137 research outputs found

    La monnaie Ă  travers les Ăąges

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    L’ouvrage collectif dirigĂ© par Bruno ThĂ©ret Ă©tudie les crises monĂ©taires comme des rĂ©vĂ©lateurs de la nature sociale de la monnaie. Cette ambitieuse fresque des crises monĂ©taires Ă  travers l’histoire et la gĂ©ographie s’inscrit dans la continuitĂ© des travaux d’AndrĂ© OrlĂ©an et Michel Aglietta

    Les héritiers de la vigne

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    Comment la reproduction sociale contourne-t-elle les obstacles que la sociĂ©tĂ© lui oppose ? En Ă©tudiant les procĂ©dures de transmission dans les familles viticoles autour de Cognac, CĂ©line BessiĂšre illustre avec brio ce qu’une approche Ă©conomique peut nous apprendre sur les familles, comme ce qu’une Ă©tude familiale peut nous apprendre de l’économie

    Compte rendu

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    L’Économie morale est rangĂ© dans les librairies dans les rayons « Économie ». Pourtant, si cet ouvrage traite du crĂ©dit et de l’économie dans l’Europe prĂ©-industrielle, c’est bien un livre d’histoire sociale de l’économie, centrĂ© sur les rapports sociaux que nĂ©cessite et suscite l’activitĂ© de crĂ©dit. Le projet de Laurence Fontaine se prĂ©sente d’emblĂ©e comme extrĂȘmement ambitieux : depuis la fin du XVe siĂšcle jusqu’aux dĂ©buts du XIXe siĂšcle, le lecteur parcourt l’Europe, de l’Espagne Ă  l’Angleterre, des sans-aveux aux aristocrates les plus titrĂ©s, des campagnes aux capitales. En rĂ©sumĂ©, l’ensemble de l’organisation sociale de l’Europe prĂ©industrielle est convoquĂ© dans l’ouvrage. C’est que le crĂ©dit unit les groupes sociaux, imposant des droits et des devoirs Ă  ceux qui empruntent comme Ă  ceux qui prĂȘtent. Cette histoire est passionnante pour qui s’intĂ©resse Ă  la sociologie de l’économie, car on y dĂ©couvre que le crĂ©dit n’est pas une pratique Ă©conomique intriquĂ©e dans des relations sociales, mais qu’il est une relation sociale. Emprunteurs et prĂȘteurs circulent dans des systĂšmes d’obligations, tels les nobles ruraux dont les devoirs de protection et d’autoritĂ© sur les paysans passent aussi par le fait de leur faire crĂ©dit. [deux premiers paragraphes

    Faire crédit : de la noble tùche à la corvée

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    MalgrĂ© le « tournant commercial » des banques de dĂ©tail françaises, de multiples registres de relations subsistent dans les interactions entre employĂ©s de banque et clients. Nous en distinguons quatre : le commerçant, le conseiller, le juge et le sauveur. L’analyse du crĂ©dit permet de voir Ă  l’Ɠuvre ces diffĂ©rents registres et montrer que la banque ne peut se dĂ©finir comme un lieu de commerce pur. En effet, les crĂ©dits ne sont pas des produits Ă  vendre comme les autres, et leur commercialisation interroge l’identitĂ© professionnelle des salariĂ©s bancaires, qui se voient alors contraints d’évaluer leurs clients

    L'épreuve du crédit

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    Comment les banques prĂȘtent-elles ? Cet article suit le dĂ©roulement des entretiens entre les clients et les conseillers financiers consacrĂ©s aux crĂ©dits Ă  la consommation. Il montre que la plupart des prĂȘts sont accordĂ©s ou refusĂ©s en fonction de contraintes Ă©conomiques, techniques et juridiques dont tiennent compte les conseillers bancaires. Ces contraintes dessinent le client idĂ©al comme stable et intĂ©grĂ© professionnellement. Toutefois, dans certains cas les jugements individuels des conseillers bancaires entrent en jeu, les clients ont alors Ă  justifier de leurs « projets » en mĂȘme temps qu'ils doivent rĂ©ussir Ă  inspirer une confiance personnelle au conseiller qui les reçoit.How do banks lend? This article traces the course of interviews between clients and financial advisors specializing in consumer loans. It shows that most loans are granted or denied based on economic, technical, and legal constraints taken into consideration by bank advisors. These constraints depict the ideal client as stable and gainfully employed. However, in some cases, the personal judgment of bank advisors comes into play, and clients then need to explain their “projects,” while at the same time inspiring the personal confidence of their advisors

    Les enjeux de la sociologie de la pauvreté

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    Cet article a pour ambition de synthĂ©tiser non pas les travaux sur la pauvretĂ© mais les questions qui se posent aux chercheurs travaillant sur ce thĂšme. Nous nous concentrerons sur les pays dĂ©veloppĂ©s, et particuliĂšrement sur la France et les Etats-Unis, avec quelques incursions britanniques. Les idĂ©es circulent largement entre les sciences sociales de ces diffĂ©rents pays et les dĂ©bats sont souvent les mĂȘmes ; c’est en ce sens qu’il nous semble utile de ne pas rester Ă  l’intĂ©rieur des frontiĂšres françaises

    Le crédit à la consommation dans la bancarisation

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    Les lois bancaires de 1966-1967, dites « lois DebrĂ© », ont provoquĂ© le mouvement de bancarisation de la population française : les Français ont ouvert massivement des comptes. Les banques ont alors dĂ©veloppĂ© de nouveaux services pour les particuliers, parmi lesquels le crĂ©dit Ă  la consommation. Cet article s’intĂ©resse Ă  la façon dont le crĂ©dit Ă  la consommation a fait son entrĂ©e dans la gamme des produits vendus en masse par les banques de dĂ©tail. Avant la bancarisation, les banques ne distribuaient pas de crĂ©dit Ă  la consommation mais disposaient de filiales spĂ©cialisĂ©es dans la vente Ă  tempĂ©rament, proposant des crĂ©dits associĂ©s Ă  des achats, en gĂ©nĂ©ral sur les lieux de vente. Toutefois dĂšs cette Ă©poque, les banquiers rĂ©flĂ©chissaient Ă  ce mode de financement, observant en particulier les pratiques amĂ©ricaines. AprĂšs les lois DebrĂ©, les encours de crĂ©dit s’envolĂšrent rapidement et les banques se spĂ©cialisĂšrent dans le prĂȘt personnel. Cette multiplication de prĂȘts conduit ces derniĂšres Ă  dĂ©velopper des techniques de sĂ©lection statistiques qui trĂšs rapidement seront utilisĂ©es par les services marketing Ă  des fins de segmentation et de profilage. Pour terminer, l’article observe la façon dont le crĂ©dit Ă  la consommation a Ă©tĂ© reçu par les associations de consommateurs, d’abord curieuses et intĂ©ressĂ©es mais rapidement critiques.The bank laws of 1966-1967, called the “DebrĂ© Acts”, triggered a spectacular development in French banking services (bancarization). Retail banks developed a package of new products for millions of new customers. This article focuses on one of these products, namely consumer credit. Before bancarization, retail banks did not sell consumer credit. Instead they owned subsidiary companies which specialized in installment credit linked to mass sellers such as department stores. Nevertheless French bankers were already extremely interested in consumer credit, and closely analyzed American banking practices. The DebrĂ© Acts created a huge increase in the amount of credit available. Retail banks specialized in money lent to customers without any questions asked concerning to what purposes it would be put. The development of consumer credit led banks to create sophisticated statistical systems which were used by marketing departments to segment consumers. Finally, this article focuses on consumer associations, presenting them as at first curious and interested in but ultimately critical of consumer credit

    Toward a relational sociology of credit:An exploration of the French literature

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    This article aims to describe the sociological studies of credit developed in France over the past dozen years. These studies propose a specific method and approach to address credit, primarily understanding it as a result of social interactions embedded in organizational and legal structures, with consequences on inequalities, social stratification, and individuals’ life experiences. The article is divided into four parts: after an introduction presenting what can be called the French school of the sociology of credit, we present the ‘different voice’ of the French school of the sociology of credit, which analyses the credit market according to a relational approach. The third section examines the construction of social domination at the moment of credit assessment. We then focus on the demand side: borrowers are not atomized individuals but part of households and other local communities. Finally, the conclusion discusses how this French approach to credit may be useful outside of France

    A Relationship and a Practice: On the French Sociology of Credit

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    This paper aims to describe the social studies of credit developed in France over the past dozen years. We argue that this French sociology of credit, mostly centered on France, can be useful for researchers analyzing other countries, with other institutional particularities, because it proposes a specific method and a specific way to raise questions: credit is mostly understood as a result of social interactions embedded in organizational and legal structures. French researchers also deeply analyze the consequences of the organization of the credit market for inequalities, social stratification, and people’s life experiences. The first part of the paper focuses on works that have examined credit as a social test, looking at the institutional, technical, and social frameworks of money lending. Then, credit is understood as a sociological experiment: how is it integrated into household economies? How do people use forms of credit? Finally, the third part concentrates on credit failure, when a bank loan becomes a debt. This aspect is mostly framed in French sociology as “over-indebtedness,” which is an administrative and a social category. Throughout the paper, we address credit as both a relationship and a practice. This approach is heuristic, as we seek to demonstrate, because it enables us to show that credit is a social and political issue

    Les pratiques monétaires des ménages au prisme de la financiarisation

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    En 2014, divers colloques et symposiums  ont cĂ©lĂ©brĂ© les vingt ans de la publication du livre majeur de Viviana Zelizer, "La signification sociale de l’argent". Si cet ouvrage a marquĂ© la sociologie Ă©conomique et la sociologie dans son ensemble, c’est parce qu’il a ouvert la voie Ă  un champ de recherche – la sociologie de l’argent, et notamment de l’argent domestique – dont il a en mĂȘme temps lĂ©gitimĂ© l’autonomisation. V. Zelizer a montrĂ© que l’argent n’est pas neutre, qu’il a une odeur, une morale et des attaches qu’il convient d’étudier, mais elle a aussi dĂ©crit les efforts permanents des acteurs pour ne pas lui ĂȘtre soumis et l’adapter aux situations sociales ainsi qu’aux relations entre ses utilisateurs. Ses travaux ont donnĂ© leurs lettres de noblesse aux recherches sur l’économie domestique, alors que le renouvellement de la sociologie Ă©conomique depuis la fin des annĂ©es 1970 – en particulier autour de la notion d’encastrement – avait concentrĂ© son attention sur les espaces marchands, la production et la distribution : l’argent des mĂ©nages n’y apparaissait que sous la forme de la consommation et comme un sujet relevant de la sociologie de la famille. [Premier paragraphe
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