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    La croissance espagnole est-elle soutenable ?

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    Depuis le milieu des années 1990, et contrairement aux craintes d’un certain nombre de pays européens plus avancés, l’Espagne a fait figure d’excellent élève au sein de l’Union européenne : sa croissance a été très forte, l’assainissement des finances publiques a été remarquable et le taux de chômage a entamé une décrue durable. Cette performance a été en grande partie fondée sur une conjonction exceptionnelle de facteurs favorables (montée en puissance des fonds structurels, baisse importante des taux d’intérêt) et s’est principalement appuyée sur la construction et des services peu productifs. Le rattrapage espagnol a reposé sur l’emploi et sur le renforcement de la spécialisation de l’économie dans des secteurs à faible valeur ajoutée, la productivité du travail s’éloignant au contraire du niveau moyen européen. L’Espagne a donc de moins en moins pu compter sur la faiblesse de ses coûts, qui était à la base de son attractivité et de son développement, du fait d’une inflation toujours plus élevée que celle de ses principaux partenaires européens. De plus, la concurrence des pays de l’Est s’est révélée de plus en vive. De ce fait, le solde extérieur n’a cessé de se creuser depuis la fin des années 1990. Cet article vise à présenter le mode de croissance qui a émergé en Espagne depuis le milieu des années 1990 et à rendre compte de ses succès et de ses limites. Il en ressort que la croissance actuelle, tant au niveau de sa composition que de son ampleur, n’est pas soutenable à moyen terme, puisqu’elle est basée sur des facteurs favorables qui ne se renouvelleront pas et qu’elle a conduit à des déséquilibres croissants (forte hausse de la dette des ménages, surévaluation des prix immobiliers, déficit courant record). Ceci implique qu’un rattrapage en termes de productivité est désormais indispensable pour que la convergence espagnole vers l’Union européenne se poursuive.This article aims to explain why Spanish growth has been so high since the mid-90s (with a significant reduction in public deficit and the unemployment rate), but also why it is not sustainable in the long term. Indeed, growth has recently been greatly dependent on European structural funds and an expansive monetary policy. Furthermore, it has induced severe imbalances (increasing current deficit and household debt, thus generating a house price bubble). For the catching-up towards the European Union to continue, higher productivity growth is necessary

    L'Espagne de Zapatero : rupture ou continuité ?

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    Après quasiment une décennie de pouvoir conservateur (1996-2004), le leader du parti socialiste José Luis Rodriguez Zapatero est devenu premier ministre en mars 2004. Il a pris les rênes d’une économie en forte croissance, après une importante réduction du chômage et un assainissement des finances publiques, permettant au gouvernement de profiter d’amples marges de manœuvre. Sa tâche n’était toutefois pas aisée, l’économie espagnole souffrant de nombreux déséquilibres : une compétitivité dégradée, de faibles gains de productivité, des prix immobiliers surévalués, un creusement du déficit courant et une inflation supérieure à celle de la zone euro. Venaient s’y ajouter un déficit social criant et le problème de la précarité sur le marché du travail. À quelques mois de la fin de cette législature, cet article vise à analyser la politique menée par les socialistes, après avoir fait le point sur l’héritage économique laissé par les conservateurs. Zapatero a entrepris de nombreuses réformes, avec une montée en puissance depuis le milieu de son mandat. Les politiques menées ont visé à soutenir tant l’offre que la demande. Elles ont résulté d’un arbitrage délicat entre l’importance des promesses sociales et la volonté de conserver un excédent budgétaire. Les avancées ont été réelles, mais pas d’une ampleur suffisante pour modifier en profondeur le fonctionnement de l’économie espagnole. Les réformes les plus ambitieuses ont été repoussées, dans l’attente que les négociations tripartites aillent plus avant. La politique économique de Zapatero s’inscrit en partie dans la lignée d’Aznar : ce dernier, en imposant une politique budgétaire restrictive pour qualifier l’Espagne à la zone euro, a marqué le début d’une nouvelle ère, avec une politique de déficit zéro qui n’a pas été remise en cause. Cependant, Zapatero a privilégié les aspects sociaux et l’investissement, profitant d’une situation budgétaire saine. Les clivages entre la droite et la gauche n’apparaissent pas tant économiques que sociétaux, sociaux et liés à l’exercice du pouvoir. En bref, en matière économique, c’est plus sur la méthode que Zapatero diverge d’Aznar, avec le retour du processus de concertation.Succeeding the conservative José Maria Aznar, the socialist Luis Rodriguez Zapatero became Prime Minister in March 2004. Economics’ growth was strong with an important reduction of unemployment and a public deficit close to zero, but many imbalances were pointed out (low productivity, high inflation, a fall of competitiveness, overvalued house prices, precariousness on labour market and low social security benefits). As the end of his term approaches, this article aims at analyzing his economic policies. Zapatero undertook many reforms (on labour market, pensions...), resulting from a delicate trade-off between the social promises and the will to preserve a budget surplus. But these reforms haven’t been ambitious enough to deeply modify the Spanish economy. Finally, Zapatero’s economic policies seem very similar to those of Aznar, with the exception of social ones and investment

    Perspectives 2008-2009 : Espagne : la récession est dans les tuyaux.

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    Espagne : croissance hypothéquée

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    À 4,1 % en glissement annuel au premier semestre 2007, le PIB a connu sa meilleure performance depuis 2000. La consommation des ménages et l'investissement en bâtiment ont continué de tirer la croissance, et la vigueur retrouvée de l'investissement productif ne s'est pas démentie. L'acquis de croissance s'élève à 3,3 % et le PIB devrait croître de 3,9 % en 2007, comme en 2006. Mais le durcissement de la politique monétaire, déjà visible dans les statistiques de crédit et de charges financières des ménages, plaide pour un net ralentissement de l'investissement en logement dans les prochains trimestres. La bonne situation financière des entreprises et un revenu des ménages toujours dynamique permettraient toutefois à l'investissement productif et à la consommation privée de bien résister. Après avoir été largement supérieur à celui de la zone euro pendant une décennie, le rythme de croissance de l'Espagne (2,7 %) rejoindrait ce dernier en 2008 (2,5 %). [Premier paragraphe

    Perspectives 2007-2008. Espagne : vers la normalisation ?.

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    Espagne : Ă  bout de souffle

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    La croissance espagnole a finalement atteint le taux de 3,8 % en 2007 (contre 2,7 % dans la zone euro), en ligne avec les performances des années précédentes. Contrairement à la plupart de ses voisins européens, l'Espagne a toutes les caractéristiques d'une économie en surchauffe : surévaluation immobilière, déficit courant gigantesque, montée en flèche de l'endettement des entreprises et des ménages. La moindre distribution de crédits — liée au resserrement monétaire depuis un peu plus de deux ans dans la zone euro après une phase de taux réels exceptionnellement bas dans cette économie en rattrapage — à laquelle s'est récemment greffée l'accélération de l'inflation a entraîné un ralentissement des dépenses des ménages en fin d'année 2007 qui devrait se poursuivre dans les prochains trimestres. Les marges de manoeuvre budgétaires vont toutefois permettre au nouveau gouvernement de soutenir la croissance (avec une impulsion budgétaire de 0,4 point en moyenne par an sur 2008-2009) et l'inflation devrait ralentir fin 2008. Cela n'empêcherait pas le rythme de croissance du PIB d'être divisé quasiment par deux entre 2007 et 2009 : la hausse du taux de chômage, la moindre demande adressée et le maintien des taux d'intérêt à leur niveau actuel pèseront sur les comportements des agents privés. La croissance passerait ainsi à 2,4 % en 2008 et à 1,9 % en 2009. [Premier paragraphe

    Perspectives 2007-2008. Espagne : croissance hypothéquée.

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    Espagne : la récession est dans les tuyaux

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    Après plus d'une décennie de croissance élevée, le PIB espagnol a ralenti en 2008 et devrait quasiment stagner en 2009 (respectivement 1,3 % et 0,1 % de croissance prévue). Le ralentissement qui touche actuellement l'ensemble des pays européens serait plus profond en Espagne du fait de la fin d'un cycle immobilier exceptionnel, tant au regard des autres pays que des précédents cycles espagnols. L'ajustement en cours dans ce secteur depuis plusieurs trimestres se poursuivrait, tout comme les destructions d'emplois, entraînant une contraction de la consommation des ménages et de l'investissement productif, malgré le soutien de la politique budgétaire. Face à une demande intérieure défaillante, la contribution du commerce extérieur au PIB serait positive en 2008 et en 2009 pour la première fois depuis dix ans. [Premier paragraphe

    Espagne : vers la normalisation ?

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    Avec une progression du PIB de 3,8 % en 2006 (après 3,5 % en 2005), l’Espagne est restée le plus dynamique des « grands pays » de la zone euro. Certes, du fait de la reprise européenne, l’écart de croissance avec la zone euro s’est réduit, mais il est toujours important (1,1 point). Si la demande intérieure a continué d’être vigoureuse, elle a un peu décéléré (4,8 % en 2006, après 5,3 % en 2005), l’accélération de la croissance espagnole s’expliquant par une contribution du commerce extérieur moins négative qu’en 2005 (– 1,1 point, au lieu de – 2,1). Cette très bonne performance dans un contexte monétaire moins accommodant tient en partie à l’accélération de la croissance mondiale, et en particulier de celle de ses partenaires de la zone euro. Ce répit serait de courte durée puisque, à l’horizon de notre prévision, le commerce extérieur soutiendrait moins la croissance espagnole. Surtout, les dynamiques d’investissement logement et de consommation privée fléchiraient. [Premier paragraphe

    L’évolution en Europe du profil des ménages propriétaires pendant la crise

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    La volonté de posséder son « chez soi » et de se constituer un patrimoine est largement généralisée en Europe. La baisse des taux d’intérêt au cours des années 2000 et la concurrence accrue entre établissements bancaires ont favorisé la distribution du crédit, avant que la crise financière de 2007 ne remette en question ces évolutions. Malgré des mesures publiques de soutien au secteur immobilier, la chute du crédit (dans un contexte d’assainissement du bilan des banques et de ralentissement de la croissance du revenu des ménages) s’est accompagnée, après une décennie de boom immobilier, d’une baisse des prix immobiliers dans de nombreux pays européens. L’exception notable étant l’Allemagne où après dix ans de baisse, les prix se sont stabilisés au milieu des années 2000 et remontent même depuis 2010. Face à ces évolutions, nous observons ici dans quelle mesure d’une part la mobilité des ménages a évolué et d’autre part comment le contexte macroéconomique a modifié le profil des ménages qui achètent.Changes in Owner Households’ Characteristics during the Crisis in Europe The desire to own one’s home and to accumulate housing wealth is largely widespread in Europe. The fall in interest rates during the 2000s and the increased competition between banks have promoted the distribution of credit before the financial crisis. Despite public measures to support the housing sector, house prices and credit have collapsed in many European countries, after a decade of real estate boom. These evolutions result from the strengthening of bank balance sheets and from the slowdown in household income growth. Germany is an exception. After ten years of decline, prices have stabilized in the mid-2000s and even increased since 2010. In this context, we will first focus on the trend in household mobility and then analyse how the macroeconomic environment has impacted the profile of households who have recently purchased their home. Our logit regressions show that younger and/or lower income households have been the first victims of tighter credit conditions. Indeed, in all the countries studied (Germany, Spain, France, Italy and the United Kingdom), low-income households have seen their probability of purchase greatly reduced. This is the case even in Germany, where the probability of purchase for other households has tended to stagnate or to grow. The purchase likelihood of households under 30 years has strongly decreased in Spain. On the contrary, the probability of young households to buy their home in France has remained constant, due to quite favourable credit conditions, the “zero interest loan” reform and increased donations
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