108 research outputs found

    Structures sociales et fondements biologiques : de la primatologie Ă  l'anthropologie clinique

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    As early as 1994, Bruno Latour observed the existence of a common background to human sociability and the sociability of other primates, while emphasizing the specificity of the human social structure. In a much more accomplished way, the primatologist Bernard Chapais shows that there exists a specifically human social structure, whose phylogenetic origins can be retraced thanks to the study of primates. Without biology, it is not possible, according to him, to satisfactorily fulfill the program defined by LĂ©vi-Strauss for anthropology: to reveal "these universal laws which make up the unconscious activity of the mind". Our paper intends to show that fidelity to this program does not only involve primatology, but also a clinical anthropology which, to define precisely what underpins the existence of a human social structure, made of differentiation and segmentation, takes advantage of the dissociations identified by clinical neuropsychology.DĂšs 1994, Bruno Latour observait l’existence d’un fond commun Ă  la sociabilitĂ© humaine et Ă  la sociabilitĂ© des autres primates, tout en soulignant la spĂ©cificitĂ© de la structure sociale humaine. De façon bien plus aboutie, le primatologue Bernard Chapais montre qu’il existe une structure sociale spĂ©cifiquement humaine, dont les origines phylogĂ©nĂ©tiques peuvent ĂȘtre reconstituĂ©es grĂące Ă  l’étude des primates. Sans la biologie, il n’est pas possible selon lui de remplir de façon satisfaisante le programme que dĂ©finissait LĂ©vi-Strauss pour l’anthropologie : mettre Ă  jour les « lois universelles en quoi consiste l’activitĂ© inconsciente de l’esprit ». Notre texte entend montrer que la fidĂ©litĂ© Ă  ce programme ne passe pas seulement par la primatologie, mais aussi par une anthropologie clinique qui, pour dĂ©finir prĂ©cisĂ©ment ce qui fonde l’existence d’une structure sociale humaine, faite de diffĂ©renciation et de segmentation, tire partie des dissociations identifiĂ©es par la neuropsychologie

    L'économie marginaliste : une science des quantités de jouissance ?

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    A partir du concept d'ophĂ©limitĂ© dĂ©fini par Pareto, le texte propose, dans la perspective axiologique de l'anthropologie clinique, de retravailler la perspective marginaliste en termes d'analyse des quantitĂ©s de jouissance, faisant l'hypothĂšse que cette analyse est la mĂȘme que celle qui se perd dans les toxicomanies (addictions)anthropologie; Ă©conomie; marginalisme; ophĂ©limitĂ©; addictions

    Procùs et environnement : quelles actions en justice pour l’environnement ?

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    Les travaux publiĂ©s dans cet ouvrage sont le fruit de recherches collectives menĂ©es en France, Ă  travers l’ensemble des ordres juridiques (constitutionnel, administratif, judiciaire) mais aussi au Japon et au QuĂ©bec. Il s’agit de porter un regard comparatiste sur les actions en justice en matiĂšre de protection de l’environnement, sous le prisme de la stratĂ©gie contentieuse. Sont apprĂ©hendĂ©s tout Ă  la fois les spĂ©cificitĂ©s de tel ou tel type d’action, les difficultĂ©s juridiques propres aux actions formĂ©es par des associations, les stratĂ©gies que celles-ci doivent privilĂ©gier ainsi que les risques auxquels elles s’exposent en agissant en justice, les potentialitĂ©s de l’action de groupe, mais aussi celle de l’octroi de droits Ă  la nature elle-mĂȘme

    Bonne nature, mauvais artifice ? L’Église catholique et l’écologie : retour sur Laudato Si’

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    En 2015, avec l’encyclique Laudato Si’, le pape François s’engageait sur la question de l’écologie et prenait le contre-pied de la thĂšse selon laquelle la crise Ă©cologique devait beaucoup Ă  l’anthropocentrisme chrĂ©tien. Notre article replace cette encyclique dans la longue durĂ©e de la doctrine catholique. Il observe que la mĂ©fiance envers la technique et la prĂ©fĂ©rence accordĂ©e au naturel sont devenues trĂšs nettes au cours du 20e siĂšcle dans les prises de position de l’Église au sujet de la contraception. Or ces derniĂšres innovaient par rapport Ă  la doctrine hĂ©ritĂ©e de la tradition et se rapprochaient dĂ©jĂ  de certaines positions Ă©cologistes exprimĂ©es par exemple par les pionniers de l’agriculture biologique. Il ne restait donc plus qu’à Ă©largir le propos pour parvenir Ă  la promotion d’une « écologie intĂ©grale ».In the spring of 2015, the encyclical letter of the pope Francis, Laudato Si’, adressed the subject of ecology and the protection of environment and opposed the idea, asserted nearly fifty years ago by Lynn T. White, that the ecological crisis was largely due to christian anthropocentrism. Our paper replace the encyclical in the long-term history of the catholic doctrine. It observes that suspicion toward artificial methods and preference given to natural methods has become during the 20th century one of the main distinctions in the Catholic Church’s position regarding birth control. This was something new if compared to the doctrine inherited from saint Augustine. But it was already a step toward the ecological position, expressed, for instance, by the pioneers of organic agriculture around the middle of the century. All that remained was to widen the scope, from natural methods of birth control to human ecology and from human ecology to integral ecology

    Bonne nature, mauvais artifice ? L’Église catholique et l’écologie : retour sur Laudato Si’

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    En 2015, avec l’encyclique Laudato Si’, le pape François s’engageait sur la question de l’écologie et prenait le contre-pied de la thĂšse selon laquelle la crise Ă©cologique devait beaucoup Ă  l’anthropocentrisme chrĂ©tien. Notre article replace cette encyclique dans la longue durĂ©e de la doctrine catholique. Il observe que la mĂ©fiance envers la technique et la prĂ©fĂ©rence accordĂ©e au naturel sont devenues trĂšs nettes au cours du 20e siĂšcle dans les prises de position de l’Église au sujet de la contraception. Or ces derniĂšres innovaient par rapport Ă  la doctrine hĂ©ritĂ©e de la tradition et se rapprochaient dĂ©jĂ  de certaines positions Ă©cologistes exprimĂ©es par exemple par les pionniers de l’agriculture biologique. Il ne restait donc plus qu’à Ă©largir le propos pour parvenir Ă  la promotion d’une « écologie intĂ©grale ».In the spring of 2015, the encyclical letter of the pope Francis, Laudato Si’, adressed the subject of ecology and the protection of environment and opposed the idea, asserted nearly fifty years ago by Lynn T. White, that the ecological crisis was largely due to christian anthropocentrism. Our paper replace the encyclical in the long-term history of the catholic doctrine. It observes that suspicion toward artificial methods and preference given to natural methods has become during the 20th century one of the main distinctions in the Catholic Church’s position regarding birth control. This was something new if compared to the doctrine inherited from saint Augustine. But it was already a step toward the ecological position, expressed, for instance, by the pioneers of organic agriculture around the middle of the century. All that remained was to widen the scope, from natural methods of birth control to human ecology and from human ecology to integral ecology

    L'expérience subjective de la « nature » : réflexions méthodologiques

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    International audienceGetting city dwellers to speak about their relation with “nature” is in our experience not that easy. When asked to elaborate on that topic during semi-structured interviews conducted in public urban green spaces in three cities in the West of France (Angers, Nantes and Rennes), many interviewees had little to say. However strange this may seem, we believe this may compare with what is observed in the domain of chronic pain. In some instances of chronic pain, for example, the pain is so strong that the patient is unable to say anything other than “It hurts” or “I feel pain”. Pain which, like nature, is a biological process, often seems inexpressible. In both cases – subjective experience of “nature”, subjective experience of pain – feelings are difficult to verbalize. But we also observed that, when encouraged to so, people try to overcome the inexpressible part of these experiences and attempt to verbalize them. The present paper seeks to draw some methodological and phenomenological lessons from such attempts to overcome the inexpressible in these experiences. We show that the analysis of descriptions by patients of their pain undertaken by two colleagues can help sociologists, ethnologists and anthropologists to differentiate various factors involved in the descriptions by people of their subjective experiences of “nature”.Il n’est pas si facile que cela de faire parler des citadins actuels au sujet de leur relation aux habitats et aux espĂšces prĂ©sents dans leur environnement. Bien qu’ils disent se plaire au contact de ce qu’ils appellent la « nature » beaucoup d’enquĂȘtĂ©s n’ont pas grand-chose de plus Ă  en dire. Il y a lĂ  quelque chose de comparable Ă  ce qui se passe dans le domaine de la douleur. « J’ai mal » : voilĂ  parfois tout ce que pourront dire les patients souffrant de douleurs chroniques. À partir de ce constat d’une expĂ©rience dans les deux cas difficilement dicible, le prĂ©sent article cherche Ă  tirer quelques enseignements Ă  la fois mĂ©thodologiques et phĂ©nomĂ©nologiques de la façon dont cette relation se dit malgrĂ© tout. Il nous a semblĂ© en effet qu’une rĂ©flexion engagĂ©e par des cliniciens sur la description de leur douleur par des patients pouvait bĂ©nĂ©ficier Ă©galement aux sociologues, ethnologues et anthropologues qui s’intĂ©ressent Ă  la façon dont des citadins dĂ©crivent leur rapport au vivant

    Sociologie des emballages et marketing touristique

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    L’article propose une application au marketing touristique de la sociologie de l’emballage proposĂ©e par Franck Cochoy en donnant de cette notion d’emballage une dĂ©finition Ă©largie. Cela permet d’observer dans un premier temps que le marketing touristique mobilise les mĂȘmes « registres cognitifs » que ceux mobilisĂ©s dans d’autres domaines par le packaging, en s’appuyant sur les mĂȘmes logiques de captation : enchaĂźnement, intĂ©ressement, engagement et attachement. Mais cela permet aussi de questionner l’unitĂ© de ces diffĂ©rentes logiques qui, chez Cochoy, coĂŻncidaient avec les dĂ©terminants de l’activitĂ© sociale de Max Weber (action traditionnelle, action rationnelle en finalitĂ©, action rationnelle en valeur, action affectuelle). Dans cette perspective, l’article interroge plus particuliĂšrement l’unitĂ© de la logique d’attachement qui pour Cochoy table sur un registre affectif. L’examen des emballages touristiques met en effet particuliĂšrement en Ă©vidence la dualitĂ© de cette logique d’attachement et conduit finalement Ă  la dĂ©composer en une logique d’aguichement et une logique d’appariement

    Review: Marion Dowd, The Archaeology of Caves in Ireland

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    International audienc

    Altruism and Theory of Mind: A Clinical Glance

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    International audienc

    La théorie de la médiation a-t-elle sa place dans une revue de sociologie ?

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    Le comitĂ© de rĂ©daction de Socio-logos m’ayant refusĂ© un article « pour la raison fondamentale que ce n’est pas un article de sociologie au sens oĂč on l’entend pour la revue », Philippe Cibois m’a suggĂ©rĂ© de proposer un texte « expliquant pourquoi il est regrettable Ă  [mes] yeux que la perspective de Jean Gagnepain ne soit pas acceptĂ©e par la sociologie (et ses articles refusĂ©s par Socio-logos) ». Ce que je fais bien volontiers. La perspective de Jean Gagnepain, celle de la thĂ©orie de la mĂ©dia..
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