51 research outputs found
Ulrich von Zatzikhoven, Lanzelet, (présenté, traduit et annoté par René Pérennec)
ComposĂ© entre 1194 et 1230, peut-ĂȘtre autour de 1200, par un auteur originaire de la rĂ©gion de Saint-Gall (Suisse actuelle), connue pour sa cĂ©lĂšbre abbaye, le Lanzelet d'Ulrich von Zatzikhoven est dĂ©sormais disponible dans une traduction française publiĂ©e au regard de la version originale en allemand mĂ©diĂ©val tirĂ©e de l'Ă©dition proposĂ©e en 1845 par K. A. Hahn. Ce roman s'inscrit dans le prolongement du rĂ©cit bien connu des amours de Lancelot et de la reine GueniĂšvre Ă©crit (probablement vers 1..
Jean-Claude Schmitt, Le corps des images. Essais sur la culture visuelle au Moyen Ăge
Cet ouvrage rĂ©unit onze Ă©tudes publiĂ©es dans diffĂ©rents lieux entre 1987 et 2000, prĂ©cĂ©dĂ©es d'une introduction. Celles-ci ne sont pas classĂ©es par ordre chronologique, mais regroupĂ©es en fonction de leur sujet en trois parties. La premiĂšre, « Une longue histoire », porte sur la fonction pĂ©dagogique accordĂ©e Ă l'image par le pape GrĂ©goire le Grand, principalement, sur son histoire au Moyen Ăge et sur les consĂ©quences qu'une telle conception a pu avoir sur le rĂŽle que les historiens modernes on..
Jean-Claude Schmitt, Le corps des images. Essais sur la culture visuelle au Moyen Ăge
Cet ouvrage rĂ©unit onze Ă©tudes publiĂ©es dans diffĂ©rents lieux entre 1987 et 2000, prĂ©cĂ©dĂ©es d'une introduction. Celles-ci ne sont pas classĂ©es par ordre chronologique, mais regroupĂ©es en fonction de leur sujet en trois parties. La premiĂšre, « Une longue histoire », porte sur la fonction pĂ©dagogique accordĂ©e Ă l'image par le pape GrĂ©goire le Grand, principalement, sur son histoire au Moyen Ăge et sur les consĂ©quences qu'une telle conception a pu avoir sur le rĂŽle que les historiens modernes on..
Stephani de Borbone [Ătienne de Bourbon], Tractatus de diversis materiis predicabilibus, Prologus, Prima Pars. De Dono timoris / Humbert de Romans, Le Don de crainte ou l'Abondance des exemples
Saluons pour commencer la parution du premier tome de la collection des Exempla Medii Aevi dirigĂ©e par J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu et J.-Cl. Schmitt dans la sĂ©rie Continuatio Mediaevalis de la cĂ©lĂšbre collection du Corpus Christianorum publiĂ©e aux Ă©ditions Brepols ! Objets principalement des Ă©tudes folkloristes depuis la fin du xixe siĂšcle, les exempla mĂ©diĂ©vaux ont suscitĂ© en France, Ă la fin des annĂ©es 1960, l'intĂ©rĂȘt d'un certain nombre d'historiens « des mentalitĂ©s » rĂ©unis autour ..
Les Sarrasins ou la malédiction de l'autre
Qu'en est-il de l'autre au Moyen Ăge ? Quelles relations l'Ăglise et la sociĂ©tĂ© chrĂ©tienne ont-elles entretenues avec ceux qui leur Ă©taient Ă©trangers (tant Ă l'intĂ©rieur qu'Ă l'extĂ©rieur de ses frontiĂšres) et quelle reprĂ©sentation s'en sont-elles faite ? Non pas cet autre auquel s'adresse la charitĂ© chrĂ©tienne lorsqu'elle le considĂšre comme son prochain, mais ces autres religions que sont le judaĂŻsme, les diverses croyances considĂ©rĂ©es comme « hĂ©rĂ©tiques » par l'institution ecclĂ©siastique et,..
Joseph BĂ©dier et la Chanson de Roland
Alors que la tradition romantique assimile la Chanson de Roland Ă de la poĂ©sie orale nĂ©e de maniĂšre spontanĂ©e et circulant Ă travers de multiples cantilĂšnes, BĂ©dier entend valoriser lâart et le mĂ©tier dâun Ă©crivain qui dĂ©tient le pouvoir singulier de crĂ©er une Ćuvre aboutie. Mais pour cela, il faut : 1° assurer la primautĂ© du manuscrit dâOxford plutĂŽt que de recomposer la Chanson de Roland Ă lâaide de diffĂ©rentes versions ; 2° dĂ©finir le rĂŽle dâun auteur appelĂ© Turold au lieu de se rĂ©fĂ©rer au gĂ©nie crĂ©ateur de la nation ; 3° dĂ©crire les propriĂ©tĂ©s formelles qui font du texte retenu une Ćuvre âclassiqueâ plutĂŽt quâune âchanson populaireâ qui nâaurait cessĂ© de se transformer au cours du temps et dont les manuscrits nâauraient conservĂ© que des vestiges plus ou moins cohĂ©rents. Tels sont les principaux objectifs qui nous semblent gouverner les travaux que BĂ©dier a consacrĂ©s Ă la Chanson de Roland
Amours, suites et fins. Le «Bestiaire d'Amours» à la frontiÚre du discours amoureux dans la tradition manuscrite
RĂ©sumĂ©: Cette Ă©tude porte sur plusieurs manuscrits du Bestiaire dâAmours de Richard de Fournival qui contiennent aussi bien des textes relevant du discours amoureux (chansonniers, arts dâaimer, Roman de la Rose) que des textes dâautre nature (encyclopĂ©diques, religieux ou romanesques). Nous chercherons Ă savoir si cette Ćuvre fonctionne comme un texte charniĂšre entre des matiĂšres diffĂ©rentes et dans quelle mesure elle contribue Ă une lecture qui, passant dâun texte Ă lâautre au sein de recueils considĂ©rĂ©s Ă chaque fois comme un tout, implique une sorte de parcours.Mots-clĂ©s : Richard de Fournival - Bestiaire dâAmours - Roman de la Rose - Manuscrits - Recueils - Chansonniers - Amour Abstract : This study analyses several manuscripts of the Bestiaire dâAmours by Richard de Fournival which contain texts relating to love (âchansonniersâ, arts of love, Roman de la Rose) as well as texts of another nature (encyclopaedic, religious or narrative). We aim to see if this work functions as a pivotal text between different subjects and to what extent it contributes to a reading which, passing from one text to another within collections considered each time as a whole, involves a kind of journey.Keywords : Richard de Fournival - Bestiaire dâAmours - Roman de la Rose - Manuscripts - Collection -  âChansonniersâ - Lov
Le beau français dâAngleterre. AltĂ©ritĂ© de lâanglo-normand et invention du bon usage
Il existe un topos dans les textes français et anglais du Moyen Ăge : le français parlĂ© en Angleterre serait un « faux français », une langue de mauvaise qualitĂ© par rapport au français de France. La critique moderne a suivi ce stĂ©rĂ©otype : lâanglo-normand a longtemps Ă©tĂ© vu comme un dialecte dĂ©ficient et artificiel. Câest pourtant en Angleterre quâapparaissent les premiers textes grammaticaux dĂ©crivant une norme de la langue française, sur le modĂšle des grammaires latines. Les protestations topiques des auteurs anglo-normands concernant la rudesse de leur langue coexistent du mĂȘme coup avec lâenseignement normĂ© du français dans les Ă©coles anglaises : alors que lâanglais semble rĂ©servĂ© aux laboratores et se « popularise », un français rĂ©putĂ© « de France » y devient un Ă©quivalent du latin, langue normĂ©e et policĂ©e. Câest Ă la constitution de ce « beau français » au sein du contexte trilingue de lâAngleterre quâest consacrĂ©e cette Ă©tude.There is a recurrent topic in medieval French and English texts : that the French spoken in England is a âfalse Frenchâ, a language of poor quality compared to the French of France. Modern criticism has followed this stereotype : Anglo-Norman is seen as an artificial and deficient dialect. It was however in England that the first grammatical texts appeared that described a standard version of the French language based on the model of Latin grammars. The protestations of Anglo-Norman authors concerning the primitive nature of their language co-existed with the teaching of a standard version of French in English schools. Thus while English seemed to be reserved for the laboratores and was more and more âpopularâ, a version of French reputed to be âof Franceâ became the equivalent of Latin, a standardized and controlled language. The constitution of this âbeautiful Frenchâ in the context of trilingual England is the subject of this study
Jean-Marie Fritz, Paysages sonores du Moyen Ăge. Le versant Ă©pistĂ©mologique
« Si l'homme ne retient pas les sons dans sa mĂ©moire, ils pĂ©rissent, car ils ne peuvent ĂȘtre Ă©crits », affirme Isidore de SĂ©ville dans la section de ses Ătymologies consacrĂ©e Ă la musique â citation que l'on peut lire au seuil de l'ouvrage de J.-M. Fritz. Ce n'est que depuis la fin du xixe siĂšcle que les sons ont la possibilitĂ© d'ĂȘtre mĂ©morisĂ©s grĂące Ă des techniques d'enregistrement qui sont venus s'ajouter Ă celles utilisĂ©es pour conserver les traces du passĂ©, l'Ă©criture et l'image principa..
La raison des mots des animaux sans raison
Les dictionnaires usuels du français contemporain distinguent deux acceptions du mot animal : dans un cas ce dernier dĂ©signe tout ĂȘtre vivant pourvu dâune Ăąme, dans lâautre câest un synonyme de bĂȘte. Si le latin ne connaĂźt que le premier sens, le français privilĂ©gie largement le second. Nous analysons ici le sens et lâusage de ce terme en latin et en français Ă travers un certain nombre de dictionnaires et de textes ou dâauteurs reprĂ©sentatifs (la Bible, Aristote, CicĂ©ron, Isidore de SĂ©ville, Guillaume de Saint-Thierry, Nicole Oresme et Descartes), en essayant de comprendre pourquoi le mot animal a perdu en français le sens quâil avait en latin et quelles en sont les consĂ©quences
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