88 research outputs found
Autour de DĂĽrer
Deux ouvrages très différents par la forme et le public attendu sont parus récemment et viennent contribuer à la bibliographie pléthorique de Dürer, établie en 1971 par Matthias Mende. Les éditions Citadelles et Mazenod ont ainsi consacré un de leur volume à l’artiste nurembergeois. L’ouvrage, dont la rédaction a été confiée à Norbert Wolf, historien de l’art allemand, est conformément à la tradition de cette collection généraliste et de très bonne tenue. Le nombre et la qualité des reproduct..
3. Estampes : comment identifier les techniques ?
Parmi les richesses et les difficultés que recèle l’étude de l’estampe, les techniques employées représentent un morceau de choix. Constitutives de l’histoire de cet art, leur reconnaissance est le préalable à toute entreprise de traitement d’un fonds d’estampes. Nous nous proposons dans ce chapitre de dresser un panorama des techniques en prenant soin de les restituer dans le contexte historique et de donner quelques éléments facilitant leur identification pour les non spécialistes. Il n’est..
Hieronymus Cock Company
On ne saurait trop répéter combien la production et la commercialisation de l’estampe ancienne durant ses premiers siècles d’existence sont des éléments passionnants pour qui souhaite comprendre l’importance du médium. Au xvie siècle, la réalité économique des éditeurs de gravures à Rome est maintenant mieux cernée ; en France, peu. Aux Pays-Bas et dans les Flandres, la question a été bien abordée au xviie siècle, mais relativement peu au siècle précédent, tant les nouveautés formelles des ar..
L’estampe à la Renaissance
De Dürer à Mantegna : gravures Renaissance de la collection Leber, Musée des Beaux-Arts d’Orléans, du 30 septembre au 28 novembre 2010. L’exposition organisée par le Musée des beaux-arts d’Orléans est une bonne occasion de voir des grands noms de l’estampe européenne des xve et des xvie siècles et de découvrir le fonds de gravures fort riche de ce musée. Bénédicte De Doncker, commissaire de l’exposition et conservateur en charge de ce domaine au musée, a choisi d’en dévoiler une partie en pui..
Un blog pour l’estampe ancienne
L’histoire de l’art a gagné en visibilité sur la toile depuis quelques années grâce à des sites spécialisés et notamment des carnets, autrement appelés blogs, portés par des particuliers ou des institutions souhaitant utiliser toutes les possibilités de diffusion et de communication du web pour faire connaître leur objet d’étude. Le service de l’estampe ancienne du département des Estampes et de la Photographie de la BnF a souhaité lui-aussi se saisir des ce nouvel outil technologique et a ou..
L’Arbre de Jessé: une image de l’Immaculée Conception?
L’Arbre de Jessé, image de la parenté du Christ et de la Vierge, s’est parfois vu compter au nombre des candidats possibles pour représenter à la fin du Moyen Âge la croyance complexe et contestée de l’Immaculée Conception de la Vierge. L’article se propose de revenir sur la validité d’une telle hypothèse. Jusqu’au xive siècle, la prophétie d’Isaïe, source de l’image de l’Arbre de Jessé, est utilisée par la plupart des théologiens comme un argument en défaveur de la fête et l’image elle-même ne montre aucun élément qui invite à une lecture immaculiste. Pourtant, à la fin du xive siècle, le contexte change: à la recherche d’éléments scripturaires prouvant la réalité du privilège marial, les Franciscains assignent aux préfigurations de la virginité de la Vierge, dont fait partie la virga Jesse, ce nouveau sens. Parallèlement, la représentation de la Vierge dans l’Arbre de Jessé français connaît une transformation radicale: elle est figurée à l’Enfant et adopte parfois les traits de la Femme de l’Apocalypse. Cette mutation iconographique semble découler des questionnements autour de la parenté de la Vierge que les débats sur la conception immaculée de la Vierge ont suscité.The Tree of Jesse, representation of the kinship between Christ and the Virgin, has sometimes been considered as a possible image in the late Middle Ages of the Immaculate Conception of the Virgin. We would like to question that idea. Until the fourteenth century, Isaiah’s prophecy, on which the Tree of Jesse is based, was used by most theologians as an argument to show the flimsiness of such a theory, as the image itself contains no element which could lead to an immaculist interpretation. Nonetheless, at the end of the fourteenth century, the situation was changing: in search of biblical arguments proving the truthfulness of the immaculate Conception, Franciscans used the foreshadowings of the virginity of Mary, to which the virga Jesse belongs, as new evidence. Meanwhile, the representation of the Virgin in the Tree of Jesse changed dramatically: she was now shown with Jesus as a child and sometimes as the Woman of the Apocalypse. This iconographical transformation seems to have been the result of questionings about the Virgin’s kin, developed through the debate on the Immaculate Conception
Ce qu’Edmond ne donna pas : réflexions sur la collection personnelle d’arts graphiques du baron Edmond de Rothschild
La collection d’estampes et de dessins d’Edmond de Rothschild léguée au musée du Louvre par ses trois enfants, le 28 décembre 1935, a fait l’objet de nombreuses expositions et publications depuis son entrée dans ce prestigieux établissement. En 2016, l’ouvrage Les Rothschild. Une dynastie de mécènes en France, sous la direction de Pauline Prevost-Marcilhacy, avec ses quinze chapitres consacrés à la description de la collection, a permis une véritable remise en contexte du goût d’Edmond, de sa..
Les Origines de l’estampe en Europe du Nord (1400-1470)
L’apparition de l’estampe constitue un phénomène majeur pour l’histoire et l’art en l’Occident. À partir de 1400, artistes et graveurs expérimentent diverses techniques permettant, par l’impression d’une matrice gravée et encrée sur un support, de créer et de diffuser des images multipliables à l’identique. Si les estampes circulèrent très vite partout en Europe, les régions germaniques en furent le foyer originel, bien avant que cette invention ne fût transposée dans le domaine de l’impressi..
Galerie 1 : Estampes
Détails d\u27estampes conservées à la bibliothèque de Caen. Chaque reproduction est suivie d’une vue d’un détail, selon la technique à identifier
De nouveaux témoignages iconographiques des coffrets à estampes
Les coffrets à estampes ont fait l’objet de nouvelles études depuis la vente publique d’un nombre considérable d’entre eux en 2007 par Marie-Thérèse et André Jammes. Le département des Estampes et de la Photographie de la BnF a pu ainsi enrichir une collection qui était la plus importante des institutions publiques. La méthodologie développée par M. Huynh et S. Lepape a été de réunir un corpus le plus large possible et de l’analyser matériellement, en prenant en compte la boîte et l’image. Leur recherche a abouti à un certain nombre d’hypothèses sur l’usage des coffrets, la relation entre l’objet et l’estampe et leur mode de fabrication. Après la redécouverte fin 2014 d’un tableau anversois des années 1530 où se trouve figuré un coffret à estampe, la découverte en 2016 d’un deuxième tableau contemporain réalisé dans la même aire géographique, amène à s’interroger sur ce que la représentation de l’objet apporte à sa connaissance. Faut-il prendre ces deux tableaux pour des témoignages documentaires de leur utilisation ? Les hypothèses émises sur ces objets sont-elles compatibles avec la manière dont les peintres les ont figurés ? Et en quoi la date et le lieu de production de ces deux tableaux nous renseignent-ils sur la diffusion de ces coffrets ?Coffrets à estampes are small leather-covered boxes reinforced with metal bands, whose inner lid is decorated with a woodcut, usually religious in nature, from the early 1600s. There was a massive sale of coffrets à estampes by Marie-Thérèse and André Jammes at a public auction in 2007, which sparked a renewed interest in (and new studies of) these curious objects. The largest public collection of these coffrets à estampes belongs to the Prints and Photography department of the Bibliothèque nationale who further enriched it at the 2007 auction. M. Huynh and S. Lepape devised a methodology based on the analysis of as many of these boxes as possible, encompassing both the picture and the wooden case. Their research yielded some hypotheses as to how these coffrets were used, the relation between the box and the print, and their fabrication process. In late 2014 came to light a painting from Antwerp circa 1530 depicting a coffret à estampes, and another from the same time period and made in the same region was discovered in 2016. However, can we rely on the knowledge gained through an object’s depiction in art? In the present article we investigate whether the working hypotheses about the use of coffrets à estampes are compatible with their representation on the canvas, and we try to learn more about the diffusion of the boxes from the origin of the two paintings
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