiquée chez 34,4% des patients, l’ostéopénie chez 43,9% et 16,7% avaient une densité minérale osseuse normale. Aucune fracture ostéoporotique n’a été observée dans la présente étude, mais près de 30% de l’ensemble de l’échantillon avaient un risque fracturaire élevé. L’ostéoporose était associée, dans environ 80% des cas (p<0,005), à un risqué fracturaire élevé. Conclusion. La présente étude a montré que le risque fracturaire était élevé chez les patients atteints d’ostéoporose. Elle met en lumière la nécessité d’un dépistage précoce de cette pathologie.
English title: Osteoporosis and assessment of fracturary risk using the frax tool in Congolese patients with axial rheumatism: A multicenter case series
Context and objective. The major challenge in the management of osteoporosis is the identification of subjects at risk by quantifying the fracture risk in order to prevent the fracture cascade. The aim of the present study was to evaluate the fracture risk in patients who had consulted for axial skeletal pain. Methods. This was a multicenter case series carried out on patients with axial rheumatism recruited in 8 hospitals in Kinshasa. The parameters of interest such as age, sex, alcoholism, smoking, hip fracture in a 1st degree relative or personal fragility fracture were collected from each patient. Bone mineral density was measured by dual energy x-ray absorptiometry. Fracture risk was assessed by calculating the FRAX fracture index. This risk was considered high when the probability of occurrence of a hip fracture was ≥ 3% and/or major osteoporotic fractures ≥ 20%. Standard statistical tests were used to analyze the results. Results. 90 patients including 75 women (83.3%) were involved. Their average age was 63.5±12 years. Osteoporosis was diagnosed in 34.4% of patients, osteopenia in 43.9% of patients and 16.7% of patients had normal bone mineral density. No osteoporotic fractures were observed, but nearly 30% of the entire sample had a high fracture risk. Osteoporosis (T-score ≤-2.5) was associated, in approximately 80% of cases (p<0.005), with a high fracture risk. Conclusion. The present study showed that fracture risk was very high in patients with osteoporosis. It highlights the need for early detection of this pathology.
Keywords: Osteoporosis, axial rheumatism, fracturary risk, FRA