5 research outputs found

    Apprendre l'orthographe française quant on est étudiant allophone

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    L objectif de notre recherche est de mieux saisir la manière dont les étudiants allophones apprennent l orthographe française afin de leur proposer un enseignement / apprentissage de cet aspect de l écrit qui leur soit adapté. Apprendre l orthographe française revient à s approprier un objet systémiquement organisé, via un processus complexe qui reste en partie inconscient. Lorsqu on est endophone, la conscience épilinguistique qu on a de sa langue maternelle sert de socle au développement de la conscience métalinguistique de cette même langue. Lorsqu on est étudiant allophone, ce sont les consciences épi- et métalinguistique de sa langue maternelle qui servent de base à l acquisition des consciences épi- et métalinguistique de la nouvelle langue. (Voir illustration ci-contre.) Ce décalage d une part entre la conscience épilinguistique de sa langue et celle de la langue à acquérir, d autre part entre la conscience métalinguistique de sa langue maternelle et celle de la nouvelle langue, explique le handicap phonologique mais aussi l avantage morphosyntaxique que les apprenants rencontrent généralement dans le domaine de l écrit en langue étrangère.1 Sur le plan orthographique, en découlent deux pistes intéressantes: les apprenants allophones rencontreraient des difficultés à discriminer auditivement, puis à écrire les phonogrammes spécifiques à la nouvelle langue et qui n existent pas dans leur langue maternelle ou dans les autres langues de leur connaissance.Ils auraient en contrepartie une plus grande facilité à noter les logogrammes et les lettres étymologiques et historiques, surtout lorsque les formes équivalentes de ces graphèmes sont audibles dans leur langue de référence. La vérification de ces hypothèses s est faite au moyen de trois expérimentations: une analyse de copies (Exp. 1), un exercice à trous portant sur la graphie des homonymes (ou logogrammes), suivi d un court entretien (Exp. 2), et une dictée (Exp. 3). Elle a permis l élaboration d outils orthographiques mieux adaptés au public cible allophone, car prenant en compte son rapport à sa langue maternelle.The aim of our research is to better understand how non native students learn French spelling in order to offer them more appropriate tools to learn this particular aspect of writing. Learning French spelling amounts to acquiring a systemically-organised object, by means of a complex process which is partly unconscious. Native students have an epilinguistic awareness of their language, which serves as a basis for the development of their metalinguistic awareness of that language. Non native students have an epilinguistic and a metalinguistic awareness of their mother tongue, on which they can rely in their acquisition of the epilinguistic and metalinguistic awareness of the target language. (See the illustration beside.) The discrepancy between the epilinguistic awareness of their own language and that of the target language, and the additional gap between the metalinguistic awareness of their mother tongue and that of the new language explains the learners phonological "disability" as well as the morphosyntactic advantage that they generally experience when writing1. On the spelling level, two interesting possibilities emerge: non native students are liable to encounter difficulties in aurally discriminating and writing the phonograms specific to the new language, which do not exist in their native language or other languages they know. On the other hand, they may have a greater ability to record logograms and etymological / historical letters, especially when the equivalent forms of the graphemes are audible in their mother language. These assumptions were tested through three experiments: an analysis of students assignments (Exp. 1), a gap-filling exercise aimed at the spelling of homonyms (or logograms), followed by a short interview with each student (Exp. 2), and a dictation (Exp. 3). Taking into account non native students relationship with their mother tongue has then made it possible to develop spelling tools better suited to them.STRASBOURG-B.N.U.S. (674821001) / SudocSudocFranceF

    Littéracies universitaires dans l’enseignement supérieur : quelques aspects de la compétence scripturale des étudiants allophones

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    Le modèle de la compétence scripturale (Dabène, 1991a et 1991b) permet d’étudier l’activité rédactionnelle (écriture académique) des étudiants allophones à partir des obstacles qu’ils rencontrent à différents niveaux et des stratégies qu’ils mettent en œuvre. De ce point de vue, le domaine morphosémantique, observé ici à travers la maitrise des formes orthographiques, des chaines d’accord et des chaines de référence, est un lieu dans lequel les étudiants élaborent les démarches réflexives indispensables à la rédaction et la structuration du texte. L’étude établit trois résultats importants :– les erreurs de forme (graphique) prennent progressivement le pas sur les erreurs de fond (lexicales) ;– le facteur temps (relecture et reprise) est le paramètre essentiel de l’écriture des textes ;– les formes de révision (formelle, conceptuelle, structurelle) peuvent entrer en concurrence et être l’objet d’un choix stratégique

    Écrire et faire écrire dans l’enseignement postobligatoire

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    Il est désormais admis qu’on apprend à écrire non seulement à l’école, mais aussi tout au long de la vie. Il n’en demeure pas moins vrai que des questions essentielles se posent quand il s’agit de l’enseignement postobligatoire. Quelles compétences développer ? Quels modèles convoquer ? Quels dispositifs expérimenter ? L’ouvrage apporte des éléments de réponse à ces interrogations. La première partie porte l’accent sur les modèles qui sous-tendent les formations à l’écriture académique ou professionnelle. La deuxième s’attache aux traces des compétences du scripteur dans des écrits universitaires. La troisième partie est consacrée à des dispositifs innovants. Enfin, un épilogue présente la formation à la didactique de l’écriture de futurs enseignants en Belgique francophone, en France, au Québec et en Suisse romande. La variété des contextes, des scripteurs (natifs/allophones, lettrés/infrascolarisés), des disciplines, des modèles et des dispositifs concernés permet de nouveaux éclairages sur l’enseignement-apprentissage de l’écriture.While it is now accepted that people learn to write not only in school but also throughout life, essential questions arise when it comes to post-compulsory education. Which skills to develop, which models to use, which devices to experiment with
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