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    La modélisation psychomécanique des systèmes temporels : le cas du russe

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    La démarche de la psychomécanique est en principe hypothético-déductive, la théorie prenant son départ à une exigence absolue — un « inévitable » — et procédant déductivement jusqu’à la rencontre avec les faits : Guillaume pose par exemple dans Temps et verbe (1965) que toutes les langues construisent leur systématique verbale à partir d’un présent universel α/ω). Le modèle qu’il élabore pour le russe comme celui de Meney (1974a et b, 1975), bien qu’incompatibles entre eux, acceptent ce postulat qui entraîne des problèmes de cohérence interne et, en bout de course, la non-satisfaction de l’exigence minimale d’adéquation d’observation. L’hypothèse de remplacement que je propose, limitée à l’indicatif, révoque sa division en époques au bénéfice de la combinatoire de deux systèmes aspectuels, l’un lexical, l’autre grammatical. Cette solution, qui range le russe parmi les langues exclusivement aspectuelles, s’impose par sa simplicité, sa cohérence, son accord avec la sémiologie et son efficacité sur le plan empirique.In principle, the process of Psychomechanics is a hypothetico-deductive one. It starts with a basic requirement—an "inevitable"—and proceeds deductively until one arrives at the facts. For example, Guillaume, in Temps et Verbe (1965), states that all languages build their verbal systems from a universal present tense α/ω. His model for Russian, like Meney's (1974a abn b, 1975), is based on this assumption, which creates problems of internal coherence and fails to satisfy the minimum critérium of observational adequacy. I am proposing a replacement hypothesis, limited to the indicative, that rejects the division into periods of time in favour of combining two aspectual systems, one lexical, the other grammatical. This solution, which aligns Russian with exclusively aspectual languages, commends itself because it is simple, coherent, empirically efficient and in conformity with semiology

    Réalité et fiction du temps opératif en psychomécanique

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    Transformant la structure linguistique en procès et les oppositions en positions dans un continuum, le paramètre du temps opératif fait de la psychomécanique une théorie mentaliste et énonciative.Son revers est que la durée, substrat des opérations mentales, est corvéable à merci. Les guillaumiens tendent à abuser de cette facilité, en y référant des différences de sens qui résultent en fait de la combinatoire discursive : d’où une polysémie généralisée qui viole la fonction sémiologique et alourdit les composantes morphologique et syntaxique. La nécessaire réaction est amorcée.The parameter of operative time which transforms the linguistic structure into a process and the oppositions into positions in a continuum makes of psychomechanics a mentalist and enunciative theory.The drawback is the fact that the duration, substratum of the mental operations, is exploitable ad infinitum. Guillaumians tend to abuse this facility by referring to it differences in meaning which actually are a result of the contextual interplay in discourse. As a consequence, polysemy is generalized, a fact which violates the semiological function and overloads the morphological and syntactical components. The required counter-movement has started
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