11 research outputs found

    Histoire vécue, Histoire des autres

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    L’auteur compare les deux passés européens de la seconde moitié du XXe siècle et souligne leur discordance. Selon Lipták, la façon de concevoir et de comprendre l’État communiste est symptomatique de l’incompréhension entre l’Est et l’Ouest. « Nous ne pouvons pas rattraper ce que nous n’avons pas connu en partage, mais nous pouvons en être conscients et faire un bon usage […] de ce que nous avons vécu comme de ce que nous n’avons pas vécu. »Using a comparative approach, the author explores these two European experiences of the 2nd half of the 20th century and emphasizes their discrepancies. According to Lipták, the way in which the communist state is perceived and understood characterizes the incomprehension between the East and the West. “We can’t make up for experiences we haven’t shared, but we can be aware of them and make good use of […] what we have experienced as well as what we have not experienced.

    2 217 jours

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    2 217 jours, c’est la période qui, du 14 mars 1939 au 5 avril 1945, couvre l’existence de l’État slovaque indépendant. La première moitié de l’étude est consacrée au « prologue », qui précède ces 2 217 jours. L’auteur s’y arrête sur les mois qui menèrent à la désintégration de l’État tchécoslovaque (l’Anschluss, les Accords de Munich puis la dissolution de la Tchécoslovaquie, notamment, mais aussi les dissensions entre les Tchèques et les Slovaques, la montée du parti allemand des Sudètes ainsi que les dispositions des autres partis politiques) – une désintégration programmée sur laquelle a pu se construire l’État slovaque. Cette trajectoire, entre le 30 septembre 1938 (Accords de Munich) et le 14 mars 1939 (création de l’État slovaque), fait partie d’un mouvement plus ample comprenant l’Indépendance nationale et plus largement la guerre en Europe. Lipták décrypte la façon dont se sont croisés ces différents enjeux et intérêts – la « haute politique », à Berlin, Prague et Bratislava et l’« intervention de la rue ». Dans une seconde partie, il s’arrête plus précisément sur la construction de l’État qui passa par le « nettoyage ethnique » – l’expulsion des Tchèques suivie de la destruction des communautés juives (et tsiganes passées sous silence) –, parallèlement à l’implantation de principes autoritaires, d’une nouvelle hiérarchie à travers l’approbation d’une nouvelle Constitution. Dans cette deuxième partie, l’auteur expose la dimension économique de cette construction. À côté de leur mise en œuvre, il observe la façon dont la guerre a « pénétré » la vie politique et son économie.2217 days covers span of time during which, from March 14th 1939 to April 5th 1945, the independent State of Slovakia existed. The first half of the study is devoted to a “prologue” leading up to these 2217 days. The author focuses on the months leading up to the disintegration of the State of Czechoslovakia (namely The Anschluss, The Munich Agreement, the disintegration followed by the dissolution of Czechoslovakia, but also the conflicts between the Czechs and the Slovaks, the rise of the Sudeten German party as well as measures taken by the other political parties) – a programmed disintegration enabling the Slovak state to be built. This trajectory, between September 38th 1938 (Munich Agreement) and March 14th 1939 (creation of the Slovak State) was part of a broader movement including the construction of the independent Slovak state, and more broadly the war in Europe. Lipták deciphers the way in which these varying issues and interests coincided – the “high politics” in Berlin, Prague and Bratislava and the “resistance in the streets”. In the second part, he stops to take a close look at the state-building which involved “ethnic cleansing” – the expulsion of Czechs followed by the destruction of Jewish (and the overlooked Gypsy) communities –, simultaneously introducing authoritarian principles from a new hierarchy, through the ratification of a new constitution. In this part, the author outlines the economic aspects of this construction. In addition to their implementation, he studies the way in which the war “penetrated” not only politics but the economy as well

    Identités collectives et espaces publics

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    Les rues, les places, les quartiers des villes portent la trace de pratiques sociales comme celles du corso, de la fête ou des cortèges funèbres, mais aussi de contestations politiques, de conquêtes et reconquêtes politiques du passé. Arpenter les rues en découvrant le sens de leurs noms et de leurs monuments, l’histoire des avenues que traversaient des rassemblements de masse aux moments clés de l’histoire, ou encore les cimetières et les salles de sport témoins de clivages sociaux, nationaux et confessionnels, tel est le programme que propose Ľubomír Lipták au lecteur. Bratislava, Banská Bystrica et d’autres villes slovaques servent de cas d’étude permettant de découvrir l’imbrication, dans un même espace, d’histoires hongroise, tchécoslovaque et socialiste

    Opportunistes ou Robins des bois ?

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    Liptak observe l’histoire de la Slovaquie au XXe siècle à travers celles des différents mouvements politiques qui l’ont traversée. Il étudie plus précisément deux mouvements contradictoires – ce qu’il nomme l’« opportunisme politique » et son antipode, l’opposition rebelle ou la négation radicale. L’auteur s’interroge sur les contradictions ou les liens entre conformisme et radicalisme, entre l’acceptation, ou la soumission, et la révolte. Cette réflexion sur le rapport au pouvoir tente d’aller au-delà des évidences, débusquant ces « hôtes indésirables » de la politique slovaque ou ses fantômes.Drawing on 20th century Slovak history, the author examines the contradictions or connections between conformism and radicalism, between a movement of acceptance and dependence on a power and one that opposes it, and revolts.His exploration of this relationship to power seeks to go beyond the obvious, rooting out the “unwelcome guests” or ghosts in Slovak politics

    Bratislava, une capitale pas si capitale

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    Capitale du royaume hongrois au XVIIIe siècle, ensuite devenue la deuxième ville après Budapest, Bratislava peine à s’imposer aux Slovaques comme centre de pouvoir. Dépourvue de tradition historique suffisante, géographiquement excentrée et avec une population mélangée, son rôle de capitale est en permanence remis en cause par les nationalistes et local patriotes de toutes les régions.Bratislava, capital of the Hungarian kingdom during the 18th century, then relegated to second place by Budapest, struggles to earn acknowledgement from the Slovaks as the center of governing powers. Lacking in relevant historic tradition, located off-center with a mixed population, its role as a capital city is constantly challenged by nationalists and Slovak patriots from all regions

    Petite ville et vaste monde

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    La Slovaquie est un pays de petites villes où pendant longtemps prédominaient les partis politiques provinciaux et agraires. Sa spécificité – plusieurs nations, cultures et religions – fut-elle un obstacle à son développement ou son moteur ? Au cours du XXe siècle le pays fut influencé par l’évolution du « vaste monde » occidental, pour le meilleur et pour le pire. Mais tout ce qui vient de l’extérieur a besoin des forces locales, conclut l’auteur qui souligne la responsabilité des Slovaques.Slovakia is a country made up of small towns, where for a long time provincial and agrarian political parties predominated. Its particularity – several nations, cultures and religions – has this been an obstacle for its development or a driving force? Over the course of the 20th century, the country has been influenced by the “big wide world” of the West, for better or for worse

    L’historiographie slovaque de l’après-guerre

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    Au lendemain de la chute du communisme, Lipták se penche sur la nécessité de repenser l'approche de l'histoire contemporaine, influencée par le contexte politique et idéologique de l'époque. Il critique ses orientations et reconnaît ses erreurs, notamment le choix de sujets inappropriés, une utilisation insuffisante des sources et un manque de considération pour le contexte politique. Il encourage ses collègues historiens à revoir leurs objectifs de recherche en se concentrant sur l'histoire quotidienne, la dimension culturelle et l'impact du contexte politique sur la société. Au début des années 1990, cette analyse franche et quelque peu provocatrice incite à entamer un processus d'autoréflexion sur la responsabilité partagée des historiens dans l'analyse du passé récent.In the wake of the fall of communism, Lipták concerns himself with the necessity to rethink our approach to modern history, bearing in mind the ideological and political context of the period. He criticizes his approach and acknowledges his mistakes, namely the choice of inappropriate subjects, an inadequate use of sources and a lack of consideration with regards to the political context. Alternatively, he encourages his fellow historians to reconsider their research objectives, focusing on everyday history, its cultural dimension and the impact made by the political context on society. In the early 1990’s, this blunt and somewhat provocative analysis prompted a process of self-examination regarding the shared responsibility of historians when analyzing the recent past.Slovak historiography, democratization, post-communism, shared historians’ responsibility, self-examinatio

    Tchécoslovaquie : la recherche sur l'histoire du temps présent de 1938 à aujourd'hui

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    Bartosek Karel, Lipták Ľubomír. Tchécoslovaquie : la recherche sur l'histoire du temps présent de 1938 à aujourd'hui. In: Bulletin de l'Institut d'Histoire du Temps Présent, n°47, mars 1992. pp. 17-25
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