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    La relation entre l'ouverture commerciale et l'industrialisation en Afrique centrale

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    Since independence in the 1960s, Central African countries have recorded poor performance in the manufacturing industry. Several industrial strategies were experimented with, in particular import substitution in the 1960s and 1970s, and macroeconomic stabilization reforms in the 1980s and 1990s to improve the international competitiveness of Central African firms.With the application of the reforms, the countries of Central Africa have chosen trade openness. Thus, the objectives of this research were to understand and explain the effects of trade openness on industrialization in Central Africa. Because, industrialization has a preponderant role in the economic development of nations. Very few countries have reached the stage of developed countries without an efficient industrial base. The low level of development of the manufacturing industry in Central Africa does not offer enough job opportunities to the working population, which is growing in number, resulting in an increase in its level of poverty.The research concerned the 11 members countries of the Economic Community of Central African States (ECCAS). To conduct this research, we used the basic theoretical model of Lucas (1988), in order to highlight the empirical link between trade openness and the performance of the manufacturing industry. We used panel data regressions with the fixed effects estimation method.At the end of the research, we found a positive effect of trade openness on the performance of the manufacturing industry. Indeed, the 1% increase in trade as a percentage of GDP leads to a 2.3% increase in the value added of manufacturing industry as a percentage of GDP. Similarly, the impact of an additional year of schooling results in an 8% increase in the added value of manufacturing industry as a percentage of GDP. Finally, increasing the proportion of the active population in the population by 1% makes it possible to improve the added value of the manufacturing industry by around 58% as a percentage of GDP. However, this last result highlights the low technological intensity of processing activities in Central African countries, which require more unskilled labor.In view of these results, trade openness alone is not enough for industrial growth, it is necessary to complement this process with investments in the development of skills and knowledge. Consequently, industrialization should be conducted according to a comprehensive approach combining both trade strategies and those of developing the productive capacities of Central Africa. The completion of the economic integration process in the Economic Community of Central African States should help consolidate the industrialization process.Depuis les indépendances dans les années 1960, les pays de l’Afrique centrale ont enregistré des faibles performances dans l’industrie manufacturière. Plusieurs stratégies industrielles ont été expérimentées, en particulier la substitution aux importations dans les années 1960 et 1970, et les réformes de stabilisation macroéconomiques dans les années 1980 et 1990 pour améliorer la compétitivité internationale des entreprises de l’Afrique centrale. Avec l’application des réformes, les pays de l’Afrique centrale ont choisi l’ouverture commerciale. Ainsi, les objectifs de cette recherche ont été de comprendre et d’expliquer les effets de l’ouverture commerciale sur l’industrialisation en Afrique centrale. Car, l’industrialisation a un rôle prépondérant dans le développement économique des nations. Très peu de pays sont parvenus au stade des pays développés sans une base industrielle performante. Le faible niveau de développement de l’industrie manufacturière en Afrique centrale ne propose pas suffisamment d’opportunités d’emplois à la population active, de plus en plus nombreuse, avec pour conséquences l’augmentation du niveau de pauvreté de celle-ci.La recherche a concerné les 11 pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC). Pour mener cette recherche, nous avons eu recours au modèle théorique de base de Lucas (1988), afin de mettre en évidence le lien empirique entre l’ouverture commerciale et la performance de l’industrie manufacturière. Nous avons utilisé des régressions en données de panel avec la méthode d’estimation à effets fixes.Au terme de la recherche, nous avons constaté un effet positif de l’ouverture commerciale sur la performance de l’industrie manufacturière. En effet, l’augmentation de 1% du commerce en pourcentage du PIB entraîne l’augmentation de 2,3% de la valeur ajoutée de l’industrie manufacturière en pourcentage du PIB. De même, l’incidence d’une année supplémentaire d’études scolaires permet d’obtenir un accroissement de 8% de la valeur ajoutée de l’industrie manufacturière en pourcentage du PIB. Enfin, l’augmentation de la proportion de la population active dans la population de 1% permet d’améliorer d’environ 58% la valeur ajoutée de l’industrie manufacturière en pourcentage du PIB. Toutefois, ce dernier résultat met en lumière la faible intensité technologique des activités de transformation dans les pays de l’Afrique centrale, qui requièrent davantage une main-d’œuvre peu qualifiée.Au regard de ces résultats, l’ouverture commerciale à elle seule ne suffit pas à soutenir la croissance industrielle, il est nécessaire de compléter ce processus par des investissements dans le développement des compétences et le savoir. Par conséquent, l’industrialisation devrait être conduit selon une approche globale combinant à la fois les stratégies commerciales et celles de développement des capacités productives de l’Afrique centrale. L’achèvement du processus d’intégration économique dans la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale devrait permettre de consolider le processus d’industrialisation
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