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    L’émergence d’une banque supérieure sous le régime de la liberté bancaire

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    La théorie de la banque centrale analyse la hiérarchisation bancaire dans le cadre du monopole d'émission de billets de banque. Or sous le régime de la liberté bancaire dans lequel les banques peuvent émettre des billets et des dépôts à vue sans restrictions quantitatives ou autres, la structure bancaire converge également vers la hiérarchisation. L'émergence d'une banque supérieure intervenant en tant que prêteur en dernier ressort est alors un phénomène spontané et constitue une innovation du système de paiement afin d'endiguer les ruées de remboursement, et non une création du législateur ou une conséquence de la réglementation. Afin d'établir un système bancaire rigoureusement décentralisé, c'est-à-dire sans banque supérieure, les chambres de compensation doivent respecter des règles très strictes leur interdisant de créer de la monnaie supérieure. Sans ces règles et sans cette intervention du législateur, la structure hiérarchisée du système bancaire est alors définitive.Banque libre, Chambre de compensation, Prêteur en dernier ressort

    Dollarisation officielle : analyse critique et alternative

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    The lack of immunity to speculative attacks in currency board arrangements has led some economists to advocate official dollarization or euroization. Dollarization cancels the reserve system, but dollarization is dangerous because it leads to an “inelasticity of the currency” which destabilizes the price level and the system of payment. The banking system we call “banking board” can be suggested as an alternative to currency board and dollarization. Under banking board, banking system could issue demand deposits as banknotes convertible at par into reserve money. Besides the absence of exchange risk and the fall in the interest rate, the banking board by introducing an elasticity of the currency alleviates deflation pressures and stabilizes banks’ reserves. The last but not the least, a banks’ bank acting as lender of last resort can emerge or can be created, and its prudential policy can be more precise. La dollarisation ou l’euroisation officielles ont été récemment préconisées du fait de la persistance d’attaques spéculatives sous le système du currency board. La dollarisation supprime la réserve unique, mais elle demeure dangereuse, car elle conduit à une « inélasticité de l’offre de billets » déstabilisant le système bancaire et le niveau des prix. Ce que nous appelons banking board peut être une alternative à la fois au currency board et à la dollarisation. Sous le banking board, le système bancaire peut émettre des dépôts à vue et des billets à vue convertibles au pair en monnaie de réserve. En plus de la suppression du risque de change et grâce à l’élasticité de l’offre de billets, le système bénéficie de l’atténuation des pressions déflationnistes et d’une stabilisation des réserves des banques. Enfin, une banque supérieure intervenant comme prêteur en dernier ressort peut émerger ou être créée, et sa politique prudentielle est alors à la fois plus lisible et plus efficace.

    Fractionnements et crises du National Banking System aux États-Unis, 1863-1913

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    Disruptions and Crises of the National Banking System, United States, 1863-1913. The paper deals with the disruptions of the payment system during the National Banking Era in the United States (1863-1913). First, the Government policy and the Treasury action regarding the monetary regime, on the one side, the banking legislation and the institutional framework, on the other side, are described. Second, the consequences of the rule of issue of national notes on the seasonal movements of banking reserves and interest rates are examined. Third, the paper analyses proposition for reforming the National Banking System and shows how the banking reforms where insignificant and finally let the Clearing Houses intervene several times in order to solve financial and liquidity crises. Classification JEL : E32, E58, N11.L’article traite des fractionnements du système monétaire et bancaire sous le National Banking System aux États-Unis (1863-1913). La politique du gouvernement quant à la détermination du régime monétaire, ainsi que le cadre institutionnel du NBS sont tout d’abord décrits. Les répercussions de la règle d’émission des billets nationaux sur les mouvements saisonniers des réserves et sur la volatilité des taux d’intérêt sont ensuite examinées. L’article aborde enfin les crises bancaires et financières durant la période, et tente de saisir pourquoi les autorités publiques laissaient finalement les chambres de compensation intervenir à plusieurs reprises afin de gérer les crises de liquidité(s). Classification JEL : E32, E58, N11.Le Maux Laurent. Fractionnements et crises du National Banking System aux États-Unis, 1863-1913. In: Revue d'économie financière, n°105, 2012. La nouvelle finance américaine. pp. 25-48

    Le prêt en dernier ressort. Les chambres de compensation aux États-Unis durant le XIXe siècle

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    Lender of last resort. Clearinghouses in the United States during the 19th century. The evolution of the cleraringhouses in the United States during the 19th century helps to understand the emergence of a lender of last resort in a fractional reserve banking system. Moreover, a comparison of the pre-1863 banking systems and the National Banking System (1863-1913) brings to light different natures of the lend of last resort. Firstly, the interbank liquidity issue resulting from the clearinghouse credit mecanism is a spontaneous phenomenon and not the creation of the government; the Suffolk Bank System in Boston (1824-1861) is no doubt the best example of such an innovation which permits to the higher bank to act as a lender of last resort to help temporarily illiquid banks. Secondly, legal restrictions such as bond collateral requirement imposed in particular by the National Banking Act involve the problem of inelasticity of the currency, i.e. the failure of the banking system to meet the demand for banknote; so the clearinghouse acted in last resort to provide public with such a currency. In conclusion, lender of last resort has to be understood as an innovation of the payment system and not as a consequence of some banknote legal restrictions.Le prêt en dernier ressort. Les chambres de compensation aux États-Unis durant le XIXe siècle (L. Le Maux). Les chambres de compensation aux États-Unis durant le XIXe siècle offrent une illustration de l'émergence d'un prêteur en dernier ressort dans un système bancaire à couverture fractionnaire. À partir d'une comparaison spatio-temporelle des différents systèmes bancaires ayant pu exister au niveau régional, puis national, on voit que l'émergence d'un prêteur en dernier ressort s'explique d'une manière spontanée par le mécanisme du crédit au niveau de la chambre de compensation ; le système de la Suffolk Bank de Boston entre 1824 et 1858 est la meilleure illustration d'une chambre de compensation ayant créé de la monnaie supérieure afin de venir en aide aux banques momentanément illiquides. Une seconde explication de l'émergence du prêteur en dernier ressort tient aux contraintes réglementaires qui rendent l'offre de billets de banque rigide par rapport à la demande ; ce fut le cas dans certains États américains avant 1863 et surtout sous le National Banking System (1863-1913), où la loi de dépôt de garantie sous forme de cautionnement obligataire crée en partie le besoin du prêt en dernier ressort. En conclusion, ce type de prêt doit être conçu comme une innovation du système de paiement — reste ensuite à réfléchir sur ses modalités d'intervention — et non comme une conséquence des effets pervers de certaines réglementations touchant l'émission de billets de banque.Le Maux Laurent. Le prêt en dernier ressort. Les chambres de compensation aux États-Unis durant le XIXe siècle. In: Annales. Histoire, Sciences Sociales. 56ᵉ année, N. 6, 2001. pp. 1223-1251

    Dollarisation officielle : analyse critique et alternative

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    La dollarisation ou l’euroisation officielles ont été récemment préconisées du fait de la persistance d’attaques spéculatives sous le système du currency board. La dollarisation supprime la réserve unique, mais elle demeure dangereuse, car elle conduit à une « inélasticité de l’offre de billets » déstabilisant le système bancaire et le niveau des prix. Ce que nous appelons banking board peut être une alternative à la fois au currency board et à la dollarisation. Sous le banking board, le système bancaire peut émettre des dépôts à vue et des billets à vue convertibles au pair en monnaie de réserve. En plus de la suppression du risque de change et grâce à l’élasticité de l’offre de billets, le système bénéficie de l’atténuation des pressions déflationnistes et d’une stabilisation des réserves des banques. Enfin, une banque supérieure intervenant comme prêteur en dernier ressort peut émerger ou être créée, et sa politique prudentielle est alors à la fois plus lisible et plus efficace.The lack of immunity to speculative attacks in currency board arrangements has led some economists to advocate official dollarization or euroization. Dollarization cancels the reserve system, but dollarization is dangerous because it leads to an “inelasticity of the currency” which destabilizes the price level and the system of payment. The banking system we call “banking board” can be suggested as an alternative to currency board and dollarization. Under banking board, banking system could issue demand deposits as banknotes convertible at par into reserve money. Besides the absence of exchange risk and the fall in the interest rate, the banking board by introducing an elasticity of the currency alleviates deflation pressures and stabilizes banks’ reserves. The last but not the least, a banks’ bank acting as lender of last resort can emerge or can be created, and its prudential policy can be more precise

    The financial structure changes and the central bank policy

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    Forthcomin

    Book's review: Les pensées monétaires dans l’histoire. L’Europe, 1517-1776, edited by Jérôme Blanc and Ludovic Desmedt (2014), Paris, Classiques Garnier

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    compte-rendu d'ouvrageCet ouvrage collectif rassemble plus d'une vingtaine de contributions sur les pensées monétaires en Europe, depuis les premiers écrits de Nicolas Copernic sur la monnaie jusqu'avant la publication de La richesse des nations d'Adam Smith. L'introduction précise l'intention de l'ouvrage : montrer que les écrits sur la monnaie s'enracinent tout à la fois « dans une réalité monétaire, une communauté intellectuelle et un environnement politique de dimension régionale » (p. 18). Le choix d'une équipe internationale est justifié par la volonté de lire les sources primaires dans leur langue originale et d'offrir un large état des lieux de la littérature secondaire. Les différents thèmes abordésla circulation métallique, l'activité des banques, les contextes politiques et intellectuels, les espaces régionaux, nationaux et internationaux-effacent l'aspect cumulatif des pensées et des expériences présentées. À tous ces égards, l'ouvrage, sans équivalent en langue française, est conforme à ses ambitions. Guidés par l'idée que l'histoire des pensées monétaires ne saurait ignorer les institutions dans lesquelles elles s'inscrivent, les premier et second chapitres présentent une vue d'ensemble de l'histoire des faits et du mouvement des idées monétaires dans l'Europe moderne 1. Le troisième chapitre rentre dans l'atelier des banques pour étudier l'évolution de leur fonction et l'acceptabilité de leurs émissions. Il met ainsi au jour un contexte intellectuel caractérisé par la prégnance de la pensée alchimique, les rivalités entre différents projets bancaires au sein de la City, le montage monétaire et financier de sous la Régence, ainsi que le système de la Banque d'Amsterdam, qui épouse à la fois la dimension européenne et le cadre chronologique que propose l'ouvrage. À la suite de ces trois chapitres transversaux, les six autres chapitres sont structurés autour des espaces dans lesquels se développent les idées monétaires, à savoir les bords de l'Atlantique, de la Grande-Bretagne au Portugal en passant par la France ; la Méditerranée, de l'Italie à l'Espagne ; le Septentrion, de l'empire romain germanique à la Suède ; enfin, l'Orient, de la Russie à l'empire ottoman. Le lecteur navigue aisément entre ces neuf chapitres et y découvre plusieurs originalités. Tout d'abord, sur le plan de l'histoire des représentations, l'ouvrage déconstruit le concept de « mercantilisme » qui fut établi, non pour rendre compte d'une pensée monétaire, mais pour imposer le paradigme reposant sur la notion de valeur. Le terme renvoie généralement à la proposition du chrysohédonisme (l'assimilation de la richesse aux métaux précieux) et à celle du bullionisme (la politique visant à dégager une balance commerciale excédentaire). Si les auteurs mineurs de l'époque se perdent dans la première proposition, les auteurs majeurs s'emparent de la seconde pour développer une réflexion sur la manière dont la monnaie s'insère entre le politique et l'économique, entre les sphères interne et externe des échanges. L'ouvrage met alors en lumière la volonté de combiner un double objectif politique, la constitution d'une « bonne » monnaie et l'instauration d'un

    Adam Smith et la banque libre

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    Smith is the forerunner of the free banking theory. Smith develop the law of reflux which asserts that private banks cannot over-issue because the convertibility rule and the market mechanism induce banks to supply just the amount of money that public want to hold. The real bills doctrine of Adam Smith has been misinterpreted and just propose a solution to the law of reflux. Smith is a forerunner too of information asymmetry theory. He shows that banks are confronted with information asymmetry when they discount doubtful bill, and it is in their interest to control actively the quality of their claims.info:eu-repo/semantics/publishe

    Banque centrale et finance: la Banque d'Angleterre, le taux d'intérêt et le Bank Act de 1844

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