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Dislocations à gauches et antépositions : des variantes en distribution complémentaire ?
National audienceIn this paper, I try to show that, contrary to what one might think, left dislocation (LD : John, I like him) and fronting (also called topicalisation: John, I like) are not in complementary distribution. First of all, the notion of topicalisation, which is used to describe both structures, cannot be considered to be a common ground, since it doesn't apply to all cases of LD or fronting. Second, if we look at the discourse statuses of the left dislocated and fronted elements, we cannot say that they are complementary: LDs are not all Discourse-new, and fronted elements are not all Discourse-old. Third, if we consider the syntactic environments in which the two structures appear, they are not complementary either: even though some contexts belong exclusively to either one or the other structure, other contexts are common to both LD and fronting.Nous examinons les dislocations à gauche (DG: John, I like him) et les antépositions (John, I like) d'un point de vue discursif et syntaxique pour conclure que, contrairement à ce que pensent certains auteurs, elles ne sont pas en distribution complémentaire. Tout d'abord, la notion de topicalisation, qui pourrait être le point commun entre les deux types de structure, ne s'applique en fait pas à tous les cas de DG ou d'antéposition. Ensuite, nous ne pouvons pas opposer les DG et les antépositions d'un point de vue discursif: même si les DG sont généralement "Discourse-new" et les antépositions "Discourse-old", ce n'est pas systématique. Enfin, les deux structures ne peuvent pas non plus être considérées comme étant en distribution complémentaire d'un point de vue syntaxique car même si certains contextes appartiennent uniquement à l'un ou l'autre structure, d'autres sont également communs
Dislocations à droite et extrapositions nominales : syntaxe et réalisation(s)
National audienceThe purpose of this paper is to study two types of detached NPs from a syntactic, semantic, pragmatic and prosodic perspective: right dislocations (It's getting worse the gap between the rich and poor), and extraposed NPs (It's incredible the number of butterflies here). We show that the criteria used to distinguish between the two structures are not always reliable and that the two types of NPs are not as distinct as might be thought. An attempt to clarify the two concepts leads to the conclusion that the nature of a right-detached NP is largely responsible for its intonational realisation.Notre but est d'étudier d'un point de vue syntactico-sémantique, pragmatique et prosodique deux types de SN détachés à droite : les dislocations à droite (It's getting worse the gap between the rich and poor : Ça s'aggrave, le fossé entre les riches et les pauvres) et les extrapositions nominales (It's incredible the number of butterflies here : C'est incroyable, la quantité de papillons que l'on trouve par ici). Nous démontrons que les critères avancés pour distinguer ces deux structures ne sont pas toujours fiables et que les frontières ne sont pas si nettes que l'on pourrait le croire. Une tentative de clarification conceptuelle aboutit à la conclusion que la nature d'un SN détaché à droite détermine pour bonne part sa réalisation intonative
Les dislocations: textes et contextes
National audienceIn this paper we analyse the contexts in which left and right dislocations appear. Our corpus is based on written as well as oral discourse, with texts ranging from the year 1884 to 2005. After trying to define both types of dislocation, and seeing how far the definitions can be extended, we notice that the dislocated NP is most of the time definite (90% of our examples). This phenomenon may be explained by the notions of anaphora, deixis and thematisation. Dislocations appear both in oral and written texts. In written texts, they can be found not only in dialogue and free indirect speech, but also in narration, which may be more surprising. There seems to be a slight evolution towards a greater use of dislocations (especially left dislocations), but this is not self-evident. We also consider the question of the functions of right dislocations in discourse, exemplifying such functions as referent-clarification, emphasis, contrast or comment.Nous analysons, à partir d'un corpus d'anglais oral et écrit allant de 1884 à 2005, les contextes dans lesquels les dislocations à gauche et à droite apparaissent. Après avoir examiné jusqu'à quel point la définition des dislocations peut être étendue, nous constatons que le GN disloqué est dans 90% des cas défini, ce qui peut s'expliquer en termes d'anaphore, de deixis et de thématisation. Les dislocations ne sont pas qu'un phénomène d'oral spontané. Elles apparaissent également en discours écrit (discours indirect, mais aussi narration). Il semblerait que les dislocations soient plus employées et mieux acceptées de nos jours, même si leur emploi est en fait surtout une question d'idiostyle. Nous abordons enfin le problème des fonctions discursives des dislocations à droite (clarification du référent, emphase, contraste, commentaire)
Subordinate Interrogatives and Subordination in Oral Speech: Syntax and Prosody
This paper takes up a chapter of the PhD La subordonnée interrogative en anglais contemporain (Leonarduzzi 2000) prepared under the supervision of Françoise Dubois-Charlier. It deals with the question of the subordination of interrogative clauses, adding one essential feature – prosody. The main object of the paper is to try and determine how far the interrogative clause can be considered to be subordinate when displaying subject-auxiliary or subject-be inversion in the presence of an interrogative-governing term in oral speech. The study is mainly based on tokens drawn from the oral component of ICE-GB.Cet article revient sur un chapitre de la thèse La subordonnée interrogative en anglais contemporain (Leonarduzzi 2000) effectuée sous la direction de Françoise Dubois-Charlier. Il aborde la question de la subordination des propositions interrogatives en ajoutant une dimension essentielle : celle de la prosodie. Nous nous attachons ici à déterminer les critères qui permettent de déterminer si une interrogative contenant une inversion sujet-auxiliaire ou sujet-be est subordonnée ou non lorsqu’elle se trouve en présence d’un terme introducteur de subordonnées interrogatives en discours oral. L’étude est essentiellement basée sur la composante orale du corpus d’anglais britannique ICE-GB
La subordonnée interrogative en anglais contemporain
International audienceCet ouvrage se propose d’étudier la subordonnée interrogative en anglais d’un point de vue syntaxique et sémantique en l’opposant aux autres subordonnées introduites par des mots en wh- (relative libre, exclamative, circonstancielle). Quelles sont les caractéristiques propres de la subordonnée interrogative ? Quel est son sémantisme ? Dans quels contextes apparaît-elle ? Comment la différencier des autres structures proches en surface et quelles sont les caractéristiques de ces autres structures ? Ce sont les questions majeures, mais cet ouvrage aborde bien d’autres problèmes : quelle définition donner à la subordination ? Comment définir l’ambiguïté et traiter les cas limite ? Quel rapport entre interrogatives et propositions en that ? Entre exclamatives et factivité ? Comment analyser des exemples comme Tell me the time ou Tell me if it’s too expensive ? Et surtout que dire de I know who came ?…Autant de questions auxquelles cet ouvrage tente de répondre
Critères syntactico-sémantiques de distinction entre subordonnées interrogatives et relatives libres
International audienc
La subordonnée interrogative en anglais contemporain : syntaxe, sémantique, pragmatique, prosodie
Communication invitée pour le séminaire BCL, Nice.International audienceLa subordonnée interrogative en anglais contemporain est tout d'abord étudiée dans son rapport avec l'interrogative indépendante, afin de mettre en évidence les caractéristiques syntaxiques, sémantiques, pragmatiques et prosodiques que les deux types d'interrogatives ont en commun et celles qui les différencient. Puis une seconde partie se penche sur la question de la subordination à partir d'un corpus d'anglais oral (semi-)spontané au travers de la question de l'inversion sujet/auxiliaire et sujet/be dans des contextes syntaxiques contenant un terme introducteur de subordonnée interrogative (de type 'I wonder will he help me'). Les contextes favorisant l'inversion sont examinés. Une dernière partie s'interroge sur le lien possible entre les subordonnées interrogatives et les pseudo-clivées en soulignant les ressemblances de comportement syntaxique entre les subordonnées interrogatives et la proposition en WH qui constitue la première partie d'une pseudo-clivée
Subordonnées nominales en wh- : critères syntaxiques et sémantiques de distinction entre subordonnées interrogatives et relatives nominales.
National audienceCritères syntaxiques et sémantiques permettant de distinguer les subordonnées interrogatives des relatives libres
Aux limites des dislocations
International audienceLes dislocations à gauche (DG) font partie des constructions dites « détachées ». C'est une qualification adéquate si nous considérons qu'un élément disloqué à gauche n'assume pas de fonction syntaxique par rapport au reste de l'énoncé (par exemple John dans John, I don't like him). D'un autre côté, l'élément disloqué fait bien partie de l'énoncé contenant la reprise pronominale (him). On peut ainsi opposer la DG à des exemples comme The bastard ! He's taken my chair again, où le GN est totalement détaché et fonctionne de façon autonome. La DG semble donc relever d'un équilibre entre détachement et intégration. Nous distinguons plusieurs catégories que nous proposons de classer sur un gradient allant du plus détaché au plus intégré. Nous explorons les limites des dislocations à gauche en nous basant sur des critères tels que la référentialité du GN ou du pronom de reprise, l'autonomie du GN (la notion de prédication), la topicalisation, et le principe de la séparation du rôle et de la référence, que nous empruntons à Lambrecht (1996). Nous proposons une définition de la DG qui prend en compte plusieurs paramètres
Présentation du numéro
International audiencePrésentation du numéro 80 de LINX en hommage à Jean Dubois et Françoise Dubois-Charlier