267 research outputs found

    Place et sens du travail en Europe: une singularité française?

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    L'examen des données françaises et européennes montre que les Français entretiennent un rapport singulier au travail. Plus encore que les autres européens, les Français déclarent que le travail est très important, mais plus que les autres, ils souhaitent que le travail prenne moins de place dans leur vie. Comment expliquer ce paradoxe ? L'objectif premier de ce travail est de comprendre la diversité des perceptions en Europe et de proposer des interprétations qui permettraient de résoudre ce paradoxe. L'originalité de ce travail provient en partie de la confrontation des résultats des diverses enquêtes françaises et internationales sur ces questions, qui restent aujourd'hui épars et peu diffusés. Dans un premier temps, nous démêlons les différents sens que revêt l'importance accordée au travail. Deux hypothèses permettent d'expliquer les réponses des Français. En France, en raison du fort taux de chômage, de la prégnance de l'emploi précaire, et d'un fort sentiment d'insécurité de l'emploi, d'une part, en raison également d'attentes plus fortes à l'égard de l'intérêt du travail, le travail apparaît comme très important. Les Français se distinguent en effet par de attentes de réalisation dans le travail plus intenses que celles de leurs voisins européens. Dans une seconde partie nous tentons de comprendre pourquoi les Français considèrent que ce serait une bonne chose que le travail occupe une place moins importante dans leur vie. Cette situation peut s'expliquer par la moindre qualité des relations sociales en France, ou par des conditions de travail et d'emploi dégradées, mais aussi par le souci des individus de consacrer plus de temps à leur vie personnelle et de mieux concilier leur vie professionnelle et leur vie familiale. Les Français sont d'ailleurs ceux qui déclarent le plus souvent éprouver des difficultés de conciliation, et des tensions entre les deux sphères. Nous soulignons également, tout au long de l'article, que les réponses moyennes des pays ne doivent pas occulter la grande diversité des opinions, liées notamment à la catégorie socioprofessionnelle et à la situation familiale.comparaisons européennes, place du travail dans la vie et dans l'identité, attentes à l'égard du travail et de l'emploi, satisfaction vis-à-vis du travail et de l'emploi, évolution des valeurs, conciliation entre le travail et les autres sphères.

    The Determinants Behind Employees Attitudes to the Shorter Working Week

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    The question of factors of employee satisfaction and dissatisfaction with a shorter working week policy, the effects of which employees have experienced directly, is studied in more detail here with an analysis of the answers to the 2001 RTT et Modes de Vie (Shorter Working Week and Lifestyles) survey. Certain characteristics always appear to have an influence on the employees assessment of the shorter working week and help enhance satisfaction. For example, women with a child under twelve years old appear, other things being equal, to be more satisfied with the shorter working week than the other employees interviewed. The factors that significantly influence satisfaction are identified. Conversely, satisfaction is found to be negatively affected by the variability of hours, the atypical nature of the hours in general and the intensification of this aspect, the stepping-up of goals and the negative effect of the shorter working week on remuneration.Shorter Working-Time, Employees Opinion Assessment, Logit Models

    The Role of Work in Personal Identity

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    The Life Story (Histoire de vie) survey highlights the role of work amongst the various constituent elements of personal identity and the relative importance people give it in their own identity. Although 40% of those questioned and 54% of the labour force consider work to be one of the three elements that best defines them, it comes in second place far behind family. Two thirds of people in employment state that work is quite important, but not as important as other things: work seems to be in competition with other activities, areas of life and values. There seem to be two factors at work: one is linked to work and to working conditions, which notably helps to explain the withdrawal of intermediaries, white-collar workers and blue-collar workers, whilst the other is linked to life outside of work, which highlights the conflict between professional life and family life, particularly for women.Family Life and Professional Life Conciliation, Work Identity, Job Satisfaction, Gender, Migrants Workers

    Performances nordiques et flexicurité : quelles relations ?

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    Les performances nordiques – notamment danoises – en matière d’emploi mais aussi de taux de pauvreté ou d’inégalités suscitent depuis plusieurs années l’intérêt des chercheurs et des responsables politiques français. Elles sont souvent rapportées à la « flexicurité », au moins pour ce qui concerne le Danemark, et mises en relation avec l’un des composants de celle-ci, la flexibilité du marché du travail, parfois réduite à la seule faiblesse de la protection de l’emploi. Cet article cherche notamment à prendre la mesure de la flexibilité du marché du travail danoise et à la qualifier, ainsi qu’à la situer parmi d’autres formes de flexibilité et parmi les autres éléments constitutifs du « triangle d’or » danois (l’indemnisation généreuse du chômage et les politiques actives d’emploi). Il cherche aussi à voir si c’est cette même configuration qui permet de comprendre les bons résultats des autres pays nordiques. Après avoir explicité le rôle de la flexibilité du marché du travail dans les trois pays nordiques, les auteurs montrent les traits communs que présentent les politiques nordiques de sécurisation des trajectoires et formulent l’hypothèse que l’investissement social systématique des pays nordiques dans le capital humain entretient un rapport étroit avec leur réussite en matière d’emploi.The Nordic performances – and specially the Danish success – as regards employment, but also in the field of fighting poverty and inequalities, have developed for several years the interest of the French researchers and political leaders. These results are often considered as a product of “flexicurity”, at least concerning Denmark, and attributed only to one of its component, the flexibility of the labour market, sometimes limited to a low level of employment protection. This article tries to appreciate the flexibility of the Danish labour market, to define it and to position it among other forms of flexibility and other components of the “Danish golden triangle” (the generous compensation for unemployment and active employment policies). The authors also try to assess if this specific configuration makes it possible to understand the good results of other Nordic countries. After having clarified the role of the flexibility of the labour market in three Nordic countries, they identify the common features of the Nordic active employment policies to support the individual along his/her working life. They formulate the assumption that the systematic social investment of the Nordic countries in human capital is closely related to their success as regards employment

    Työ on demokratisoitava

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    Julkaisemme tässä tarkastetun suomennoksen ”Work: Democratize, Decommodify, Remediate” -manifestista. Arto Laitisen ja Olli Herrasen suomennos julkaistiin alun perin lyhennettynä Helsingin Sanomissa 16.5.2020 sekä lyhentämättömänä Osallisuusmedian verkkosivulla

    Quelle réforme pour le revenu de solidarité active et la Prime pour l'emploi ?

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    Alors qu’il est depuis longtemps question de réformer les aides à l’emploi destinées aux salariés les moins bien rémunérés, la difficulté récemment rencontrée par le gouvernement pour baisser les cotisations sociales salariées sur les bas salaires (mesure censurée par le Conseil constitutionnel) a relancé le débat sur les réformes des dispositifs existants pour les plus bas revenus : la Prime pour l’emploi et le revenu de solidarité active. Dans le cadre des réflexions du LIEPP sur l’évaluation de l’usage de la fiscalité à des fins de politiques sociales, nous publions ci-après trois textes définissant trois orientations possibles pour les réformes du RSA et de la PPE. Ces textes sont issus d’une journée d’études organisée le 29 janvier 2014, intitulée « Le contribuable et l’assisté. Le débat RSA/PPE entre principes et paramètres ». Ils s’intéressent aux enjeux de l'utilisation de la fiscalité dans le soutien à l'activité des travailleurs modestes mais aussi aux profondes limites du système actuel. La France a, depuis 2000, développé un impôt négatif, d’abord sous la forme de la prime pour l’emploi (PPE) puis comme un élément du Revenu de Solidarité active. Il s’agit ici bien d’une dépense fiscale à visée de politique d'emploi et de politique sociale. Plusieurs éléments invitent en effet à interroger la cohérence et l'efficacité des choix retenus : les caractéristiques propres du RSA ainsi que le non-recours massif à sa composante activité, ont conduit à une réflexion sur la question. De son côté, la PPE, dont le barème a été gelé, pose un problème de répartition. Distribuée largement, elle souffre de « saupoudrage » et d'une faible réactivité. Prenant acte de ces faiblesses structurelles croisées des deux dispositifs destinés à soutenir les travailleurs modestes, le rapport remis par le député Christophe Sirugue au Premier Ministre à l'été 2013 a proposé une « prime d'activité » fusionnant la PPE et le RSA activité.Alors que la réduction des cotisations sociales salariées pour les salaires entre 1 et 1,3 SMIC a été privilégiée pour « rendre le travail payant » ou du moins plus attractif, en bas de l’échelle des salaires, une décision du Conseil Constitutionnel du 06/08/2014 , rejetant une telle baisse au motif d’une méconnaissance du principe d’égalité devant la loi a remis la question de la fusion RSA / PPE à l’ordre du jour ? Comment répondre de la manière la plus efficace à un défi créé par la faiblesse des salaires d’un côté, l’incohérence et les échecs des politiques publiques de l’autre

    Quelle réforme pour le revenu de solidarité active et la Prime pour l'emploi ?

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    Alors qu’il est depuis longtemps question de réformer les aides à l’emploi destinées aux salariés les moins bien rémunérés, la difficulté récemment rencontrée par le gouvernement pour baisser les cotisations sociales salariées sur les bas salaires (mesure censurée par le Conseil constitutionnel) a relancé le débat sur les réformes des dispositifs existants pour les plus bas revenus : la Prime pour l’emploi et le revenu de solidarité active. Dans le cadre des réflexions du LIEPP sur l’évaluation de l’usage de la fiscalité à des fins de politiques sociales, nous publions ci-après trois textes définissant trois orientations possibles pour les réformes du RSA et de la PPE. Ces textes sont issus d’une journée d’études organisée le 29 janvier 2014, intitulée « Le contribuable et l’assisté. Le débat RSA/PPE entre principes et paramètres ». Ils s’intéressent aux enjeux de l'utilisation de la fiscalité dans le soutien à l'activité des travailleurs modestes mais aussi aux profondes limites du système actuel. La France a, depuis 2000, développé un impôt négatif, d’abord sous la forme de la prime pour l’emploi (PPE) puis comme un élément du Revenu de Solidarité active. Il s’agit ici bien d’une dépense fiscale à visée de politique d'emploi et de politique sociale. Plusieurs éléments invitent en effet à interroger la cohérence et l'efficacité des choix retenus : les caractéristiques propres du RSA ainsi que le non-recours massif à sa composante activité, ont conduit à une réflexion sur la question. De son côté, la PPE, dont le barème a été gelé, pose un problème de répartition. Distribuée largement, elle souffre de « saupoudrage » et d'une faible réactivité. Prenant acte de ces faiblesses structurelles croisées des deux dispositifs destinés à soutenir les travailleurs modestes, le rapport remis par le député Christophe Sirugue au Premier Ministre à l'été 2013 a proposé une « prime d'activité » fusionnant la PPE et le RSA activité. Alors que la réduction des cotisations sociales salariées pour les salaires entre 1 et 1,3 SMIC a été privilégiée pour « rendre le travail payant » ou du moins plus attractif, en bas de l’échelle des salaires, une décision du Conseil Constitutionnel du 06/08/2014 , rejetant une telle baisse au motif d’une méconnaissance du principe d’égalité devant la loi a remis la question de la fusion RSA / PPE à l’ordre du jour ? Comment répondre de la manière la plus efficace à un défi créé par la faiblesse des salaires d’un côté, l’incohérence et les échecs des politiques publiques de l’autre
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